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Inutilisable blablabla à moins que vous n'étiez là lors de l'incendie, mais pas dans la tête d'Hélina bien sur~
La voilà sortie du frigo, après avoir regardé la cuve de son père, luttant contre la maladie, elle s'en va. Perdue, ça fait deux heptades, deux heptades que tout s'est passé. Les pas d'une petite silhouette s'en vont d'eux-mêmes là où cette petite âme avait passé le plus clair de son temps. Mais il ne reste rien, seulement une grande étendue vaste, vide, plane. Assise au milieu, l'être se trouve tout petit. Les souvenirs resurgissent, la douleur jaillit,
l’amertume serre la poitrine.
~
Dans une nuit trop sombre, dans une pénombre suffocante et écrasante, une tache déchire paisiblement la nuit. De grandes flammes dansent dans le ciel nocturne, chantant de par leurs milles et un crépitements. Le feu s’enroule autour des parois déjà calcinées, lèche les murs dans des mouvements hypnotiques. Une aura de chaleur enroule le brasier, réchauffant la nuit froide éternelle.
Tout a brûlé.
Tout part en fumée, lentement, sans que nous ne puissions rien rattraper. Cette chaleur m’a l’air tellement réconfortante, mais pourtant elle semble prête à m’envelopper pour m’emporter avec elle dans les tréfonds.
Etait-ce vraiment le bon choix ?
Des curieux s’approchent, s’étonnent, contemplent le brasier et en reviennent à leurs occupations. L’odeur forte de l’essence emplit les odorats des spectateurs. Deux êtres de chairs et de sang observent, comme hypnotisés par cette scène. Des yeux embués brillent de nostalgie.
Je serre les dents.Je devais le faire, j’étais au pied du mur. Il n’y avait pas de meilleure solution. Je ne peux pas le nier. C’est ainsi, j’ai pris ma décision.
Je serrerai les dents.
C’est un adieu que je te donne, mais c’est l’esprit saturé de souvenirs que je te quitte avec un sourire flottant sur mes lèvres. Ce n’est pas le moment d’être triste. Toutes les choses ont une fin.
Le concert de crépitement continue, brisant le silence nocturne et aucunement rassurant. Cette nuit, une tache lumineuse éclaire le chemin. Guidés par la lumière. Les deux êtres espèrent trouver la route.
Immense feu. Feu de joie. Joie et tristesse. Tristesse et souvenirs.Je souhaiterai que Ton Regard se tourne vers nous. Une heure, une minute, une seconde. Je souhaiterai que Tu saches que nous existons, que Tu nous vois, devant le brasier qui marque notre renouveau.
Une page se tourne et se consume dans les flammes.
Et un livre ininflammable sortira des cendres, telle une renaissance après avoir purifié ses péchés et ses peines. La plume se dépose dès maintenant dans les nouvelles pages ignifuges. Toute fin annonce un nouveau commencement.
Eclairés par les flammes. Une silhouette tourne les talons. Un dernier regard se pose. Une dernière hypnose s’installe avant de s’évaporer dans le noir. Imposant et fier, le brasier vit et chante son histoire. Le sablier s’écoule déjà et bientôt il ne restera plus que ruines fumantes et désert de suie.
Feu de joie.
Aujourd’hui n’est pas un jour de deuil.Réjouissons-nous, voici le temps de renaitre et de briser ses chaines.La bataille est finie. Qui est le vainqueur ? Certains diront qu’ils auront gagné, qui chanterons sur les ruines. Mais je ne vois pas cela comme ça.
J’ai gagné ma propre guerre.
~
Une tête blonde se secoue. Des yeux sombres quittent le brouillard éternel. Il n'est pas temps de se morfondre sur les souvenirs. Il faut avancer. La voici debout. Il ne faut pas penser à ça. Ca fait mal, encore maintenant. Elle a gagné, certes, mais l'envie de se plier à tout n'est plus d'actualité. Il faut recommencer, rouvrir un nouveau livre.
Celui-là sera différent...
Electron~41435 (156☆) Le 25 Septembre 2013