EDC de Kobal

C'était au départ un simple digicode. 6 chiffres. séries de 50, comme sur tout les digicodes. A croire que les fabricants d'usine ne savent pas varier un peu.
Mais j'étais loin de me douter ce que ce digi allait révéler.
Si je l'avais su, je pense que je serais venu le cracker bien avant. Enfin, c'est ce que je pense aujourd'hui. Une fois passé ce pavé numérique, c'était tout un ensemble complexe qui m'attendait, vierge de toute effraction, de toute entrée.
Un ensemble que j'attendais de conquérir depuis longtemps.

Et cet ensemble m'avait déjà repéré, sans apprécier mon intrusion.
Puisque j'étais déjà pris, mieux valait y aller doucement. Pied léger au départ, approcher lentement, mais surement. La suspicion s'efface petit à petit
Doucement, voilà... Maintenant, tendre une main historiquement banale... Venir poser une oreille attentive pour écouter lentement les loquets de cet esprit.
Petit à petit, un par un, je sens la prudence de la structure s'effacer. Ici viennent mes avances,toujours progressant à tâtons, mais en restant déterminé et visible.
Les derniers petits verrous se débloquent. Un petit signal silencieux résonne dans ma tête. Pas maintenant. Pas ici. Plus tard.
Enfin, se trouve la dernière porte, la dernière cloison. Une dernière serrure dont je n'ai pas la clé et que je ne peux crocheter. Je fouille mes affaires et trouve la solution à ça. Un véritable bâton de dynamite. ça va faire mal, mais tant pis, je convoite trop ce qu'il y a derrière
Une explosion plus tard, voilà le trésor ici, à portée de main, pulsant sous mon regard.

Alors que je m'en empare avec délicatesse, je m'intéresse enfin à l'avertissement dans mon crâne.
L'avertissement était devenu constatation.
Occupé à voler ce trésor, je n'avais pas vu qu'on m'avait piqué le mien.