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Cette Guerre inter-sectorielle par Jay Nupseï.
Cette Guerre inter-sectorielle.
Quid du bon plan de bataille ?
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En ma qualité d'Impérialiste, je me joins volontairement par principe et opinion à la lutte contre l'hérésie, une hérésie dont tout un peuple se vante depuis plusieurs centaines d'années. La "confrontation" entre le secteur de l'avenir : S1 et celui des parjures : S3. Un impérialiste passera la majeure partie de sa vie dans une carrière combattante en qualité de réserviste, militaire, inquisiteur ou encore Agent du Cercle de l'Orient, afin de combattre et protéger la Sainte Terre de la horde : hérétique. Parle-t-on d'êtres aux membres disproportionnés, des bêtes sorties de la fermentation radioactive ? Des êtres que l'avancée et l'Humanité ont laissés derrière leur sillage ? L'État-Major Militaire doit-il considérer le Secteur rebelle comme un secteur à part avec dans sa population : civils, rebelles, ingénieurs, libres penseurs ou alors tout regrouper en un seul terme : Ennemi ?
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C'est après la défaite de l'annexion lancée par l'ex-Lord Général KorSkarn que je m'attèle à la rédaction d'un traité sur cette fameuse Guerre. C'est une première et vaine tentative de l'Occident de penser à une véritable conclusion de cette guerre, offrant non seulement une théorie sur l'art d'une confrontation, mais aussi comme un instrument de la politique. Cet écrit sera long, et prolongé par un livre second.
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L'auteur restera inconnu, mais a assez d'expérience de vie pour pouvoir formater un raisonnement tel, avec la succession de généraux et de stratégies, l'appel de l'Ambassadrice à enrichir la bibliothèque Impériale. Pour les prochaines générations, qu'ils nous pardonnent.
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La guerre est d'une complexité politique tout autant que morale. Si ce n'est pas la politique qui en souffre, les militaires tout comme les citoyens peuvent être les dégâts collatéraux non pris en compte par l'assaut. Les premières victimes sont les civils, qui n'ont aucun traité ni loi qui les garde des représailles : la bonne foi et l'honneur sont les qualités qui différencient une machine de guerre et un soldat contingent.
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La guerre n'est à la base qu'un duel, un duel qui s'est amplifié. Les deux combattants cherchent à travers leurs capacités martiales à ce que l'autre exécute son devoir. Dans l'immédiat, le tout premier réflexe en tête est de terrasser l'adversaire et ainsi le rendre impotent, lui ôter son pouvoir et sa force défensive. Ainsi, il se retrouve incapable de résister à l'assaillant.
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La guerre est de nature violente et sa conclusion sera de contraindre l'adversaire à ployer le genou et se soumettre. Pour affronter cela, les deux parties s'équipent, se protègent par des inventions issues des sciences militaires. La violence physique est aujourd'hui le seul et unique moyen d'imposer la défaite aux rebelles et ainsi constituer la fin du conflit. Mais pour en arriver à cette fin, il faut déjà parvenir à désarmer l'adversaire. Et de cette volonté, c'est-à-dire : lui ôter tout moyen de se défendre ; c'est là justement le véritable but de la guerre.
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Certains entendent parler de conflits, batailles gagnées, escapades, invasions mais jamais du mot Guerre. La communication prévaut en période de guerre, on remplace le mot Guerre par un conflit d'idéologie, par des micro-batailles temporaires dans les souterrains, des prises de contrôle d'Organisations Rebelles, et des invasions. Le mot Victoire est rapidement énoncé, comme une preuve et non pas une conclusion. Le terme conflit conviendrait mieux à notre histoire, mais la guerre est née de la mort d'un Enclism et s'est affirmée par nos écarts idéologiques. Plutôt que de vivre en paix tout en gardant un conflit d'idéologie, l'Empire n'acceptera jamais son impuissance face à une guerre si longue, n'arrivant à désarmer la guérilla rebelle.
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Il existe certaines pensées qui miseraient sur l'artifice d'une victoire sur l'adversaire sans causer trop de dommages. C'est une illusion, une idylle. La guerre est une entreprise qui se gorge très rapidement de fautes, de fiascos nés d'idées positives mais très facilement salies. En effet, en voulant bien faire et dicter sa loi à l'autre, les adversaires se taclent mutuellement jusqu'aux limites.
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Un Officier Légionnaire du front aurait dit : "Généralement, les peuples cultivés et évolués offrent une guerre éclair et tactique contre la destruction et la cruauté des peuples rebelles."
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La guerre est le résultat de trois ingrédients qui sont conditions : Détermination, Limites et Modération. Pourtant l'Empire n'a jamais modéré son entreprise militaire, et justement par ces actes absurdes et démesurés il crée un combat brutal et cruel, gorgé des intelligences tactiques et de propagande de son ministère, menant tout un secteur à une guerre de haine. Cela peut se démontrer naturellement par l'analyse d'un combat entre deux métas-races : l'un a le sentiment hostile et l'autre l'intention hostile. Et c'est l'intention hostile qui représente le mieux la guerre puisque même l'emportement par la haine la plus sauvage au plus proche de l'instinct ou de la vendetta n'est pas concevable sans l'intention hostile.
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Enfin pour résumer : même l'Empire des Enclism qui est la source de l'Humanité, le fleuron de la technologie, la Terre Sainte ; peut se déchaîner contre un secteur révolté contre l'idéologie, enflammé par la haine.
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Cependant, il y a trois choses qu'il faut distinguer très nettement :
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La guérilla rebelle, qui n'est pas du tout formée comme l'armée Impériale, ne dispose pas de la même organisation, ni des mêmes stratégies d'attaque; même si celle-ci est très souvent constituée d'anciens impérialistes, vétérans.
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Le territoire, le Secteur Orion : le plan de la ville, l'architecture des rues, l'état des lieux et les ressources dans le sol, l'armement, le retranchement des défenses adversaires.
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La volonté de Lance : L'espoir de la rébellion qui est le pilier même de cette guerre, leur abnégation à se rendre est le thème principal de cette guerre, c'est cette force qui en principe fait des rebelles un peuple insoumis.
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Pour répondre objectivement, il faut donc respectivement :
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Anéantir la guérilla rebelle, lui couper les vivres, la fatiguer jusqu'à l'épuisement.
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Conquérir le territoire et étendre la ligne de front en prenant possession des bâtiments vitaux ou des terrains de récolte des cristaux, affaiblir les réserves d'énergie, les pousser à consommer jusqu'au black-out.
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Juguler la volonté, si elle ne l'est pas durant la guerre elle se fera après celle-ci, en adaptant correctement le pouvoir sur le territoire rebelle : Création d'un état fantoche, aide à la reconstruction et organisation d'un nouvel état, etc.
En finir avec la volonté rebelle est justement ce qui vient après l'écrasement des forces armées rebelles, de l'invasion et de la possession des organes vitaux de leur existence.
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Demandez-vous maintenant si l'Armée Impériale a déjà tenté de gagner la guerre.
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-Le génie militaire-
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Le génie militaire ou génie martial est une branche indispensable dans une armée. Elle peut se traduire par la spécialisation des militaires. À titre d'exemple : le decking ou plus justement nommé : "soutien" decking. La branche Logistique, créée par l'ex Lord Commandant Jay fait également partie du génie militaire. Cette branche permet à l'armée d'être indépendante et de diversifier son champ d'action sur le terrain. Dans une bataille, les soldats sont envoyés au front, les deckers soutiennent l'attaque en craquant des digicodes, en ouvrant le sas adverse et font office de services de renseignements. La logistique, elle, permet d'approvisionner le front en ressources telles que : munitions, équipements, armures, armes et matériel de soutien. Une autre branche pourrait s'intégrer également : Le corps des ingénieurs.
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Nous en sommes donc à entendre par "génie" une puissance ingénieure développée et accessible dans le cadre de la guerre.
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-Le danger dans la guerre.-
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Aidé d'un recueil de témoignages d'anciens militaires, de textes et d'expériences, tous savent et ressentent la même ivresse enthousiaste de l'appel à la guerre. Ils témoignent d'une fascination pour le combat, une fièvre à affronter, les pensées corrompues par la guerre sans pour autant que le DCN ou l'Ambassade hurle la mobilisation à travers les haut-parleurs de la Sainte Cité. Si l'idée faite du danger est à l'accoutumée repoussante, la foudre sur le Secteur parjure au pas de charge à travers les ST, prêts à la cuve, prêts aux horreurs de la bataille, est un fruit délectable pour tous pour l'or de la victoire.
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Le danger dans une action en guerre est très grand, et il concentre tout un gouvernement afin que l'industrie et l'Impérialisme suivent dans cette avancée. Tandis que le DCN publie intempestivement de la propagande en secteur parjure mais aussi en secteur 1, la police se transforme en une force de l'Ordre déployée CH 24, plus rude. La Réserve est encadrée par les membres des Hautes Sphères qui au plus souvent optent pour des discours patriotiques retransmis en direct en SR, au front.
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Le danger est double :
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La fatigue populaire ; caractérisée par le peuple loyaliste qui ne croit plus en la victoire, foudroyant le gouvernement, une terreur se lève et menace l'Ambassade. On appelle donc cela : une crise populaire, plutôt qu'une rébellion dans l'enceinte même des murs de ceux qui la combattent.
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L'épuisement des cuves énergétiques, berceaux des combattants tombés au front qui utilisent beaucoup, beaucoup de cristaux et de ressources farineuses.
-Friction.-
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Tant que l'on n'a pas vécu soi-même la guerre, on ne peut objectivement saisir les difficultés de l’État-Major militaire, des militaires sur le terrain et de la logistique. De vue et sur papier : tout est simple, les stratégies sont applicables et faisables et les probabilités mathématiques de réussite sont trop souvent les piliers sur lesquels se basent les chefs de l'entreprise militaire. Dans la bataille : ce qui est simple relève d'une complexité hors norme, ceux qui en sortent jurent ne pas avoir été formés pour. Et tous ces délicats problèmes, successivement relevés, créent des frictions.
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Une guerre est riche et souvent soumise à des tourments très particuliers, problématiques et situations embarrassantes, des fiascos en puissance secrètement noyés dans des répressions disciplinaires. D'ailleurs, un bon Général doit connaître ces frictions, il doit les surmonter afin que les opérations militaires puissent se conclure et rapporter un résultat satisfaisant et prometteur. Ainsi, la friction est un poison qui engourdit la capacité d'un camp en rendant la guerre longue et complexe.
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Fin du livre I.
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Rédigé entre 280 et 283.
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Informations sur l'article
Edition Tantale
11 Septembre 2024
365√
15☆
3◊
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◊ Commentaires
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Opale (0☆) Le 11 Septembre 2024
De la poésie sans vers. -
Akasha (0☆) Le 11 Septembre 2024
[Même un manuel militaire t'as le don de nous faire rêver 🩵
Bon à quand le prochain ? Edc.
N'étoile 💫 ] -
Zlatows (30☆) Le 12 Septembre 2024
Ah ! Je m'en souviens de ce bouquin