Cacher
Un mal pour cinq crédits.
Après avoir dû supporter le départ en expédition de son épouse, le vautour s'était enfermé entre quatre mur, puis huit murs au fur et à mesure en allant visiter la matrice à plusieurs reprises sans tirer sur les limites que celle- ci oblige envers chaque plongeurs. C'est après la lecture de De Officis qu'un certain individu lui avait confié, qu'il s'était un peu plus confiné, miaulant par communicateur son malaise et sa solitude. Pourtant, il avait la sensation qu'il faisait dos à quelques personnes, pas sa famille, mère et fille en cryogénie, il faisait dos à des individus qui aujourd'hui se retrouvent sans rien, sans reconnaissance. Il lui arrivait de penser à une femme qui avait adopté son cynisme suivant les rails du devoirs. Et également au devoir de la protection matricielle mais surtout à l'immensité de la matrice dont les frontière n'ont encore de limite tellement qu'elle est massive. Ainsi, toute l'adrénaline dans un petit corps de vautour fin, serré dans ses habits de fonctionnaires, le conduisent à plonger plusieurs, mais une fois ; il du se présenter vers à un ailleurs par devoir comme par envie sans avoir de convocation estampillé. C'était .. l'instinct qui avait bien voulu qu'il plonge.
Le vent de cette réalité matricielle soufflait son automne déchirant les nuages en très longues écharpes qui terminaient enroulées puis soufflées en tourbillon vers la cime de ce qui s'apparente à être des sortes de tours. Ces monuments codés refusaient de finir sombré sous l'épaisse fourrure, que les leds serpentant ces cheminées gigantesques s'illuminaient pour que la lumière traverse, le vent alimentait ce paysage, le libérait de ce coton tout comme tentait de le noyer. La forteresse d'acier d'or grondait sourdement aux oreilles de ceux qui l'observaient, méticuleux et circonspect, depuis le long et large ponton menant à l'entrée de la citée technique. On y est invité par une vague d'IA aux prérogatives très courtes, semblables à des androïdes, venant opérer en ces lieux comme main d'oeuvre. Ils marchent au pas, respectant déjà un rythme de l'emploi, l’équipement en bandoulière comme des francs-tireurs s'en allant marteler la pierre sous le regards de sicaires allongés sur leurs chaises technologiques à laisser les regards danser sur les courbes financières. L'avatar s'avance à petit pas, dans cette brume teinté de pellicules d'or, jusqu'à atteindre les devants du castel de fer qui de ses donjons font phares et attire les étrangers. Presque un habitué, il reste comme tout premier arrivant, à suivre le déroulement des lieux, sans y prêter attention, non pas parce qu'il n'en ressent pas le désire, mais bien parce qu'il est appelé ailleurs. C'est un individu de taille moyenne qui se saisit de Noctis pour l'attirer vers des couloirs extérieurs, passant accessoirement entre les tours, pour n'entrer que dans l'une d'elles, la plus petite. La traversée de la cour se fait distraitement, les pas ne se comptent plus, les voyages de convoyeurs aériens attirent l'oeil, l'environnement fait perdre toute logique à l'oreille interne, nord-sud-est-ouest, le regard s'arrête dès l'arrêt du guide, qui se présente de face. Il s'agit là d'un visage blessé par les âges, correctement modelé, les traits scandinaves se lisent tant sur l'arcade que dans las formation de la mâchoire, ou serait - ce dans le fond de ce regard qui rappelle l'assise nostalgique au bord d'une Volga glacée. L'homme à la carrure correctement proportionnée ouvre la porte, donnant sur un escalier en colimaçon serpentant de manière amusante un ascenseur individuel plongé dans une pénombre voulue. Sans verbes ni autre instructions, Noctis s'y invite, s'enfermant dans le cercueil aux mâchoires titanes l'enfermant à huis-clos. Il se laisse voyager, l'intérieur de la cabine ne présente aucun pannel aucun choix ne s'offre à lui, il se laisse conduire comme une marchandise enfermée dans un convoyeur. Le trajet est pourtant confortable, jusqu'à la sensation de frein, jusqu'à ce que les portes s'ouvrent révélant l'avatar aux identités présentent dans la pièces, bien d'autres et différents qui semblent être des invités. L'entrée lève le rideau sur un salon aux murs peint de velours, dont la seule lumière entrante est celle d'un hologramme au centre de la pièce partagé avec toutes les animations lumineuse du dehors, des lieux, par la fenêtres aux volets grandement ouverts, un rideau souffleur d'air permet au smog de ne pas envahir la pièce et la maintenir saine. Noctis s'approche, le pas léger, installant son séant sur l'un des fauteuils entourant l'hologramme central, faisant aussi face, par une route perpendiculaire à la porte d'ascenseur, à une toute autre porte pour le moment scellée et étanche.
Noctis, en voilà une surprise. D'une voix au sarcasme acerbe, étendu sur le flanc sur un autre canapé, la robe sombre, en cape, le regard sombre, trop sombre et banal aux yeux de Noctis, qui pourtant considérait cette entité comme dangereuse et loin d'être inoffensive pour son existence.
Je sais, j'aime bien surprendre..
Je suis surprise de te trouver ici-lieu c'est tout, et ne te vante pas de ce sentiment, tu pourrais le payer amèrement et pour moins de cinq crédits.
Ne t'en fais pas, je ne compte pas m'acheter un mal d'une valeur d'une demi boule de gomme..
Le regard plissé quand elle se redresse, le fusillant de ses orbes, le regard mauvais sans se prononcer plus sur ce genre de provocations ouvertes, devant un cynisme exacerbant. La silhouette arque les extrémités d'une patte, les longues griffes allant à la frontière d'invoquer un pavlov pour persécuter Noctis, qui n'a pas songé un instant à investir son shield. Il reste même immobile, préférant sceller ses mots au fond de sa gorge, le regard transporté vers l'arrière de la silhouette aux aspects de combattante, pourtant, elle a ce regard qui ne vient des murs où la bannière prône l'Ordre et l'organisation, comme si ce salon n'apportait pas forcément l'onguent de la confrontation, la matrice n'est donc en rien une ambassade à la neutralité. Les tiges de verrous sautent et la porte s'ouvre doucement sans aucun bruit qui lui ferait défaut, elle offre un antre où vit une ambiance grenat, entre les chairs d'un coeur presque, sans les battements et le malaise sanguin. Une pièce spacieuse qui se détaille de loin, que l'on connait et que l'on associe souvent au grand bureau d'un inspecteur, celui d'un Délégué Impérial, ou peut être celui d'un Commissaire, Ambassadeur ? L'idée est la longueur de la table sur laquelle est agencée différentes choses : deck lyria, quelques dossiers, des box avec multitudes de clés de stockage de données, quelques armes de poing intelligemment mises en valeur. Noctis se redresse en premier, le mouvement felin et le regard flinguant la pièce, les angles, en délaissant la sicaire, étalée qui se redresse avec moins d'intérêt. L'avatar progresse dans la pièce, doucement, les bras ballants sous son poncho qui finalement couvre la vue sur ses pattes et éventuels signe de défaillance telle que le stress. L'individu se présente dans son fauteuil plastronné au cuir implantés par multiples clous, donnant un style autoritaire et de grandeur. L'entité semble distante, comme détachée aux paroles très peu enchantée dénuée d'espoir, le futur n'étant plus un temps mais une punition perpétuelle. La voix féminine, elle amène les présents dans une harangue à couper l'éveil, avant de pointer Noctis de l'ongle.
Verner von Heidenstam
Vous n'y êtes pas du tout. J'ai une crainte, une petite crainte, lorsque je vois que nous n'avons pas d'héritiers. Personne ne reprendra l'Ordre si nous le quittons.
La silhouette féminine reste calme, posée, le regard déterminé et haut de là du caractère odieux, brillant dans d'idées pertinente face à l'impasse du sujet. Elle observe Noctis vaguement avant de se tourner vers l'avant, restant finalement à l'écart, l'ouïe fine, qui n'en déplaise. Elle tique à plusieurs reprise, l'envie d'invoquer un pavlov lui brûle les nuque et la fatigue accessoirement.
Un ordre.. On est pas comme les extrêmistes non plus. Tu veux quoi ? Qu'on se promène avec une cohorte sur les coeurs, publicités matricielles, cyber-attaques ? Après tout, tout ce qui est tendance tu devrais le savoir, tu traînerais pas au Cerberus ?
Pas du tout, je vais même le quitter je n'ai rien à gagner en y allant et Zartam le sait très bien. Et puisque tu es si impatiente, je te regarde. On se retrouve ici dans quelques jours.
Sur le fait, Noctis et sans courbette quitta les lieux suivi de la silhouette qui semblait gronder en contestation, devant le dédain froid de l'être matérialisé qui n'avait aucun statut. Elle dégaina un pistolet plasma au canon long, visant le dos de Noctis, plissant un regard, jurant dans la barbe qu'elle n'a pas, le canon crache sa flèche laser qui vient abattre l'épaulette de Noctis, ce qui le pousse à ployer le genoux dans un hoquet de surprise, activant son shield qui forme une bulle protectrice autour de lui, la grimace offrant un sourire odieux.
Un jour tu shunteras et tu mourras..
Un silence, des regards de colères, un profond mépris qui les séparera, l'un retrouvant la réalité de son côté.
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Informations sur l'article
Nous servons.
19 Août 2017
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◊ Commentaires
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Zartam (853☆) Le 19 Août 2017
J'ai rien compris mais y'a mon pseudo -
Jinta~58437 (714☆) Le 19 Août 2017
... -
Norah~50792 (365☆) Le 20 Août 2017
Oké. OKÉ. C'est qui la salope qui tire dans le dos de Noctis ? JE VEUX SON ADRESSE MATRICIELLE TUSSUITE.
On va discuter un peu. è.é -
Vostro~62916 (63☆) Le 21 Août 2017
J'aime pas écrire mais lire des articles sur la Matrice ça vaut ☆ plus un début de chapiteau ! -
Jay (569☆) Le 21 Août 2017
@Zartam : Ce n'est pas grave.
@Sneni : Je comprends entièrement, Drix m'avait conseillé d'aérer sur de précédents articles, chose que j'avais faite. Cependant, là, j'ai fait exprès d'en arriver à quelque chose de la sorte. C'est une manière pour moi de m'exprimer au risque de ne pas me faire lire ni de me faire comprendre.
@Vostro : Merci vieux, c'est sympa -
Omen (180☆) Le 21 Août 2017
*
@Jay Utilise des "[ invisible] . [/ invisible]" sur plusieurs lignes entre paragraphes ( ou dialogue ), ca permet d'aérer un peu le visuel sans perdre le texte. -
Jay (569☆) Le 22 Août 2017
@Omen Merci Même si là de suite je vois pas où les mettre en valeur.
@Akasha 🖤 -
Pixelle~42034 (204☆) Le 22 Août 2017
Nostalgie de la Plume ou des plumes qui n'ont rien perdu de leurs charmes.