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Évasion de prison

Ah ! L’smog, ça faisait un bon moment qu’le four à micro-onde qu’est Klepp n’avait pas eu l’temps d’contempler cette merveille éclatée, au point justement d’en être presque nostalgique en quelque sorte même si c’est pas possible, c’est un micro-ondes, j’vous dis.
Plus de deux ans d’entraînement, d’concentration et d’abnégation sans temps libre, v’là que cette heptade annonçait un répit : « Quartier libre, pas d’entraînement avant mon retour, vaque à tes occupations, j’vais dormir les yeux fermés cette fois » lui avait-on dit.
Et c’est là qu’j’t’interviens, putain d’merde, l’prochain qui m’traite de four à micro-ondes, il va voir ce qu’ça fait de s’faire decker l’intérieur.
Enfin passons.

Mon premier jour de permission, direction le Cadavre Exquis, rien qu’le nom m’attirait, fallait que j’y mette les pieds. J’entre et aperçois quelques têtes : certaines qui m’reviennent et d’autres pas tant qu’ça. J’m’installe dans mon coin et écoute c’qui s’raconte sans trop faire attention, j’m’acclimate à l’ambiance du bar en somme. On m’a appris que c’est l’souvent la première phrase que tu débites qui t’met un pied dans la cuve alors j’préfère me taire. Puis, j’me lasse vite d’rester là à rien faire sans boisson alors j’me lève et m’dirige vers le rack le plus proche rapidement. J’regarde ce qu’il y a en vitrine : Bingo ! Mon shoot d’uranium. J’en prends une dose, un malheureux crédit, c’est que dalle mais ça nique l’économie. Qu’on m’fasse pas la morale pour cette histoire d’pourboire. Parce qu’premièrement, j’vous emmerde et deuxièmement vous pouvez aller vous faire foutre. En parlant d’ça, c’est le passe-temps d’certains de c’que j’entends, j’juge pas mais putain, ça ne m’’excite pas d’voir deux sous-races en train de copuler surtout quand il y a une gnoll dans le lot. Bref, j’poursuis mon récit. Un shoot d’ura' entre les mains, j’me laisse choir sur un pouf, il résiste bien c’con malgré mon armure. J’abreuve mon système sans m’soucier des personnes autour, à force j’entends tout de même quelques murmures entre un troll et une vaut’, drôle de couple, me dis-je mais passons, après tout : «L’amour n’a pas de race» mais ce qu’il doit lui mettre tout de même. J’enfile le reste de ma dose, ne salue pas mes hôtes et trace sans me retourner.
Frelon à ma recherche ou non, ce soir j’m’en branle et j’vous vois venir – c’est une expression –
Fin d’ma veille, batteries chargées, on est le lendemain. J’me fous devant mon miroir et constate que mon armure n’a aucune égratignure, pas un pet, rien. J’vérifie les enregistrements d’mes caméras au cas où : La même, rien. Faut dire qu’la dernière fois qu'un individu s’est pointé ici remonte à un an auparavant, une autre histoire et c’est pas l’sujet.
La journée, j’cherche une nouvelle planque discrètement pour mon prochain entraînement une fois les congés terminés. J’fais donc le tour du secteur, ni vu, ni connu et bingo ! J’tombe sur une maison qui m’plaît bien : Pare-feu dégueulasse, pas d’caméra, une bonne sécurité d’merde quoi mais l’architecture est bien faite. L’histoire de c’digi est anecdotique : 5 minutes et c’est plié. J’inspecte les lieux rapidement, ça m’plaît bien, j’décide d’me mettre en veille jusqu’à la tombée de la nuit.

L’temps défile rapidement, l’heure du squat est terminée. Pour ce soir, j’ai envie d’retourner au Cadavre Exquis, j’ramasse mes havresacs et m’y rend.
J’y pénètre à la vue de tous et remarque quelques nouvelles têtes qui n’étaient pas présentes la veille. Nouveau shoot d’ura', quelques paroles échangées brièvement, j’capte une discussion entre un vaut’ et un elfe sans trop m’en occuper. J’divague peinard entre boisson et mots quand soudain ! j’vous dis pas l’choc ! Un agent du frelon m’prend en traître et m’colle une mandale. Avant que j’puisse réagir, j’suis déjà étalé au sol comme une merde.
[N’oubliez pas qu’c’est un four à micro-ondes]

C’est là qu’je commence à brailler :
« Pourquoi m’arrêtez-vous ?!? Il n’y aucune loi pour m’enfermer ! AUCUNE LOI !!! »
Autour de nous, les gens observent la scène sans broncher ; une belle bande d’baltringues pour la plupart.
On m’file les menottes aux poignets malgré l’armure. Putain qu’elles sont grosses ces menottes, j’me dis sur l’coup. ‘Fin bref on m’transporte jusqu'à la prison du secteur et on m’annonce que j’en ai pour trois jours pour avoir piqué 3 millions dans les caisses d’la prison, quelle ironie putain, ils s’foutent vraiment d’ma gueule.
L’agent du Frelon qui m’a ramené se casse, m’laissant à même le sol, l’air de dire : je n’en ai rien à carrer que tu sois en cellule tant que t’es ici. Il n’a même pas pris la peine d’me fouiller pour dire. J’suis à moitié dans les vapes mais tout de même, respectez-vous, sécurité d’merde.
Enfin, il y a un autre agent qui déboule : une elfe pour le coup et qui m’balance d’entrée d’jeu :
« Où est passée la thune ? Qu’est-ce que t’en as fait ? »
- Va t’faire foutre, espèce de pute, m’parle pas et puis qu’est-ce que tu fous là d’abord ? rétorque-je.
- J’vais là où j’veux.
Putain, j’sais pas c’qui m’retient d’lui cracher à la gueule avec sa réponse d’merde, sûrement qu’j’ai pas la force pour. J’vois qu’elle se barre, tant mieux. J’reste allongé quelques minutes en train d’ruminer mes pensées le temps d’récupérer un peu. Je parviens finalement à me hisser à la verticale. Et là, j’commence à sourire et à me marrer. Sont pas aussi stupides que ça ? Et ben putain, mon rire amplifie car ça a bien l’air d’être le cas. Personne dans cette foutue prison si ce n’est moi : le LR Prison en vigueur.
J’me répète qu’ils sont cons ces membres du Frelon, aucun n’a vérifié mon travail et sûrement pas le LR QG, ce glaçon comme dirait un outrilien, manquerait plus qu’un swiki, tiens.
Enfin ! J’me pavane jusqu’à « mon » bureau, accède au terminal qui m’est réservé, appose mon badge et modifie l’tir : Libération du détenu Klepp. Motif : Je suis LR Prison. J’tape le code d’accès, entends le signal et vois apparaître la lumière verte qui signifie que j’suis libre.
J’active mon camouflage, une dernière chose à régler au Cadavre Exquis où je me rends sans plus attendre.
Je n’aperçois pas l’ombre d’un agent du Frelon, ils doivent me penser toujours enfermé. Je désactive mon camouflage et beugle :
« LA BALANCE DU FRELON ! VA TE FAIRE ENCULER, SALOPE. ».
Ouais, j’sais que ça fait du bien de se défouler des fois. Bref, je ne m’attarde pas, camouflage de nouveau actif et j’retourne à ma cachette, bien loin de ces connards.
J’envoie un dernier com' avant d’me mettre en veille :

«J’me suis fait arrêté par le Frelon cette nuit mais je suis déjà en liberté.»
J’active la visio' et m’enregistre tirant la langue pour conclure le message et me plonge en état de veille.

Informations sur l'article

Criminalité
30 Juin 2016
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