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EDC de HKCisONLINE~76479

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Cacher

Piqûre de rappel - 38 jours.

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On clique gentiment sur "Cacher à droite" pour profiter d'une lecture plus fluide et on cligne pas des yeux on sait jamais.
v2 du texte : Merci JD Flèche pour la relecture et les conseils pour la présentation ! je progresse, je progresse...
C'est arrivé comme un coup de filament dans la figure.
L'autre soir on étaient installés tranquillement à la maison avec ma belle à discuter de la décoration de la villa reprenant le plan et notant quelques éléments (oui je suis comme ça, j'aime le couleurs chatoyantes et les tapis en peau d'écureuils) lorsque soudainement elle me dit
J'ai plus de boulot, j'ai été renvoyée !.
Sur le moment je me dit qu'elle n'a pas voulu m'en parler avant, vu que l'on avait évoqué son avenir professionnel depuis quelques temps et peut être une évolution, surtout financière, mais elle reprend et me dit alors
l'Entreprise de mon père est fermée j'ai plus de boulot, noooon il y a plus d'Entreprise !
et là les yeux rougis elle ajoute en criant
il est parti en Cryo c'est pas possible il m'avait promis bordel nooon! Faut aller voir sur place !.
On lâche tout nos papier, notes et croquis, on attrape juste un blouson et on se précipite à l'extérieur, heureusement le bar de son père n'est pas loin alors on y arrive rapidement, sinon je crois qu'elle aurait pas tenu jusqu'à l'arrivée s'il avait été à l'autre bout du secteur. Et là c'est la catastrophe, un papier crasseux collé sur la porte du bar éteint avec simplement indiqué
[Bâtiment à vendre / Propriété des autorités]
.
C'est la douche froide, elle est prostrée, je l'a prends par les épaules et on pousse la porte qui n'est même pas fermée, on reconnait encore l'endroit, le long comptoir en face avec de petits canapés sur la gauche et le jukebox seul au milieu du mur, tout est éteint mais on y voit tout de même dans la pénombre, à priori le néon est resté allumé avec ses lettres roses foncées
Elle relève la tête et se précipite vers la porte donnant sur l'arrière salle, mais le digicode est bloqué, impossible de passer, elle a beau taper sur la porte à s'en faire saigner les poings, rien ne se passe. On est là à se regarder, elle avec des larmes plein le visage, moi hagard. j'attrape mon deck je tape nerveusement les commandes mille fois répétées. Non, son père n'est pas en Cryo il est sensé dormir depuis plus de... 38 jours ! C'est quoi cette histoire ? Je comprends plus rien. Et oui, l'entreprise n'existe plus, juste un bâtiment à la même adresse. Elle me regarde m'affairer et me souffle
il a trop dormi, il s'est pas réveillé à temps, il a été transféré en Cryo c'est comme ça si on se réveille pas.

J'ai du mal a y croire, c'est quoi cette loi débile qui envoie les gens en Cryo sans leur demander ? Qui les arrachent à leurs proches et qui te vaut un simple message disant que tu as perdu ton boulot.
On réfléchie un peu on essaye du moins dans ce brouillard qui a envahie notre cerveau, on doit trouver une solution, tout ne peut pas s'arrêter comme ça c'est trop dur, trop soudain. Elle me regarde le visage déformé et ajoute
faut racheter le bâtiment, de suite, faut pas que quelqu'un s'en rende compte sinon c'est fini

elle sanglote presque en finissant sa phrase.
Je lui réponds que je m'en occupe qu'elle ne bouge pas je vais trouver, n'importe quoi mais quelque chose. Je ressort du bar qui n'est plus qu'une bâtisse et me retrouve dans la rue, il n'y a plus personne à cette heure, la rue est déserte, sale, le smog limite ma vision à quelques dizaines de mètres, je sais pas ou aller. Le problème c'est que la bâtisse je peux pas l'acheter j'ai pas d'agence immobilière, je brule de l'intérieur, mes circuits sont en surchauffe, j'avais une saleté d'agence, mais je l'ai revendue je n'en voulais pas, ça ne sert à rien dans se secteur ou il y en a déjà trop, je fais quoi là ?
Il faut se concentrer, retrouver sa logique d'Androïde de merde et trouver une solution, il doit bien y avoir une agence ouverte, je dois en trouver une, quitte à défoncer la porte du DG à coup de deck pour qu'il nous aide.
Je pianote rapidement et oui il y en a une oui ! Elle est au nord pas très loin de la CEV, je pars en courant sans prêter attention au coin d'une rue quelqu'un m'a fait un signe il me semble mais je continue je peux pas m'arrêter je dois y aller de suite.
J'arrive sur place, c'est ouvert, je passe rapidement en revue le catalogue, non il n'y a pas le bâtiment, soit quelqu'un le garde sous le coude pour le revendre à prix d'or soit il est encore la propriété des autorités, c'est bon ça ? je sais pas mais je me persuade que oui. Et maintenant ? Je ressors du bureau repartant lentement vers le bar, qu'est-ce que je vais lui dire ? Je suis nul je ne sait pas quoi faire, ça n'aide personne et surtout pas elle, elle va me trouver nul et c'est pas un pauvre baiser et une tape sur les fesses qui arrangera les choses.
Je repasse devant ce coin de rue ou j'avais cru voir quelque chose, mais c'est pas quelque chose c'est elle, la meilleure amie de ma belle, celle qui nous voyais déjà ensemble alors que l'on se saluait à peine, que l'on se regardait du coin de l'œil, assis cote à cote au comptoir à se raconter des banalités juste pour être près l'un de l'autre. Elle a un regard affolé, elle me crie
va vite au bar de son père elle est là-bas elle va sombrer !

je lui réponds vaguement que je sais, que j'en viens mais que...
Je repart en courant, c'est loin mais je continue, je déboule dans le bar, elle est là assise contre la porte de l'arrière salle, la tête baissée. Je ne l'ai jamais vu comme cela, on dirait qu'elle est toute petite tellement elle souffre, puis son amie arrive la prends dans ses bras avant que j'ai eu le temps de faire un pas de plus.
Elles se parlent tout bas ou alors elles pleurent doucement je sais pas trop, moi pendant ce temps je cogite, bordel je dois trouver une solution et pas dans dix ans, non maintenant avant qu'il ne soit trop tard. Son amie tourne la tête vers moi et me dit qu'il faut agir vite, comme si je le savais pas je fais que ça depuis demi heure, il faut trouver une agence qui rachètera pour nous le bâtiment. Et moi gros idiots empotés j'ai même pas pensé à envoyer un com' à celui à qui j'ai vendu la mienne... elle me dit qu'elle s'en occupe, se jette sur son com' alterne avec son deck aussi puis au bout de quelques minutes interminables, pendant lesquelles j'ai repris ma belle dans les bras ne sachant que dire à part
t'inquiète pas tout va s'arranger

qu'elle inventivité pour remonter le moral je m'étonne presque... Elle me dit c'est bon j'ai trouvé quelqu'un, elle me demande l'adresse, elle va venir pour acheter.
Enfin, j'ai l'impression qu'à nouveau je respire, elle va racheter, qui est cette elle d'ailleurs ? Mais après, l'Entreprise n'existe plus et comment on fera pour la rouvrir ? Comment on va payer ?
Après quelques minutes ou je compte les secondes et j'arrive à résister sans craquer parce qu'il faut tenir, pour elle, soudain une voie fine arrive à nos oreilles mais on ne voit personne...
c'est bon c'est fait, rejoignez-moi à l'agence que je vous explique

Ma belle écarquille ses yeux gonflés et rougies par son chagrin, son amie blafarde essaye de me sourire en me disant
on peut y aller de suite, par contre il faudra payer au moins ***** Crédits juste pour le bâtiment, je peux aider pour une partie

On s'en balance du prix, j'irais recycler tout mes équipements à la noix s'il le faut pour payer, l'important c'est que personne ne mette la main dessus.
Je lui propose d'aller à l'agence avec ma belle, moi je m'occupe de la banque. J'ai pas cette somme sur moi, j'ai intérêt à garder l'œil ouvert une fois le retrait effectué, vu l'heure il fait pas bon trainer dehors les poches pleines. Je me précipite à l'extérieur, essaye pour la dixième fois de me souvenir ou se trouve le T-Cast le plus proche et je cours dans sa direction, heureusement que la banque est toujours ouverte sinon c'était CEV direct pour tout balancer, jusqu'au dernier collier cyber s'il le faut.
Je ressort de la banque en trombe, repart vers le T-Cast du coin, j'ai noté l'adresse à la va-vite du coup je suis plus très sur, merde, je fais du sur place et en plus il y a l'air d'avoir un type là, pas loin, au bout de la rue, je sais pas ce qu'il trafique mais j'aime pas ça. Je vais devoir lui passer tout près, tant pis j'y vais si ça dégénère j'ai une chance sur... je lui dévisserai la tête à coup de pelle enfoiré. Finalement c'est juste un type qui glane au milieu de la nuit comme s'il était en balade, ça devrait être interdit, j'en ai la membrane crânienne qui me chatouille tellement j'ai stressé, pour rien.
Je retrouve mes esprit et l'adresse de l'agence c'est parti cette fois on regarde droit devant sans réfléchir c'est moins dangereux en fait, pour moi et pour les autres.
Arrivé à l'agence, elles sont là, ma belle et son amie debout au milieu du bureau appuyées l'une contre l'autre pour ne pas s'écrouler, et elle, notre sauveuse le sourire aux lèvres, un sourire enjôleur, elle me fait penser à ma belle la première fois que je l'ai aperçu je ne sais pas pourquoi, elle me regarde et me dit
bon je vous explique, on ne rachète pas tant qu'on a pas recréé l'Entreprise et repris une licence, donc première chose direction la DAR, le terminal coté public pour faire la demande et tout

Ses paroles me font l'effet d'un claque, je relève la tête souffle un
OK, Merci

sans vraiment sourire et je repart aussitôt.
Je commence à être un peu essoufflé, je ne sais plus depuis quelle heure je cours mais je sens que c'est long, pas le temps de se reposer, la DAR c'est l'OP qui gère les finances et l'économie du secteur, un énorme bâtiment ou tu n'as pas envie d'aller si tu n'as pas besoin, il se servent sur toutes les transactions financières importantes soit disant pour aider le secteur, à cette heure je veux juste qu'elle m'aide à moi.
J'entre dans le bâtiment désert, le hall est immense mais j'aperçois de suite le terminal sur la gauche, un panneau indique de contacter le LR DAR, mais oui bien sur, comme s'il allait me répondre là !
Je me jette sur l'écran du terminal, trouve l'option de création d'entreprise et lis le message d'accueil, formidable 50K pour la création, 20% iront au capital, 10% au gouvernement et le reste... "dtc" j'imagine. Je ne tremble pas mais là j'ai un doute, le nom, une majuscule ? Un pronom avant, je dois être sur. Je fais un com' à ma belle espérant qu'elle me répondra, c'est bon j'ai à peine envoyé qu'elle me confirme. je valide, coup de chance la licence est incluse j'ai pas à recommencer.
Je ressort en courant et ne prends même pas le temps d'envoyer un com' j'irais plus vite si je m'arrête pas.
Je rentre à nouveau dans l'agence en ayant presque défoncé la porte tellement pressé que j'étais d'annoncer la bonne nouvelle. Tout le monde m'observe attentivement, je relève la tête, essaye d'avoir l'air digne et en sueur, et j'avise la patronne de l'agence et les deux amies que tout est réglé. On peut enfin acheter
Je signe ou ?

lui dis-je dans un souffle, elle rigole et rapidement m'explique
je dois publier l'annonce maintenant c'est obligatoire donc dès que je valide la publication tu signes sinon n'importe qui dans le secteur peut l'acheter

Quoi ? j'ai l'impression que le sol va se dérober sous mes pieds, si je me rate là à la seconde près tout est fini ? on repart à zéro ? et le prix risque de s'envoler encore ?
C'est quoi ce système ? Qui a pu avoir une idée pareille ? Attends que je le croise lui ou elle et je lui raconterais ce que c'est d'avoir les tempes qui frappent à cause du mal que l'on ressent, le souffle coupé, les poumons qui te brulent et ce p.... de trou qui se creuse dans ton estomac à chaque seconde qui passe.
Je lui fait signe de la tête, elle me fait un OK du chef, et je signe sur l'annonce comme si c'était l'APM de ma belle que je devais sauver de la destruction. J'ai comme une remontée de plongée qui arrive au cerveau et pendant une seconde je vois plus rien que du blanc et finalement l'image redevient normale, la copine de ma belle me tends des Cr pour sa participation que je prends sans rien dire, si ? non, juste un regard qui dit tout. Ma belle nous regarde les yeux grand ouvert et arrive à articuler
Alors ?

je lui fais signe de la main que c'est bon, elle nous saute au coup à son amie et moi, on est là tout les trois à se serrer à n'en plus en pouvoir au milieu du bureau avec la patronne qui nous regarde toujours avec ce sourire mystérieux et qui nous félicite. D'un air de dire
allez j'ai fais ma bonne action de la nuit, maintenant on va rentrer gentiment chez soi et se reposer ou faire ce que vous voulez pour fêter ça, mais bougez de mon tapis, c'est bon la princesse est sauvée, libérée...

On l'a remercie pendant trois minutes au moins, l'ami de ma belle nous dit
Super tout est ok ! c'est bon j'y vais à plus tard !

et disparait comme elle était apparue à ce coin de rue quelques minutes plus tôt.
On se retrouve tous les deux dans la rue, on se serre l'un contre l'autre sans rien dire, on respire ce sale smog qui à le gout de la victoire cette nuit.
Elle me propose de repasser au bar de son père, maintenant que tout est en ordre elle va pouvoir à nouveau accéder au bureau à l'arrière et vérifier sa présence, mais elle sait que son père n'y sera plus à dormir paisiblement. Il est parti, c'est pas définitif, c'est juste un peu plus loin, un sommeil un peu plus profond, juste la limite à ne pas dépasser. Mais ça, on n'y pensera pas, on va juste profiter du moment, se parler un peu collé l'un contre l'autre comme on aime le faire et s'endormir à l'arrière du bar de son père en pensant à lui, bien vivant.

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29 Novembre 2023
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