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Boulot, dodo

Plusieurs années plus ou moins noires, plus ou moins heureuses. Des pertes, des retours, des découvertes, mais toujours la même fin. Soit la cryo, soit la mort, soit un départ, mais toujours une fin.

Le dernier retour, celui qu'elle n'aurait jamais cru voir revenir dans sa vie, celui qui était si froid, si distant. Pas de promesses, pas d'attentes... putain c'est pas possible de faire renaître la flamme sous ces amas de cendres froides, pourtant si. Elle a fait un moment celle qui s'en foutait, celle qui ne voulait pas voir, mais des flammes ça ne reste jamais longtemps invisible.

Elle lui a avoué, toujours sans attentes, sans même d'espoirs. Contre toute attente il a fini par avouer que ce n'était plus que flammes aveuglantes entre eux. Que de bonheur, un bonheur sans nuages, sans tâches. Mais tout le monde sait que le bonheur, le vrai, celui de tous les jours, ne survie pas longtemps sur une éternité. Le sommeil, celui qui t'appel et ne te lâche plus avant de longs cycles de noirceur. Par chance ils sont tous les deux dans le même cas. L'amour est là et restera tant qu'ils le désireront du creux de leurs rêves.

Le boulot pour les temps ou il est en sommeil, puis la lumière, sa lumière.

Boulot, dodo, boulot et re dodo, une routine qui s'installe, qui s'ancre de plus en plus. Elle se demande parfois pourquoi, pourquoi continuer, puis elle regarde ses coms, sa famille, son amoureux et elle sait pourquoi elle continue, pour l'espoir et pour eux.

Quelques cycles de travail en mode robot, sans réfléchir, puis le sommeil qui la reprend. Elle s'endors si rapidement qu'elle n'a même pas le temps de se glisser dans son lit et parfois même au cours de discussions importantes...

Ses réveils, des coms de travail, et puis ceux de sa soeur, de sa fille, son fils, de son amoureux, sinon seulement le boulot. Les ami(e)s ont disparus ou se sont éloignés dans leurs propres smogs. Elle répond aux plus urgents, elle regarde avec nostalgie ceux de la famille, mais hésite à faire signe car elle sait que le sommeil déjà la rattrape, pour finir par refermer son com.

Et la fatigue qui reprend ses droits, qui l'entraîne encore plus loin dans la nuit, dans le noir, loin de lui. Est-ce la fin de la pas blonde? Est-ce qu'un jour elle "oubliera" d'ouvrir les yeux? Est-ce qu'un jour elle les ouvrira pour le chercher sans le trouver? Est-ce si important de le savoir, la nuit noire et ses rêves l'emportant encore vers le sommeil...

◊ Commentaires

• 

  Alix (115☆) Le 19 Juin 2019
  Alix dirait bien tel père telle fille... Elle le voit s'endormir de plus en plus profondément, de plus en plus longtemps... se réveiller bien trop rarement et surtout avec la sensation de ne plus partager que des souvenirs... Dormez bien tous, en espérant surtout qu'il y aura un réveil, un vrai, et de la vie qui reprend