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Save That Shit
Cent ans, presque une centaine de cuves, une centaine d'ennemis, s'échouant au fil des années dans les rivages de la Mort.
Jamais je ne me serais faite à cette idée. L'idée de m'effriter, au fil du temps. D'avoir une enveloppe artificielle neuve, pour couvrir une âme ombragée par les danses macabres qu'offrent cette cité. Ou bien, peut-être est-ce moi ?
Peut-être que, tout ce que je pense savoir n'est qu'illusion, peut-être que ma santé mentale ne fait que me jouer des tours. Peut-être que le sexe ne représente qu'un échappatoire, à défaut de s'ouvrir à une personne le méritant réellement.
Peut-être que les chargeurs ne combleront jamais le manque d'un souffle chaud sur ma nuque, ou bien d'une simple caresse sur ma joue, accompagnée d'une voix apaisante, pour tout bonnement me susurrer à l'oreille que "tout ira bien".
Peut-être bien. Mais cela ne rattrapera jamais mes fautes. Mes regrets sont nombreux, voilà pourquoi se retourner en direction de mes pas est dangereux.
Les pertes ne se comptent plus. J'ai pourtant connu tant d'Âmes Vagabondes méritants une fin meilleure, que celle de ne faire plus qu'un avec la poussière de cette cité, effacés "Ad Vitam" comme diraient certains.
Et mes regrets sont nombreux. Tant de mots n'ont pas su être prononcés. Tant de paroles oubliées, ou de prises de têtes balayant les promesses.
Aujourd'hui, je me tiens debout. Hier, j'étais à genoux, tête baissée. Aujourd'hui, j'écris des mots durs, sur des bouts de papier. Aujourd'hui, je m'accorde quelques temps de sobriété, pour endosser réellement le devoir que je me suis donné. Celui de résister au temps, et ses innombrables ravages. Conserver le souvenir ne se résume qu'à raviver la douleur, c'est un mal nécessaire, pour se rappeler qui j'ai été, et pourquoi je suis qui ce que je suis.
En réalité, je suis fragile. Je suis encore une enfant, ballottée au gré des raz-de-marées qui définissent à perfection chacun de mes sentiments. Je suis un pur produit de l'Humanité, rongée par les regrets de ne jamais avoir demander pardon, de ne jamais m'être excusée, par ego parfois-même. Et pourtant, celui-ci a été tailladé bien des fois.
Et malgré tout.. Ce que je fais subir à mon corps, je ne le ferais pas à mes ennemis, si peu soient-ils. Je suis la seule à payer pour mes fautes, telle est la voie. Et malgré tout cela.. Mes pensées se dirigent vers une certaine femme. Femme ? La Bête en personne, à n'en pas douter. Bien que son génome soit si différent.. Un alcoolique sait reconnaître un alcoolique, comme une âme torturée sait reconnaître une âme torturée, d'un simple regard. Les baumes sont inefficaces, sur ces blessures-là. Je le sais, et malgré mes messages, je ne reçois qu'un silence de plomb, perturbant. Peut-être que je l'embête, peut-être que je ne suis pas dans ses papiers. Ou, peut-être, tout bonnement, que je m'acharne sur une quête qui ne peut être menée qu'en solitaire.
J'ai connu cela.. L'envie de se voir le plus possible et s'aimer seulement, sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge, sans qu'un désir nous trompe ou qu'un remords nous ronge. Vivre à deux et donner son cœur à tout moment, respecter sa pensée, aussi loin qu'on y plonge, faire de son amour un jour au lieu d'un songe, et dans cette clarté respirer librement.1'
J'ai connu cela.. Et la douleur accompagnant les derniers songes.
Ce qui est certain, c'est qu'après de nombreuses années, l'Homme n'est pas ce qu'il était, du moins plus, à mon arrivée.
Je n'arrive pas à déterminer, si cette oppression habitant ma poitrine provient de mes regrets, ou du simple fait que je n'aurais jamais réellement ce que je cherche en ce bas monde, ce besoin primaire, que tout être possède dans les tréfonds de son âme, si bien gardée soit-elle.
Et pourtant, je préfère garder cela pour moi. Ma nocivité, mon impulsivité, ma jalousie.. Tout cela se doit d'être garder sous scellé, et la clé jeter aux oubliettes.
Pour ne laisser place qu'à l'acharnement, la rage, et la soif de connaissance. Telle est ma voie. Et je suis prête à marcher seule, au beau milieu de cette faune meurtrière.
Incomprise. Ce sera le mot, qui me définira le mieux. Parce que jamais je n'oserais dévoilé mes réelles pensées, aux autres.
Cependant, mon but est fixé. Il est de mon devoir de devenir une bonne personne.
Cette foutue cité en a besoin. Cette.. Satanée cité, en a bien plus que besoin.
Mais.. Mes mots s'arrêtent-là. Mes compagnons se réveilleront dans quelques heures, je me dois de les garder en vie, tant que je peux faire quelque chose, pas écrire. Nous avons un conflit à gagner, ces temps-ci.. Du moins, à finaliser.
Peut-être que je regarderais de nouveau en arrière, dans quelques années.
Et, l'enfant aura peut-être grandit d'ici-là.
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- 1 Alfed du Musset
◊ Commentaires
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ShibO~66987 (35☆) Le 04 Mars 2020
Bleh * -
Léonie (324☆) Le 04 Mars 2020
Madame patauge. Une entité fluide. -
Vostro~62916 (63☆) Le 05 Mars 2020
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Avih~71348 (0☆) Le 07 Mars 2020
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Dhorhzaartzsyhrok (20☆) Le 09 Mars 2020
Toujours une aussi belle plume. Je comprends toujours pas ces trucs semi-poétique et presque philosophe.
Toutefois ça ne m'empêche pas d'apprécier. -
Joyce (132☆) Le 09 Mars 2020
@Dhorhzaartzsyhrok Moi j'comprends jamais tes pseudo ! :O
Mais, merci néanmoins, ça fait vraiment plaisir ! -
Aexe (121☆) Le 11 Mars 2020
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