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EDC de Jinta

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Nocturne

C'est, au loin des villas aux airs luxueux du Nord, mais bien au cœur du Sud, que la désormais dame d'Albâtre s'érige, dressée sur son balcon, mains agrafées sur les tiges de métal créant la simple barrière pour l'aller direct en cuve. Un air tourne en boucle sur le Juke au coin de l'appartement quelque peu délabré, depuis le temps.
Un canapé ancien traîne là, parfois même quelques rares plumes jonchent le sol, abandonnées.
Mais, venant troubler le silence ambiant et la méditation désormais plus que longue de la femme, un com' vient.
Un rare message lui étant pourtant bel et bien destiné.
Un bref froncement de sourcil vient trahir l'air serein sur son visage;
Depuis le temps, les messages n'étaient que très rarement de bonne augure.
Message reçu de [***]
PTI : ***/**
Cycle : 22.52

Hey.
Je n'ai pas eu de nouvelles depuis le temps.
Mais je me demandais, est-ce normal que *** possède ton nom ?
//.
A la lecture de ces quelques lignes pourtant si insignifiantes, le froncement de sourcil vient trahir de plus belle la quiétude qui arborait ses traits il y'a encore quelques instants.
Comme quoi, l'ouverture de com nécessite avant ça une préparation mentale à toute épreuve.
Après quelques messages, une certaine dose de rage, la conclusion vient.

Message reçu de [***]
PTI : ***/**
Cycle : 23.05

Je ne sais pas pourquoi elle l'a, ce serait sans doute sa mère apparemment.
//.

Et pour finalement signer l'ouverture de la nuit, de la liberté, et de la solitude, un soupire vient clôturer sa prise de tête personnelle.
A quoi bon se battre des années pour son nom, pour son héritage, son identification, n'est-ce pas ? N'importe quel personne déshonorable n'hésitera pas à briller à son tour, à sa manière. Quand bien même cela touche au seul bien de la dernière personne d'une défunte famille.
Voilà le sujet qui venait une fois de plus titiller la demoiselle, nez légèrement retroussé, son regard vient cette fois-ci se porter sur la rue, vue offerte du balcon. Quelques brises de vents viendront à peine effleurer sa peau, immobile. Fixant les quelques citoyens insignifiants passant par-là, ceux pour qui la vie est banale, ceux pour qui tout pourrait arriver, ils s'en contenteraient sans aucune ambition, quelque soit sa forme.
Ceux qui ont accepter de vivre à genoux, avec une laisse tenue d'une poigne de main ferme.
Et pourtant, là n'était pas le soucis. Les tentatives de prise de liberté, les guerres pour sa propre personne au final, les crédits, les relations. Non, ce bien était le seul qu'elle ne pouvait protéger d'un vol si puéril.




Était-ce donc ça, la conclusion ? Une vie de guerre, de relations à double tranchants, de trahison sur des plateaux d'argents, pour au final, perdre l'exclusivité de son seul bien indéniable par une présumée NI ?
Un simple soupire.
Voilà tout ce que cela méritait; un simple soupire.


Tout rentrerait dans l'ordre. Il suffit tout bonnement de retourner s'allonger sur ce canapé délabré, un avant bras à l'arrière du crâne, en fixant le plafond.


Message reçu de [*****]
PTI : ***/**
Cycle : 15.32

Mais, pourquoi ne pas écrire un livre de ces histoires-la ? Si tu veux pas qu'elles meurent, rends les immortelles.
//.


Un énième froncement de sourcils significatifs venait pourtant marquer la pertinence du message de son interlocutrice. Le lendemain, même appartement, même canapé, même vue.
Et pourtant, une idée si simple qui paraissait si stupide.
Mais, la dame n'en était que reparti sur des pensées à profusions, de quoi nourrir les quelques lubies nocturnes de son moment.

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