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EDC de Kami~61385

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Acéré

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Seulement pour les fantômes présents
Assise, sur un vieux carton dans un endroit désert.
Les yeux suintant une rage contenue, les poings serrés, la lèvre inférieure en sang.
Son tee-shirt à demi déchiré pend sur son torse devenu rachitique, qui aurait pu deviner qu'elle ne se nourrissait plus lorsqu'il la protégeait encore ?
Elle tire une plume à demi brisée de son épaule, elle a mal, elle crie.
Elle se fait mal, son coeur lui pèse, son cri est à la limite de la folie.
Cri s'arrête soudain, yeux écarquillés devant la preuve de sa folie, sourire amer qui se dessine comme pour surligner l'absurdité de ses actions.
Nouveau vide qui arrive, comme un morceau de ferraille qui ne contiendrait plus rien, comme celui qu'elle tiens dans la main.
Tout recommence, cycle éternel, elle ne veux plus partir, elle veux seulement ressentir autre chose que la peur qui lui noue le ventre et la rage emmagasinée.
Ses poings sont serrés et le sang dégouline de l'un d'eux, elle regarde les gouttes tomber une à une au sol, comme si le temps s'arrêtait l'espace d'un instant, elle est hypnotisée.
La minute de grâce passe, la flamme reviens brûler dans ses yeux, sa mâchoire reviens se serrer sur une main tendue imaginaire.
Ses yeux balaye la pièce, toujours vide dans un secteur peuplé de fantômes.
Un nouveau cri s'échappe, de douleur, cri d'agonie d'une créature au bord de la rupture.
Elle frappe dans le mur de son poing libre, poing qui rougit, puis blanchi, encore, terreur qui augmente, rage qui ne disparaît pas, tension supplémentaire.
Elle se laisse tomber au sol, allongée, seule, toujours.
Pourtant dans sa tête ils sont nombreux à l'observer, ceux qu'elle a déçu, car elle en a beaucoup déçu, elle le sait.
Dans sa tête, leurs reproches ne la quittent pas, fait de cris ou de silences, de paroles ou d'actes, mais le pire, se sont les siens.
Elle est trop lâche pour partir définitivement, elle le sait. Elle voudrait changer, être quelqu'un d'autre, recommencer à zéro, elle ne peux pas.
Elle a cru se libérée, s'est en fait enfermée et à jeté la clé, niant sa liberté passée.
Une main se lève, tenant le bout de ferraille rouillé, elle le contemple, attiré par sa forme et son message...
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01101001
Elle le caresse du bout d'un doigt, puis lentement...
Elle lève son deuxième bras, exposant son poing meurtri vers le ciel
Le pose contre le médaillon aiguisé
Et trace petit à petit trois sillons parrallèles, gravant dans sa chair le même message que sur sa joue
La terreur et la rage refluent devant la douleur qui l'envahi toute entière. Elle ressent toujours la douleur, finalement rien n'est perdu.
Elle sourit...

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