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𝓣𝓱𝓲𝓼 𝔀𝓸𝓻𝓵𝓭 𝓲𝓼 𝓪 𝔀𝓪𝓼𝓽𝓮𝓵𝓪𝓷𝓭..

"Cacher" pour une meilleure mise en forme.

.. 𝓦𝓱𝓮𝓻𝓮 𝓷𝓸𝓽𝓱𝓲𝓷𝓰 𝓬𝓪𝓷 𝓰𝓻𝓸𝔀 ..

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Tréfonds d'Emperor.

Décharge vivante.

Les carcasses de ferraille s'étendent à perte de vue. Les murs n'existent plus ; Seuls les bouches s'ouvrant pour se refermer aussitôt, quelques kilomètres plus haut laissent entrer une lumière pesante et des nuées de métaux. La vie n'est plus, ici bas. Si ce n'est celle artificielle, qui maraude à la recherche de raretés égarées, tandis que les montagnes se font de plus en plus hautes. Et sous l'une d'entre elles, dans ces plaques de tôles entassées les unes sur les autres, restera un unique appareil égaré là, accompagné d'une petite sacoche, le tout couvert d'un sang oxydé. L'ultime preuve d'un passage vivant dans ce tombeau bien gardé.

...

Les années passent. Puis, les décennies. Les nouvelles entités inanimées qui foulent ces lieux n'ont plus la moindre trace dans leur système relevant la potentielle anomalie qui a pu se produire ici bas. Mais, sous quelques rares passages, la pression du métal ployant peu à peu atteindra enfin cet engin, et la sacoche avec. L'activant, dans un ultime souffle de sa part, pour jouer une mélodie en boucle. Inconnue de ces bas-fonds perdus des vivants. Accompagnant cette ode à l'oubli, la sacoche s'ouvrira, étiolée par le temps, libérant une lettre manuscrite qui s'inscrira entre plusieurs plaques métalliques.

"J'espère que cette lettre ne te sera jamais rapportée. Cela signerait ma mort.
Je doute que mes bourreaux se donnent cette peine. Mais, si ça devait se produire..
Il y'a des choses que tu dois savoir. Je t'ai offert mon cœur, mais il reste bien des mots qui n'ont pu s'échappés de mes lèvres. Je ne peux tout te dire, mais en voici déjà une partie, l'autre étant réservée pour mon retour auprès de toi.
J'ai couru toute ma vie derrière un nom, une image, un statut, une reconnaissance factice, et loin, très loin de mes semblables. Pourtant.. Pourtant.
Je ne souhaite plus de cette égocentricité qui m'a construite. Je ne souhaite plus de ce poids pour défendre mes intérêts. Je ne souhaite plus voir ce monde tel qu'il est, de mes yeux mornes et dépressifs. Et pourtant, j'ai été forte chaque jour de ma vie, ou je tentais de l'être.
Plus jeune, je voyais ta silhouette, sans savoir qu'elle était tienne. Je courrais après, succombant à ce mal qui me rongeait les entrailles.
Je rêvais de toi, inconsciemment. Mon existence loin de toi n'était qu'une éternité sans but, m'accrochant à des noms sans importance pour avoir l'impression d'être vivante, de valoir quelque chose aux yeux des inconnus.
J'ai combattu dans des batailles sans but, et créer des guerres par orgueil. Je suis morte encore et encore, et au fond je n'avais qu'un espoir : C'était de revoir cette silhouette qui n'apparaissait que brièvement.
Seuls les songes étaient doux, ils me montraient ce que je n'avais jamais eu, et l'engrenage de la vie au réveil me reprenait dans ses rouages infernaux.
Mais, un jour.. Après une vie damnée, je t'ai aperçue. Cette silhouette était vivante, elle ne se cachait plus dans une ombre passagère. Elle était là. Si vivante qu'elle me brûlait lorsque je m'en approchais de trop près.
Pourtant, ce feu qui nourrissait mes entrailles de vapeurs radioactives me procurait un bien fou, ces brûlures n'étaient qu'un détail auquel je pris goût sans détour. J'ai découvert grâce à toi que je pouvais haïr les autres pour mieux t'aimer ensuite.
Ce sourire.. Ces douleurs.. Ces folies saines.. Ce plaisir. Tout ne faisait qu'un : Qu'un, et mon cœur avec lui.
D'un claquement de doigts, d'un sourire indélébile, et de quelques coups de battes cloutées, tout avait disparu. La haine, les rancœurs, cette amertume qui ne quittait plus ma bouche depuis des lustres. Tu as tout emporté.
La haine, la mort, les oubliés, les autres.. Les autres ? En réalité, il n'y'a jamais eu d'autres. Simplement des contrefaçons amères. Je me souviens encore de tout. De notre première rencontre, de ton intérêt légèrement dissimulé, de cette bâtisse que tu avais gardée sous le coude à l'abri des regards depuis tout ce temps.
Tu as fait, en bouclant ce rappel électrique autour de mon cou, de ce rêve un jour. Un jour qui permet à une éternité tout autre d'éclore.
Désormais, je souris. Il est là, parce que je sais que tu seras là pour veiller à ce que mes pas aillent où tu le veuilles. Parce que mon bras n'est qu'une extension de ton bras, et mon souffle n'existe que pour se mêler au tien.
On croit au sang qui coule, et les pleurs n'ajoutent qu'un doute. Ainsi, je te laisserais m'ôter ce cœur de tes propres mains, je te souhaite de reprendre tes arts sur mon corps : Il est tien, je te l'ai juré et je ne suis que loyauté et amour irradié. Les doutes n'existent pas, pas avec nous.
Il n'y'a pas de suite sans toi. Il n'y'a pas d'avenir sans un sourire. Mon nom n'est autre que le tien, et le tien uniquement.
Je suis prête pour la damnation, tant que tes serres entourent ma gorge. Je ne veux plus du smog, mais de tes vapeurs à foison.
Ensemble, nous allons danser sur les morts et sculpter les visages aigris avec un sourire infini. Pour construire un monde à ton image, nous allons propager notre culte parmi les parjures.
Leur faux prophète n'est qu'une illusion, mais peu importe leurs erreurs : Seul ce que nous avons créer perdurera. Notre rire traversera les ères, sortant de notre antre pour ne jamais se taire, je te le promets.
Je t'ai assuré de nombreuses choses. Je ne peux te mentir et jamais l'idée ne me traverserait l'esprit. Je les ai toujours, elles ne me quittent plus. Elles ont pris la place de mes lubies éphémères pour une vérité inébranlable qui est la tienne.
Nous sommes seules, et je n'en suis plus qu'heureuse. Je te sais avec moi, je te sens dans chaque respiration, et mes gestes ne sont que les fruits de tes envies. C'est grisant de savoir que tu es là, où que je sois je te sens.
Seuls les nœuds serrés prennent du temps à se défaire, c'est bien pour ça que le nôtre est un métal indissociable. Même une éternité ne serait pas assez longue pour effacer cette connexion. Même une éternité ne sera jamais suffisante pour voir toutes les étoiles, autour de Kepler. Juste toi et moi, et plusieurs millions de soleils couchés.
Et dire que, je me pensais vouée à être grande aux yeux des autres. Vivre au travers d'un nom profane, alors que ma seule et unique victoire réside dans le fait de rejoindre tes bras qui m'enserrent jusqu'à ce que l'oxygène s'échappe de mes poumons pour nourrir les tiens.
J'avais complètement tort. Je n'ai eu raison qu'une seule fois dans ma vie, et c'était toi. Ensemble, nous allons raviver les âmes égarées, répandre notre message parmi les oubliés, et tu me remettras en place comme il se doit pour toutes ces elferies que je t'écris.
Le retour fait aimer l'adieu. D'autant plus que, jamais je ne te dirais au revoir, nous sommes liées. Ici, et ailleurs. Je te reviendrais toujours.
Je veux encore voir ton monde. J'ai besoin que ton sourire m'accompagne, et j'ai encore tant à t'offrir. Avant, je gardais cette pilule, savoir qu'il y avait une issue m'aidait.
Mais, avec toi.. Je n'ai plus jamais eu besoin d'avoir une sortie, tu es la seule voie possible. Tu l'as toujours été.

Si je te demande pour combien de temps nous serons ensemble..
Réponds simplement : "Pour toujours, et un peu plus."

Jamais l'une sans l'autre.
Pour cette éternité et celle d'après..
Nous ne faisons qu'Une."

1/?
𝕁𝕚𝕟𝕥𝕒 ℤ.

♪

.. 𝓔𝔁𝓬𝓮𝓹𝓽 𝓾𝓼.

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Никогда не поздно
Спасибо, до скорого ♥ Kinchaka~27073

◊ Commentaires

• 

  Tadzio (0☆) Le 16 Décembre 2024
  Magnifique.

• 

  Senka (54☆) Le 16 Décembre 2024
  ♥

• 

  Jay (572☆) Le 19 Décembre 2024
  ⭐️

• 

  Albikan (4☆) Le 19 Décembre 2024
  Sapik lézieu sur la fin, mais la lecture est agréable!

• 

  Jinta (733☆) Le 21 Décembre 2024
  Merci tout le monde !
  
  @Albikan Et heureusement ! Y'a qu'une personne qui a lu ça sans problème.