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Marransgame épisode N°1
Emission du 11/03/2025

Le jingle des Marran's Game retentit ♫ , quand la mention " đ™‘đ™€đ™Ș𝙹 𝙧𝙚𝙜𝙖𝙧𝙙𝙚𝙯 đ™Ș𝙣 đ™„đ™§đ™€đ™œđ™§đ™–đ™ąđ™ąđ™š 𝙙đ™Ș đ˜żđ™§đ™šđ™–đ™™đ™˜đ™–đ™šđ™© đ™‰đ™šđ™©đ™Źđ™€đ™§đ™ . đ˜ŒÌ‚đ™ąđ™šđ™š 𝙹𝙚𝙣𝙹𝙞𝙗𝙡𝙚𝙹 𝙹'đ™–đ™—đ™šđ™©đ™šđ™Łđ™žđ™§. " apparaĂźt sur votre Ă©cran. AprĂšs un fondu, HĂ©phĂ©e apparaĂźt, habillĂ©e d'une longue robe blanche asymĂ©trique et moderne. Elle se trouve sur un vaste plateau plongĂ© dans une semi-pĂ©nombre, Ă©clairĂ© par des nĂ©ons bleus. DerriĂšre elle, un gigantesque logo ImpĂ©rial, gravĂ© dans l’acier.

Un sourire dĂ©tendu s’étire alors sur les lĂšvres de la prĂ©sentatrice, contrastant avec l'atmosphĂšre sombre autour d'elle. Elle lance :



" Avete, chers impérialistes !

Bienvenue dans cette premiĂšre Ă©dition des Marran’s Game. Une saison qui promet d’ĂȘtre spectaculaire. Cette annĂ©e, nos dix-huit holo-participants auront l’honneur de s’affronter sur un terrain inĂ©dit : neuf bĂątiments, regorgeant de mystĂšres et de dangers insoupçonnĂ©s. Mais avant d'entrer dans l'arĂšne, l'Ă©quipe du Dreadcast Network et moi-mĂȘme souhaitons remercier tous les sponsors pour leur enthousiasme et leur volontĂ© de participer. Nous avons le plaisir de vous annoncer que la cagnotte sponsor s'Ă©lĂšve Ă ... 2.840.000 crĂ©dits ! Soit plus de quatorze fois votre mise initiale. De quoi rĂȘver, non ? Une superbe cagnotte, que nos sponsors pourront remportĂ©s si leur champion parvient Ă  dompter la dangereuse carte des Marran's game et ĂȘtre le dernier survivant. Alors, d'aprĂšs vous, qui saura survivre ? Qui tombera en premier ? "
Héphée se tourne vers une autre caméra, plus proche. " Le jeu commence maintenant, " souffle-t-elle, avec un sourire paisible. Puis, l'écran devient noir.
🔊
 #Wift - Place Centrale - Jour 1 - 11c57

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Wift n'avait pas conscience, comme tous les autres candidats, de sa nature d'hologramme. Un instant, elle Ă©tait nulle part. L’instant d’aprĂšs, elle Ă©tait lĂ , avec tous les souvenirs que nous lui avions donnĂ©.

Ses Ă©cailles raclĂšrent le bĂ©ton fissurĂ© alors qu’elle se stabilisait, une pointe d’adrĂ©naline se diffusant dans ses veines en raison de la situation inconnue dans laquelle elle se trouvait. Elle huma l’air de sa langue — moisissure, mĂ©tal et dangers. Elle regarda autour d'elle. Dix-sept pairs de pattes et de pieds nus. Ils Ă©taient dix-huit. Autour d'eux, des drones du Dreadcast Network vrombissaient, leurs lentilles braquĂ©es sur chaque participant, captant chaque mouvement, chaque respiration saccadĂ©e. Puis, la voix retentit, elfique, douce, et si contradictoire avec la situation dans laquelle Wift se trouvait :

" Chers candidats des Marran's Game. Bienvenue ~
Pour cette édition, le Dreadcast Network vous a concocté un terrain trÚs spécial ! "


 #Yaol - Place Centrale - Jour 1 - 11c57

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Son voisin - un vautour aux plumes sombres - lui sembla grand, solide. Un chasseur
 mais pas un survivant. Ses jambes Ă©taient trop fines, taillĂ©es pour la vitesse, pas pour l’endurance. Il courait pour le frisson, pas pour sa vie. Yaol nota l’information sans Ă©motion, enregistrant l’essentiel : un adversaire coriace, mais prĂ©visible. Il avait cessĂ© d'Ă©couter l'elfette depuis un certain temps.
"Dans exactement quarante secondes, nous donnerons l'ordre à vos puces de vous libérer de votre immobilisme. Vous devrez trouver un abri, vous nourrir, survivre aux autres, mais aussi aux monstres que nous avons inventés pour vous."

Trop de mots. Inutile. Parasite. Yaol dĂ©crocha Ă  nouveau. Ses yeux parcoururent les autres candidats. Certains tremblaient. D’autres forçaient une confiance factice. Lui, restait immobile. Pas besoin de feindre la peur ou le courage. Le danger ? Il y vivait dĂ©jĂ . Le terrain lui semblait familier, un atout. Et il comptait bien en faire une arme.

 #Baba - Place Centrale - Jour 1 - 11c58

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Baba n’aimait pas ça. Pas du tout. Trop de regards sur elle. Beaucoup trop. Des yeux qui la dĂ©taillaient, qui jaugeaient
 Pas glop. Il lui fallait un abri. Un coin sĂ»r. En hauteur, oui.

"60... 59... "

Mais tout Ă©tait haut. Beaucoup trop haut ! On lui avait dĂ©jĂ  dit qu’elle ressemblait Ă  un rat. L’orquette Ă  cĂŽtĂ© semblait du mĂȘme avis, et son regard Ă©tait bien trop appuyĂ©. Pas glop du tout !
Il fallait fuir, oui. Vite. Mais oĂč ? Comment ?

 #Ellipse- Place Centrale - Jour 1 - 11c59

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Il y avait de beaux morceaux, c'Ă©tait certain. Mais lequel choisir ? Lequel ne chercherait pas Ă  la vendre au premier chasseur de primes venu ? Ellipse devait ĂȘtre prudente. Elle avait besoin d'un alliĂ© musclĂ©, fiable
 mais pas trop malin non plus. Le piaf avait l'air robuste, l'orc aussi. Trop bien loti dans son cas, ce qui rendait toujours les parties de jambes en l'air complexes et douloureuses. Mais, Ă  l’inverse, ces costauds-lĂ  aimaient bien l’idĂ©e de protĂ©ger une pauvre crĂ©ature fragile. Une illusion qu’elle savait parfaitement entretenir. Peut-ĂȘtre que c’était la clĂ©. Peut-ĂȘtre que celui-lĂ  ferait l’affaire.

Mais pas maintenant.
Il fallait d'abord s'éloigner du groupe, puis choisir sa cible. Ensuite, elle le piégerai.

 #Requiem - Place Centrale - Jour 1  - 12c00

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"1... 0 ! "
Requiem n'eut pas le temps d'attaquer la petite kobold, son corps brutalement bousculé par la puissance de la libération mentale. Sa proie quant à elle, s'était remise plus vite et avait disparu dans l'ombre d'un bùtiment. Elle était rapide. Un grognement sourd s'échappa de ses lÚvres. Il fallait qu'elle gagne, et pour cela, elle devait se débarrasser des autres participants. Autour d'elle, la plupart des autres participants se pressaient, emportant avec eux de précieux vivres, la panique ou la méfiance lisible sur leurs visages. Faibles, ou du moins plus faibles qu'elle. Ils pensaient que c'était là leur salut, qu'un peu de nourriture suffirait à les préserver.

Tout Ă  coup, un humain attira son attention. Il restait lĂ , figĂ©, observant les fuyards. Il semblait Ă©tudier la situation avec une Ă©trange fascination. Quand leurs regards se croisĂšrent, un frisson glacĂ© parcourut le dos de Requiem. La spirale tatouĂ©e autour de son Ɠil accentuait la mĂ©chancetĂ© de son visage. Etait-il membre du Sud ? Il se tourna lentement vers elle, les yeux remplis de quelque chose qu'elle n'arrivait pas Ă  dĂ©chiffrer. Un long instant de silence passa entre eux. Puis, l'humain ramassa ses affaires et se dirigea vers l'est, sans se presser.

 #Lascard - BĂątiment 8 - Jour 1 - 12c06

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AprĂšs avoir fait le tour du bĂątiment Ă  plusieurs reprises, Lascard avait fini par repĂ©rer une fenĂȘtre entrouverte au rez-de-chaussĂ©e. L’escalade n’avait pas Ă©tĂ© de tout repos, surtout avec ses ressources dans les bras, mais il avait rĂ©ussi Ă  se hisser Ă  l’intĂ©rieur. L’endroit Ă©tait un vieux studio dĂ©labrĂ©. PoussiĂ©reux. DĂ©crĂ©pi. Et occupĂ©.
Une gobeline se tenait lĂ , le dĂ©taillant d’un Ɠil mĂ©fiant. Il leva une main dans un geste apaisant.
"Salut." Elle le scruta un instant, mordillant une lĂšvre gercĂ©e avant de lĂącher d’un ton tranchant : " Pas intĂ©ressĂ©e ! " rĂ©pondit-elle, du tac au tac. " On pourrait ĂȘtre alliĂ©s ! " La gobeline roula des yeux avant de filer hors de la piĂšce, mais pas sans lui adresser un sourire en coin.

Il souffla en secouant la tĂȘte. " Tout n'a pas l'air d'ĂȘtre si mauvais ici... " Mais alors qu’il faisait un pas en direction d’une vieille commode, le plancher grinça sinistrement sous son poids
 puis cĂ©da d’un coup. Un instant plus tard, il s’écrasait lourdement dans le sous-sol obscur, le souffle coupĂ©. Un gĂ©missement lui Ă©chappa.
Aoutch...

 #Arthulf - BĂątiment 6 - Jour 1 - 13c10 

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Arthulf s'estimait satisfait de sa trouvaille : un ancien local du Dreadcast Network. Un endroit abandonnĂ©, sans lit ni douche, ce qui signifiait que peu de candidats viendraient s’y rĂ©fugier. Un bon choix, du moins en apparence. Il avait passĂ© plusieurs minutes Ă  fouiller un bureau sans rien trouver d’utile. La frustration montait. Transporter ses ressources Ă  bout de bras devenait pĂ©nible, il lui fallait une stratĂ©gie. Un plan.

C’est alors qu’un bruit lui parvint, quelque part dans le bĂątiment. Arthulf se baissa derriĂšre un long comptoir, retenant son souffle, tentant de camoufler son imposante carrure. Mais un dĂ©tail lui glaça le sang : ses ressources. Il les avait laissĂ©es sur une table, plus loin, bien en Ă©vidence. IIl voulut jeter un Ɠil, Ă©valuer la menace
 mais le risque Ă©tait trop grand. Son esprit tourna Ă  toute vitesse. Il lui fallait une stratĂ©gie, car une chose Ă©tait certaine : il allait devoir tuer, ou ĂȘtre tuĂ©.

 #Sylvus - Batiment 2 - Jour 1 - 13c15 

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Sylvus prenait de la hauteur, Ă©tage aprĂšs Ă©tage, loin de la confusion de la place centrale. Rester en bas, c’était mourir bĂȘtement. Ici, il aurait l’avantage de la vue et du temps pour anticiper. Il avait eu de la chance de trouver un hĂŽpital. Il gardait ses affaires contre lui en escaladant. Juste quelques Ă©tages de plus, et il cacherait ses affaires avant de commencer l'exploration. Il prendra aussi une pause. Une putain de seconde pour souffler. Il croisa alors une fenĂȘtre brisĂ©e, dont le verre Ă©clatĂ© traçait un sentier scintillant sur le bĂ©ton.

C’est Ă  ce moment-lĂ  qu’il sentit le danger. Pas un bruit distinct, pas une ombre mouvante. PlutĂŽt une sensation poisseuse, un instinct qui s’allumait en lui comme une alarme silencieuse. Quelque chose approchait. Sa main se crispa sur la rampe mĂ©tallique. Son regard balaya le couloir dĂ©vastĂ©. Une porte branlante battait lentement sous une brise invisible. Son rythme cardiaque accĂ©lĂ©ra. Il fallait courir. Maintenant.

 #Zabine - Rue - Jour 1 - 13c20 

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Zabine sautillait joyeusement Ă  travers la rue, les pieds nus frappant le sol froid alors qu'elle jetait un coup d'Ɠil distrait aux bĂątiments alentours. Ses bras Ă©taient encombrĂ©s de trois biĂšres qui s'entrechoquaient Ă  chaque mouvement, mais elle ne s'en souciait pas le moins du monde, la sensation de lĂ©gĂšretĂ© et de libertĂ© la rendant presque euphorique. La nuditĂ© qui l'avait au dĂ©but dĂ©stabilisĂ©e Ă©tait dĂ©sormais loin derriĂšre, Ă©clipsĂ©e par l'adrĂ©naline du moment.

Avec un sourire espiĂšgle, elle leva les yeux vers un drone qui passait prĂšs d'elle, clignant de l'Ɠil et envoyant un baiser exagĂ©rĂ©, sachant parfaitement que les camĂ©ras capturaient chaque geste, chaque expression. Grim devait la regarder, et cela la faisait sourire intĂ©rieurement. Pourquoi se presser Ă  chercher des vĂȘtements alors qu'elle pouvait profiter pleinement de l'attention des spectateurs du programme, et de Grim ? AprĂšs tout, elle avait bien l'intention de faire durer le plaisir
 Pour elle et pour ceux qui la regardaient.

 #Nordhild  - Rue - Jour 1 - 14c02 

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Nordhild avait repĂ©rĂ©e une canalisation ouverte et s’y Ă©tait engouffrĂ©e sans hĂ©siter. AprĂšs tout, elle avait l'habitude de ramper dans la merde pour obtenir des informations sur des cĂ©lĂ©britĂ©s ou quand elle commettait ses larcins avec son copain Rag. Elle se demandait d'ailleurs si elle aurait la force de gagner sans lui. Ces connards avaient refusĂ©s de le laisser participer ! Bande de trouduc.

Du coup, elle s'Ă©tait remĂ©morer des souvenirs avec lui. Et elle se rappelait son judicieux conseil : si t'es dans la merde, rampe dans la merde. sous terre, elle serait en sĂ©curitĂ©. Le seul souci, c'est que la viande qu'elle avait trouvĂ© au sol Ă©tait maintenant inutilisable. Mais la bouteille d'eau et la biĂšre survivront elles, dans leurs contenants. Et l'avantage, c'est qu'elle Ă©tait moins gĂȘnĂ©e. Maintenant, il fallait continuer Ă  avancer.

 #Echet  - Rue - Jour 1 - 14c54 

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Le craquement du verre brisĂ© rĂ©sonna briĂšvement avant d’ĂȘtre Ă©touffĂ© par le silence pesant du monde autour de lui. Des Ă©clats tranchants s’éparpillaient au sol, mais Échet n’en avait cure. Sa main ensanglantĂ©e serra fermement un morceau de bouteille brisĂ©e, sa nouvelle arme improvisĂ©e. Il inspira profondĂ©ment, sentant l’excitation lui picoter la nuque. Un sourire mauvais Ă©tira ses lĂšvres lorsqu’il repĂ©ra une silhouette fĂ©minine qui s’éloignait d’un pas assurĂ©. Son corps assurait qu'elle Ă©tait une trolle, ou une orque, mais ça ne changeait rien. La force ne valait rien sans mĂ©fiance, et elle ne l’avait pas vu.

Il l’observa disparaĂźtre dans le BĂątiment 1 et s’engouffra Ă  sa suite, silencieux comme une ombre. Elle montait les escaliers sans un regard en arriĂšre. Mauvaise habitude. Il en profita pour dĂ©poser ses possessions derriĂšre un comptoir poussiĂ©reux, gardant uniquement son arme de fortune. Ses doigts glissĂšrent sur le verre, mĂȘlant son sang Ă  celui qu’il ferait couler sous peu. Ce n’était pas elle qu’il Ă©tait venu chasser, mais pourquoi refuser un plaisir inattendu ? Ses muscles se tendirent alors qu’il avançait d’un pas fluide. Elle ne survivra pas.

 #Ogantus  - Batiment 5 - Jour 1 - 15c02 

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Ogantus avait eu de la chance. AprÚs avoir erré un moment dans le quartier, il était tombé sur un centre commercial, regorgeant sûrement de ressources précieuses. Un vrai paradis pour survivre... s'il trouvait un moyen de verrouiller l'entrée. Il aurait pu s'en réjouir mais non. Son esprit était ailleurs, perdu dans une spirale de panique enfantine.

Il pensait Ă  sa maman chĂ©rie. Elle regardait sĂ»rement tout ça, assise devant son Ă©cran, inquiĂšte pour lui. Pire que tout : elle le voyait nu. Le rouge lui monta aux joues alors qu’il croisa son reflet dans une vitrine fissurĂ©e. Il ne voulait pas ĂȘtre ici, il ne voulait pas se battre. Ce n’était qu’un accident ! Il n’avait pas fait exprĂšs d’endommager le camion des STV
 Il renifla, ravalant un sanglot.
"Je n’ai rien à faire là
" murmura-t-il, puis encore, et encore, dans un chouinement pitoyable.

 #DĂ©morg - BĂątiment 1 - Jour 1 - 15c34 

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DĂ©morg ne perdit pas de temps Ă  se lamenter sur son sort. Cette situation n’était qu’un nouveau chapitre dans le grand livre des injustices qu’elle et les non-pucĂ©s subissaient au quotidien. ComparĂ© aux horreurs infligĂ©es par l'Empire, ĂȘtre jetĂ©e dans ce jeu mortel relevait presque de la formalitĂ©. Cette maudite Éditorialiste... CensurĂ©e, rĂ©duite au silence ? Ils allaient voir !

Fouillant le petit appartement qu’elle venait d’investir, elle ouvrit les tiroirs un Ă  un avec une rage grandissante. Vides. Tous. Elle tirait les poignĂ©es avec plus de force, les meubles tremblant sous ses coups impatients. Elle avait besoin de quelque chose, n’importe quoi, pour se dĂ©fendre. Elle ne comptait pas mourir ici. Elle avait un combat Ă  mener.

C’est alors qu’un bruit retentit derriùre elle. Un craquement. Quelqu’un ? Quelque chose ? Son souffle se coupa un instant. Peu importe qui ou quoi se trouvait là, elle n’allait pas se laisser faire.

 #Pop - Rue - Jour 1 - 15c35 

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Pop vivait le plus beau jour de sa vie.

Quelle chance incroyable d'avoir Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© pour la premiĂšre Ă©dition des Marran's Game ! Pop s'imaginait entrer dans l'histoire, son nombre de followers explosant, et son nom qui rĂ©sonnerait partout. “Premier gagnant des Marran's Game”... Il savourait dĂ©jĂ  le titre, imaginant les holo-affiches et les sponsors se bousculant pour l’avoir dans leurs pubs. D’ailleurs, son sponsor actuel avait Ă©tĂ© gĂ©nĂ©reux. Une bouteille de skiwi, de quoi tenir longtemps. Il n’aimait pas particuliĂšrement cet alcool, mais s’il trouvait un endroit sĂ»r, il n’aurait qu’à attendre que les autres s’entretuent avant de sortir triomphant.

Et comme si la journĂ©e ne pouvait pas ĂȘtre meilleure, il avait mĂȘme trouvĂ© un champignon hallucinogĂšne dans son package. La promesse d’un voyage planant, bien Ă  l’abri, pendant que les autres s’écharpaient comme des gnolls. Mais soudain
" Aoutch ! " Une douleur brĂšve Ă  son pied le fit grimacer. Il baissa les yeux et tomba sur un rouleau de scotch. Il le ramassa avec curiositĂ©, la douleur vite oubliĂ©e. Ça pourrait ĂȘtre utile, ça ! Il l'empila sur le bouchon de sa bouteille de skiwi, puis ramassa ses affaires avec un sourire ravi. DĂ©cidĂ©ment, c'Ă©tait une belle journĂ©e !

 #Leoxus - Place Centrale - Jour 1 - 16c00 

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Cela faisait plusieurs cycles que Leoxus prĂȘchait, le regard levĂ© vers les cieux d’acier, la voix emplie d’une ferveur inĂ©branlable. Pourquoi s’étaient-ils tous enfuis ? Pourquoi refusaient-ils d’écouter La VĂ©ritĂ© ? Si l’Empereur avait dĂ©cidĂ© qu’ils se retrouvent ici, alors ainsi soit-il. Mais eux
 ils couraient comme des insectes effrayĂ©s, se rĂ©fugiant dans les ombres et les ruines, trop faibles pour affronter la LumiĂšre de l’Empire.

TrĂšs bien. S'ils refusaient de venir Ă  Lui, alors Il irait Ă  eux. Et si certains se montraient trop rĂ©fractaires
 Alors, il bricolerait un lance-flammes. L’expiation par les flammes avait toujours Ă©tĂ© un moyen efficace de purifier les Ăąmes impures. La peur suffirait Ă  leur ouvrir les yeux. Leoxus marcha d’un pas calme vers le bĂątiment 1, son regard perçant les vitres sales. Là
 des ombres bougeaient Ă  l’intĂ©rieur. Il les avait trouvĂ©s. Que l’Empereur en soit tĂ©moin, ils allaient voir Sa lumiĂšre.

 #Baba - BĂątiment 2 - Jour 1 - 16h03 

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Baba avait fui, loin, trĂšs loin, jusqu’à ce que ses jambes crient stop. Elle n’avait rien pris. Trop pressĂ©e. Tant pis. Hujan savait oĂč Ă©taient ses affaires maintenant ! Son ventre grondait, pas seulement de faim, mais de rage aussi. Quelle poisse


Au moins, ici, y’avait des trucs. Un vieux bout de pain et une bouteille d’eau trouvĂ©s dans une chambre qui puait la maladie. Pas fameux, mais mieux que rien. Elle Ă©tait montĂ©e direct sur le toit. Parce que c’était son truc, et parce qu’il fallait voir venir les ennuis. Le terrain de jeu Ă©tait grand. Peut-ĂȘtre qu’elle pourrait Ă©viter tout le monde
 Mais non. Ça finirait mal, c’était obligĂ©.

Elle mordit dans le pain, mĂąchant lentement. Sec. DĂ©gueu. Tant pis. Elle se cala derriĂšre le bloc d’escaliers et fixa la nuit, en attendant
 quoi, au juste ?

 #DĂ©morg - BĂątiment 1 - Jour 1 - 16c03 

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L’odeur de rouille et de poussiĂšre saturait l’air, quand Echet rejoignit DĂ©morg. Elle approcha de celui-ci, dĂ©cidĂ©e Ă  ne pas avoir l'air faible, tandis que chaque mouvement faisait rouler ses muscles sous sa peau.

Echet, lui, restait immobile. Son regard était déterminé, un sourire carnassier aux lÚvres et sa main crispée sur le bout de verre tranchant. Un morceau irrégulier, trempé de sueur et de sang.

— T’as l’air Ă  bout, chasseur. Tu vas mĂȘme pas ĂȘtre marrant Ă  tuer.

Elle chargea.
Le sol trembla sous son poids, et en un battement de cƓur, elle Ă©tait sur lui. Son poing fusa. Echet plongea de cĂŽtĂ©, mais trop tard. Le coup effleura ses cĂŽtes, un contact bref mais suffisant pour les fĂȘler. Une douleur fulgurante Ă©clata dans son torse, mais il l’ignora. Il profita de son mouvement pour se retourner et enfoncer son bout de verre dans le flanc de DĂ©morg.

La chair s’ouvrit, chaude et poisseuse.
DĂ©morg hurla et frappa Ă  l’aveugle. Son Ă©norme main percuta Echet au visage, l’envoyant rouler sur le sol crasseux. Il sentit le goĂ»t mĂ©tallique du sang envahir sa bouche. Il se releva juste Ă  temps pour voir DĂ©morg arracher le verre plantĂ© dans son flanc et le jeter au sol. Elle saignait, oui. Mais elle souriait.

— C’est tout ?

Elle fonça encore. Pas cette fois. Au dernier moment, il plongea sous son bras, ramassa son bout de verre et le planta directement dans sa cuisse. Le hurlement de DĂ©morg rĂ©sonna dans l’immeuble. Elle s’effondra sur un genou. Echet ne laissa pas le temps Ă  son corps de protester. Il se jeta sur elle et, dans une explosion de rage glaciale, lui enfonça son arme de fortune dans la gorge.

Le verre craqua contre le cartilage.

DĂ©morg Ă©carquilla les yeux. Son corps convulsa. Du sang noir coula sur ses lĂšvres entrouvertes alors qu’un rĂąle Ă©tranglĂ© s’échappait de sa bouche. Puis elle s’effondra. Echet resta agenouillĂ© un instant, le souffle court, regardant le corps sans vie sous lui. Il retira lentement le bout de verre, dĂ©sormais rouge jusqu’à la pointe.

Puis il se redressa et essuya sa lame sur la peau du cadavre. Un travail propre.
Et repartit sans un mot.

 #Udward - BĂątiment 3 - Jour 1 - 16c30 

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La lumiĂšre du jour, dĂ©jĂ  si tĂ©nue Ă  travers les nuages de poussiĂšre, commençait lentement Ă  disparaĂźtre derriĂšre les silhouettes massives des buildings. BientĂŽt, tout serait noir. Pour beaucoup, c’était un problĂšme. L’obscuritĂ© cachait les dangers, effaçait les repĂšres, amplifiait les bruits. Mais pas pour lui. Udward connaissait cette cĂ©citĂ© depuis bien longtemps. Il savait s’adapter.

Il avait barricadĂ© la porte de la salle de classe avec plusieurs tables empilĂ©es, crĂ©ant une barriĂšre de fortune. Ses possessions, aussi maigres soient-elles, avaient Ă©tĂ© cachĂ©es dans un casier
 vide, malheureusement. Au moins, il avait trouvĂ© un rouleau de scotch sous une table usĂ©e. Pas grand-chose, mais il en ferait bon usage. Blotti dans un coin sombre de la piĂšce, il attendait. L’obscuritĂ© Ă©tait son alliĂ©e. La patience, son arme. Il ne bougerait pas avant d’en avoir besoin.

 #Klevtra - BĂątiment 8 - Jour 1 - 17c03 

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Cela faisait maintenant plusieurs cycles que Klevtra errait dans cet immeuble dĂ©labrĂ©, fouillant chaque recoin Ă  la recherche de quelque chose d’utile. RĂ©sultat ? Une misĂ©rable bouteille d’eau
 qui sentait franchement bizarre. Elle l’avait quand mĂȘme prise, mais quelle galĂšre d’avoir un truc de plus Ă  trimballer. Ce n’était pas assez.

Alors, elle avait continuĂ©. PiĂšce aprĂšs piĂšce, appartement aprĂšs appartement, toujours bredouille. À chaque fois, elle dĂ©posait ses affaires sur le palier, persuadĂ©e que personne ne s’y intĂ©resserait. Erreur. Quand elle revint d’une nouvelle fouille infructueuse, sa tablette de chocolat avait disparu. Putain ! Elle serra les dents. Si c'Ă©tait cet autre gobelin, il allait payer. Cher.

 #Y - BĂątiment 6 - Jour 1 - 17c37 

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Y traquait l’orc depuis un bon moment maintenant. Il l’avait vu se battre avec cet elfe Ă©trange, un ĂȘtre aux mouvements beaucoup trop fluides, expĂ©rimentĂ©s. Et pourtant, malgrĂ© sa carrure plus frĂȘle, l’elfe avait rĂ©ussi Ă  s’enfuir avec la tablette de chocolat du colosse vert. Y serra les dents. Cette tablette aurait dĂ» ĂȘtre Ă  lui.

Il resta tapi dans l’ombre, silencieux, invisible. Sa patience Ă©tait son atout. Mais, malgrĂ© son entraĂźnement et son expĂ©rience, un problĂšme le tracassait depuis plusieurs cycles : un besoin naturel qu’il aurait dĂ» rĂ©gler plus tĂŽt. L’orc, lui, avait eu le luxe d’utiliser des toilettes croisĂ©es en chemin. Y, non. Il soupira, agacĂ©. Tant pis. Il ne pouvait pas perdre de vue sa future victime maintenant. Il lui fallait une stratĂ©gie.

 #Wift - Place Centrale - Jour 1 - 18h05 

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Sous la lueur des trois lunes de ce monde virtuel, Wift restait figĂ©e, ses sens aiguisĂ©s, Ă  l'affut de chaque murmure. La nuit semblait Ă©tirer la tension dans les ruelles, mais elle savait qu'aucun bĂątiment ne pourrait lui offrir la sĂ©curitĂ© qu’elle recherchait. Dans la rue, elle pouvait fuir, mais dans un bĂątiment, elle se sentirait piĂ©gĂ©e.

La peur du dĂ©but du jeu s’était dissipĂ©e. À prĂ©sent, elle voyait cette aventure comme une occasion d’expĂ©rimenter sur les autres participants. Ce n’était plus seulement une question de survie, mais de repĂ©rer celui qui pourrait devenir un sujet d’étude intĂ©ressant. Soudain, un poteau Ă©lectrique s’écrasa aux pieds de Wift. Elle avait failli y ĂȘtre ! L’expĂ©rience s’annonçait vraiment Ă©lectrique !

 #Yaol - BĂątiment 6 - Jour 1 - 18h29 

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Yaol Ă©tait satisfait de sa conquĂȘte. Il s'Ă©tait battu contre le grand orc et, malgrĂ© son bras invalide, il avait rĂ©ussi Ă  obtenir une tablette de chocolat. Jamais il n'en avait goĂ»tĂ© auparavant, ni mĂȘme vu de prĂšs, mais une fois qu'il s’installa sur le sol de sa cachette, il dĂ©cida de l’essayer. Un morceau entre ses dents, il ne trouva pas de mots pour dĂ©crire ce qu’il ressentait. Pas qu’il ait vraiment pu dire quoi que ce soit de toute façon.

Au lieu de se perdre dans des rĂ©flexions sur ce goĂ»t inconnu, et sur le sentiment qu'il lui produisait, il se leva brusquement. Un bruit discret. Il s'approcha de la petite fenĂȘtre du sous-sol. LĂ , dans l'obscuritĂ©, il aperçut des ombres furtives. Puis, deux grosses pattes passĂšrent devant la vitre. Un rat, comme ceux des souterrains, s’éloignait lentement.

 #Arthulf - BĂątiment 6 - Jour 1 - 18c45 

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Arthulf serrait les dents, la douleur irradiant de son Ă©paule meurtrie. La morsure de l'elfe avait laissĂ© une marque profonde, enflammĂ©e. Mais ce n’était pas son seul problĂšme. Son corps Ă©tait un champ de bataille : des bleus noircissaient ses cĂŽtes, ses muscles endoloris protestaient au moindre mouvement, et surtout, sa jambe
 Raide, gonflĂ©e, inutilisable.

Il n’était pas idiot. Il savait que, dans son Ă©tat, il ne tiendrait pas longtemps. Alors, avec la rĂ©signation d’un homme habituĂ© Ă  souffrir, il avait vidĂ© sa bouteille de skiwi sur ses blessures. L’alcool brĂ»lant s’était infiltrĂ© dans chaque coupure, chaque plaie, lui arrachant un rĂąle Ă©touffĂ©. Mieux valait ça que de crever d’une infection. Il n’avait plus rien Ă  manger. Et presque plus d’espoir.

Puis, un bruit. Presque imperceptible. Mais dans le silence pesant de la piĂšce, c’était une dĂ©tonation. Arthulf tenta de se redresser, mais sa jambe refusa net de lui obĂ©ir. Un grognement rauque s’échappa de sa gorge. Putain. Pas le choix. Il se laissa retomber et entreprit de ramper vers un coin sombre. LĂ , dans l’ombre, il s’arrĂȘta, le souffle court. Il jeta un dernier regard vers la piĂšce, puis ferma les yeux. Et dans un murmure, il pria les frĂšres Enclim de le sauver.

 #Pop - BĂątiment 8 - Jour 1 - 19c29 

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"C'est le jour 1, le jour qu'on retient..."Pop s'Ă©tait installĂ© dans cet immeuble, un endroit qui semblait aussi dĂ©labrĂ© que le reste de ce monde. Il avait trouvĂ© un appartement pas trop mal et s'y Ă©tait immĂ©diatement mis Ă  l’aise. Les toilettes Ă©taient dans un Ă©tat dĂ©plorable, mais ça ne l’avait pas dĂ©rangĂ© : il avait pissĂ© dans une bouteille sale qu’il avait dĂ©nichĂ©e dans un coin. Cela lui rappelait ses anciennes streams de 24 cycles...

Dans l’appartement voisin, il avait eu la chance de tomber sur deux bouteilles de glukoz. Rien que ça, et Pop Ă©tait aux anges. Il avait trouvĂ© son trĂ©sor dans ce lieu sinistre, un vrai petit stock pour survivre, et il se disait qu'il pourrait bien s’y installer pour un moment. Le sofa pourri et le manque de lit ne l’affectaient pas. AprĂšs tout, c’était le fardeau des hĂ©ros, n’est-ce pas ? Un peu d’inconfort ne lui faisait pas peur. C'Ă©tait peut-ĂȘtre mĂȘme nĂ©cessaire.

Il jeta un Ɠil Ă  son champignon. Peut-ĂȘtre n'aurait-il aucun effet, mais il le garderait pour plus tard. Un jour oĂč il en aurait besoin
 Ou juste pour se faire une petite pause psychologique. Il se coucha finalement, les bras croisĂ©s derriĂšre la tĂȘte, un sourire satisfait aux lĂšvres. Demain serait un autre jour.

 #Ellipse - BĂątiment 8 - Jour 1 - 19c33 

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Ellipse avait d'abord envisagĂ© de s'associer Ă  un homme fort, un colosse, pensant que ce serait la stratĂ©gie la plus logique. Mais, aprĂšs mĂ»re rĂ©flexion, c'Ă©tait le petit humain frĂȘle qui lui semblait la meilleure option. Pourquoi ? Parce qu’il Ă©tait Ă©vident qu’il ne pouvait pas ĂȘtre un chasseur de primes. Personne n'embaucherait une crĂ©ature aussi faible et vulnĂ©rable. De plus, ces petites choses, ces hommes sans dĂ©fense, avaient souvent un don pour survivre lĂ  oĂč d'autres Ă©chouaient. Pas qu'il ait jamais eu de femme, lui, mais c'Ă©tait justement un autre avantage en sa faveur. Une proie facile, donc. Enfin, le plus important, c'Ă©tait qu'elle pourrait l'Ă©liminer quand il ne resterait plus qu'eux deux. Il ne serait jamais un obstacle.

Elle l'avait observé pendant un long moment et avait minutieusement planifié chaque étape. Son choix était désormais fait. La décision tombée, elle se glissa dans l'ombre de l'appartement voisin, attendant le moment parfait. Elle l'entendit chanter doucement, inconscient de ce qui allait suivre. Puis, lorsque le silence s'installa, elle entra, sans bruit, et s'approcha de lui, son corps nu se pressant contre le sien. Ses yeux se fermÚrent, un sourire énigmatique sur les lÚvres.

 #Sylvus - BĂątiment 5 - Jour 1 - 20c21 

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Depuis sa fuite, Sylvus avait trouvé un autre bùtiment, un endroit bien plus prometteur que le précédent. Une seule entrée, réservée aux employés, et, devant lui, un long étalage de magasins qui s'étiraient. Il n'avait qu'à trouver comment ouvrir les rideaux métalliques, et alors il aurait accÚs à des ressources illimitées. C'était une chance inouïe.

C'est ici, qu'il avait croisé ce grand troll, se mouchant bruyamment dans sa main. Incroyablement, ils avaient sympathisé. Et maintenant, tous deux se partageaient un morceau de viande, non pas pour apaiser une faim physique, mais pour calmer cette faim psychologique.
" Et du coup, ils t'ont envoyés en prison pour ça ? " demanda Sylvus à son étrange compÚre. Et c'est ainsi qu'ils passÚrent la nuit à discuter, échangeant des histoires, leurs voix se fondant dans la pénombre. Sylvus, tout en écoutant Ogantus, se retrouva à l'adopter, sans le vouloir vraiment, sous le charme de ce Nemo Intra caché derriÚre sa peau d'adulte.

 #Leoxus- Rue - Jour 1 - 20c40 

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Leoxus avait d'abord voulu convertir ces Ăąmes perdues, mais en les observant se battre, il se rendit vite compte que ce n'Ă©tait probablement pas la meilleure approche. Non, il lui fallait d'abord des ĂȘtres plus faibles, des crĂ©atures plus mallĂ©ables, mais Ă©galement plus courageuses, plus facilement influençables. Alors il avait errĂ© dans les rues, sans but prĂ©cis, trop lĂąche pour pĂ©nĂ©trer dans un bĂątiment, trop craintif pour risquer de se faire tuer. Il hĂ©sitait, indĂ©cis, espĂ©rant trouver une occasion qui se prĂ©senterait Ă  lui, sans prendre trop de risques.

Soudain, un bruit Ă©trange de petits crissements attira son attention. Il tourna la tĂȘte vers la gauche, et lĂ , une nuĂ©e de rats, de taille miniature, se prĂ©cipita vers lui en courant. Le cƓur battant, il leva les bras instinctivement en l'air, dans un geste de dĂ©fense, et s'Ă©chappa en hurlant, terrorisĂ©, les cris effrayĂ©s rĂ©sonnant dans la rue dĂ©serte.

 #Zabine - Rue - Jour 1 - 22c00 

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" Aaah, quel bonheur ! "

Zabine Ă©tait en extase. Elle avait cherchĂ© un endroit tranquille, loin de tout ce chaos, et finalement trouvĂ© son petit coin de paradis Ă  l’arriĂšre d’un bĂątiment. Un endroit oĂč personne ne viendrait la dĂ©ranger. Elle avait d’abord vidĂ© une biĂšre, puis une deuxiĂšme, et enfin une troisiĂšme, sans la moindre hĂ©sitation. La chaleur de l’alcool coulait en elle, et elle se sentait libre, lĂ©gĂšre, comme si tout autour d’elle avait cessĂ© d'exister.

ComplĂštement ivre, elle s'assit par terre, son ventre rond s'Ă©talant sous ses bras. Elle peignait sa barbe avec ses doigts, sans se soucier de l’apparence, avec un sourire bĂ©at sur le visage. Les bruits autour d'elle l’indiffĂ©raient, mĂȘme les cris effrayĂ©s de Leoxus, qu’elle n’entendait qu’à peine, noyĂ©s dans son Ă©tat de semi-somnolence. Le sol poussiĂ©reux semblait plus accueillant que jamais. Elle laissa Ă©chapper un gros rot, ses yeux mi-clos, plongĂ©e dans une douce torpeur.

 #Udward- Rue - Jour 1 - 22c14 

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Udward entendit des cris perçants. Il tourna la tĂȘte, instinctivement, vers la fenĂȘtre. Il se tendit, Ă©coutant attentivement. Des bruits de couinements s’élevaient dans l’air. Puis, un grondement sourd, profond, presque menaçant. Il ne pouvait rien faire de toute façon. Pourtant, il savait qu’il ne pouvait pas rester inactif. Cela ne faisait pas partie de lui. Alors, comme un rĂ©flexe, il s'assit sur le sol froid, les pieds fermement ancrĂ©s au sol, et entreprit quelques exercices physiques pour garder son esprit concentrĂ©, son corps prĂȘt. Chaque mouvement Ă©tait un effort, une façon de dĂ©fier la lenteur de la peur qui montait en lui.

Une fois ses exercices terminĂ©s, il s’allongea sur le sol, sans se soucier du froid qui piquait sa peau nue. Il savait qu’il ne dormirait que d’un Ɠil cette nuit. Ses sens restaient en alerte, ses muscles tendus, prĂȘts Ă  rĂ©agir Ă  n'importe quel danger. Il ferma les yeux, mais ne parvint pas Ă  se dĂ©tendre complĂštement. La peur, sourde et persistante, Ă©tait lĂ , tapis dans l’ombre, mais il ferait face Ă  ce qui viendrait.

 #Nordhild - Rue - Jour 1 - 22c19 

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Nordhild avait entendu les cris. Elle avait ensuite tendue la main par l'une des bouches de canalisation jusqu'Ă  ce que ses doigts effleurent la petite forme frĂ©missante d’un des mini rats qui grouillaient lĂ . Un frisson avait parcouru son Ă©chine en saisissant l’animal, ses yeux se fixant sur la bĂȘte dans sa paume.

Elle avait hĂ©sitĂ©, une lutte silencieuse dans sa tĂȘte. Le tuer et le manger serait une solution, mais elle n’avait rien pour l’éventrer, rien pour le prĂ©parer. Et puis, une intoxication alimentaire en ce premier jour serait une maniĂšre bien trop rapide de finir cette aventure. Finalement, avec un soupir rĂ©signĂ©, elle avait relĂąchĂ© le rat dans les Ă©gouts, observant un instant sa petite silhouette disparaĂźtre dans les tĂ©nĂšbres.

AprĂšs cette dĂ©cision, elle s’était relevĂ©e. Elle marcha encore un moment jusqu'Ă  trouver un recoin, un entre-deux entre sec et humide, oĂč ça semblait moins sale, moins imprĂ©gnĂ©e de l’odeur nausĂ©abonde. Ce serait suffisant pour une nuit.

Elle se coucha dans cet endroit misĂ©rable, le sol froid mais accueillant comparĂ© Ă  l’humiditĂ© ambiante. Les yeux mi-clos, elle se prĂ©para mentalement pour la journĂ©e Ă  venir. Elle s’endormit difficilement, le bruit des rats et des bruits lointains de cette guerre urbaine rĂ©sonnant dans ses oreilles.

 #Lascard- BĂątiment 8 - Jour 1 - 22c50 

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Lascard flottait dans un entre-deux, son esprit suspendu entre la rĂ©alitĂ© et le dĂ©lire. Chaque souffle Ă©tait un effort, chaque battement de cƓur un supplice. Il n’arrivait plus Ă  distinguer le vrai du faux. Il avait l’impression que son corps Ă©tait brisĂ© en mille morceaux, que ses os s’étaient fracturĂ©s et que ses organes Ă©taient Ă  la dĂ©rive. Il n’aurait pas Ă©tĂ© Ă©tonnĂ© de dĂ©couvrir qu’il Ă©tait dĂ©jĂ  mort.

Au-dessus de lui, dans un halo de lumiĂšre incertaine, il crut voir sa dĂ©esse. Ses longs cheveux noirs flottaient autour d’elle comme une brume envoĂ»tante. Il distingua le petit tatouage sur son sein, une petite marque en forme de coeur. Il devait rĂȘver, car il savait que sa dĂ©esse ne pouvait ĂȘtre lĂ , pas aprĂšs tout ce qui venait de se passer.

La douleur devint plus intense, plus aiguĂ«. Ses pensĂ©es se brouillaient, se distordaient. Il tenta de parler, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Puis, dans un Ă©clat de clartĂ©, il entendit ce qui semblait un Ă©cho au fond de son crĂąne : un bruit dĂ©chirant, monstrueux, qui rĂ©sonnait comme un coup de tonnerre. Un bruit qui engloutissait tout et que sa dĂ©esse dut entendre aussi. Elle tourna la tĂȘte vers la fenĂȘtre, quand le dernier souvenir que Lascard eut avant de sombrer dans l'inconscience fut ce gigantesque son :
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L'image se coupe ensuite, et les crédits apparaissent sur votre écran...

â„đ•–Ìđ•’đ•đ•šđ•€đ•’đ•„đ•šđ• đ•Ÿ 𝕕𝕖
â„đ•–Ìđ•Ąđ•™đ•–Ìđ•– 𝕁𝕒𝕖𝕘𝕖𝕣

𝔾𝕧𝕖𝕔 𝕝'𝕒𝕚𝕕𝕖 đ•–đ•„ 𝕝𝕖 đ•€đ•Šđ•Ąđ•Ąđ• đ•Łđ•„ 𝕕𝕖
đ”Œđ••đ•šđ•„đ• đ•Łđ•’đ•đ•šđ•€đ•„đ•– đ”Ÿđ•Łđ•’đ•”đ•– đ•†đ•žđ•Ÿđ•šđ•€
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Enfin, l'Ă©cran se coupe complĂštement.



◊ Commentaires

  • Helina (352☆) Le 28 Mars 2025
    [Echet ! Echet !
    Quel boulot, vraiment fĂ©licitations ♄]
  • Khahl (15☆) Le 28 Mars 2025
    [Totalement impressionné, BRAVO et MERCI bcp]
  • Neexx (60☆) Le 28 Mars 2025
    [RENDEZ LE CHOCOLAT AUX GOBELINS ! *]
  • Gally (1159☆) Le 28 Mars 2025
    [Commentaire de non pucés divers. Beaucoup cri au complot contre Demorg. Beaucoup de fan de Pop]
  • ANGÈL (0☆) Le 28 Mars 2025
    [ Tu as laissé tomber ça ⭐ . Bravo pour le boulot ]
  • M0lly (65☆) Le 29 Mars 2025
    [Le travail derriĂšre ce projet est exceptionnel.
    Merci beaucoup pour tout le temps passĂ© afin de nous offrir un Ă©vĂšnement ultra stylĂ©. ❀]
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