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Masques & frasques

Déchantes de tes chants ! ô toi destin, de ton écrin je m'exempt.
Ainsi se joue, l'asile des songes au théâtre des suppliques. Là où s'entrecroisent ceux qu'on conduit par les fausses maximes, aussi réelles ou chimères soient-elles. Là où l'agneaux, lui, se complaît, divague puis rêve, toujours béa face aux répliques qui jamais ne rimes. Là où l'acteur, sans un mots de trop, contemple l'avenant qui lézarde jusqu'au plancher, & sur ordre, s'invite à la scène.

Ainsi va & vient, le bourreau, qui lui, dételle l'éthique, & n'acte que le temps d'un entracte. Héro de passage, menteur de fortune, jamais il n'y loge, & ne relaye autrui aux cuve qu'après le vers éclairé de ses mécènes. On l'adule & le hait, lui qui n'est que l'ombre d'une volonté, lui qui ne sépare que le mauvais jeu du bon. Car à l'arène des verves, on ne divise qu'à bon escient, les rois commandent & logent, soit à l'inconfort de l'ivoire, soit aux désinvoltes rues, mais seuls eux y siègent. A nul cycle, aucun ne se mêlent à l’éphèbe public, qui lui, ne vit qu'entre les sièges & avise de son rang le reste.

Ainsi est, un certain reste fantasque, où têtes & prophètes aux visages minés ne se démasquent qu'à l'occasion. Et qui parfois, masque l'occasion. L'occasion, entre-autre, de se se lasser, d'un temps qui avance, d'une pièce qui recule, qu'on jette & relance, encore, & encore. Les cycles passent, les âmes trépassent, renaissent & se recyclent. A l'usure, à la longue, à la force & aux mots, on défaits les maux. Mais jamais, on ne fait : On défait, on dénoue, on détruit, puis on oublie jusqu'à l'acte suivant, qu'on rejoue si peu différemment, finalement.

Ainsi vont les fugaces rêveries. Ainsi vont, les douces boucheries.

Informations sur l'article

[Espace Public]
26 Octobre 2016
1992√ 23☆ 9◊

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◊ Commentaires

Hécate (205☆) Le 26 Octobre 2016

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Manerina~6356 (1552☆) Le 28 Octobre 2016
♥
Hécate (205☆) Le 28 Octobre 2016
Haha, merci à chacun, ça fait plaisir de lire ça !
Aislinn~60672 (172☆) Le 11 Novembre 2016
J'aime beaucoup du lyrisme funèbre . Savant mélange entre Baudelaire, Tim Burton et pourquoi pas Poe . Superbe. Transcendant. Oniriquement flippant.
Greed~50532 (84☆) Le 03 Janvier 2017
Ca me rappelle quelqu'un... Je n'en dirais pas plus, j'étoile.