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La fable de la Luciole et de la Comète
La cité, faute d'être baignée dans la lumière, en abrite beaucoup en son sein. Tout le spectre de teintes y passe, et ces petits amas de couleurs essayent de trouver au mieux, plus ou moins habilement, leur trajectoire à travers le brouillard.
Parmi toutes ces lucioles il s'en trouve une, toute terne, elle n'avait pas hérité de beaucoup de couleurs vraiment, visiblement. Pâle, grise, elle ressemblait à un petit amoncellement de cendres, mais cela lui convenait. Attirer moins d'attention, c'était parfait.
Dans ses premières errances éphémères, qui tendaient à devenir éternité, la Luciole tombât sur une autre semblable, comme elle.
Enfin c'était vite dit. A force de vécu certaines boules de lumière finissaient bien plus brillantes et resplendissantes, celle ci en particulier avait la tendance d'avoir l’apparat d'un soleil de par son teint. Aux yeux de la Luciole c'était une Comète.
Enfin c'était vite dit. A force de vécu certaines boules de lumière finissaient bien plus brillantes et resplendissantes, celle ci en particulier avait la tendance d'avoir l’apparat d'un soleil de par son teint. Aux yeux de la Luciole c'était une Comète.
Et c'était peut être finalement que ça,
La fable de la Luciole et de la Comète
Alors la Luciole s'est mise à tournoyer autour de la Comète, fascinée par sa manière de voler si assurée. L'étoile filante que cette dernière était, semblait chasser tout smog sur son passage sans aucune hésitation. Alors que la Luciole elle, comme tant, passait son temps à s’embourber dedans.
De son côté, la Comète finira, en plus d'offrir quelques trajectoires en sa compagnie, par suivre quelques unes de la Luciole, curieuse peut être de ce que cela pourrait donner, si leurs orbitales devenaient parfois synchronisés.
Sinon elles passèrent du temps, tout comme maintes lumières, à voguer ici ou là, dans leurs constellations qu'elles tentent toutes de se tisser, les lucioles, pour survivre.
Les trajectoires des deux filantes, héroïnes de la fable, s’entrecroisèrent, encore, sinon pas de suite au récit.
Les trajectoires des deux filantes, héroïnes de la fable, s’entrecroisèrent, encore, sinon pas de suite au récit.
Un soir, lorsque leurs astres s’alignaient, les deux amenées à se retrouver, s'observaient. De bien trop près, pour que les lumières respectives, ne viennent s'enlacer, curieusement, essayer de comprendre en quoi la résonance de leurs teinte est si familière.
Et alors la Luciole, un peu enjouée de voler à ses côtés, demanda :
"Et quel effet cela fait, de ne plus flotter, d'être tout en bas ?"
Cela ne fit aucunement rire la Comète. Elle plongea sous les brumes, pour obliger la Luciole à connaitre ce qu'il y a au niveau du sol, à voir l'effet qu'il y a d'être sur le parquet. Pas longtemps.
Puis cette fois, avec son accord, l'emportera, tout à l'inverse, au dessus de tout ce que la Luciole n'avait connue. Par dessus quelques cieux, où les migraines et les angoisses n'arrivaient pas à la suivre. Certes, il était inconcevable que qui que ce soit puisse survivre dans de telles hauteurs. Mais la Comète l'y laisse planer, tout de même, longtemps.
Plus tard.
De nouveau les astres calculent leur trajectoire commune, et commencent, au fil des péripéties, à connaitre la symphonie à accorder.
La Luciole toujours curieuse s'est mise de nouveau, de plus belle, à questionner.
La Luciole toujours curieuse s'est mise de nouveau, de plus belle, à questionner.
La Comète alors, lui laissa voir l'étendue et le nombre d'amas brisées qui la suivaient. Ceux formant le filament brillant, brisant les ténèbres dans son dos. Ce qu'y vit la Luciole l'horrifia en majeure partie.
Il y avait des bouts quasi désintégrés, des formes abstraites repoussantes et sombres, d'autres encore qui brillaient, avaient de l'éclat, quelques sons d'agonie, beaucoup d'émotions qui se confortaient dans quelques suppliques, quelque beauté aussi dans tout ce brouhaha qui suivait la Comète, qui la composait.
L'étoile filante était donc cela. Tout cela, plus une. Si on observait bien les reflets, à s'en brûler la rétine, on pouvait, au prix d'un presque sanglot, comprendre qu'il y avait deux lumières, dont une dévorait lentement l'autre.
C'est ainsi qu'il fallait bien l'accepter, car c'est ainsi qu'elle était complète. Ou plutôt CommePlaie.
Il y avait des bouts quasi désintégrés, des formes abstraites repoussantes et sombres, d'autres encore qui brillaient, avaient de l'éclat, quelques sons d'agonie, beaucoup d'émotions qui se confortaient dans quelques suppliques, quelque beauté aussi dans tout ce brouhaha qui suivait la Comète, qui la composait.
L'étoile filante était donc cela. Tout cela, plus une. Si on observait bien les reflets, à s'en brûler la rétine, on pouvait, au prix d'un presque sanglot, comprendre qu'il y avait deux lumières, dont une dévorait lentement l'autre.
C'est ainsi qu'il fallait bien l'accepter, car c'est ainsi qu'elle était complète. Ou plutôt CommePlaie.
De quoi mettre la Luciole dans une réflexion, qui lui arrachait mille mouvements, faisant danser sa lumière grise frénétiquement.
Les "Si" la percutaient de plein fouet, encore, plus fort, faisant valser son absence de couleur dans tous les horizons.
Le pire des "Si" pour l'affolée étant : "Et si finalement, je ne cesse d'être comparée à toutes ces lumières passées ? Et si ma couleur n'était pas assez vive pour le supporter ? Et si donc, je finis par banalement me confondre, avec tant d'autres anéanties, juste derrière, là aussi ?"
Les "Si" la percutaient de plein fouet, encore, plus fort, faisant valser son absence de couleur dans tous les horizons.
Le pire des "Si" pour l'affolée étant : "Et si finalement, je ne cesse d'être comparée à toutes ces lumières passées ? Et si ma couleur n'était pas assez vive pour le supporter ? Et si donc, je finis par banalement me confondre, avec tant d'autres anéanties, juste derrière, là aussi ?"
Quand d'un coup la Comète se confia :
"Si tout s’aligne comme il se doit,
Peut être, alors peut être, j'absorberais ta couleur aussi, ma foi."
Peut être, alors peut être, j'absorberais ta couleur aussi, ma foi."
La Luciole, d'un coup se rendit compte, dramatiquement, qu'il fallait réagir, que tout cela, comme tant d'autres choses échappait terriblement à son contrôle. Là ce n'était pas possible. Là ce n'était pas permis, pas comme ça. Et que les "si" angoissées allaient lui voler sa vie. Elle s'exprima.
"Avec des si et des scies, on coupe du bois, parfois des doigts, c'est malin.
Cela suffit, maintenant je veux m'adresser au destin."
Cela suffit, maintenant je veux m'adresser au destin."
Et elle le fit. Et prit pour la première fois une décision, une vraie. La Luciole d'un coup commençait ne plus à être qu'un point de lumière, mais un léger filament gris commençait à sillonner derrière son passage.
Luciole commençait, de plus en plus, a être et être reflet de la Comète.
Luciole commençait, de plus en plus, a être et être reflet de la Comète.
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Informations sur l'article
A long Elf journey
18 Décembre 2020
643√
16☆
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◊ Commentaires
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Lily (48☆) Le 18 Décembre 2020
Je ne peux qu'aimer le fond comme la forme et saluer la qualité de l'écrit ; c'est un plaisir de te lire ici comme plus brièvement en jeu. Au plaisir de colorier un petit peu Dreadcast et partir à la chasse aux papillons oniriques... ✨ -
Khita~73431 (40☆) Le 19 Décembre 2020
Merci d'agrémenter si joliment l'espace commentaire, plaisir partagé lors des interactions ♥ -
Phylène (1945☆) Le 19 Décembre 2020
Merci. -
Khita~73431 (40☆) Le 19 Décembre 2020
Petite luciole va ! -
Aexe (120☆) Le 23 Décembre 2020
Qui t'a. -
Crayana~73468 (16☆) Le 23 Décembre 2020
⭐