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Cacher

Good Riddance

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"L'Histoire est une suite de mensonges sur lesquels nous sommes en accord."



//PTI : Inconnu.
//Secteur : Marran.
//Présence : Une.


Une elfe était plantée là, enfin. Plantée est un bien grand mot, en réalité, elle divaguait entre les mœurs de l'Homme dans toute sa splendeur, entre quelques bouteilles d'un skiwi bien trop chère, de nombreuses seringues vides, ainsi qu'un cendrier débordant de cul de joint. Mêlant drogue, alcool, et sexe dans un taudis qui était loin d'égalé la richesse à 8 zéro dormant sur son compte. Pour être franc, cette histoire était méconnue de tous, elle n'était pas si importante que ça il faut dire, parmi celles parées de fleurs bleues, d'amour, ou bien même de sang où les fiers combattants festoyaient à la fin de leur croisade. C'est une histoire parmi tant d'autres, il n'y'aura guère d'éloge, ni même de joie.

Non, la joie ne rime pas dans cette Cité aux contes majestueux, si majestueux est bien le synonyme de sexe à foison.
L'elfe pourtant elle, rimait avec tout ce qui y touchait. Affalée là, dans un lit puant les effluves d'ébats; produit d'une flemmardise digne d'une Reine sans serviteur. Elle ne se contentait que de cela, allez savoir pourquoi. Une seringue plantée dans le bras, la dose faisait effet, peu a peu, s'insufflant dans tout son être, pour la délivrer de tout ce Mal rongeant jusqu'à la moindre de ses artères. Ainsi, elle se délivrait, saisissant l'occasion telle une kobolde mettant la patte sur un pouilleux bien trop riche, s'échappant de son corps, pour tutoyer l'étreinte même de la Mort, tant son souffle sur son cou était bienveillant, l'accueillant à bras ouverts, dans son étreinte glaciale, terrifiante. Elle profitait d'une solitude apaisante, ne faisant plus qu'une avec la Mère de la Vie. Quelques mouvements perceptibles; Oui, la silhouette elfique dénuée d'habits se recroqueville, le souffle court, épuisée des efforts requis pour s'échapper de la Cité, de sa vie.


Les brisés. Les vaincus. Les âmes chancelantes. Les livides. Les engourdis, ou bien même les tailladés. Peu importe le mot que vous donnerez a cette âme fracturée, elle était ainsi. Lame dans la main, les mutilations remplaçaient les baisers d'un homme. Lorsque la drogue passait, que l'alcool ne coulait plus, que le sexe n'était que superficiel, et que les frissons sonnaient faux ; Le seul substitut de délivrance, ou ce qui y ressemblait, n'était que la chaire qui se faisait tailladée, d'une main tremblante, tandis que le derme s'écartait au passage de la lame affilée. Un râle, long et graveleux, s'éteignant dans un soupire, similaire aux morts tombés, lorsque les cadavres s'entassent sous les tirs, et lames de combattants enragés.


Quelques heures plus tard, l'elfe étalée dans tout ce qu'on pourrait nommé de pathétique, écroulée au bord du lit, finira par être tirée de ses rêveries lorsque le communicateur perdu sous quelques seringues vibrera. Cinq secondes, tout au plus, lui prendront pour lire un ramassis de lignes bien trop longues, à la fleur d'amour si haït. Ce n'est qu'avec une bonne trentaine de minutes, et quelques crises, qu'elle finira par y répondre.

"Serre-moi, embrasse-moi, baise-moi, tu ne veux pas d'amour.
Hante-moi, pends-moi, aime-moi, je ne veux jamais d'amour."


Alors, après avoir remit celui-ci sagement à sa place : Dans le tas de déchets, elle s'écroulera, encore. Retournant voguer au gré de ses songes, où elle ira côtoyé des êtres inexistants, protégée par la Mère ôtant la Vie, dégustant du bout des ongles cette existence où sa place ne lui disait rien. "C'est l'âge", disaient-ils.



//PTI : 2/321.5
//Secteur : Orion.
//Présence : Deux.


Puis, la Fin approcha. Dans un battement de paupières, le regard ambré de la Gnoll se logea enfin sur le visage féminin, face à elle. Il en fallut peu, pour qu'elle ne jette qu'un bref regard vers sa propre stature, où trône encore les méandres d'une Guerre récente. Quelques mots, parés de grondements animaliers, incompréhensibles, seront largués.

"Foutue histoire."

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RP
30 Novembre 2020
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