EDC de Kessaëlle~53833
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Chaires Brûlées
Seule dans son appartement, pensive, Kessaëlle sortie son journal, comme elle commençait à prendre l'habitude de le faire. Perdue dans le souvenir de sa première mission en t'en que recrue militaire, elle laissa son crayon glisser sur les pages blanches et mettre à l'écrit ce souvenir.
« L'odeur de la chaire brûlée. Cet arôme me montait au nez comme un parfum toxique, un parfum presque mortel. Dans les rues, même si le smog était épais et brouillait un peu ma vision, je pouvais les suivre par cette odeur tenace. Je guettais les alentours, de tout bruits ou autre signe de présence, mais j'eut toute la misère du monde à le faire. Seul ce fumet, cette puanteur, accaparait tous mes sens. C'était si fort, le mélange de chaire brûlée par l'acide et le parfum de sang, que j'avais l'impression que ça me brulait le nez et les yeux.
Une fois en sécurité, dans un lieu que je ne connaissais même pas, l'odeur me parut encore plus insupportable. J'étais enfermée dans une petite pièce, avec deux blessés graves dont les corps empestaient, et deux militaires qui, avec moi, faisaient de leur mieux pour aider les blessés. La proximité avec ce parfum de mort me levait le cœur au plus haut point.
Je m'approchais alors du premier corps dans un mélange de dégoût et de panique. Ce corps, à moitié inerte, était celui de mon père. Les émotions se mélangeaient en moi. Je paniquais à la vue de mon père dans un tel état, mais l'odeur qui se dégageait de lui me pétrifiait. L'amour que j'ai pour lui prit alors le dessus et j'examinais un instant son corps blessé. À sa main gauche, un des doigts était absent, son annulaire, il n'en restait qu'une coulé de sang dans un flot plutôt abondant. Autour de la blessure a sa main, plein de petites marques de brulures, des petites cloques enflés et remplies d'un liquide transparent. Juste au-dessus de ses marques, il y avait des entailles, plutôt profondes au niveau de l'avant-bras, qui saignaient bien abondamment elles aussi. En remontant mon regard, je vis ce qui me répugnait le plus. Une brûlure profonde, fait à l'acide selon ce que les blesser nous avait dit plutôt. La chaire semblait presque détacher des os au niveau de la nuque et un peu dans le dos de mon père. Il y avait des parties un peu roses, d'autres blanches et d'autre presque noir, un peu nécrosé, je suppose. Le mélange de couleurs qui décorait les lambeaux de chair filamenteux rajoutés au parfum qui s'en dégageait, c'était insupportable. En détournant mon regard de ce tableau macabre, je vis la dernière marque qui tapissait le corps de mon père. Sa joue était enflée et couverte de sang, quelque partiel de chair s'en détachait, comme si on avait tiré contre la peau en essayant de l'arracher.
Je détournais les yeux, juste un peu vers la gauche, je vis alors Benjamin, l'amant de mon père. La vision de son corps n'avait rien de plus agréable. Ma main se plaqua à mon nez pour atténuer un peu l'odeur nauséabonde de chaire nécrosée et de sang, simultanément je détaillais des yeux le grand brun. Son visage semblait avoir été la cible de torture horrible. La prothèse de son œil gauche semblait avoir fondu dans l'orbite de celui-ci et la peau autour était rougit par les brûlures à vif. Sa paupière avait évidemment été touchée, mais de là où j'étais, je ne pouvais pas bien voir. Le côté gauche de son visage était marqué par une trace de chaussure, d'ailleurs le pied qui l'avait frappé n'y était pas allé avec délicatesse puisque cela semblait avoir disloqué la mâchoire qui se tordait vers le coter opposé du visage de Ben. Le spectacle douloureux de ce visage s'accentuait lorsque l'on s'attardait justement à cette mâchoire tordue. Je le regardais, à cet endroit, et mon regard suivait les marquer qui descendait de sa bouche, a sa gorge, puis a son torse. Les sillons étaient profonds, brûlé dans la chaire pratiquement jusqu'aux os, comme mon père. L'acide avait brûlé les vêtements sur son chemin et c'était attaquer durement à la peau. La rivière de brûlures de Ben descendait jusqu'à sa cuisse, passant par l'extérieur de celle-ci. Il semblait souffrir, sous ce manteau de chaire semi-détacher, noir, gonflé par des cloches de chaires. Par endroit, il ne semblait même plus y avoir de peau, même pas de sang tellement tout avait été brûlé en profondeur.
Je suis surement restée figer un long moment, devant l'atroce spectacle qu'était les corps de mon père et de Ben, puisque ce fut les ordres du Sergent Shadows qui me ramenèrent a moi. Il m'ordonna de m'occuper des soins pour mon père alors que, du coin de l'œil, je pouvoir voir Matt s'occuper de Ben. Je m'exécutais donc dans des gestes tremblants et hésitants.
Je me souviens d'avoir pris une paire de ciseaux pour découper les vêtements de mon père. Je ne suis pas médecin, mais cela me semblait évident à faire si je voulais avoir bien accès aux blessures sans lui faire mal. Je me souviens qu'ensuite, je me suis occupé de sa main, là où le sang coulait en abondance. Mes gestes m'échappent, je ne m'en rappelle pas très bien. Je me rappelle par contre du sang, il y en avait tellement. J'avais beau essayer de l'éponger, il y en avait encore et il me coulait sur les doigts. Le parfum ferreux, qui nous recouvrait tous les deux, avait au moins la qualité de masquer un peu celui de la chaire brûlé, bien qu'il ne soit pas particulièrement plus agréable, mais juste légèrement plus supportable. Il y avait aussi cette texture, se sang chaud et un peu visqueux. Le sang de mon père, qui coulait sur mes doigts, cette chaleur, elle venait de lui.
Durant tout le temps que je prenais soin de lui, je lui murmurais quelque mots, lui disait que j'étais là, que je m'occupais de lui. Pour la première fois, c'était moi qui le protégeais, qui prenait soin de lui. Je n'avais pas pu éviter ce qu'ils lui avaient fait subir, mais maintenant, j'étais là. Fière militaire obéissant aux ordres, mais surtout, fille dévouer prennent soin de son père.
La confusion et la panique qui régnait en moi, ont effacés de mon souvenir la moitié des évènements de ce soir-là. Pourtant, je sais qu'après m'être occupé de mon père, j'ai entendu Shadows parler. Sa voix, je m'en souviens bien, elle était ferme et autoritaire. Je pense qu'il y avait peut-être un peu de panique aussi, dans cette voix qui se voulait être forte. Il avait consulté un document, pour savoir quoi faire des brûlures et nous disait, à moi et à Matt, qu'on devait passer les corps sous la douche, pour en retirer la chaire nécrosée.
À ce moment-là, sans trop comprendre pourquoi, mes yeux se sont posés à nouveau sur Benjamin. Ça, je m'en souviens bien, car je les vue se débattre, nu, autant que son corps blesser le lui permettait, contre les mains de Matt qui tentait de le soigner. Mon père était dans un état plus... Stable... Je pris donc la décision d'aller vers Ben pour en prendre soin.
Les quelque pas qui séparait mon père et Ben me prirent, il me semble, des heures à traverser. L'arôme qui flottait dans la pièce était si forte qu'elle me semblait tangible. Elle semblait former devant moi un mur qui m'empêchait presque d'avancer. À chaque mouvement, une nouvelle vague de ce parfum me prenait à la gorge et m'étouffait. Je ne sais pas en fait si cette odeur était vraiment si forte, ou si c'était simplement mon odorat de kobold qui rendait ce parfum si insupportable pour moi.
J'attends enfin Benjamin et lui murmurais quelque mots pour lui signaler ma présence, mais la souffrance l'empêchait sans doute de m'entendre. Puis je passais à l'action, il y eut comme une coupure dans le temps, ou peut-être juste que la réalité était trop irréelle pour que je l'accepte. Je ne sais pas comment j'ai trouvé la force de faire ça, mais comme je n'avais pas trop le choix, je me suis collé à Ben. J'ai les glissés sur mes épaules et les tirer avec moi jusqu'à la douche. Malgré ma petite taille, j'y étais arrivé sans trop de mal. En fait, son poids était loin d'être mon plus gros souci. Dans ce moment suréel, me ne souvient surtout d'avoir sentie sa chaire brûler coller à ma peau et se détacher un peu de son corps. Cette sensation de peau se collant à la mienne se détachant dans un bruit un peu visqueux accompagné de ce parfum, c'était insupportable. Heureusement que j'atteins rapidement la douche où je m'y glissais avec Ben pour le soutenir.
J'allumais l'eau, n'y trop chaude, n'y trop froide, pour la laisser couler sur nos corps. En coulant, elle détacha déjà quelque lambeau mort de la peau de Ben et heureusement, décolla aussi les quelque morceau de chaire brûler qui s'était coller à ma peau. Mes cheveux me collaient au visage, me bloquant un peu la vue dans cette cabine étroite. Mes oreilles s'imbibaient d'eau ainsi que ma queue et mes vêtements, mais j'ignorais la sensation désagréable de vêtements mouillés et lourds. Ma main se posa contre la peau blessée de Benjamin et y exécuta une petite caresse circulaire. Dans ce mouvement, je pouvais sentir sous mes doigts la peau nécrosée se détacher du reste de la plaie. L'eau venait chercher les lambeaux morts entre mes doigts pour les laisser retomber au fond de la douche.
Après avoir retiré le plus de morceau de chair mortes, le décore me parut flou et la fatigue me gagna. À partir de là, je ne me souviens pas de grand-chose, quelque bride de parole, encore à quelque reprise ce parfum de mort qui me venait au nez. Finalement, la dernière chose qui me resta en tête, fut l'inconfort du plancher sur lequel j'ai dormie pour rester prêt de mon père et de Ben, pour veiller sur eux. »
Kessaëlle referma alors son journal en maudissent les hommes qui avait fait souffrir ceux qui sont chaire a son cœur.
Informations sur l'article
Journal intime
12 Mars 2015
1920√
4☆
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Benjamin (159☆)
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