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Marransgame épisode N°2
Emission du 29/03/2025

Le jingle des Marran's Game retentit ♫ , quand la mention " đ™‘đ™€đ™Ș𝙹 𝙧𝙚𝙜𝙖𝙧𝙙𝙚𝙯 đ™Ș𝙣 đ™„đ™§đ™€đ™œđ™§đ™–đ™ąđ™ąđ™š 𝙙đ™Ș đ˜żđ™§đ™šđ™–đ™™đ™˜đ™–đ™šđ™© đ™‰đ™šđ™©đ™Źđ™€đ™§đ™ . đ˜ŒÌ‚đ™ąđ™šđ™š 𝙹𝙚𝙣𝙹𝙞𝙗𝙡𝙚𝙹 𝙹'đ™–đ™—đ™šđ™©đ™šđ™Łđ™žđ™§. " apparaĂźt sur votre Ă©cran. Au premier plan, HĂ©phĂ©e apparaĂźt, habillĂ©e d'une robe courte off-shoulders de couleur noir. Elle se trouve toujours sur le vaste plateau des Marran's Game, plongĂ© dans une semi-pĂ©nombre, Ă©clairĂ© par des nĂ©ons bleus. DerriĂšre elle, un gigantesque logo ImpĂ©rial, gravĂ© dans l’acier.

La présentatrice sourit alors joyeusement, et lance :



" Avete, chers impérialistes !

Le dernier Ă©pisode des Marran’s Game a Ă©tĂ© spe-cta-cu-laire. Nous avons dit adieu Ă  une candidate : DĂ©morg. Paix Ă  son Ăąme. À prĂ©sent, dix-sept joueurs sont encore en lice, certains dĂ©jĂ  bien Ă©prouvĂ©s. Lascard survivra-t-il Ă  sa chute ? Echet ira-t-il jusqu’à Ă©liminer tous ses adversaires ?



" Merci de suivre le programme avec nous ! Les Marran's game, c'est maintenant. "
L'elfe sourit Ă  l'Ă©cran, avant que l'Ă©cran ne devienne noir.

🔊
 #Leoxus - Rue - Jour 2 - 00c01

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Leoxus gisait toujours sur le sol, Ă  demi conscient, avec l'impression que le temps s'Ă©tirait, les minutes semblant plus longues que jamais. La douleur, d’abord fulgurante, s’était muĂ©e en une souffrance sourde et oppressante, rongeant chaque parcelle de son corps. Son souffle Ă©tait court, hachĂ©, chaque inspiration lui donnant l’impression qu’un Ă©tau se resserrait autour de sa cage thoracique.

Son bras gauche n’était plus qu’un bout de mĂ©tal fondu et carbonisĂ©, figĂ© dans une position grotesque. Il savait qu’il ne le rĂ©cupĂ©rerait jamais. Sa cuisse gauche, quant Ă  elle, Ă©tait criblĂ©e d’éclats de mĂ©tal, la peau et les muscles Ă©ventrĂ©s en plusieurs endroits. Le sang s'Ă©tait Ă©paissi, formant une croĂ»te irrĂ©guliĂšre autour des plaies.

Sa vision vacillait par moments, le sol et le ciel se mĂ©langeant dans une danse floue et incohĂ©rente. Il peinait Ă  garder les yeux ouverts, mais l’instinct de survie l’empĂȘchait de sombrer complĂštement. L’air autour de lui empestait la poudre et la chair brĂ»lĂ©e, une odeur qu’il n’oublierait jamais.

Leoxus Ă©tait vivant, mais pour combien de temps encore ? " Pourquoi Hujan... Pourquoi...? "

 #Udward - BĂątiment 3 - Jour 2 - 00c12

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Udward dormait Ă  moitiĂ© quand l'explosion dĂ©chira la nuit. Un choc sourd, suivi d'un fracas assourdissant, secoua le bĂątiment. Il avait eu de la chance. Bien que la fenĂȘtre ait Ă©clatĂ©, il s'Ă©tait trouvĂ© assez loin pour ne pas ĂȘtre touchĂ© par les Ă©clats de verre qui avaient volĂ© dans la piĂšce.

Un peu plus tard, l'esprit engourdi par le sommeil, il s'avança prĂšs de la fenĂȘtre. Une trainĂ©e de rats microscopiques se frayait un chemin autour d’un cadavre transhumaniste, celui d'un malheureux qui n'avait pas survĂ©cu Ă  l'explosion. Une Ă©trange sensation l’envahit. Il aurait pu intervenir, sauver ce corps dĂ©figurĂ©, mais une partie de lui savait qu'il Ă©tait inutile de tenter quoi que ce soit. Il fallait bien que l’un d’entre eux pĂ©risse tĂŽt ou tard.
Le temps passa, mais l’image du cadavre fondant dans la lumiĂšre rougeoyante des flammes resta gravĂ©e dans son esprit. Il avait dĂ©jĂ  vu la mort, mais chaque vision laissait une empreinte, une marque indĂ©lĂ©bile qu’il n’arrivait jamais Ă  effacer. Il devait trouver le sommeil. Mais ce n’était pas aussi simple.


 #Nordhild - Rue - Jour 2 - 00c25

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Merde, merde, merde, merde !

Nordhild sentit les vibrations de l'explosion qui rĂ©sonnĂšrent Ă  travers les Ă©gouts, un tremblement de terre brutal qui fit tomber un morceau de chaussĂ©e Ă  travers son plafond. Elle s'Ă©tait retrouvĂ©e piĂ©gĂ©e, coincĂ©e entre une grille d'Ă©vacuation menant Ă  un abĂźme de noirceur, et d'un autre cotĂ©, une voie obstruĂ©e par des dĂ©bris. La situation Ă©tait loin d'ĂȘtre idĂ©ale. Par chance, l'eau nausĂ©abonde ne montait pas encore, mais elle n’avait plus d’issue. Pire, ses ressources Ă©taient au minimum.

Il ne lui restait plus qu'une seule option : attendre que le jour se lĂšve et espĂ©rer qu'une Ăąme charitable vienne Ă  son secours. Elle ne pouvait qu’espĂ©rer que quelqu'un entendrait ses appels, qu'on voudrait bien la sortir de lĂ . En attendant, elle se rĂ©signa Ă  boire sa biĂšre pour Ă©tancher sa soif, un moyen comme un autre de calmer ses nerfs et ses peurs. Elle garda prĂ©cieusement sa bouteille d'eau, au cas oĂč.

Et maintenant, tout ce qu’elle pouvait faire, c’était attendre.

 #Baba - BĂątiment 2 - Jour 2 - 01c50

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Baba tournait en rond depuis des cycles.

Le sommeil la fuyait, accablĂ©e par un tourbillon de pensĂ©es. D’un cĂŽtĂ©, la culpabilitĂ© la rongeait : elle n’avait pas sauvĂ© le robot – c’était vraiment pas glop ! - de l'autre, l’aspect allĂ©chant des petits rats carbonisĂ©s qui traĂźnaient dans la rue lui titillait les sens. Un festin de choix. Mais... l’idĂ©e de manger quelque chose prĂšs du cadavre, avec tous les risques d’intoxication que ça impliquait, la retenait. Pourtant, son ventre criait famine. Il ne lui restait qu'un minuscule bout de pain.

C’était donc dĂ©cidĂ©. La culpabilitĂ© contre la faim. La faim gagna. De toute façon, personne ne serait Ă©veillĂ© Ă  ce cycle, non ? Elle allait en profiter avant que quelqu’un ne la prenne sur le fait. Alors, elle vida sa bouteille d'eau, se redressa, et se prĂ©para Ă  descendre.

 #Sylvus- BĂątiment 5 - Jour 2 - 05c02 

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Cela faisait plusieurs cycles que l'explosion avait retenti. Ogantus aurait dĂ» se rĂ©veiller depuis longtemps pour prendre son tour de garde, mais il dormait comme un prĂ©maturĂ©. Sylvus aurait pu le secouer, lui ordonner de prendre ses responsabilitĂ©s, mais il n'en avait pas eu le cƓur. Il se racontait que c'Ă©tait par stratĂ©gie, pour Ă©viter de gaspiller son Ă©nergie en disputes inutiles. Mais au fond, il savait bien que c’était autre chose.

Ogantus n’avait rien entendu. Ni l’explosion, ni les cris. Peut-ĂȘtre valait-il mieux pour lui. Sylvus, lui, avait tout captĂ©. Il aurait prĂ©fĂ©rĂ© ĂȘtre sourd.

" Mais quel con...! "

Il s’appuya contre le mur, la fatigue lui collant les paupiĂšres. Il Ă©tait maintenant extĂ©nuĂ©, et ce n’était vraiment pas l’état idĂ©al pour assurer sa survie. Il devait se rĂ©veiller. Se ressaisir. Ogantus n’était pas son pote, il n’était qu’un pion comme les autres. Un adversaire. Pas un alliĂ©. Il tourna la tĂȘte vers le troll endormi et l'observa longuement. Devait-il continuer Ă  le traĂźner avec lui, ou profiter de sa vulnĂ©rabilitĂ© ? Cette amitiĂ© pourra ĂȘtre une faiblesse pour lui. Et puis, toutes ces ressources... Elle pourrait n'ĂȘtre qu'Ă  lui seul.

Le corps tremblant du manque et le souffle nerveux, il prit une grande inspiration et arrĂȘta enfin son choix.

 #Ogantus - BĂątiment 5 - Jour 2 - 05c31 

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Ogantus ne se rĂ©veilla que lorsqu'un Ă©tau invisible se referma sur sa gorge. Ses poumons se crispĂšrent, cherchant dĂ©sespĂ©rĂ©ment de l’air. Il ouvrit les yeux, paniquĂ©, et porta les mains Ă  son cou, tentant d’arracher l’étreinte qui l’étranglait. Ses doigts rencontrĂšrent ceux de Sylvus. "Mais... qu'est-ce tu fais ?... "Sa voix n’était qu’un souffle Ă©tranglĂ©, Ă©touffĂ© par la pression. Il tenta de se dĂ©battre, mais ses muscles engourdis par le sommeil rĂ©agirent trop lentement.

Sylvus ne rĂ©pondit pas. Il le regardait fixement, son expression figĂ©e, ses yeux durs comme la pierre. Ses mains, elles, continuaient de serrer, implacables. Ogantus, pourtant bien plus fort, se sentait faiblir. Son crĂąne bourdonnait. Son corps, trahi par le manque d’oxygĂšne, ne lui obĂ©issait plus. Il n’avait plus la force de lutter.

Il planta son regard dans celui de Sylvus, cherchant une rĂ©ponse, un signe d'hĂ©sitation, une raison
 Mais il ne vit que le reflet de sa propre fin. Il l’avait
 tra-hi


 #Pop - BĂątiment 8 - Jour 2 - 07c41 

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Pop Ă©mergea lentement du sommeil, s’étirant avec paresse, un sourire bĂ©at aux lĂšvres. Il Ă©tait encore vivant ! Il n’y avait pas Ă  dire, il gĂ©rait. Il ouvrit un Ɠil, puis l’autre, et se redressa sur son lit de fortune. Mais quand son regard glissa sur le cĂŽtĂ©, son cerveau sembla redĂ©marrer en urgence.

Une elfe. À poil. Juste lĂ , Ă  quelques centimĂštres de lui. Il resta figĂ©, les neurones en surchauffe. Qu’est-ce que
 ? Il plissa les yeux, cherchant dĂ©sespĂ©rĂ©ment Ă  se rappeler. Une partie de lui voulait se rĂ©jouir – putain, il avait pĂ©cho une meuf en plein carnage ? Un exploit ! – mais l’autre, plus rationnelle, hurlait au bug systĂšme. Il porta les mains Ă  ses tempes et ferma les yeux, essayant de retrouver un brin de souvenirs.

Rien. Le nĂ©ant absolu. Il la regarda plus en dĂ©tails. Elle Ă©tait bonne quand mĂȘme ! Et puis il n'y avait pas de rĂšgles ici, qu'est-ce qui l'empĂȘchait d'en profiter ? En plus, les contents sexuels avaient toujours plus de succĂšs sur la matrice ! Satisfait, il se recoucha Ă  cĂŽtĂ©, empoigna un sein dodu, et glissant son autre main entre ses jambes. Elle n'avait qu'Ă  pas se trouver lĂ , si elle ne voulait pas ! Et il devait se faire la main, avant que ses fans se fassent la queue pour entrer dans son lit quand il sera une star !

 #Requiem - BĂątiment 4 - Jour 2 - 08c01 

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Requiem avait trouvĂ© une cachette idĂ©ale. Avant de s’y installer, elle avait pris le temps d’explorer chaque recoin de l’immeuble, vĂ©rifiant qu’aucune menace ne s’y tapissait. Une fois certaine d’ĂȘtre seule, elle avait jetĂ© son dĂ©volu sur un appartement du rez-de-chaussĂ©e, juste Ă  cĂŽtĂ© de l’entrĂ©e principale. Un choix stratĂ©gique. Si quelqu’un tentait de pĂ©nĂ©trer dans le bĂątiment, elle l’entendrait immĂ©diatement
 et pourrait frapper la premiĂšre. Elle ne comptait pas traquer ses proies. Qu’elles viennent Ă  elle.

Depuis son exploration de la veille, elle se sentait un peu plus Ă  l’aise. Elle avait mis la main sur un vieux t-shirt abandonnĂ©. Il ne couvrait pas tout, mais suffisamment pour lui offrir un semblant de confort. C’était toujours mieux que rien. Mieux que l'exposition et le froid glacial qui lui rappelait ce qu’elle avait subi
 ce qu’elle refusait de subir Ă  nouveau. Avec les affaires de la kobold de la veille, elle avait maintenant un vĂ©ritable stock de survie qui lui donnerait un avantage certain dans les jours Ă  venir.

Mais malgrĂ© ces prĂ©cautions, une ombre persistait dans son esprit. L’homme Ă  la spirale. Il n’était pas revenu. Tant mieux. Quelque chose chez lui lui donnait la chair de poule. Une menace insidieuse, un danger qu’elle ne voulait pas voir se matĂ©rialiser. Elle crut entendre un bruit Ă  l’extĂ©rieur qui la tira brusquement de ses pensĂ©es. InstantanĂ©ment, elle se tendit, aux aguets. Elle s’approcha lentement de la fenĂȘtre, retenant son souffle. Juste au moment oĂč elle allait jeter un Ɠil, un craquement sinistre retentit au-dessus d’elle.

Elle eut Ă  peine le temps de reculer avant qu’un morceau du plafond ne s’effondre dans un fracas poussiĂ©reux. Elle serra les dents. Cet immeuble Ă©tait vraiment une putain de ruine.

 #Klevtra - BĂątiment 8 - Jour 2 - 08c31 

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Klevtra arborait un grand sourire ce matin-lĂ .

La grenade qu’elle avait dĂ©nichĂ©e avait fait son Ɠuvre. L’homme-robot gisait Ă  prĂ©sent sur le trottoir, sa carcasse fondue par l’explosion. Elle aurait aimĂ© qu'il y ait plus de morceaux. Un adversaire de moins, et un avertissement pour les autres. Elle se frotta les mains, savourant sa victoire, avant de rebrousser chemin vers l’appartement qu’elle avait Ă©lu comme refuge. Sur le retour, elle avait eu un coup de chance : un paquet de cigarettes intact traĂźnait au milieu des dĂ©combres. Elle ne fumait pas, mais ça pourrait toujours servir. Une monnaie d’échange, ou peut-ĂȘtre une future habitude si l’ennui la gagnait.

À l’intĂ©rieur de l'appartement, le gobelin dormait toujours. Elle lui jeta un coup d’Ɠil. Merde, il Ă©tait toujours en vie, au moins ? Elle s’approcha lĂ©gĂšrement, scrutant son souffle. Ouais, il respirait encore. Un soupir agacĂ© lui Ă©chappa. Elle l’avait extirpĂ© de son trou la veille, et maintenant, elle Ă©tait coincĂ©e avec lui. Nourrir un poids mort n’était pas dans ses plans, mais en mĂȘme temps
 il ne semblait pas ĂȘtre de la mĂȘme trempe que ces tarĂ©s sociopathes qui rĂŽdaient en ville. Peut-ĂȘtre qu’il pourrait s’avĂ©rer utile. Une alliance temporaire, rien de plus.

Elle ouvrit une canette de Glukoz et en avala une longue gorgée. Puis, par un élan de charité rare, elle mit la moitié de cÎté pour le gobelin. Quand il émergerait de son délire fiévreux, elle le forcerait à boire. En attendant, elle avait du temps à tuer. Elle attrapa son matériel et entreprit de bricoler.

 #Wift - Rue - Jour 2 - 09c20 

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Wift avait patientĂ© dans l’ombre, attendant que l’agitation autour du cadavre de l’homme-robot s’éteigne. Elle frissonna en repensant Ă  l’explosion. Bordel... Ça aurait pu ĂȘtre elle. Un simple choix d’abri, une ruelle plutĂŽt qu’une autre, et elle aurait fini en lambeaux, Ă©parpillĂ©s sur le bitume. Mais non. Elle Ă©tait lĂ , bien vivante, et prĂȘte Ă  rĂ©colter son dĂ».

Avec un rictus satisfait, elle traĂźna le corps inerte sur le sol, peinant lĂ©gĂšrement sous son poids. Elle l’emmena jusqu’à la deuxiĂšme benne, juste Ă  cĂŽtĂ© de celle qu’elle appelait "chez elle", et s’arrĂȘta un instant, indĂ©cise. Devait-elle rĂ©cupĂ©rer les rats calcinĂ©s aussi ? L’idĂ©e la tenta. Une expĂ©rience intĂ©ressante, peut-ĂȘtre mĂȘme utile... Mais une rĂ©serve de nourriture exposĂ©e attirerait forcĂ©ment des charognards. Elle se rĂ©signa donc Ă  les laisser pourrir lĂ  oĂč ils Ă©taient.

Elle inspecta ensuite le cadavre avec attention. Malheureusement, elle n’avait aucun outil pour dĂ©couper proprement. Tant pis. Elle allait devoir faire avec les moyens du bord. Du bout des doigts, elle souleva l’une des paupiĂšres de l’homme-robot, curieuse d’en examiner l’iris. Et c’est lĂ  qu’elle le vit. Un spasme, un frĂ©missement presque imperceptible. Un reste de vie, une ultime lueur de conscience. Et il Ă©tait encore vivant quand elle enfonça ses doigts dans l’orbite du moribond et tira. Son Ɠil glissa hors de son crĂąne dans un bruit Ă©cƓurant, arrachant Ă  la chair un dernier spasme inutile.

 #Zabine - Rue - Jour 2 - 10c15 

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Zabine Ă©mergea lentement en lĂąchant un rot sonore. Pas de migraine. Elle buvait bien trop souvent pour ça. Par contre, son haleine sentait le malt rance et ses dessous de bras exhalaient un parfum boisĂ©. Une bonne douche ne lui ferait pas de mal, mais elle s’en fichait. Grim ne pouvait pas la sentir derriĂšre son Ă©cran, hein ? Elle lui adressa d'ailleurs un baiser bruyant via un drone qui flottait non loin. Elle se redressa ensuite en grognant, engourdie par le sol inconfortable.

Son estomac ne tarda pas Ă  lui rappeler qu’il existait. Et ça tombait bien, une dĂ©licieuse odeur de viande grillĂ©e flottait dans l’air. Du barbecue ? Ici ? Zabine renifla un bon coup, et suivit l’effluve allĂ©chante avec entrain. Elle arriva devant une rangĂ©e de petits rats grillĂ©s, un festin laissĂ© sur place. Jackpot ! Elle s’accroupit pour en ramasser, mais avant mĂȘme de pouvoir en attraper un, un mouvement attira son regard.

Un elfe. Mais pas n’importe quel elfe. Celui-lĂ  Ă©tait... bizarre. Anormal. Il la toisa sans un mot, un long moment. Finalement, il ramassa sa part et disparut. Zabine haussa les Ă©paules. Ensuite, en sifflotant joyeusement, elle retourna s’installer Ă  sa place, brisant une bouteille vide contre le sol pour en rĂ©cupĂ©rer un morceau bien tranchant. Avec mĂ©thode, elle entreprit de dĂ©couper la viande, puis porta le premier morceau Ă  sa bouche. Mmmh... DĂ©licieux !

 #Arthulf - BĂątiment 6 - Jour 2 - 10c32 

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Toute la nuit, Arthulf avait dĂ©rivĂ© entre dĂ©lire et rĂ©alitĂ©, un Ă©tat qu’il connaissait trop bien. Les cris des victimes qu’il avait laissĂ©es derriĂšre lui, leurs visages figĂ©s dans la douleur, rĂ©sonnaient sans cesse dans son esprit. Il n’était mĂȘme plus sĂ»r de pouvoir faire la diffĂ©rence entre ses hallucinations et la rĂ©alitĂ©. L’explosion qu’il avait entendu, Ă©tait-elle vĂ©ritable ou simplement un Ă©cho de son esprit hantĂ© ?

Il avait pensĂ© Ă  se lever pour enquĂȘter, mais sa jambe refusait de s'articuler. Il n’avait pas d’autre choix que de se traĂźner d’un bout Ă  l’autre de la piĂšce, claudiquant lourdement. Difficile d'ĂȘtre discret, il devait Ă©conomiser ses mouvements pour ne pas se faire repĂ©rer. À ce stade, sa musculature devenait un fardeau bien plus qu’un avantage.

Il fallait que la situation Ă©volue, qu’il retrouve son Ă©quilibre, sinon son manque de provisions finirait par avoir raison de lui. Il attrapa sa bouteille d’eau, y prit une gorgĂ©e, pour rationner ce qui pourrait ĂȘtre sa derniĂšre rĂ©serve. Il dĂ©cida de ne boire que la moitiĂ© de la bouteille aujourd’hui. L’autre moitiĂ©, il la garderait pour demain. Il pria intĂ©rieurement, murmurant aux Enclim :
" Faites que j'aille mieux d’ici là... "

 #Y - BĂątiment 6 - Jour 2 - 10c43 

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Il avait finalement réussi à se soulager, mais à peine son geste accompli qu'il se rendit compte que sa future victime serait incapable de bouger. Ce constat, loin de le décourager, le laissa sur un sentiment de déception. Tout cela lui semblait maintenant trop facile, il n'attendait plus qu'à se laisser cueillir.

Cependant, la nuit prĂ©cĂ©dente, tout ne s'Ă©tait pas dĂ©roulĂ© comme prĂ©vu. Lorsqu'il avait essayĂ© de l'attaquer, une explosion avait Ă©clatĂ©, et il n’avait eu la chance de s’en sortir qu’en se prĂ©cipitant dans le couloir juste avant que le vert ne se rĂ©veille. Son plan initial – l'attaque furtive pendant le sommeil de la victime – lui semblait dĂ©sormais bien trop risquĂ©. De plus, l'orc avait remuĂ© toute la nuit, se battant contre des ennemis dans son sommeil, et il avait pu constater que, s’il tentait Ă  nouveau de l'approcher, il l'Ă©craserait en un instant.

Une frustration sourde grandissait en lui. Assis par terre dans une piĂšce annexe, il cogitait. Comment procĂ©der ? Devait-il chercher une autre proie ? Ou alors, Ă©tait-il juste trop Ă©puisĂ© pour rĂ©flĂ©chir ? Il devait prendre des forces. Il se leva et se dirigea vers une piĂšce voisine, cherchant de quoi boire et se rafraichir. Plus tard, il trouverait bien une meilleure maniĂšre de gĂ©rer l'orc. Mais pour l’instant, il devait survivre.

 #Ellipse - BĂątiment 8 - Jour 2 - 12c04 

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Ellipse Ă©coutait Pop ronfler Ă  cĂŽtĂ© d'elle. Elle avait d’abord feint le sommeil, jouant la carte de l’innocence, mais elle savait exactement ce qu’elle faisait. Il n’avait pas tenu plus de cinq minutes avant de s’endormir dans un Ă©tat de satisfaction qu’elle trouvait risible. Pitoyable.

Elle se redressa lentement, prenant soin de ne pas le rĂ©veiller. Ses yeux se posĂšrent sur la pile de canettes laissĂ©e par l’humain. Elle en ouvrit une et prit une gorgĂ©e. Quelle Ă©tait la meilleure chose Ă  faire Ă  prĂ©sent ? L’exploration, sans doute, mais cela impliquait des risques qu’elle n’était pas prĂȘte Ă  prendre seule. Quant Ă  lui
 il n’était pas un alliĂ© fiable, beaucoup trop faible pour ĂȘtre un protecteur.

Elle esquissa un sourire. Non, elle savait exactement ce qu’elle devait faire. D’abord, elle allait profiter de ce qu'il avait Ă  offrir, sans hĂ©sitation. Ses ressources allaient ĂȘtre utiles, et il n’était pas assez malin - ou beaucoup trop Ă©gocentrique - pour se rendre compte de son petit jeu. Elle jouerait la naĂŻve, et le poussera Ă  aller chercher de la nourriture. Il faudrait aussi qu'elle se trouve une arme, et vite.

 #Baba - BĂątiment 2 - Jour 2 - 13c10 

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Baba Ă©tait descendue avant tout le monde. Elle avait pris des petits rats (pas trop pour ne pas qu'ils pourrissent et qu'elle aille Ă  les jeter), les avait montĂ©s Ă  l’étage, puis Ă©tait redescendue pour explorer le dernier Ă©tage de l’hĂŽpital. Elle avait de l’eau et une conserve, trop glop ! Elle se sentait bien ici, dans cet endroit. Il y avait plein de nourriture, des mĂ©dicaments, de l’eau... c’était comme un petit trĂ©sor.

L’hĂŽpital Ă©tait un endroit super sĂ©curisĂ©, avec des escaliers partout. Personne ne pouvait arriver sans qu’elle le sache. Et en plus, du haut de l’hĂŽpital, elle pouvait tout voir. C’était comme si elle Ă©tait la chef ici. C’était tout calme, presque trop calme. Elle se demandait si l’hĂŽpital Ă©tait vide. C’était bien, mais en mĂȘme temps, elle se demandait si ça allait durer.

Elle rĂ©flĂ©chit un moment. Peut-ĂȘtre qu’il serait bien d’amasser encore plus de trucs, juste au cas oĂč. Qui savait combien de temps ce calme allait durer ? Pas glop... Mais bon, pour l’instant, elle Ă©tait bien ici. Elle se dit que c’était le moment de profiter de la tranquillitĂ© avant que d’autres arrivent. Mais elle devait ĂȘtre prĂȘte quand mĂȘme. Toujours prĂȘte !

 #Echet - Rue - Jour 2 - 13c59 

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AprĂšs un repas bien mĂ©ritĂ©, Echet reprit sa route. Si la faim le tenaillait Ă  nouveau, il savait oĂč se ravitailler : les cadavres qu'il laissait derriĂšre lui feraient trĂšs bien l'affaire. Il n'avait ni scrupules ni limites. Survivre et mener sa mission Ă  bien, voilĂ  tout ce qui comptait.

D’un geste machinal, il gratta les cicatrices qui zĂ©braient son torse. Il lui faudrait aussi des fringues, quelque chose de plus pratique, plus discret. Il nota cette pensĂ©e dans un coin de sa tĂȘte, sans s’y attarder.

La veille, il avait vu l’explosion. Il avait observĂ© la gobeline jeter la grenade, son regard brillant d’excitation. Une proie potentielle ? Peut-ĂȘtre. Mais il ne devait pas se disperser. Son objectif Ă©tait ailleurs. Il devait la retrouver. Elle.

 #Yaol - BĂątiment 6 - Jour 2 - 14h43 

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Yaol n'avait parlĂ© Ă  personne des vrais rats qu'il avait aperçus. De toute façon, ce n'Ă©tait pas comme s'il Ă©tait en mesure de le faire. Non, ce matin, il s'Ă©tait contentĂ© de ramasser les petits rongeurs brĂ»lĂ©s et d'en croquer un, arrachant la peau grillĂ©e avec ses dents. Il avait l'habitude d'Ă©plucher ses proies ainsi, parfois mĂȘme de les manger crues. ComparĂ© Ă  ça, cette viande calcinĂ©e lui parut presque savoureuse.

Une fois rassasiĂ©, il Ă©tait retournĂ© dans son sous-sol, profitant de la lumiĂšre du jour pour l'explorer en dĂ©tail. Ses fouilles lui avaient offert deux rouleaux de scotch – toujours utiles – et une bouteille d’eau abandonnĂ©e prĂšs d’une pile de vieux cartons. Il cacha soigneusement ses trouvailles dans l’un des cartons, dissimulant ses rĂ©serves. C’est en se redressant qu’il sentit une brĂ»lure vive sur sa lĂšvre. Il effleura la plaie du bout des doigts, grimaça. Il espĂ©rait que ça ne s’infecte pas – une blessure infectĂ©e, c’était toujours une plaie Ă  gĂ©rer. Il n’avait rien pour la soigner correctement, alors autant Ă©viter d’y penser.

D’un pas discret, il sortit Ă  nouveau, ses sens en alerte. Il voulait retrouvĂ© le rat qu'il avait aperçu la veille. Le retrouver, et le tuer.

 #Lascard - BĂątiment 6 - Jour 2 - 15h25 

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Lascard ouvrit les yeux dans un flou cotonneux. Tout tanguait autour de lui, comme si le sol lui-mĂȘme cherchait Ă  l’engloutir. Son corps Ă©tait lourd, douloureux, brisĂ© en mille morceaux. Chaque respiration le lançait, chaque mouvement envoyait une vague de souffrance Ă  travers ses nerfs en feu.

Il tenta de bouger un bras, mais une douleur aiguĂ« le cloua sur place, lui arrachant un grognement rauque. Ses muscles Ă©taient durs, crispĂ©s, comme s’ils refusaient de lui obĂ©ir. Son esprit, lui, Ă©tait noyĂ© dans un brouillard dense, parsemĂ© d’éclats de souvenirs. La chute
 L’impact
 Un choc brutal
 Tout se mĂ©langeait dans un chaos indistinct.

Quand il parvint enfin Ă  fixer son attention, il la vit. Sa dĂ©esse. PenchĂ©e sur une table, occupĂ©e Ă ... il ne savait pas quoi. Son cƓur manqua un battement. Elle l’avait sauvĂ© ? Il voulait y croire, mais le doute l’assaillait aussitĂŽt. N’était-ce pas encore un dĂ©lire nĂ© de la douleur et de la fiĂšvre ?

Elle leva les yeux et parla, mais il n’entendit qu’un sifflement assourdissant dans son crĂąne. Elle dut comprendre qu’il ne captait rien, car elle se mit Ă  rĂąler, les sourcils froncĂ©s, les lĂšvres boudeuses. Hujan
 MĂȘme agacĂ©e, elle Ă©tait magnifique.

Mais, au-delà de la beauté céleste de sa déesse, et de la douleur que lui arrachait ses blessures, une pensée le poussa à sourire : " Je suis en vie. Par Hujan, je suis en vie ! "

 #Wift - Rue - Jour 2 - 15h53 

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La lumiĂšre du jour dĂ©clinait, rĂ©duisant la visibilitĂ© dans l’environnement dĂ©labrĂ© oĂč Wift menait ses analyses. Cela ne la dĂ©rangeait pas outre mesure : elle avait dĂ©jĂ  passĂ© des cycles Ă  examiner le cadavre cybernĂ©tique, dĂ©montant Ă  mains nues chaque composant accessible, tirant un intĂ©rĂȘt quasi obsessionnel de la dĂ©couverte des interfaces entre chair et machine. L’ingĂ©niositĂ© du systĂšme la captivait. Était-il possible de rĂ©utiliser certains de ces Ă©lĂ©ments sur un autre sujet ?

Elle aurait voulu tester ses hypothĂšses. Mais le corps Ă©tait en grande partie carbonisĂ©, ce qui limitait considĂ©rablement ses possibilitĂ©s. Trop de composants internes Ă©taient fondu et irrĂ©parables. Dommage. Elle aurait eu besoin d’un deuxiĂšme spĂ©cimen pour vĂ©rifier la compatibilitĂ© des piĂšces.

AprĂšs avoir prĂ©levĂ© tout ce qui pouvait l’ĂȘtre, elle retourna Ă  son abri de fortune Ă  la hĂąte. La journĂ©e avait Ă©tĂ© productive, mais elle se sentait frustrĂ©e par son manque de matĂ©riel. L’obtention d’outils adĂ©quats Ă©tait une prioritĂ©. Un simple couteau suffirait Ă  affiner ses prĂ©lĂšvements, Ă  extraire les tissus avec plus de prĂ©cision.

Elle s’installa Ă  l’intĂ©rieur, essuya ses mains souillĂ©es sur un sac-poubelle, puis se nourrit d’un morceau de rat cru. Son esprit, lui, continuait d’analyser, de recomposer mentalement les schĂ©mas de l’homme-robot, d’imaginer d’éventuelles amĂ©liorations.

Alors qu’elle s’apprĂȘtait Ă  se reposer, un bruit Ă©trange interrompit ses pensĂ©es. Un grognement. Bas, rauque. Son cerveau, aussitĂŽt en alerte, classa l’information. C’était organique. Vivant. Et suffisamment proche pour reprĂ©senter une variable prĂ©occupante.

 #Klevtra - BĂątiment 8 - Jour 2 - 16c03 

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L’imbĂ©cile s’était rendormi.

Klevtra le regarda d’un Ɠil critique. Au moins, il avait repris connaissance pendant quelques minutes et ne semblait pas prĂȘt Ă  clamser sur place. C’était dĂ©jĂ  ça. Elle espĂ©rait seulement qu’il ne lui ferait pas le coup d’avoir besoin de soins spĂ©cifiques.

Pour tuer le temps et garder son esprit occupĂ©, elle avait bricolĂ© toute l’aprĂšs-midi. Une vieille chaise en mĂ©tal traĂźnait dans le salon, elle l’avait transformĂ©e en une sorte de luge de fortune, juste au cas oĂč. Si l’autre ne pouvait plus marcher, elle pourrait le traĂźner sans trop d’efforts. Enfin
 elle espĂ©rait ne pas avoir Ă  s’en servir. Ce serait plus simple qu’il se remette vite.

Mais mĂȘme avec tout ce bricolage, un malaise persistait. Elle voulait se donner une image de dure Ă  cuire, mais la solitude lui pesait plus qu’elle ne voulait l’admettre. Et surtout
 elle Ă©tait dĂ©sarmĂ©e. Plus un seul foutu explosif en stock. Sa grenade avait Ă©tĂ© une bĂ©nĂ©diction, un feu d’artifice magnifique
 mais maintenant, elle se retrouvait les mains vides. Pas mĂȘme une mĂšche, pas une pincĂ©e de poudre. Rien. Cette pensĂ©e lui donna un coup au moral.

Pour se rassurer, elle tenta de se convaincre que tout allait bien. Ils n’avaient pas encore Ă©tĂ© attaquĂ©s, rien de grave ne leur Ă©tait tombĂ© dessus
 Ă  part la mystĂ©rieuse disparition de sa tablette de chocolat. Mais malgrĂ© ces efforts, l’inquiĂ©tude restait tapie dans un coin de son esprit. Un danger pouvait surgir Ă  tout moment. Et sans explosif, elle se sentait terriblement vulnĂ©rable.

 #Arthulf - BĂątiment 6 - Jour 2 - 16c29 

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Arthulf s’entraĂźnait Ă  faire fonctionner sa jambe. Soudain, un bruit le fit s'arrĂȘter. Il tendit l'oreille, cherchant Ă  identifier la source du son, mais c’était Ă  peine perceptible, un crissement Ă©trange, presque imperceptible.

Il se redressa difficilement, sa jambe faiblissant sous lui, et se dirigea d’un pas boitillant vers la porte. Il fallait qu’il sache ce que c’était, mais avant qu’il n'ait pu atteindre la fenĂȘtre du couloir, un flash bleu surgit sur son cĂŽtĂ© et un kobold d’un bleu Ă©clatant bondit sur lui, ouvrant une mĂąchoire Ă©norme et crocodilienne.

Surpris par la rapiditĂ© de l’attaque, Arthulf n'eut que le temps de se reculer lĂ©gĂšrement avant que la crĂ©ature ne fonce sur lui, ses crocs frappant l’air juste Ă  quelques centimĂštres de son visage. Il tenta de se dĂ©fendre, mais son Ă©quilibre vacilla sous la douleur de sa jambe blessĂ©e. Le kobold s’abattit sur lui avec la force d’un prĂ©dateur, le projetant au sol dans un bruit sourd.

Le poids de la crĂ©ature lui Ă©crasa la poitrine. Arthulf grogna de douleur, mais rĂ©agit rapidement, attrapant la mĂąchoire du kobold pour l’empĂȘcher de l'attaquer davantage. Leurs corps s'entrechoquaient dans un fracas de chair, la bestialitĂ© du kobold contre la rĂ©sistance d’un orc fatiguĂ© mais dĂ©terminĂ©.

Le kobold grinça, ses crocs se rapprochant dangereusement du visage d’Arthulf. Il roula pour tenter de se libĂ©rer, mais la crĂ©ature s’accrocha Ă  lui avec une ferveur sauvage. Les doigts d’Arthulf agrippĂšrent alors le crĂąne de son ennemi. Il se concentra, son esprit flou par la douleur, et dans un ultime effort de volontĂ©, il abattit violemment son poing sur la nuque du kobold. Une fois, deux fois, trois fois.

Un cri rauque Ă©chappa de la gorge du kobold, qui relĂącha enfin sa prise, se laissant tomber en arriĂšre. Arthulf, Ă©puisĂ©, ne pouvait pas reprendre son souffle. Alors, il roula sur le cĂŽtĂ© et se hissa sur ses genoux, respirant fort, son cƓur battant la chamade.

Dans un dernier effort, il abattit ses deux mains serrĂ©es sur la tĂȘte du kobold, puis sur la gorge de son ennemi. Un dernier cri, un spasme de ses muscles, et la bĂȘte cessa de bouger, son corps inerte tombant dans une flaque de sang.

Le corps d’Arthulf chancela, les derniĂšres forces de son corps se dissipant. Ses genoux flanchĂšrent sous lui, et il s’effondra, haletant. Il avait gagnĂ©, mais Ă  quel prix ? Tout autour de lui Ă©tait flou. Sa vision se brouillait, les bords du monde devenant flous, comme s'il allait s’effondrer dans l'obscuritĂ©.

Il regarda le kobold, un dernier souffle de rage dans ses yeux avant qu’il ne ferme les paupiĂšres, Ă©puisĂ©. Il Ă©tait vivant


 #Sylvus - Rue - Jour 2 - 17c04 

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Sylvus se tenait lĂ , secouĂ© par des tremblements incontrĂŽlables, son corps en proie au manque. Chaque pensĂ©e Ă©tait une lutte, mais il savait que s’il ne se reprenait pas, il risquait de perdre tout contrĂŽle. Il avait tuĂ© Ogantus, mais la culpabilitĂ© ne venait pas. Non, il n’avait pas le temps pour ça. Le manque de Neuropatch avait pris le dessus, son esprit noyĂ© dans une brume de dĂ©pendance. Ses nerfs Ă©taient Ă  vif, et tout son corps vibrait sous la tension de l’addiction.

Il se glissa dans l’ombre, cherchant un peu de rĂ©pit, quand soudain une silhouette Ă©norme se dĂ©coupa devant lui. Il leva les yeux et son cƓur rata un battement : un rat gigantesque se tenait lĂ , immobile, le fixant de ses yeux perçants. Sylvus resta figĂ©, son esprit s’embrouillant sous l’effet du manque. Il espĂ©rait que ce n’était qu’une hallucination, un effet secondaire du manque de sa dose.

Il ferma les yeux un instant, priant silencieusement pour que la crĂ©ature disparaisse. Quand il les rouvrit, le rat n'Ă©tait plus lĂ . Mais l’angoisse restait. La bĂȘte, ou ce qu'il avait cru voir, l’avait quittĂ©, mais le doute persistait, aussi lourd que la chaleur dans ses veines.

 #Nordhild - Rue - Jour 2 - 18c34 

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Nordhild avait passé la journée à crier, espérant attirer l'attention de quelqu'un, mais chaque bruit qu'elle entendait semblait se perdre dans l'écho du tombeau souterrain. La solitude pesait sur elle, et chaque minute sans réponse la plongeait davantage dans le désespoir. Il n'y avait plus que la bouteille d'eau, et son estomac hurlait de faim. Elle se reprochait de ne pas avoir mangé ce rat.

Son moral Ă©tait au plus bas. Si seulement Rag Ă©tait lĂ , il aurait sĂ»rement su quoi faire. Mais la grille Ă©tait trop Ă©troite, et l'effondrement des pierres Ă©tait bien trop massif pour qu'elle puisse les dĂ©placer seule et sortir d'ici. L’espoir de s’en sortir s’amenuisait Ă  chaque cycle qui passait, et elle en venait Ă  penser qu'elle ne le verrait plus jamais.

Si seulement elle avait mangée ce rat !

Puis, un bruit. Un murmure faible, presque imperceptible. Au dĂ©but, elle pensa que c’était juste son esprit qui lui jouait des tours. Mais non, il Ă©tait lĂ , encore une fois, comme une lueur dans l’obscuritĂ©. Elle tendit l’oreille, Ă©coutant attentivement.

" Rag ? " appela-t-elle, sa voix tremblant entre l’espoir et la crainte. Et lĂ , Ă  travers le mur de pierres, elle l’entendit, sa voix familiĂšre, rassurante. Il lui parlait. Ses yeux se remplirent de larmes de soulagement. " Rag ! Oh Rag, par Hujan, j'ai cru que je ne te reverrai plus jamais ! " L'instant sembla suspendu. Dans les Ă©gouts sombres et pestilentiels, au cƓur de cette solitude Ă©crasante, Nordhild retrouva l’amour de sa vie, et une once d’espoir dans les tĂ©nĂšbres.

 #Udward- BĂątiment 3 - Jour 3 - 21c59 

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Udward avait espĂ©rĂ©, en se couchant, pouvoir enfin avoir une nuit de rĂ©pit. Mais il n’avait pas prĂ©vu l’image de l’homme-robot carbonisĂ© qui continuait de hanter son esprit. Le sol dur et rugueux sous lui n’aidait en rien. Le sommeil se refusait Ă  lui.

Un bruit de couinement l’arracha Ă  ses pensĂ©es. Les mĂȘmes sons Ă©tranges de la veille, cette fois plus nombreux, plus insistant. Il se redressa et approcha de la fenĂȘtre, ses yeux cherchant Ă  distinguer quelque chose dans l'obscuritĂ©. LĂ , dans la rue, il aperçut une nuĂ©e de mini-rats qui passaient en courant, leurs petites pattes battant frĂ©nĂ©tiquement le sol. Ils semblaient fuir, affolĂ©s.

Il plissa les yeux. Et lĂ , il le vit. Un gigantesque rat, bien plus grand que tout ce qu’il avait jamais vu, avançait derriĂšre eux. Mesurant deux mĂštres de haut, ses yeux rougeoyants brillaient dans la pĂ©nombre, et son corps massif dĂ©gageait une aura menaçante.

Instinctivement, Udward s'Ă©crasa sous la fenĂȘtre, son cƓur battant Ă  tout rompre. Le souffle court, il se rendit compte que la situation venait de prendre une tournure bien plus dangereuse qu’il ne l’avait imaginĂ©.
Ils Ă©taient tous dans la merde.
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Enfin, l'Ă©cran se coupe complĂštement.



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29 Mars 2025
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