EDC de Johnny~65459

Tu sais, la vie c’est pas une promenade dans le Smog matinal. On se prend des bastos, on se fait cracher à la gueule comme un malpropre, on se fait engueuler pour un truc qu’on comprend même pas, on se prend des remarques sur des mœurs qu’on t’as jamais expliqué… C’est dingue quand même, nan ? Passer autant de temps à engueuler un NI comme Johnny au lieu d’essayer de lui apprendre, de lui raconter, de le captiver sur la cité. Juste l’engueuler, le gronder, comme un gars pas sage qui crache dans la soupe avant de venir te la servir de son air goguenard. Pourtant, c’est pas un méchant le Johnny. Juste un gars comme ça, dans la rue, qui traine dans la poussière et fait des grands sourires aux jolies filles. De toute façon, tout le monde est trop renfrogné dans cette cité pour avoir essayé d’apprendre quoi que ce soit d’autres sur lui. C’est juste, souvent…

Franchement, si on te traitait comme on le traite le Johnny, t’aurais pas envie d’insulter la planète de crevard et d’balancer des grenades dans leurs mouilles toi aussi ? C’est normal, nan ? Un p’tit mécanisme de défense de rien. Alors forcément, quand on le chauffe, bah il réplique avec ce qu’il peut. C’est pas un combattant, il est pas bien épais, il est plutôt façonné pour la baise que pour la guerre, mais il aboi et mord plus fort qu’un Gnoll affamé et en colère. Et Johnny, lui, il comprend pas. Il comprend pas pourquoi autant de gens en sont là. Pourquoi autant d’aigris continuent de courir dans les ruelles ? Pourquoi autant d’énervés veulent péter la gueule du premier qui leur tiens tête sans essayer de discuter ? Et pourquoi tout le monde agis comme s’il devait tout savoir dès le début ? Pourquoi y a genre 5 personnes en ville qui lui expliquent des trucs ? Pourquoi tous ces gars coincés veulent l’empêcher de danser sur le comptoir ? Pourquoi tous ces enculés s’éclatent à baiser la vie des autres ? Pourquoi l’Empereur trouverait honteux qu’il se marre comme un kobold en faisant des farces aux inconnus ?

Et il le voit, l’autre enfoiré casqué et ses elferies pleines de suffisance, tenir tête à la Donnellys et refuser de vider les lieux en prétendant pas chercher la merde. Il fulmine, le Johnny. S’il avait un peu plus de muscle, il aurait probablement tenté un coup sec derrière la nuque. Mais nan, ça sert à rien. Autant se calmer et essayer de profiter. Essayer de s’amuser. Alors il se tourne vers le cousu et lui dit d’attendre avec un sourire éblouissant, aussi blanc et paramétré qu’il l’a demandé au CdC à son arrivée (au millimètre près.)(Ils déconnent pas avec leur taff, les mecs). Et en passant, il l’entend parler tout bas avec une autre nana là, l’air encore plus péteuse que lui. T’sais, le genre de gonzesse qui pourrait imploser si jamais elle entendait un bruit de rot dans un périmètre de 10 mètres autour d’elle. Et franchement, ils disent vraiment de la merde. Ca cause de cuver tous les gars de la Donnellys et quelques Sudistes, probablement Johnny dans le tas. Et Johnny ? Bah il sourit. Il sourit comme jamais et blague même avec la péteuse. Il lui parle en déposant son fond de pix tiède sur le comptoir, devant Magnus. Il lui parle en lui offrant mille sourires charmeurs. Il lui parle en bombant le torse et contractant les biceps.

« Ah merde ! J’suis trop maladroit… J’espère que t’avais pas d’matos à risque là d’dans ! » Qu’il lâche, prenant l’air désolé et levant les mains devant lui. Magnus l’ignore un temps, probablement le temps de comprendre ce qu’il se passait (« C’est que ça doit accaparé les neurones de se prendre à c’point pour le meilleur » qu’il pense.) avant de choper la bouteille désormais vidée pour la balancée vers Johnny… Qui esquive avec bien plus d’adresse qu’il ne l’aurait cru. « Hey mais l’entrain’ment ça marche bien en fait ! » Et le pire c’est que c’est tout. Magnus recommence à ignorer tout le monde sauf la péteuse en lorgnant de temps en temps vers Jinta et un autre gars qu’il connais pas. Et plus rien. Retour à la situation précédente. Encore une fois, des crevards qui veulent jouer les gros bras face à des gens dans leurs droits, sous prétexte qu’ils ont le CdO et le Militarium pour les couvrir. Agaçant. Et c’est vérifié, en allant faire quelques remarques à voix basse à la blonde. Johnny manque de s’étouffer dans sa propre respiration en l’entendant lui répondre à voix basse « J’étais occupée » en regardant ses ongles. Elle qui avait pourtant prit le temps d’énoncer le fait qu’il était interdit de toucher à Magnus. Et ça fulmine encore, entre les dents de Johnny, qui préfère s’éloigner avant d’être désobligeant envers elle. Après tout, ils avaient déjà partagés quelques verres et quelques rires. Johnny préfère prendre son communicateur pour pianoter un message plein de fiel et de mots à la beauté toute relative (Tu savais que bordel était son mot préféré ?) en marchant vers sa bière.

Soirée de merde, il aurait dû s’en douter. La péteuse qui l’engueule plus parce qu’il est entré en contact avec elle que parce qu’il a trébuché et Magnus qui s’est levé juste à temps pour éviter de se prendre un Johnny à pleine vitesse dans les bras. Splendide. Et voilà l’elfe qui ouvre une de ses munitions de Farinium pour la répandre sur le jeune NI, sans se poser plus de questions. Il file comme le vent après ça, sans rien faire de plus. Laissant Johnny qui cligne des yeux en regardant le plafond, ne comprenant pas tout de suite ce qui lui arrive. « Les paillettes, c’est pour me rendre encore plus fabuleux que j’suis d’jà ? » qu’il lâche en se redressant, rigolard et perplexe. Il avise la péteuse qui se barre, puis les agents du CdO qui se mettent en mouvement. Raté un truc ? Quoi donc ? Le nouvellement pailleté se tourne et retourne en regardant autour de lui, jouant les fier.

Et Johnny est parfaitement perplexe de le voir ainsi la cible du CdO alors qu’il n’a fait qu’entrer au bar. Il regarde autour de lui en haussant un sourcil, écoute les conversations, essaye de comprendre pourquoi un tel rassemblement… Mais ça brule, le farinium, à la longue. Sans la déflagration, sans la chaleur dégagée pour le faire fondre, ça prend simplement plus de temps. C’est plus insidieux. Johnny se frotte le visage, sentant la gêne venir doucement. Il fronce les sourcils et annonce à la planète entière (enfin le bar, mais il le dit très très fort, tu vois ?) qu’il va donc prendre une douche pour se débarbouiller et reprendre son allure de simple humain (tout en restant un demi-dieu, faut pas déconner).

« Nan mais… bon ! » Il prend son courage à deux mains et avance en se frayant un chemin, étalant des paillettes de Farinium sur l’équipement des agents qu’il pousse sur son passage en entonnant le chant sacré du mec qui veut juste passer « Paaardon… d’solé… s’cuse… pardon… » en fronçant le nez. D’ordinaire, on le paye pour tant de proximité. Forcément, ça fait bizarre. Mais il y arrive, le voyou ! Il voit même la porte entre les paillettes, il voit la liberté, il voit déjà la douche chaude et le soulagement…
***
Il voit bientôt le sol, se prenant les pieds dans ceux d’une agent qu’il ne connaissait pas non plus.
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« Eh… fais chier… VOUS FOUTEZ PAS D’MA GUEULE ! Y EN A QU’ESSAYE DE MARCHER AU TRAVERS DES PAILLETTES LA ! » Qu’il lâche en se tournant, entendant quelques ricanements au loin dans le bar. Il se passe la main sur le visage d’un air théâtral, surjoué, alors que Jinta lui cause à son tour « Johnny… sérieux… » et il l’observe d’un air désolé, les yeux fermés et grimaçant. « Mais j’vois rieeeeeeen ! » Qu’il lâche, en faisant des caisses comme toujours, agitant la main devant son visage. Et Jinta lui tend son mouchoir, entrant dans son jeu pour son plus grand bonheur. Il tapote son visage avec le mouchoir, répandant du Farinium partout sur le tissu avec un sourire éblouissant et se redresse, heureux d’avoir amusé la galerie. Il se tourne vers l’agent qu’il ne connaissait pas pour la reluquer des pieds à la tête, lui souriant de toutes ses dents et…