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I. Un demi-siècle
Quand on se cryogénise, on oublie souvent que le temps passe en un clin d’oeil. Quand on fuit nos problèmes, nos émotions, nos pertes, notre vie, on oublie que tout cela sera de retour, une fois revenu, aussi frais dans notre coeur qu’à notre départ, espérant au fond de soi ne jamais revenir.
Mais, moi, évidemment, comme à chaque fois que je m’endors dans un fichu caisson, mon destin décide qu’il n’a pas fini de jouer avec moi.
Moi, je suis revenue, après 12 ans.
La douleur était toujours là, le vide dans mon coeur, formé par ma tristesse persistante.
Que me veut donc Thallys ? Que prévoit-elle pour moi, pour me réveiller, encore et encore, me lâcher à nouveau dans cette ville sombre, bonne qu’à m’apporter des problèmes ? J’en avais fini de tout ça. Je voulais simplement partir loin, loin de tout, tout quitter, quitter mon existence misérable.
Mais je suis revenue dans cette ville qui m’était désormais aussi familière qu’inconnue.
Mais, moi, évidemment, comme à chaque fois que je m’endors dans un fichu caisson, mon destin décide qu’il n’a pas fini de jouer avec moi.
Moi, je suis revenue, après 12 ans.
La douleur était toujours là, le vide dans mon coeur, formé par ma tristesse persistante.
Que me veut donc Thallys ? Que prévoit-elle pour moi, pour me réveiller, encore et encore, me lâcher à nouveau dans cette ville sombre, bonne qu’à m’apporter des problèmes ? J’en avais fini de tout ça. Je voulais simplement partir loin, loin de tout, tout quitter, quitter mon existence misérable.
Mais je suis revenue dans cette ville qui m’était désormais aussi familière qu’inconnue.
« Je vous contacte après la mort de mon père, soit, Ash, et la cryo' d'Ellioth.
Si un jour vous sortez de cryo.. J'aimerais bien vous voir. »
Si un jour vous sortez de cryo.. J'aimerais bien vous voir. »
Tu pensais peut-être que tu pourrais retrouver ton fils, retrouver ton repère ? Qu’il te prenne dans tes bras, qu’il t’annonce qu’il t’avait décryogénisée car tu lui manquais et qu’il était désolé ? Nous sommes à DreadCast, ce n’est pas comme ça que ça marche, Hélina.
Seule, voilà ce que tu es, sanglotante, au pieds de ta cuve, dénudée, déversant ton désespoir et ta fragilité sur le sol. Tu avais abandonné ton fils à une vie prospère, tu le retrouves finalement suivant tes pas dans un avenir figé.
Si seulement tu avais été là, Hélina, il ne serait peut-être pas parti.
Seule, voilà ce que tu es, sanglotante, au pieds de ta cuve, dénudée, déversant ton désespoir et ta fragilité sur le sol. Tu avais abandonné ton fils à une vie prospère, tu le retrouves finalement suivant tes pas dans un avenir figé.
Si seulement tu avais été là, Hélina, il ne serait peut-être pas parti.
Pourtant je dois me redresser et sécher mes larmes, quelqu’un veut me voir, elle se dit proche, elle se dit de la famille. Pas de la mienne bien sûr, de celle que mon fils avait créé de son côté, sans moi.
Sur le chemin, mes erreurs fondent sur moi, martèlent mon dos et mes épaules, s’insinuent dans ma peau et me rappellent pourquoi je suis partie, ma faiblesse m’écrase, la tristesse comprime mes poumons. Je n’ai jamais eu de chance, dans la vie. Croiser la personne que j’ai abandonné dans une banque, qui visiblement tenait beaucoup plus à moi que je ne le croyais, n’est qu’un autre coup de pute de mon destin. Lui, m’a rappelée pourquoi je n’aurais pas du partir.
Sur le chemin, mes erreurs fondent sur moi, martèlent mon dos et mes épaules, s’insinuent dans ma peau et me rappellent pourquoi je suis partie, ma faiblesse m’écrase, la tristesse comprime mes poumons. Je n’ai jamais eu de chance, dans la vie. Croiser la personne que j’ai abandonné dans une banque, qui visiblement tenait beaucoup plus à moi que je ne le croyais, n’est qu’un autre coup de pute de mon destin. Lui, m’a rappelée pourquoi je n’aurais pas du partir.
« Tu t’es barrée comme une salope. »
Il ne pourrait pas comprendre, moi-même, je ne me comprends pas. J’ai vécu tellement de choses, je pourrais croire que cela m’a endurci. Mais je suis restée faible, celle que j’étais, incapable de me battre et encore moins de me défendre, à la merci de mes émotions.
« Oublie moi. »
« Je ne te le pardonnerai pas. »
« Je ne te le pardonnerai pas. »
Je ne réplique pas. Il a raison de me haïr. Je ne suis qu’une lâche. J’ai fui mes problèmes sans voir ce que j’avais à côté. Il aurait pu m’aider, mais je l’ai abandonné. Moi aussi, je me déteste. Toujours bonne qu’à chialer, à me morfondre, à m’apitoyer sur mon sort. Je peux comprendre que personne ne voulait de moi.
Cependant, il semblerait que je me sois trompée.
Cependant, il semblerait que je me sois trompée.
« Je suis là, maintenant, je t’empêcherais de repartir. »
Je n’aurais jamais cru que quelqu’un m’apprécie, seulement en se basant sur les dires de quelques personnes. Je n’aurais jamais cru qu’on parle de moi, simplement, qu’on se souvienne d’une demoiselle perturbée, n’attirant que les problèmes, la petite timide à la capuche rouge, la serveuse novice, la jeune effrontée se cassant les dents, la droguée aux mauvaises fréquentations, la fausse rebelle, la mère aimante et ratée, l’être errant sans but, le pantin mutilé, le rat seul, oublié, le fantôme d’elle-même, incolore, inodore, transparent.
Quand j’ai vu cette femme, quand elle m’a consolée, qu’elle m’a parlé d’elle, qu’elle m’a promis d’être là, le vide de mon coeur s’est légèrement résorbé. Peut-être qu’au final, mon réveil n’est peut-être pas une punition, cette fois-ci, ce n’est peut-être pas un énième réveil dont le but est de me détruire encore, à petit feu, jusqu’à ce que je commette l’irréparable ?
Peut-être est-ce une dernière chance ? Un dernier tour, pour tout arranger ? Que tout se termine enfin plus ou moins bien ?
Peut-être est-ce une dernière chance ? Un dernier tour, pour tout arranger ? Que tout se termine enfin plus ou moins bien ?
Tout ne s’annonce pas rose, c’est sûr. Évidemment, je pleurai encore. Évidemment, que les problèmes referont surface, un jour ou l’autre, les anciennes douleurs, le manque, la nostalgie du bon vieux temps. Quand tout le monde était encore là, mon père, mon fils, mes amis, mes ennemis. Maintenant, toutes ces personnes ont disparu, et des nouveaux visages régissent la ville.
Je reste une pleurnicharde, c’est sûr. On ne change pas en douze ans de sommeil. Je suis toujours Hélina Valachenko, avec mon caractère, et mon histoire.
Cette histoire, je ne peux pas l’effacer, mais je peux la continuer.
Une page blanche s’est affichée devant moi. Bon, j’ai déjà un ennemi, et une amie, mais je considère cela comme un bonus d’ancienneté.
Cette histoire, je ne peux pas l’effacer, mais je peux la continuer.
Une page blanche s’est affichée devant moi. Bon, j’ai déjà un ennemi, et une amie, mais je considère cela comme un bonus d’ancienneté.
Hé oui, cette année, je fête mes 50 ans parmi les Dreadcastiens.
Joyeux demi-siècle, Hélina.
Il serait peut-être enfin temps que je me bouge le cul ?
Joyeux demi-siècle, Hélina.
Il serait peut-être enfin temps que je me bouge le cul ?
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Informations sur l'article
La Laide Époque
11 Septembre 2017
998√
11☆
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◊ Commentaires
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Asajj~42272 (668☆) Le 11 Septembre 2017
Oh putain, oui. -
Dhorhzaartzsyhrok (20☆) Le 11 Septembre 2017
Mon VDD a tout dit. -
Gasp~62046 (692☆) Le 11 Septembre 2017
On aime, sale blondasse. -
Jinta~58437 (714☆) Le 11 Septembre 2017
♥