EDC de Khita~73431
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Boom d'anniversaire
La Comète le lui vole d'abord, puis l'explose. On supposera du romantisme.
Cependant la moitié est littérale.
Aie, ça commence mal.
Dans quel monde, quel paradigme, alors que tout verse vers la joie,
accepte-t-on de se faire arracher la vie ?
Pas de fable ici, pas de jolie histoire, pas même de fin pour qu'on puisse en tirer une quelconque conclusion, une morale.
Juste un clone, souffle enrayé, poitrine perforée, sa peau délicate découvre pour ces derniers instants de conscience la chaleur de son propre sang.
Khita fêtait son année d'existence.
Tout juste matérialisée, sa conscience encore enfant, apprenait, à grand renforts de dilemmes moraux et amoraux, les rudiments de l'existence.
accepte-t-on de se faire arracher la vie ?
Pas de fable ici, pas de jolie histoire, pas même de fin pour qu'on puisse en tirer une quelconque conclusion, une morale.
Juste un clone, souffle enrayé, poitrine perforée, sa peau délicate découvre pour ces derniers instants de conscience la chaleur de son propre sang.
Vraiment, comment on arrive-t-on là ?
Tout juste matérialisée, sa conscience encore enfant, apprenait, à grand renforts de dilemmes moraux et amoraux, les rudiments de l'existence.
Après quelques instants heureux à virevolter contre une âme miroir, bien plus consciente elle, bien plus brisée aussi, reflets atypiques forcément, un présent lui fut proposé.
"J'ai un dernier cadeau pour toi Khita, ce soir. T'enseigner l'agonie.
Parce qu'il n'y aurait peut-être pas meilleure nuit pour apprendre à mourir,
que celle-ci."
Parce qu'il n'y aurait peut-être pas meilleure nuit pour apprendre à mourir,
que celle-ci."
Alors oui, nous sommes d'accord, Khita la première : refuser un cadeau c'est d'une affreuse impolitesse.
Cependant, tout être, un minimum doué de conscience, cherche la Lumière jusqu'à l'extinction. Pourquoi y faire volteface ?
Allez savoir, ce qui pousse cette Luciole, Comète en devenir, à accepter l’abime, nous n'allons pas ici tout conter.
De toute manière, ce qui bourdonne dans l'esprit de la fêtarde c'est l'angoisse. Une angoisse telle, que l'impression presque palpable de la fuite de sa cervelle à travers ses oreilles qui n'ont rien demandé. Vraiment rien.
Ce qu'elle est, ce qu'elle pensait être, allait prendre un sacré tournant, là dans quelques instants.
On attrape sa carcasse frêle, qui au passage n'a toujours rien demandé, et on fait de cette dernière l'expérience du chat de Schrödinger.
Il ne s'agit plus de savoir si la bestiole est morte ou vivante dans la boite.
Ici, si on ouvre son cercueil, soit il n'y aura rien, soit reposera le cadavre de sa première existence.
L'elfe est jetée devant une bifurcation, plus de place pour une quelconque marche arrière, la gâchette est déjà pressée, son cœur sur le point d’éclater.
D'un côté les abysses, le vide, le rien absolu, le non-sens. Ce que l'esprit ne peut concevoir et ne peut accepter, le fait de ne plus exister, d'être remplacé, effacé, on y retrouve plus rien, jamais.
De l'autre le chemin continu à perte de vue, sinueux, retord à souhait mais qui garantit au moins l'existence. Là où elle gardera pied dans la réalité, où elle n'aura pas à pleurer sa propre disparition, les émotions en sont les pavés.
La Cendrée aurait tant à dire, tant à confesser, tant de rêves à avouer, crier que tout cela est d'un ridicule bouleversant, qu'elle ne souhaite que quelques caresses contre son âme, une chaleur à garder, celle de son bourreau d'anniversaire, elle serait prête à l'embrasser jusqu'à l'éternité...et c'est bien le drame.
C'est l'histoire d'une elfe qui voulait.
Pas celle qui obtenait.
Même si à la réflexion...
Spoiler (Afficher)
Trop tard, la voilà morte.
Le pire résidant dans l'inconnu, dans le fait qu'elle ne sache toujours pas quel chemin sa conscience a prise. Malgré un nouveau corps, malgré les pleurs de joie contre l'épaule qui la réceptionne, joie de se rendre compte qu'elle a ses souvenirs.
Ses souvenirs. Ou de celle que sa décision a laissé mourir.
Ne pas y penser. Elle se supplie de ne pas y penser. Supplie aussi ses "soi" suivantes d'en faire autant.
Parfois, se retrouvant seule, la clonée entend quelques grincements, quelques sanglots de la première qu'elle a laissé.
Elle s'en excusera, vraiment, des centaines de fois en essayant désespérément de trouver un sommeil.
Après quelques temps Khita eut un renouveau clonique.
Séparés encore, conscience et corps. Cette fois le choix n'a pas été donné.
Le traumatisme bien moins présent, déboussolement amoindri. Passer à sa troisième génération fut bien plus simple.
Séparés encore, conscience et corps. Cette fois le choix n'a pas été donné.
Le traumatisme bien moins présent, déboussolement amoindri. Passer à sa troisième génération fut bien plus simple.
Et surtout, surtout, à chaque renaissance, dès ses premiers pas, son grand miroir était là.
A ce moment là, constat fut fait :
C'était tellement plus acceptable, de faire balade avec la mort.
A ce moment là, constat fut fait :
C'était tellement plus acceptable, de faire balade avec la mort.
Informations sur l'article
A long Elf journey
13 Janvier 2021
522√
8☆
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◊ Commentaires
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Aexe (121☆) Le 13 Janvier 2021
Tu mourras Khita.
Percée de tirs, tranchée de part en part,
Tes entrailles festin des rats,
Ta conscience gelée dans une GLACE,
Dans ton lit, ton bain, tes rues, tes ailleurs et tes guerres,
Je te souhaite de mourir de mille et une manières.
Une elfe ne craint pas la mort. Elle y croît.
Joyeux anniversaire, désormais à chaque fois. *