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The Boy Savior - Corruptor Renovaminis
Les rues étaient étrangement vides durant cette soirée.
Un équipement de Guerre sur le dos, les trophées des exogènes terrassés au cou, l'armement fermement maintenu entre ses pattes. La Bête s'élançait au travers des rues silencieuses, empruntant cette fois-ci les allées principales : L'heure n'était pas aux détours. Seul le champ de force déployé autour de sa carcasse trahissait sa présence tandis que les gouttes acidulées s'étouffaient sur la forme arrondie. C'était pourtant le soir, le Grand soir.
Le cercle était grandiose : Plus encore que dans ses souvenirs, et les défenses de celui-ci muettes face à sa propre entrée dans son ancien refuge. L'emblème de la Nouvelle Lame trônant au centre de la réunion de dernière heure : Ils étaient là, les survivants. Les ultimes membres d'une idéologie éternelle transportée par-delà les frontières érigées. Et parmi eux, une présence attirait particulièrement son attention : l'Espoir était resplendissant dans son armure aux teintes d'or, échangeant une ultime fois quelques adieux.
Tous étaient présents là où, tout prit forme. Au beau milieu de ce cercle, des décennies plus tôt, une promesse s'était faite. Un calice tournant de mains en mains, chacun s'entaillant la paume pour s'abreuver, l'un après l'autre, pour une Cause qui restera à jamais dans l'Histoire, celle de la Liberté.
Une promesse qui, pour les entités les plus fortes fût tenue. Tous étaient encore inconscients du poids et des conséquences de leurs actes qui façonneront dans un futur proche la Cité, en commençant par Orion.
Les premiers d'un futur flot déferlant une force qui paraissait intarissable. Ils n'étaient que six face à une armée, qu'une poignée pour des expéditions mortelles, foulant des sols que même les Premiers Hommes n'avaient pu atteindre. Ouvrant la voie aux nouvelles générations qui marcheraient les uns après les autres dans les pas tracés d'un groupe portant l'étendard le plus ancien de la Rébellion. Transportant une idée, un souffle, un murmure ; Celui d'un futur pour les peuples opprimés. Tous étaient conscients des travaux et sacrifices qu'une Quête de cette ampleur demandait, et pourtant..
Les derniers membres encore vivants de cette histoire se retrouvaient ; Ils n'étaient plus que trois alliés de toujours. Et l'accolade entre l'Espoir, et la Sauvage vint finalement. Quelques paroles soufflées, une ultime tentative pour désamorcer l'atmosphère morne qui persistera malgré les efforts. Les tons étaient faibles, étouffés, une tristesse emprunte dans chaque syllabes qui découlera des lèvres, et babines. Après ces paroles, quelques ultimes héritages seront distribués, la Bête se verra attribuer un vestige de Premier Né. Un comportement anormal pour des anomalies de la Cité et de ses plans.
Et dans cet adieu entre quelques privilégiés, le départ des différentes présences annonça la fin d'une ère, pour qu'une prochaine débute.
"Je sens de l'eau."
".. Pourquoi ?"
".. Toujours présente."
"Elles ont une fin."
"Chère Bête.. C'est connu sous le nom de larmes."
".. Pourquoi ?"
"Parce que même la Faim, ressent les émotions.
D'ailleurs, comment se porte-t-elle ?"
D'ailleurs, comment se porte-t-elle ?"
".. Toujours présente."
"Elle va être comblée. Peut-être.
Qu'est-ce que les histoires ont toutes en commun, chère Bête ?"
Qu'est-ce que les histoires ont toutes en commun, chère Bête ?"
"Elles ont une fin."
Pas une seconde ne pouvait être perdue, et pourtant.. Les rencontres chimériques et technologiques n'ont eu pour résultat qu'une perte infame de ces précieuses secondes, qui accumulées les unes aux autres ne pouvaient être qu'un désastre.
15, blessure, sang, balle, mort. 48, explosion, détonation, camouflage, mort. 60, ascension, gaz, oxygène, mort. 80, attente, finalité, munitions.
100, guerre, mort, sang, mort, armée, morte.
Les portes s'ouvrent : L'ascenseur gueule, les montagnes de cadavres mêlant la chair au métal ne cessent de s'accroître. La Guerre. Les bruits d'épées s'entrechoquant, les présences infâmes peuplant ce lieu, la chimère, les unités d'élites, le commando d'experts, les commandants. Et, elle qui dans son élan incontrôlable d'agressivité se jettera en première vers la mêlée, se retrouvera également la première touchée. L'intérieur de la Bête se retournant, implosant de lui-même, le sang s'écoulant de sa gueule venant la noyer dans son propre masque. Le Kronatium n'aura pour effet que de faire durer la douleur, octroyant une chance si mince soit-elle que de rattraper le fléau qui s'annonce. Rampante, au beau milieu de la marée inanimée, secouée par le smog et le vent, l'avancée de la Liberté prendra le devant sur la sienne. Certains porteurs de l'héritage ploient le genoux, tandis qu'elle rampe au travers d'un bain de sang et d'huile. Quelques tirs acides partiront de son arme ; Le recul du fusil nouvellement dégotté lui arrachant quelques hurlements étouffés, le corps à moitié mort dopé ne s'en portera que plus mal.
Mais cette quête n'a pas de place pour la faiblesse, et les pleutres. Avancer. Abattre. Tuer. Ne jamais faillir. Être fort, constamment. Le marathon n'a jamais cessé d'être, et ce au travers des siècles à venir.
Tandis que le froid commençait à prendre possession des extrémités de la Bête ; Voici qu'un adversaire de taille se tenait là, impavide et fier. Enveloppé dans son sarcophage digne des seigneurs de guerre, il attendait. Guettant les uns et les autres, tandis que ses hommes se battaient, il savourait chaque seconde d'un massacre qui n'avait de cesse de s'accroître.
Alors, le kronatium officiant en guise de dernier tremplin lui permettra de faire une avancée folle ; Reprenant une certaine consistance, avalant autant d'air que de son propre sang, la vue brouillée et la course effrénée, la charge ne se fera interrompre que par une langue inconnue.
Lui, l'envoyé du Nexus prononcera finalement des paroles incompréhensibles. Tandis que la Chimère elle, le récupérera sur son dos. Toutes les troupes, d'un bord comme de l'autre, s'échapperont pour laisser un macabre spectacle derrière. Quittant l'antique rempart, misant sur une chute plutôt qu'un affrontement prolongé.
L'air quant à lui, s'électrisera. Un bruit sourd désormais clair et précis embrasera les oreilles des malheureux rescapés ; Des arcs électriques se formant à même le sol, liant les droïdes les uns aux autres à proximité du canon émettant une lueur de plus en plus vive, au rythme du tambour magnétique.
La Liberté s'agitera autour d'elle ; Les survivants s'écartant, alors qu'elle, augure infâme et morte en devenir fixera impassiblement le ciel et ses anomalies.
D'un coup d'un seul, un éclair pourfendra son clone. Une décharge rayant sa vie de ces hauteurs vertigineuses sur l'instant, fendant le smog avant même qu'elle ne puisse entrevoir la suite.

"Est-ce que c'est ça que l'on ressent quand on se retrouve à la fin ?"
"Les Dieux châtient les lâches. Je n'ai pas peur de finir auprès d'eux."
"Qui sont les prochains ?"
"Du Sang pour les Dieux, et l'Espoir.
Et sans cesse, il coulera. Jusqu'à ce qu'ils retournent dans l'oubli,
après une vie à courir."
".. Périssent."
"Je ne sais pas. Mais, ceci, ce n'est pas notre fin.
Ceux qui fuient la mort, n'ont jamais vécu. Je suis fière de toi. De vous."
Ceux qui fuient la mort, n'ont jamais vécu. Je suis fière de toi. De vous."
"Les Dieux châtient les lâches. Je n'ai pas peur de finir auprès d'eux."
"Je sais bien ; Je le sens bien. Tu n'as jamais eu peur.
Il nous reste cependant des travaux à finir. Ils connaissent notre nom."
Il nous reste cependant des travaux à finir. Ils connaissent notre nom."
"Qui sont les prochains ?"
"Tout le monde."
"Du Sang pour les Dieux, et l'Espoir.
Et sans cesse, il coulera. Jusqu'à ce qu'ils retournent dans l'oubli,
après une vie à courir."
"Tu es le Fléau de l'Homme. Qu'il soit faible, ou aveugle.
Ils nous rencontreront, tôt ou tard.
Une moitié prendra ses jambes à son cou,
tandis que l'autre sentira tes griffes comme dernière étreinte.
Alors, ton venin sera répandu dans les rangs des fous.
Dresses-toi parmi les ingrats et les penauds,
perpétue ce cycle infernal qui absorbe leurs âmes,
repais toi des esprits étriqués, et brouilles leurs sens.
Parce que tu es l'Élue, et jusqu'à la fin des Temps,
ils te haïront d'être tout ce qu'ils ne seront jamais.
La manière dont on meurt montre comment on a vécu.
Toutes choses, grandes et petites.."
Ils nous rencontreront, tôt ou tard.
Une moitié prendra ses jambes à son cou,
tandis que l'autre sentira tes griffes comme dernière étreinte.
Alors, ton venin sera répandu dans les rangs des fous.
Dresses-toi parmi les ingrats et les penauds,
perpétue ce cycle infernal qui absorbe leurs âmes,
repais toi des esprits étriqués, et brouilles leurs sens.
Parce que tu es l'Élue, et jusqu'à la fin des Temps,
ils te haïront d'être tout ce qu'ils ne seront jamais.
La manière dont on meurt montre comment on a vécu.
Toutes choses, grandes et petites.."
".. Périssent."
Consciente qu'elle arpenterait désormais les rues sans plus aucun risque d'être attaquée en traître par une armure de bataille vivante. Un compagnon de moins, dans cette aventure qui ne s'en retrouvera que plus ardue. Un air de dégoût sur sa face masquée, et c'est ainsi qu'elle dévalera les ruelles mal famées d'un Secteur encore inconscient de la perte nocturne.
Un petit détour se fera vers le Nord, mais bien vite arrêté par un cratère nouveau. Le prix à payer pour profaner la plus haute figure d'un ennemi d'antan laissait des traces même chez soi, surtout chez soi. Le déni n'était pas une option envisageable face aux répercutions des actes d'une âme Libre, et l'exogène de guerre était consciente de la tâche et surtout du poids qui s'abattait sur ses épaules.
Bien qu'affaiblie par un clonage tout récent avec un esprit en ébullition, un hommage prenait place, peu à peu.
Un à un, des fédérés, bandanas rouges, ou encore simple penauds, se retrouvèrent démembrés, éviscérés, trucidés. Imbriqués les uns dans les autres avec une méticulosité obscène, un autel prenait forme, vie. Perdurant une mémoire qui jamais ne s'éteindra, la plus affreuse des effigies venait de voir le jour. Une créature a huit bras, cinq têtes, et plusieurs cages thoraciques se tenaient au centre d'un appartement délabré mais pourtant vivant. Les lambeaux de chaire au vent, les hurlements encore présents dans l'atmosphère, et une odeur pestilentielle qui finira par s'incruster au creux des carreaux, infectant l'essence même de la bâtisse. Dans cette pièce, le sol ne sera plus qu'une mare de sang intarissable, éternellement renouvelée par de nouvelles victimes de cette ignominie sans nom. Un hommage aux disparus, par les disparus. Les bougies autours ne seront plus qu'un attirail supplémentaire pour une transe absolue, et le rituel pour que les Dieux reconnaissent un homme parmi tant d'autre était fin prêt. L'augure macabre était parée, elle aussi, à l'accueillir parmi les Affamés.
Nos ennemis parleront, ils tenteront en vain d'ériger une fausse image de toi, comme toujours. Et peut-être, lorsqu'ils découvriront l'ampleur des efforts fournis, peut-être enfin prendront-ils conscience de la portée d'une existence déterminée, face à une multitude d'inactions perpétuées depuis toujours. Qu'ils te dénigrent, qu'ils te haïssent, qu'ils t'envient, parce qu'ils savent que tu vivras éternellement, que tu es l'Histoire qu'ils ont cessé de vivre depuis cent ans. Parce que pendant qu'ils fulminent en bas, tu resteras là-haut, profanant le sanctuaire d'un ermite affolé.
Alors, Héritier de la Lame, toi, le porteur d'Espoir né du sang de tes ennemis, tu pourfendras les astres à jamais, pour atteindre celui qu'ils nomment à tord "Dieu". Tu prends de l'avance, comme toujours, mais ce n'est pas fini. Pas encore.
Peut-être que nous parviendrons à te rejoindre. Peut-être.
Adieu, Camarade Flÿnn."
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Informations sur l'article
RP
04 Mars 2025
405√
22☆
4◊
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Personnages cités
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Flÿnn (980☆)
Corruptor Renovaminis -
Gäähl (18☆)
Gäähl de Sion -
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Zélie (152☆)
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Jay (594☆) Le 04 Mars 2025
Sacrée claque. -
Phylène (1935☆) Le 04 Mars 2025
Tout en haut. -
Opale (0☆) Le 04 Mars 2025
« Les étoiles ne meurent jamais » -
Flÿnn (980☆) Le 05 Mars 2025
Mon seul regret, c'est de ne pas être là ; au jour de la libération. Je me suis éveillé bien trop tôt, une partition entre les mains tâchée de larmes. S'il reste de la place sur mon corps, frappez, que les notes se froissent, que votre mal devienne mien. J'emporterai sur moi ces douleurs anonymes pour qu'elles s'évanouissent aux portes de la connaissance.