___ Le jingle des Marran's Game retentit â« , quand la mention " đđ€đȘđš đ§đđđđ§đđđŻ đȘđŁ đ„đ§đ€đđ§đđąđąđ đđȘ đżđ§đđđđđđšđ© đđđ©đŹđ€đ§đ . đŒÌđąđđš đšđđŁđšđđđĄđđš đš'đđđšđ©đđŁđđ§. " apparaĂźt sur votre Ă©cran. Au premier plan, HĂ©phĂ©e apparaĂźt, habillĂ©e d'un blazer chic, et d'un pantalon gris. Elle porte aujourd'hui une attelle au bras, par dessus sa veste. Le programme est presque devenue un dĂ©filĂ© de mode. Elle se trouve - toujours - sur un vaste plateau plongĂ© dans une semi-pĂ©nombre, Ă©clairĂ© par des nĂ©ons bleus. DerriĂšre elle, un gigantesque logo ImpĂ©rial, gravĂ© dans lâacier.
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Elle esquisse un sourire enjoué, en lançant :
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" Avete, citoyens de Son Empire !
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Votre programme favori ne cesse de vous tenir en haleine ! Avant-hier, nous avons assisté à la disparition tragique d'Udward et Lascard⊠Paix à leurs holo-ùmes. Pendant ce temps, Requiem et Yaol ont affronté un rat redoutable, une victoire qui ne s'est pas faite sans conséquences. Mais surtout, un nouveau péril a émergé des ombres : les Murmureurs.
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Qui, parmi nos participants, leur survivra ? "
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Héphée se tourne alors vers une caméra plus rapprochée, un sourire énigmatique aux lÚvres. " Découvrez le... Maintenant, " D'un sourire complice, elle ponctue son introduction, avant que l'écran ne plonge dans l'obscurité.
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#Arthulf - BĂątiment 6 - Jour 4 - 08c24
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Arthulf nâavait pas fermĂ© lâĆil de la nuit.
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Toute son attention Ă©tait focalisĂ©e sur les bruits en provenance de lâĂ©tage supĂ©rieur⊠ou du moins, câest ce quâil croyait au dĂ©part. Ă mesure que les cycles passaient, ces sons lui avaient semblĂ© se rapprocher. Et cette foutue jambe lâempĂȘchait de bouger librement.
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Il sâĂ©tait forcĂ© Ă rester immobile, retenant son souffle Ă chaque craquement suspect. Peut-ĂȘtre sâagissait-il dâun autre participant⊠mais dans ce cas, lui non plus nâavait pas dormi. Et mĂȘme si ce nâĂ©tait quâun simple adversaire, Arthulf savait quâil nâĂ©tait pas en Ă©tat de se battre. Pas dans cet Ă©tat.
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La veille, il avait aperçu une silhouette â une elfe â cachĂ©e non loin de lĂ . Il avait voulu lâinterpeller, obtenir de lâaide, mais sans rien pour attirer son attention, il avait dĂ» abandonner lâidĂ©e. Alors, il patientait. Tapie dans lâombre, la peur grandissait en lui, sâentremĂȘlant Ă lâespoir tĂ©nu que quelquâun, nâimporte qui, viendrait.
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Il guettait. En silence. Fixant la fenĂȘtre, Ă lâaffĂ»t du moindre signe de vie.
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#Echet - BĂątiment 1 - Jour 4 - 08c41
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Echet avait passĂ© la nuit dans lâappartement voisin du cadavre, trouvant un certain rĂ©confort dans la proximitĂ© de son dernier festin. Au matin, il sâĂ©tait offert une nouvelle bouchĂ©e de chair, un petit plaisir matinal qui lâavait revigorĂ©. RassasiĂ© et de bien meilleure humeur, il se sentait dĂ©sormais pleinement prĂȘt Ă traquer sa proie.
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Avant de repartir, il avait pris le temps dâexplorer lâendroit. La fouille sâĂ©tait rĂ©vĂ©lĂ©e fructueuse : quelques trouvailles, dont un savon, qui lui avait permis de se dĂ©barbouiller malgrĂ© lâeau douteuse qui suintait des vieilles canalisations. CâĂ©tait, sans conteste, la meilleure rĂ©colte quâil ait faite depuis le dĂ©but de cette aventure, et il se fĂ©licitait dâavoir jetĂ© son dĂ©volu sur cet appartement.
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Toutefois, un problĂšme persistait : ses bras Ă©taient dĂ©jĂ bien trop chargĂ©s. Il ne pouvait pas tout emporter. Il fit alors un choix Ă©vident â les deux canettes de cette boisson de lopette nâavaient plus leur place dans son inventaire. Il les laissa derriĂšre lui sans le moindre regret.
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Ă prĂ©sent, il Ă©tait prĂȘt. Le cycle Ă©tait venu de mettre la main sur sa proie.
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#Wift - Rue - Jour 4 - 09c31
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La chair humaine, cybernĂ©tique et murine se fondait en une seule entitĂ© sous les mains expertes de Wift, une Ćuvre grotesque façonnĂ©e avec une prĂ©cision dĂ©rangeante. Mais un problĂšme majeur sâĂ©tait prĂ©sentĂ© la veille : il lui manquait un Ă©lĂ©ment crucial pour achever son assemblage. Que ce soit une colle ultra-rĂ©sistante ou, idĂ©alement, du matĂ©riel de couture, elle devait impĂ©rativement mettre la main sur un liant efficace. Câest pourquoi elle avait dĂ©cidĂ© de consacrer la journĂ©e Ă cette quĂȘte.
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Lorsquâelle souleva le couvercle de sa benne-maison, un dĂ©tail capta immĂ©diatement son attention : lâĂ©paisse brume qui sâĂ©tendait devant elle semblait diffĂ©rente. Plus lourde, plus dense. Depuis le dĂ©but de l'aventure, le smog Ă©tait omniprĂ©sent, mais câĂ©tait la premiĂšre fois quâil semblait si dense, si... vivant.
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Ătait-ce un simple artifice des organisateurs, un effet rĂ©aliste ajoutĂ© pour pimenter le programme ?
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Ou bienâŠ
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Ătait-ce le prĂ©sage dâun danger imminent ?
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#Sylvus - BĂątiment 9 - Jour 4 - 10c11
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Sylvus nâavait toujours pas mis la main sur un seul appareil Ă©lectronique. Ni rampe, ni mĂȘme un simple deck. En revanche, il avait trouvĂ© quelque chose dâautre : lâun de ces petits sachets de poudre, une aubaine qui lui permettrait de repousser les affres du manque un peu plus longtemps. Ă cela sâajoutait une bouteille de dĂ©sinfectant â pas immĂ©diatement utile, mais la prudence dictait quâun jour ou lâautre, il en aurait besoin.
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Ses bras commençaient Ă ĂȘtre encombrĂ©s par ses trouvailles. Il dĂ©cida donc de sâaccorder un repas copieux, histoire dâallĂ©ger sa charge. Une bonne idĂ©e sur le moment, mais une fois son dernier morceau avalĂ©, la rĂ©alitĂ© le frappa : il nâavait plus aucune rĂ©serve de nourriture, uniquement du matĂ©riel mĂ©dical. Heureusement, ces fournitures se nĂ©gociaient bien⊠à condition de trouver un Ă©change Ă©quitable. Mais avant tout, il lui fallait un sac, et vite.
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Alors quâil poussait les portes dâun bĂątiment en quĂȘte dâun abri temporaire, un dĂ©tail capta son attention : le smog semblait plus Ă©pais, plus pesant que dâhabitude.
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Il hĂ©sita. Puis, sans un mot, il sâengouffra Ă lâintĂ©rieur.
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#Baba - BĂątiment 2 - Jour 4 - 10c27
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Baba avait retrouvĂ© sa cachette la veille au soir, et câĂ©tait trop bien. Elle sâĂ©tait roulĂ©e en boule, les bras serrĂ©s autour de ses genoux, le cĆur battant encore Ă cause des souvenirs dâen bas. Elle ne voulait plus jamais, jamais redescendre dans ces Ă©gouts horribles, avec leurs bestioles toutes noires et pleines de pattes⊠Brrr ! CâĂ©tait pas glop du tout !
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LĂ -haut, sur son toit, elle se sentait comme une Lady en Haute-Ville. La Haute-Ville qui sentait un peu mauvais maintenant, parce que les ratounes quâelle avait ramassĂ©es commençaient Ă devenir toutes molles et puantes. Elle le savait bien, bientĂŽt, elle ne pourrait plus les manger. Et aprĂšs⊠elle aurait le ventre tout vide. Ăa, câĂ©tait pas rigolo.
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Elle regarda en bas, dans la ruelle. Ce matin, un drĂŽle de brouillard sâĂ©tait glissĂ© entre les murs. Pas comme les autres jours. Il Ă©tait plus Ă©pais, et il montait, montait, comme sâil voulait grimper jusquâĂ elle. Baba fronça le nez. Est-ce quâil allait sâarrĂȘter ? Ou est-ce quâil voulait lâattraper aussi ?
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Elle se rallongea au sol contre elle, toute serrée. Elle ne voulait pas descendre. Mais elle ne savait pas non plus⊠quoi faire.
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#Pop - Rue - Jour 4 - 11c01
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Il avait perdu Ella.
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Et il n'arrĂȘtait pas de se dire : "Mais bordel, elle est fragile, elle va pas tenir toute seule lĂ -dehors." Pas dans ce smog, pas dans ce merdier. Elle savait Ă peine se dĂ©fendre, elle avait peur des rats.
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Elle avait voulu aller le chercher, ou juste sortir prendre l'air, ou peut-ĂȘtre... peut-ĂȘtre qu'elle avait eu peur quâil ne revienne pas. Et elle sâĂ©tait paumĂ©e. Et lui, il revenait avec quoi ? Du pain et un pantalon. Il sâĂ©tait imaginĂ© la scĂšne : elle qui lui saute dans les bras, genre "tu mâas manquĂ©" avec sa voix tremblante, et lui qui lui dit un petit "tâinquiĂšte bĂ©bĂ©, je suis lĂ maintenant", regard camĂ©ra, Ă©motion maximum. Ăa aurait Ă©tĂ© parfait.
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Mais non. Il y avait juste... du vide. Et ce satané brouillard. Alors il s'était mis à crier son prénom, d'abord doucement, puis plus fort.
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"Ella ? Ella, tu m'entends ?! "
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Mais rien. Pas mĂȘme un Ă©cho. Juste le smog, et le poids sur sa poitrine qui ne faisait quâempirer. Il allait la retrouver. Parce que câĂ©tait son rĂŽle. Et que, merde, il pouvait pas la laisser se perdre. Pas elle.
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#Klevtra - Rue - Jour 4 - 11c32
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Klevtra avait errĂ© toute la nuit dans les couloirs dĂ©labrĂ©s de lâimmeuble. Et elle enrageait. Pas contre quelquâun en particulier, non. Contre elle-mĂȘme. Contre ce foutu monde. Contre ce type, aussi. Pourquoi elle pleurait pour un gars dont elle ne connaissait mĂȘme pas le nom ?
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Depuis lâaube, elle avait tournĂ© en rond dans la rue, cherchant un coin de sol assez meuble pour lâenterrer. Par endroits, la terre semblait presque coopĂ©rative⊠mais sans pelle, câĂ©tait peine perdue. Alors Ă contrecĆur, elle avait abandonnĂ©. Elle lâavait laissĂ© lĂ , dans lâappartement oĂč il avait poussĂ© son dernier souffle. Ăa lui tordait les tripes.
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Si elle avait eu une foutue grenade, elle lâaurait cramĂ©, façon digne, façon guerriĂšre. Mais non. Il allait juste⊠pourrir. Et ça, ça faillit lui arracher une larme. Elle renifla, serra les poings, redressa le menton. Pas le moment de se ramollir.
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Elle sâĂ©tait Ă©loignĂ©e, voulant trouver un abri loin du cadavre, loin de la culpabilitĂ©, mais voilĂ que le smog lâavait surprise. DĂ©sormais, elle nây voyait plus rien. MĂȘme sa main levĂ©e devant elle semblait floue, avalĂ©e par la brume.
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Merde⊠songea-t-elle, la gorge serrée.
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Assez de larmichettes pour les morts. Maintenant, il fallait quâelle pense Ă elle. Ă ses tripes, Ă sa peau. Elle pouvait pas crever ici, pas comme ça. Pas sans que ça explose un bon coup.
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#Requiem - BĂątiment 3 - Jour 4 - 11c47
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Requiem se rua dans le bĂątiment, haletante. Ses pieds martelaient le sol sale Ă chaque pas prĂ©cipitĂ©. Une fois Ă lâintĂ©rieur, elle se laissa glisser contre le mur, ses poumons hurlant en silence. Ses cĂŽtes la lançaient â des douleurs fraĂźches, mais aussi des plus anciennes, des souvenirs dâautres batailles, dâautres fuites. Son corps parlait pour elle, et chaque nerf tendu lui rappelait une vĂ©ritĂ© brutale : elle avait survĂ©cu.
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Et elle survivrait encore.
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Elle sâadossa prĂšs de lâaccueil dĂ©sertĂ©, lĂ oĂč trĂŽnait une plante en plastique poussiĂ©reuse. Quelle ironie : de la fausse vie au milieu de la mort. Un rictus silencieux Ă©tira ses lĂšvres.
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Sous son bras, la bouteille de skiwi tiĂšde. Elle la dĂ©boucha dâun geste lent et en prit une gorgĂ©e, laissant le liquide piquer sa langue. Dehors, le smog ondulait, lourd, Ă©pais, comme une bĂȘte tapie qui attendait le bon moment pour frapper.
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Elle porta de nouveau la bouteille Ă ses lĂšvres, les yeux fixĂ©s sur lâhorizon invisible.
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Quâils viennent.
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#Zabine - Rue - Jour 4 - 11c59
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Zabine errait dans le brouillard depuis un cycle entier, les bras ballants, lâair hagard, et le moral dans les chaussettes. Le smog lui collait Ă la barbe, et ses boucles Ă©taient toutes poisseuses. Mais pire que tout⊠elle avait la bouche sĂšche. Pas une goutte. Pas un tonnelet. Pas mĂȘme un fond de chope abandonnĂ©e.
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Par les fûts sacrés d'Ysgramorr le BiÚreux⊠songea-t-elle en titubant.
Elle finit par sâagenouiller, le souffle court, avant de ramper lentement sur le sol sale, son ventre rebondissant Ă chaque mouvement. CâĂ©tait pas digne, non, mais câĂ©tait vital. Chaque pas lâĂ©loignait un peu plus de la sobriĂ©tĂ©. Et elle dĂ©testait la sobriĂ©tĂ©.
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Le smog lâenveloppait, et dans sa tĂȘte, tout tournait dĂ©jĂ . Ătait-ce le manque ? Ou juste son imagination qui faisait des bulles comme dans un verre de biĂšre bien fraĂźche ? Peu importe. Elle se remit en marche, clopin-clopant sur les coudes.
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La quĂȘte sacrĂ©e de Zabine continuait. Une gorgĂ©e⊠juste une⊠et elle pourrait redevenir la naine la plus drĂŽle et bruyante de tout lâEmpire.
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#Yaol - Rue - Jour 4 - 11c59
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Yaol avait Ă©tĂ© satisfait de son repas de la veille. Les globes oculaires du rat avaient un goĂ»t amer et mĂ©tallique, mais ils avaient calmĂ© la faim et nourri lâinstinct. CâĂ©tait tout ce qui comptait.
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Mais aujourd'hui, une inquiĂ©tude le rongeait, plus persistante que la faim : sa lĂšvre. Elle avait doublĂ© de volume, battait comme un cĆur infectĂ©, et chaque mouvement de mĂąchoire tirait une grimace silencieuse sur son visage burinĂ©. Dans les Souterrains, il aurait su quoi faire â quelques champignons gris, et le tour Ă©tait jouĂ©. Ici ? Rien que des murs morts, des cadavres de plastique et des grincements lointains.
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Le smog, lui, nâavait pas dormi. Il sâinsinuait dans les failles des bĂątiments, rampant lentement, comme une bĂȘte affamĂ©e. Yaol connaissait le smog des ST, celui qui rĂąpe la gorge et voile les yeux â mais jamais il ne lâavait vu aussi dense, aussi⊠vivant. Il avançait Ă travers lui comme dans un cauchemar oĂč chaque pas semble couler dans de la boue.
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Il sâarrĂȘta prĂšs dâun coin de mur taguĂ©, leva la tĂȘte. Aucun bruit, aucune silhouette. Juste les ombres qui dansaient derriĂšre la brume. Il ne pouvait pas rester lĂ . Si lâinfection prenait, il mourrait. Et sâil bougeait sans prudence, il attirerait des crĂ©atures bien pires que la fiĂšvre.
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Un choix devait ĂȘtre fait. Lentement, il glissa une main contre le bĂ©ton humide, et sâavança, en silence.
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Survivre. Toujours. Mais Ă quel prix, cette fois ?
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#Nordhild - Rue - Jour 4 - 12c31
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Rag était parti.
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Sans un mot, sans un geste, comme sâil nâavait jamais existĂ©. Et pourtant, son absence laissait en elle un vide si vaste. Les souvenirs sâĂ©rodaient lentement, devenus brumeux, comme si son esprit les refusait pour ne pas souffrir davantage. Elle avait mal. Une douleur sourde, profonde, qui irradiait de son ventre jusquâĂ ses tempes. Elle avait lâimpression que son corps avait Ă©tĂ© fendu, dĂ©chirĂ©, recousu Ă lâaveugle.
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La faim la rongeait. La soif craquelait ses lĂšvres. La crasse sâinfiltrait dans ses pores comme une seconde peau. Mais plus que tout, câĂ©tait lâabsence de Rag qui lâĂ©touffait. Son rire, ses mots, son odeur. Elle lâaimait Ă en perdre la tĂȘte. Elle lâaimait Ă mourir.
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Et elle ne se rendit pas compte.
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Quand les fils fins de lâengeance rampĂšrent le long de ses jambes. Pas quand la soie froide tissa un cocon autour de sa silhouette frĂȘle. Pas quand les premiĂšres crocs percĂšrent la chair, doucement, mĂ©thodiquement.
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Elle ne sentit rien.
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Son esprit Ă©tait ailleurs. Dans un souvenir de danse, dâĂ©toiles, et de peau contre peau. Pendant que son corps Ă©tait dĂ©vorĂ©, lentement, recyclĂ© par la chose qui lâavait choisie.
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#Ellipse - BĂątiment 8 - Jour 4 - 13c02
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Ellipse avait fini par trouver refuge dans un bĂątiment Ă moitiĂ© effondrĂ©. Elle sâĂ©tait glissĂ©e Ă lâintĂ©rieur Ă la hĂąte, juste aprĂšs avoir entendu les bruits Ă©tranges dans la rue. Des bruits non identifiables, ni tout Ă fait humains, ni tout Ă fait animaux. Cet imbĂ©cile nâavait quâĂ pas la laisser seule. Il lâavait abandonnĂ©e Ă la premiĂšre occasion, et elle, elle sâĂ©tait dĂ©brouillĂ©e. Comme toujours.
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Au petit matin, en se redressant dans un recoin poussiĂ©reux du troisiĂšme Ă©tage, elle avait remarquĂ© la brume. Dâabord lointaine, elle rampait maintenant contre les vitres et sâinfiltrait par les moindres failles, enveloppant lâimmeuble dâun silence Ă©touffant. Les escaliers Ă©taient devenus glissants, invisibles, traĂźtres. Une chute serait fatale.
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Tant pis. Elle nâallait pas prendre de risques inutiles. Elle avait quelques vivres, et elle nâĂ©tait pas en si mauvaise posture. Elle attendrait. Ăa finirait bien par passer.
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Alors, sans bruit, elle ouvrit une vieille armoire vide, et sây glissa. LĂ , blottie contre le bois froid, le cĆur battant un peu trop vite, elle ferma les yeux.
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Elle nâavait pas peur.
Elle était juste⊠prudente.
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#Baba - BĂątiment 2 - Jour 4 - 13c43
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Baba regardait d'en haut. Le sol Ă©tait tout gris et tout bizarre, avec plein de nuages qui sentaient mauvais. Mais elle Ă©tait en haut, et c'Ă©tait bien, parce que d'en bas, il y avait des bruits tout bizarres... Comme des gens qui criaient ! CâĂ©tait sĂ»rement des bruits de gens qui Ă©taient pas gentils, alors elle nâallait pas descendre ! Non, non, non !
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Mais puis, elle vit quelque chose... une forme. CâĂ©tait tout flou, mais Baba savait que câĂ©tait pas dans sa tĂȘte. Une ombre, toute petite comme elle, qui courait dans la brume. Baba pencha un peu la tĂȘte. Est-ce que câĂ©tait un autre kobold ? Peut-ĂȘtre un ami qui se promenait ! Mais, non, il y en avait une autre. Plus grande. Bien plus grande. Et elle ressemblait Ă ... un monstre !
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Baba serra ses petites pattes et se cacha dans un coin. CâĂ©tait un secret. Elle voulait pas que le monstre la trouve. Elle ferma ses yeux et attendit, tout en faisant des bruits tout discrets, comme un vrai kobold qui sait pas se faire attraper. Mais la brume... la brume faisait peur, et elle voulait pas descendre. Pas du tout !
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#Wift - Rue - Jour 4 - 14c27
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La brume irritait Wift bien plus que la faim qui la rongeait. Elle ne pouvait plus voir son Ćuvre, plus rechercher les matĂ©riaux nĂ©cessaires Ă sa crĂ©ation. Chaque objet, chaque Ă©lĂ©ment Ă©tait devenu hors de portĂ©e, dissimulĂ© dans ce brouillard Ă©pais. Pourtant, la faim semblait secondaire face Ă son obsession. Seul comptait l'avancement de son projet, l'achĂšvement de sa vision.
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Son esprit, saturé d'idées, se concentrait uniquement sur la recherche incessante de la piÚce manquante. Le monde extérieur, la menace de la brume, tout cela devenait flou et insignifiant. Ses pensées tournaient en boucle, obsédées par l'illusion que la perfection était à portée de main, si elle pouvait juste trouver ce qu'il manquait. Peu importait le danger, peu importait la fatigue : elle devait poursuivre.
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#Pop - Rue - Jour 4 - 15c10
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Pop hurlait, sa voix résonnant dans la brume épaisse. Il avait cherché Ella toute la journée, chaque cri déchirant l'air dans l'espoir de la retrouver. Mais à chaque instant d'espoir, il semblait que l'univers lui offrait quelque chose de bien plus effrayant que la belle elfe.
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Il se retourna brusquement, ses yeux Ă©carquillĂ©s : un mutant, une silhouette tordue, avançait dans sa direction. Pop accĂ©lĂ©ra, son cĆur battant la chamade, mais Ă chaque pas, la brume semblait se densifier autour de lui, comme un piĂšge invisible.
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Il continua de courir, haletant, jusqu'Ă ce que ses jambes ne lui obĂ©issent plus, que son souffle devienne trop court. Il s'arrĂȘta, se tournant une derniĂšre fois, mais il Ă©tait dĂ©jĂ trop tard...
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#Klevtra - Rue - Jour 4 - 16c50
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Klevtra courait Ă travers la brume, le cĆur battant la chamade. L'air lourd de terreur semblait l'Ă©touffer, chaque ombre prenant des proportions inquiĂ©tantes. Les cris, ces appels dĂ©sespĂ©rĂ©s qui avaient dĂ©chirĂ© le silence, Ă©taient maintenant Ă©teints, et cette absence laissait un vide glacial. Un mauvais pressentiment grandissait en elle, mais elle nâavait aucune idĂ©e si le silence Ă©tait un signe de sĂ©curitĂ© ou d'horreur imminente.
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Ses pieds la menaient Ă toute vitesse, sans but prĂ©cis. Elle cherchait dĂ©sespĂ©rĂ©ment un bĂątiment, un abri, quelque part oĂč elle pourrait se cacher. Mais tout semblait pareil, le monde flou et menaçant. Elle tournait en rond, ses pensĂ©es commençant Ă se confondre.
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Puis, soudain, une main ferme et glacée se referma sur son bras. Elle se figea, la peur lui glaçant les entrailles... et soudain quelque chose l'attrapa.
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#Sylvus - BĂątiment 9 - Jour 4 - 17c32
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Sylvus avait passé des cycles à fouiller les recoins du laboratoire, scrutant chaque étagÚre, chaque tiroir avec une attention presque maniaque. Il n'était pas sûr de ce qu'il cherchait exactement, mais il espérait que quelque chose de précieux se cache quelque part. Il se demandait si les maßtres du jeu avaient déjà vidé les lieux avant le début du programme ou s'ils avaient délibérément laissé peu de matériel, pour rendre les choses encore plus difficiles.
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Il se remit à gratter son bras, un geste nerveux. De toute maniÚre, il avait déjà trouvé ce qu'il cherchait. Un autre sachet, identique à celui qu'il avait utilisé plus tÎt. AprÚs l'avoir injecté, une chaleur agréable s'était diffusée dans son corps, apaisant la douleur et la tension. Il se sentait mieux, plus calme. Le monde semblait soudainement plus supportable.
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Depuis qu'il était réfugié dans la partie quarantaine du laboratoire, il n'avait pas cessé de regarder le smog qui envahissait lentement les couloirs. Il s'était infiltré jusqu'ici, espérant que le brouillard ne l'atteindrait pas. Pour l'instant, il allait bien. Le silence pesant de la piÚce n'était pas du tout rassurant, mais il savait qu'il devrait tenir bon.
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Il tourna son regard vers la fenĂȘtre, oĂč la brume persistante se rĂ©pandait, et une pensĂ©e macabre s'invita dans son esprit. Il allait bien, oui. Mais pour combien de temps encore ?
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#Yaol - BĂątiment 3 - Jour 4 - 19c49
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Yaol observait l'orquette endormie, ses yeux fixant chaque mouvement subtil de son corps, chaque soupir. Elle semblait faible, abattue par la fatigue et la douleur, son visage marqué par des hématomes et une expression de vulnérabilité. La bouteille de skiwi, presque vide, reposait à ses cÎtés comme un triste témoignage de sa lutte pour survivre dans cet environnement hostile.
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Il avait mis du temps Ă la retrouver, mais maintenant qu'il l'avait, il se demandait si c'Ă©tait une chance ou une malĂ©diction. Ils pourraient peut-ĂȘtre s'entraider, se soutenir dans ce monde de violence et de chaos, mais la communication serait un obstacle. AprĂšs tout, il ne pouvait pas parler. Et elle, que savait-elle d'un mutant muet comme lui ? Comment ferait-elle pour comprendre ses intentions ? Combien de temps pourrait-il rester dans l'ombre sans qu'elle ne le remarque, sans que son instinct de survie ne se dĂ©clenche ?
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Il hĂ©sita encore, une pointe d'anxiĂ©tĂ© traversant son esprit. Ăveiller l'orquette pourrait ĂȘtre risquĂ©. Elle pourrait se dĂ©fendre, l'attaquer, par pure peur. Mais, au fond de lui, il savait qu'il ne pouvait pas la laisser lĂ , seule, perdue dans ce brouillard qui gagnait chaque recoin de la ville. Peut-ĂȘtre que, justement, elle Ă©tait la clĂ© de sa propre survie.
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Pour l'instant, il choisit la prudence. Il resta lĂ , un peu plus loin, dissimulĂ© derriĂšre la brume Ă©paisse qui enveloppait les lieux, tout en surveillant attentivement son alliĂ©e inattendue. Sa position lui permettait de la percevoir sans ĂȘtre vu, dâĂ©valuer la situation. Il attendrait.
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#Echet - Rue - Jour 4 - 21c49
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Echet s'arrĂȘta brusquement, ses sens en alerte. Le rĂąle de contrariĂ©tĂ© qu'il avait laissĂ© Ă©chapper se mĂȘla au silence pesant qui l'entourait. Le brouillard, Ă©pais et suffocant, avait envahi chaque recoin de la rue, rendant la visibilitĂ© quasi nulle. Il ne voyait plus Ă deux mĂštres devant lui. Ce fichu smog, qui aurait dĂ» ĂȘtre son alliĂ©, Ă©tait devenu sa malĂ©diction. Il ne pouvait plus repĂ©rer sa proie, ni savoir si d'autres traqueurs se cachaient dans l'ombre, prĂȘts Ă l'attaquer.
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Mais il avait senti quelque chose. Un mouvement lĂ©ger, une vibration dans l'air qui trahissait la prĂ©sence d'un autre ĂȘtre. Quelqu'un le suivait.
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Il laissa son pied frapper une pierre qui roula bruyamment sur le sol, brisant un peu plus le silence oppressant du lieu. Puis, il attendit. Le souffle court, son regard scrutait l'obscurité, mais rien ne se dévoilait dans le brouillard. Il était pris au piÚge, tout comme son suiveur.
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Un frisson de tension parcourut son dos. Il ne se laisserait pas surprendre si facilement. Pourtant, l'instinct de chasseur, bien aiguisĂ© par les annĂ©es de traque, lui disait que l'autre Ă©tait prudent, observateur. La brume ne lui permettait pas de repĂ©rer qui il avait derriĂšre lui, mais cela ne l'empĂȘchait pas de savoir qu'il n'Ă©tait pas seul.
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#Nordhild - Rue - Jour 4 - 23c02
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Nordhild entendit une cloche. Le son grinça dans ses oreilles, discordant, presque douloureux. Ce n'Ă©tait pas une mĂ©lodie apaisante, mais un cri d'avertissement, un signe que quelque chose approchait. Un appel, mais d'oĂč venait-il ?
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Puis, un bruit Ă©trange Ă©mergea du silence pesant. C'Ă©tait comme un murmure Ă l'intĂ©rieur d'elle, un grincement sourd qui se mĂȘlait Ă la douleur croissante dans ses entrailles. Le bruit se transforma en un rĂąle plus profond, celui des monstres qui dĂ©voraient ce qui restait de son corps, comme si ses chairs se tordaient sous leur faim insatiable.
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Elle nâavait plus la force de rĂ©sister. Le monde devenait flou, et le silence se faisait plus lourd alors qu'elle se laissait engloutir dans la noirceur de la fin.
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L'image se coupe ensuite, et les crédits apparaissent sur votre écran...
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Puis une derniĂšre image apparait dans un fondu noir...
... et enfin, le programme est terminé.