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EDC de Kmaschta

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Rivalité symétrique

« Quand la compétition est farouche entre deux rivaux, le gagnant est celui qui a le plus grand contrôle de ses émotions. »
***
Une ombre dans un appartement cossu. Abattre un digicode avec un brute-force, se faufiler dans un logement qui n'est pas le sien, à la recherche d'une tête à abattre. Plus de six ans à rester dans le bureau du Délégué de la Chambre des Lois, et l'homme à lunettes n'avait pas rouillé.
Bonne adresse, mais pas la bonne noble dans le lit, aux côtés de ce type aux multiples facettes.
Pas le temps de réfléchir, l'adrénaline aidant, la nuque craque, le corps disparaît, comme celui de l'outrilenne haut placée quelques minutes auparavant.
La dernière cuve de sa fille n'aura été que le fruit d'un malheureux hasard, mauvais endroit, mauvais moment ... Des remords autant que de regrets le suivaient déjà, mais pour l'heure, il fallait courir.
***
Seulement éclairée par une simple ampoule qui pendait, la pièce était humide, et Kmaschta la connaissait bien.
Le repaire du tortionnaire, où il a joué tous les rôles, sauf un, chose que le balafré a eu un certain plaisir à arranger.
Il a déjà été derrière la grille, celui qui cherche à obtenir quelque chose du souffre-douleur. Il a déjà été à la droite du fou, l'assistant de la souffrance incarnée. Mais cette fois, c'était lui qui trônait sur la chaise noircie de sang coagulé. Cette fois, pas d'entre-acte, la pièce pouvait se dérouler sous le regard voilé de la rousse, première du nom, qui ne pouvait rien pour lui.
Un, deux, trois. Manges ça dans ton foie ! ... Quatre, cinq, six. Est-ce bien du sang que tu pisses ?
Il n'aurait pas infligé ces traitements à la gynoïde, il le savait ... mais rien n'aurait pu l'empêcher d'échanger leurs places. Ca, sa Némésis le savait et en profitait allègrement.
Mais à peine avait-il eu le temps de se chauffer les poignées que l'Ambassadrice en personne débarquait dans la salle. Joker ... L'Empire prend soin de ses agents ... Partie remise.
***
Merci pour votre honnêteté.
Gail Spalding
Encore une fois, le coup de grâce. Mais pas de remords, cette fois. Le pire étant qu'il l'avait prévenu !
Dans le jeu des suicidaires de l'Aube Nouvelle, je demande sa femme ! Celle qui pensait être la seule, la tendre, l'aimée ... Jusqu'au coude, le doigt dans l'oeil. Des rousses, il en a à la pelle. Une de perdue, dix de retrouvées comme dit l'adage.
Quand les femmes se confondent à des outils jetables, ou des appâts vivants, on se dit qu'on est allé trop loin. Mais ce n'est pas pour autant qu'on arrête le massacre.
- Puissiez-vous avoir trouvé ce que vous cherchez, mademoiselle ... J'aurais toujours un tapis à vous proposer.
Une nuit, il était parvenu a approcher son bourreau d'assez près pour lui faire regretter chacun de ses actes, chacun de ses mots, chacun de ses souffles..
***
Acte deuxième. Une autre rousse, un autre rôle. Le piège était si prévisible qu'il en est devenu efficace. A tel point que le cyborg n'avait pas sursauté quand le bout du magnum, si froid, était entré en contact avec sa nuque.
S'en était suivi un combat inégal, et vain. En y repensant, Kmaschta n'avait qu'essayé de gagner du temps mais il fallait cette fois subir le courroux douloureux du père et de l'homme sans que jamais il ne l'avoue.
- Mauvaise réponse ... DITES LE !
Les côtes broyées sous sa semelle de plus en plus pressante, le Délégué s'acharnait à vouloir faire sortir des mots, de la bouche de Kmaschta, qu'il n'était même plus capable de prononcer. Autant physiquement que mentalement. Et c'est un corps désarticulé par la douleur qu'il souleva pour le menacer, encore.. avant de libérer le flux binaire qui avait atteint le centre de clonage. Ce dernier avait renvoyé alors une réponse claire : automatique, précise, mortelle.
- Soit ... Nous serons forcés de nous revoir.
***
Retour en secteur un. Deux verres de skiwi, sur une table basse, dans un appartement non loin de la Haute Ville, saturée de matériel informatique mais aisée. C'est peut-être ici qu'il l'a invité, l'autre nuit, d'ailleurs ...
Ils sont l'un en face de l'autre. Ils savent tous les deux, assis sur des canapés. On pourrait croire que la partie est finie, tous les jokers sont usés, les tours ne se succèdent plus.
Seules les secondes s'écoulent, et la roue tourne au fil de la discussion.
- Combien de personnes ai-je enfoncé ? Se moquer d'une personne qui vous fait confiance, la trahir, user d'elle, pour une juste cause. Peu y arrivent. Peu l'acceptent. Ce n'est pas une chose simple, vous devez le savoir ... J'ai refoulé mes émotions, pour l'Humanité. J'ai parfaitement conscience du prix de mes convictions ... Que ressentez-vous ? Je connais le goût du sacrifice. Au fond, la ressemblance est là ...
***
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- « Quand la compétition est farouche entre deux rivaux, le gagnant est celui qui a le plus grand contrôle de ses émotions. » Ardashir Vakil, Beach Boy

◊ Commentaires

  • L-X~19531 (1535☆) Le 29 Septembre 2013
    Peuh. Ouais. Hein. Tsss... Humanité mon cul ouais... parlons d'aill... hum. Bref! è_é

  • Akasha (0☆) Le 29 Septembre 2013
    [Je devrais lire tes articles plus souvent ... Waouu N'étoile *
    File s'allumer une clope]

  • Yonbaïke~41026 (422☆) Le 29 Septembre 2013
    Joli... N'étoile.

  • Laetitia~35211 (355☆) Le 29 Septembre 2013
    Qu'il dit... qu'il est pas rouillé !