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EDC de Johnny~65459

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Cacher

Masturbation

AVERTISSEMENT
Le contenu de cet article pouvant choquer certains (parlant de sexualité), il est vivement recommandé de réfléchir à deux fois avant de se lancer dans sa lecture. Si toutefois, les propos tenus sont sujet à censure, j'apprécierais d'en être informé pour procéder à des modifications plutôt que de voir celui-ci supprimé. D'avance, merci.

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FERME TA GUEULE
&
ECOUTE


LA BITE NE FAIT PAS LE BONHEUR




Il n’était pas si tard quand, aussi discret qu’un kobold, Johnny s’était glissé à l’adresse qu’il avait reçue par communicateur. Quelques heptades maintenant que le voyou travaillait comme hôte au Club, dans l’espoir d’arrondir le chiffre de son compte en banque. La cliente, une femme qui ne semblait contenir aucune forme extérieure de perversité de quelque type que ce soit, avait précisé qu’elle tenait à son intimité. Une attente qui faisait, bien entendu, partie de ce qu’offrait l’institution au milieu des promesses de plaisir et de compagnies. La tête du brun n’était, il faut bien l’admettre, pas assez remplie pour être en proie à une quelconque introspection. Il se contenta d'avancer sous les lumières douces des plafonniers en retirant sa casquette, longeant le couloir de l’entrée après avoir composé le digicode sur la porte principale. Le regard perdu sur l’imposante bâtisse, qui semblait avoir gagné en ampleur en y entrant. Un regard à son communicateur.

23:17


La cliente est là, elle l’attend. Son chemisier ne la met pas vraiment en valeur. Ou alors c’est sa position renfermée, recroquevillée sur l’un des meubles composites entreposé dans l’entrée. Il approche, sourire ravageur aux lèvres alors qu’il passe une main dans ses cheveux pour y remettre un peu d'ordre, essayant de dégager les mèches infinies qui lui tombent sur le visage en barrant ses yeux. (Sans succès.)(Dehors, il pleut de toute manière.) Quelques mots rapides échangés, pas de quoi en faire tout un ragout. Conversation banale pour mettre la cliente à l’aise. Elle n’avait encore jamais fait appel à un hôte. Johnny, notre bonne vieille pile à fusion, était bien obligé de se contenir. (Tu peux imaginer combien il lui en a couté.) Elle lui donne le bon, mis à la disposition des acheteurs les plus timides, sans vraiment le regarder dans les yeux. Et c’est dans un calme tout relatif que la canaille incline la tête « Sont où tes chiottes ? » qu’il lâche avec un sourire plus éblouissant encore, parfaitement calibré et étudié. On sent l’entrainement devant le miroir.

Il est temps d’être pro !


Elle l’amène devant une petite porte, après avoir franchi un hall d’entrée de la taille des appart’ qu’il avait l’habitude de squatter (Les proprio étaient probablement partis en vacances en caisson, pas d’quoi s’alarmer.) et lui ouvre la porte. Un sourire, un cimer pour faire bien et le voilà déjà enfermé dans la pièce. Il a allumé l’arrivée d’eau, baissé la lunette des toilettes et saisit son deck pour scanner le numéro de série du bon d’achat avec autant de professionnalisme que s’il avait fait ça toute sa vie. Réponse positive, petite assurance de sécurité (Non, il ne pensait pas qu’elle allait l’éventrer dans son lit.)(On est jamais trop prudent, c’est tout.) et le voilà relevé, tirant la chasse et retirant l’intégralité de ses vêtements. Il enfile un pantalon keynes neuf, un T-shirt de Dreadball un peu large, laisse ses bottes dans son sac et ressort pour la rejoindre. « J’te suis, du coup. » Elle ne le regarde pas plus que nécessaire et Johnny ne comprends pas. Le miroir lui avait pourtant bien dit qu’il était canon, lui renvoyant l'image conçue volontairement pour plaire et aguicher.

Et la baraque n’en finissait plus, putain !

Ensemble, ils avancent dans le couloir. Tout est si calme, même Johnny. Il y a quelque chose chez elle d’étrange, qui calme les esprits échauffés et force le ton à se poser sur une base douce et veloutée. Ainsi, le timbre du garçon lui sembla presque étranger (mélange d’étonnement et de méfiance envers lui-même. Tout comme toi, il devait se demander ce qu’il pouvait bien lui prendre). « C’est vach’ment grand, chez toi. » Qu’il lâche, essayant de dévier ses pensées par une conversation futile. La réponse fuse, comme si elle attendait de pouvoir en parler sans vraiment le savoir elle-même. « Je devais vivre ici avec mon conjoint. » Pas un mot de plus. Il ne devait pas y en avoir. Johnny n’insiste pas : aussi tête brulée qu’il pouvait être, il savait quand tenir sa langue (Parfois, du moins). Il entre dans une chambre immense, avec un lit au centre et de nombreux miroirs sur les murs. Des miroirs plus qu’il n’en faudrait. Assez pour souligner, sous tous ses aspects, la beauté du brun aux airs de bourreaux des cœurs. Il tourne et tourne. Ne sait pas où regarder (ou plutôt : il sait exactement où regarder.), ses yeux se posant d’un miroir à l’autre avec un sourire amusé. Mais une fois ses bêtises terminées, lui étalé en travers du lit en soupirant d’aise, il ne put que réaliser que quelque manquait.

La silencieuse observait la terrasse.
Plus loin.
Au loin.

Il se redressa pour la rejoindre, les mains dans le dos en reniflant l’air. Les questions furent sans intérêts, tout autant que les réponses. L’atmosphère lui échappait de plus en plus, comme s’il essayait de saisir le Smog avec ses doigts fins et longs. Il passa doucement sa main dans son dos, sous son chemisier pale, avec un sourire vague et délicat. Moyen peu subtil de reprendre la main sur la situation qui file entre ses pognes trop fines. « Et si on r’tirait ces vêtements ? » Il prend évidemment les rennes, l’attirant doucement contre lui en l’amenant le plus discrètement possible vers la couche. La lumière est tamisée, comme depuis les premiers pas qu’ils ont faits dans la pièce, et la plus grande source de lumière semble provenir de l’extérieur. De multiples néons, des lumières de la ville en général, des lampadaires aux lumières blafardes qui tentent de nous éborgner dans la rue. Tu connais toi-même ces lumières incessantes qui semblent toujours allumées, aussi éternelles que nos pauvres âmes, aussi infinies que notre potentielle existence, aussi impérissable que la soif de crédits de notre petit gangster, aussi constant que ses mouvements qui remontent sous son chemisier jusqu’à buter contre un sous-vêtements bas de gamme. Il s’affaire à retirer le haut, de ses doigts fragiles et experts, écartant les pans du vêtement pour mieux l’offrir à sa vue.

Lui faire lâcher prise, autant que son chemisier.

Ça n’a pas été si difficile. La voilà déjà qui passe ses mains sous son T-shirt, glissant ses doigts sur son ventre et sa taille pour remonter le tissu et révéler sa peau à son regard. Il n’y a pas d’empressements dans ses gestes. Comme si tout ça n’était qu’une suite logique d’actions à effectuer pour arriver à l’immuable. Et Johnny est déstabilisé. Lui si habitué aux clients féroces, prêtes à déjà le dévorer tout entier. Il déglutit en fronçant les sourcils, retirant les vêtements qui gênent sa course pour la déposer sur le lit (dans le mauvais sens, les fesses sur l’oreiller). La silencieuse le reste, ne laissant filtrer qu’un soupir lorsqu’il pose un genou à terre pour terminer de lui retirer son pantalon. Elle relève le menton et plante son regard dans le sien. Elle l’observe, le décortique pendant qu’il vient plonger son nez entre ses cuisses. Le brun peut sentir le picotement de son attention sur sa nuque, le sommet de son crâne, ses épaules. Il déglutit, jouant des lèvres contre elle pour essayer de lui faire perdre la vue mais rien n’y fait. Elle respire plus fort, sous les mouvements de sa langue. Elle respire plus fort, sous l’assaut de ses mains. Elle respire plus fort, sous son regard qui vient à la rencontre du sien.

Elle respire plus fort, quand elle bascule.

C’est presque comme s’il avait eu besoin de se souvenir de ce qu’il devait faire ensuite. Il fronce un peu les sourcils, ramenant ses esprits au moment présent, libérant son entrecuisse de sa prison de tissu sous le regard ébahis de la jeune femme. « J’t’avais dit qu’fallait que j’te prépare. » Imposant, c’est le mot pour définir son intimité. Un pur produit du Centre de Clonage. Quelques crédits glissés dans la borne contre quelques menus arrangements sur le clone. Une bagatelle pour s’offrir la beauté parfaite (Ou un sexe de la taille d’un petit gobelin). Attrapant ses jambes pour l’amener contre lui, son propre souffle légèrement plus chaotique sous les efforts et la concentration, il dépose à nouveau ses pupilles sombres sur le corps de la silencieuse. Sur la couleur de ses poils, la courbe de son ventre, l’arrondis de ses côtes provoquée par la cambrure de son dos (accentuée par le coussin sous ses fesses) et pour finir dans ses yeux qui ne disent rien.

Et parce qu’on est pas là pour un cafey, il la prend sans plus attendre.

Les mouvements de son propre bassin contre le sien sont lents, pour éviter de la couper en deux. Il bloque sa respiration, roule des yeux, laisse sa tête se redresser pour que son regard épouse le plafond et grogne. Là encore, elle ne le touche pas. C’est comme si elle affectait de ne rien laisser de côté, comme si elle prenait soin de rendre ça le plus sexuel possible. Johnny n’est plus qu’un jouet, plus qu’un corps sans vie, un androïde aux capacités préétablie qui ne fait qu’exécuter son programme. Il n’a pas d’importance. Il n’a pas de répercussion autre qu’au cœur de son intimité. Elle se cambre davantage, ses cheveux s’étendant autour de sa tête comme une couronne de lumière alors que les mains de l’homme agrippent fermement ses cuisses. Il ne veut pas perdre. Il ne veut pas oublier pourquoi il est là. Il est payé pour ce qu’il fait. Il serre les dents. Elle jouit.

Soit une bonne pute et ferme ta gueule.

C’est fini. Elle a fini. Il ralentit doucement, les bras et les jambes qui tremblent un peu. L’écho de cette réflexion a affaiblis ses muscles et sa pensée. Il baisse le regard sur elle, qui lui sourit doucement. Elle l’aura décortiqué du regard tout du long. Même lorsqu’elle implosait autour de lui. Même lorsque ses muscles, saisit de spasmes, l’obligeait à frétiller sous ses doigts. Alors elle avance une main vers lui, avec un sourire délicat et calme. « Pense à toi, aussi. » Il aurait bien répondu. Il aurait bien rétorqué un bon mot. Johnny aime bien les bons mots. Une petite remarque dégueulasse, une plaisanterie de mauvais gout, une démonstration de force… Mais non. Doucement, il recommence les mouvements de son bassin. Doucement, il s’occupe de son propre plaisir.

C’est ainsi qu’ils se sont branlés à deux.


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1ère photo trouvée sur Pinterest. 2ème photo de Martin Stranka. Merci à tous ceux qui me permettent de faire évoluer ce personnage haut en couleur et qui ne cesse de m'amuser. J'espère que malgré son tempérament, il continuera de vous amuser autant qu'il m'amuse. Cet article est évidemment HRP, à la connaissance seule de la concernée gnagna... J'vous aime putain !

Informations sur l'article

#PasDansMaRue
14 Janvier 2017
5752√  43 9

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◊ Commentaires

  • Roxann~58440 (59☆) Le 14 Janvier 2017
    Si glauque, si froid, si... pfiooou. J'aime.
  • Jinta (734☆) Le 14 Janvier 2017
    Ce Johnny ..
  • AGRAMF (224☆) Le 14 Janvier 2017
    "Fait moi mal Johnny" Pas cette fois ! Classe *
  • Paloma (2☆) Le 14 Janvier 2017
    Bravo Johnny ! *
  • Aislinn~60672 (172☆) Le 15 Janvier 2017
    Ça me fait penser à la chanson "fais moi mal johnny Johnny emmène moi au ciel".
    Ta plume comme toujours est j'ai même pas de mots....juste...graouh ! **
  • Shane~62157 (0☆) Le 17 Janvier 2017
    Très beau, une belle prose. *