
EDC de Katerina
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Un. Coquille vide
Un. Coquille vide
Un sifflement mécanique déchire le silence, suivi d’un claquement métallique. Dans une salle aux murs froids et stériles, baignée d’une lumière bleutée et clinique, une cuve de maturation parmi d'autres s’ouvre lentement, ses parois de verre coulissant lentement. Une brume légère s’échappe de l’intérieur, tourbillonnant dans l’air saturé d’ozone, tandis qu’une silhouette élancée émerge de ce cocon artificiel : Katerina, une elfe née non des murmures anciens des forêts, mais d’une matrice froide et calculée, ouvre les yeux pour la première fois.
Ses paupières tremblent, lourdes, comme si le simple fait de naître était un effort insurmontable. Une vague de froid l’envahit, ses membres engourdis refusant de répondre pleinement. Elle se sent fragile comme une poupée de verre sur le point de se briser au moindre souffle.
Où… suis-je ?
La pensée flotte dans son esprit, floue, presque irréelle.
Elle tente de bouger, mais ses gestes sont lents, maladroits, comme un enfant découvrant son corps. Ses doigts fins, encore humides du liquide de maturation, s’agrippent faiblement au bord de la cuve, cherchant un appui. Elle vacille, ses jambes tremblantes incapables de supporter son poids. Puis, une quinte de toux violente la secoue, un râle profond qui déchire sa poitrine et la plie en deux. Chaque inspiration est une brûlure et déchire le silence, comme le premier cri d'un nourrisson.
Elle tente de bouger, mais ses gestes sont lents, maladroits, comme un enfant découvrant son corps. Ses doigts fins, encore humides du liquide de maturation, s’agrippent faiblement au bord de la cuve, cherchant un appui. Elle vacille, ses jambes tremblantes incapables de supporter son poids. Puis, une quinte de toux violente la secoue, un râle profond qui déchire sa poitrine et la plie en deux. Chaque inspiration est une brûlure et déchire le silence, comme le premier cri d'un nourrisson.
Je suis… rien.
Elle n’est qu’une coquille, une enveloppe sans substance, un corps sans âme véritable.
Ses yeux d’un violet luminescent, encore troubles, balayent la pièce stérile, mais rien ne lui parle, rien ne lui donne de sens. Elle est une page blanche, tremblante, le vide la terrifie.
Ses yeux d’un violet luminescent, encore troubles, balayent la pièce stérile, mais rien ne lui parle, rien ne lui donne de sens. Elle est une page blanche, tremblante, le vide la terrifie.
Ses cheveux noirs, lisses comme une cascade d’obsidienne, collent à sa peau pâle, encore humides du liquide de la cuve. Ils encadrent un visage aux traits acérés, où ses yeux violets, bien que magnifiques, trahissent la présence d'une grande incertitude.
Des tatouages luminescents, aux motifs complexes et rougeoyants, serpentent sur son bras gauche, comme des veines de lumière pulsant au rythme d’un cœur qui ne sait pas encore pourquoi il bat.
Vêtue d’une tenue désuète, fournie par le centre de maturation, elle frissonne, ses doigts effleurant nerveusement les anneaux qui ornent ses oreilles pointues.
Qui les a mis.. ?
Katerina, encore chancelante, s’extirpe de la cuve, ses pas incertains résonnant faiblement sur le sol métallique. Elle traverse la salle jusqu’à une porte qui s’ouvre automatiquement dans un chuintement discret.
Elle fait un pas dehors, et l’air froid de Dreadcast la frappe comme une gifle. Une odeur âcre de métal brûlé et d’ozone lui pique les narines, et elle plisse les yeux, éblouie par les néons rose et bleu qui percent l’obscurité. Les sons de la ville l’assaillent de toutes parts – le grondement sourd des machines, les éclats de voix, le bourdonnement des rafales d'arme qu'on entend au loin – et elle se fige, submergée.
Tout est… trop.
Dreadcast elle-même aspirait le peu d’essence qu’elle pourrait posséder. Elle se sent minuscule, insignifiante, une goutte d’eau dans un océan de chaos. Les ombres des passants, aux regards fuyants ou menaçants, glissent autour d’elle, et elle baisse la tête, ses doigts serrant nerveusement le tissu de sa tenue.
Je ne suis pas prête… Je ne serai jamais prête.
Chaque pas qu’elle fait dans ces ruelles sinueuses intensifie son impression d’être une coquille vide, une ébauche d’elfe incapable de comprendre, incapable de survivre. Les murs, couverts de tags luminescents et de traces d’usure, semblent se refermer sur elle, et les néons projettent des reflets dansants qui lui donnent le vertige. Elle vacille, une main s’appuyant contre un bâtiment pour ne pas tomber, son souffle court et irrégulier.
Je me sens si vide, peut-être que Dreadcast me remplira… ou me brisera.

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