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Réminiscences d'un cyborg
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Un pas après l'autre, dans une rue sans nom.
Le blond cyborg avançait les mains dans les poches pour se protéger d'un froid venant de l'intérieur. Depuis qu'il avait désactivé l'implant inhibiteur, le temps s'était à tel point déformé qu'il n'avait aucune idée de la durée qu'avait pris sa marche. Il avançait au milieu du secteur ruiné comme au milieu des décombres de sa vie, l'air morose.
Le temps était venu de faire un peu le point. D'arrêter d'avancer pour se retourner sur son existence et voir à quel point son trajet s'était éloigné des objectif qu'il s'était fixés.
La dernière fois qu'il avait pratiqué cet exercice datait à tel point que la piste qu'il avait voulu suivre avait déjà disparu derrière les lumières de l'horizon. Si loin ses espérances, l'idée que Kambei se faisait de lui. Un léger sourire apparut sur son visage, brillant juste assez pour illuminer ses yeux cernés et rougis.
La dernière fois qu'il avait pratiqué cet exercice datait à tel point que la piste qu'il avait voulu suivre avait déjà disparu derrière les lumières de l'horizon. Si loin ses espérances, l'idée que Kambei se faisait de lui. Un léger sourire apparut sur son visage, brillant juste assez pour illuminer ses yeux cernés et rougis.
Il avait délaissé une bonne partie de ce qu'il connaissait pour Elle, l'oiseau bleu qui l'avait mené si loin de tout, dans ce terrain vague où chaque objet se découpait sur l'horizon qui ne s'éteignait jamais. Là, parmi les débris et la cendre, quelqu'un de familier : un jeune cyborg blond, la mine enjouée ... lui, avant. Il s'assit pour se regarder, une vie entre d'autres qui s'allument sans le vouloir et ne s'éteignent que lorsque l'existence les a broyés pour leur rappeler qu'on n'est pas éternels dans un monde pareil.
Il était insouciant à l'époque, autant qu'on peut l'être à Dreadcast. Il avait vécu bien des choses depuis. Il se revoyait vivre sans trouver aucune saveur à son existence passée, jusqu'à un événement précis: ce soir là, au centre militaire.
"Candide" avait-il pensé. Il l'avait dit, aussi. Et de là elle avait posé son regard sur lui et avait tiré le trait qui le touchait maintenant pour lui faire comprendre à quel point il était mal placé pour dire ça.
"Candide" avait-il pensé. Il l'avait dit, aussi. Et de là elle avait posé son regard sur lui et avait tiré le trait qui le touchait maintenant pour lui faire comprendre à quel point il était mal placé pour dire ça.
De là il l'avait suivie et avait consumé ses ailes pour monter si haut qu'il en avait oublié le sol et cette fichue décharge dans laquelle il vivait et ses habitants qui, eux, ne les avaient pas oubliés. Ce qu'il aurait aimé avoir assez de cran pour simplement chier dans la gueule de tous ceux qui l'avaient fait redescendre si bas qu'il perdit la trace du bel oiseau.
Le reste se passait entre son canapé et le "grand frigo" de la ville, refuge de ceux qui ont besoin d'être morts.
Un frisson à lui arracher les vertèbres remonta le long de sa colonne vertébrale. Maintenant, tout cela appartenait au passé et il se retrouvait en marge de sa propre existence, dans la poussière d'un terrain vague.
Il poussa un soupir qu'il trouva convenable. La note était assez creuse pour prendre un nouveau départ. Peut-être qu'il y arriverait même s'il n'en avait pas envie. Bientôt elle partirait, et avec elle d'épais lambeaux de l'âme du cyborg, le laissant sur le bord de la route.
C'est de ces histoires qu'émergeaient toutes les ombres sans nom qui arpentaient les rues de la ville qui mange ses habitants.
C'est de ces histoires qu'émergeaient toutes les ombres sans nom qui arpentaient les rues de la ville qui mange ses habitants.
Il releva les yeux et reprit sa marche.
Un pas après l'autre, vers un avenir sans nom.
Informations sur l'article
Eclats de vie
04 Janvier 2013
1252√
11☆
4◊
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◊ Commentaires
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L-X (1536☆) Le 04 Janvier 2013
Oh que oui, j'ai insisté. On pourra croire que c'est parce que je me sens concernée, comme si c'était le plus bel hommage fait à mon personnage. Je ne le nie pas, c'est en parti vrai... On pourra croire que je le trouve magnifique pour ça... Mais ce texte est juste magnifique. Avec des mots ciselés, purs, justes ; avec une émotion qui se dégage d'une mélodie à la fois magistrale et simple, mélancolique et subtile...
Merci. -
Valmont~32607 (178☆) Le 04 Janvier 2013
"C'est de ces histoires qu'émergeaient toutes les ombres sans nom qui arpentaient les rues de la ville qui mange ses habitants."
Cette simple phrase... -
Kambei~7880 (255☆) Le 04 Janvier 2013
J'aurais pu, mais je préfère le garder comme ça. Il a été écrit d'une traite sur une émotion très particulière. Je pense que les petites maladresses et redondances font partie du texte, elles témoignent du trouble qui a inspiré l'ensemble. ^^