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EDC de Jinta~58437

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Le jour où..

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.. Ma Rébellion est morte.



C'était un jour comme les autres.
Un éveil à ses côtés, cette douce et délicate Rébellion tant chérie, aussi docile qu'imprévisible.
Aussi franche qu'un agrimensor affûté, et pourtant si réelle.
Tellement réelle, que les courbatures provoquées par la veille ne pouvaient pas être plus douloureuses.
Et pourtant, si seulement tout ceci ne s'était limité qu'aux courbatures aux allures de fin de combat..

Cette époque était si délicieuse. Si délicieuse, et tant regrettée. Mais, ma Rébellion en valait le coût.
Ma Rébellion n'était pas du genre à se laisser faire.. Ni même à abandonné. C'était un opposé, un tout.
C'était une entité intemporelle, un visage aux crocs dévoilés, au regard provocateur.
C'était un torrent, un fléau qu'il valait mieux ne pas attirer sur soi, une créature aux milles et une saveurs.
Des engueulades, des prises de tête par une connerie incessante de ma propre personne, par mes rêves égocentriques aux contours exacerbés, des regrets et des non-dits, tout ceci naissant sur une ligne propre à elle-même : Un amour certain, mais fuyard. Paré de nombreux baisers, et de nombreuses baises, l'un ne va guère sans l'autre.

Et pourtant, qui aurait pu croire cela un jour. Jeune Impérialiste, pleine d'idées et de rêves, attirée dans les taudis accompagnés des désirs sournois d'une Rébellion au visage d'Ange. Je quittais les hautes sphères le soir, pour apprendre, désirer, rire, jouir, avec cette même Rébellion aux serres effilées. Aucun regret n'était présent, aucune peur, aucune envie de reculer, pas même un seul regard en arrière pour voir ce qui restait là.
Je fus sienne, sans retenue et sans crainte, cette Rébellion était ensorcelante, un don, une immensité de sentiments indescriptibles, ne pouvant que faire afflué la dopamine dans chaque partie de mon corps.

Ainsi.. Cette Rébellion m'apprit, m'entraîna, me forma à son monde, son mode de vie.
Cette Rébellion était d'une perfection sans nom, à mes yeux d'enfant. 
Une nuisible? Ce que tu dis là, c'est d'la belle merde Jinta. 

J'sais pas où t'as chié ça... t'es complètement à coté de la trappe.

 

J'vais t'expliquer Jinta, okay? Ça va pas t'plaire.

T'es une putain d'égoïste, animée par la haine et surplombé d'un ego surdimensionné. 

Et ça t'rend profondément débile, tellement q'tu passes à côté d'plein de choses, 

parce-que t'peux pas t'empêcher d'foncer la tête baissée dans le tas, pour TAPER, TAPER, ET TAPER. 

T'as b'soin de reconnaissance, b'soin d'faire comme ton putain d'père dont j'en ai rien à foutre. 

T'oubli tout à côté, tellement s'grave chez toi. Tu passes en mode automatique, 

comme-ci t'étais programmé pour tout foutre en l'air. Tu prévois un truc, que tu foires à moitié, 

et après tu viens t'en vanter, parce-que putain.. t'veux être comme ton papa, être "grande". 

Mais tout s'que tu fais, Jinta, à foncer comme ça, c'est courir à ta perte.

 

Et j'en suis profondément déçue.
..
Il faut dire que cette Rébellion avait raison, Elle avait toujours raison, en réalité.
Et pourtant, cela ne m'a pas empêché de tout foutre en l'air. Je l'ai vue, elle et ses crocs, ses cornes.. Ma Junkie, aux claques ravageuses. Je l'ai vue tant de fois, que je ne me rappel plus la dernière fois.
La dernière fois, avant que.. 

Cryogénisée depuis 804j 10min

La dernière fois avant qu'elle ne reste à se reposer.
Et pourtant, ma Rébellion occupait ma vie, mon espace, ma santé, mon esprit, mon cœur.
Une Rébellion dure, douce, aimante et aimée, droguée et addictive.
C'était ainsi, qu'Elle était, qu'Elle vivait, et c'était ainsi qu'Elle disparue.
Pourtant, sans une once d'hésitation, je reste là, patientant calmement que cette maudite cuve ose enfin cracher cette divine Rébellion. Sans un mot, mais d'un simple regard sur sa personne, les années solitaire disparaîtront, pour ne laisser place qu'à un enchaînement sans fin de vie colorée, au millier de seringues.
Parce que ma Rébellion était tout, et, sans Elle je ne suis rien.
Parce que cette Rébellion était mâture, et moi trop jeune.
Et c'est donc ainsi, que je continuerais, en restant forte, droite et prête.


Aujourd'hui, il ne me reste que les messages d'engueulade, d'amour, de blague et de fin de baise.

Et pourtant, aujourd'hui.. Faire de l'art avec un coeur brisé, ne m'est plus supportable.
Je voulais savoir en quelle matière étaient fait ses rêves, toucher du bout des doigts, le silence sur ses lèvres. Mais aujourd'hui.. Impossible que je me mette à nu, il n'y'a plus de romance dans mes frissons, dans mes désirs. Même mes paroles ne sonnent plus juste, et pour dire la vérité, mes pensées ne s'éclaircissent plus que dans l'obscurité, les mots d'amour ne me font plus d'effet.
De nombreuses années après, chaque jour passé est une addition de plus, quelques pas vers le centre de cryogénisation, où je rentre pour te voir, mais tu ne le sauras jamais.
Et pourtant, chaque nuit je demande à mon cerveau un appel au calme. Souvent je décris quand je repense à la belle vie, à nos allées sauvages. Aujourd'hui, c'est plus que des frontières qui nous séparent.
Ma Rébellion, tu es comme ma moitié
Et parfois on a du mal à communiquer
Alors j'mets des mots durs sur des bouts de papier mais...



Aujourd'hui, je sais enfin quel goût possède l'amour.



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@JEENY~7568 Reviens. ♥

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