EDC de GuS~5032

GuS avait accepté le poste à la tête de la police en pensant que cela dépannerait, que le crime n’étant que peu présent, seuls les nouveaux arrivants osaient défier les forces de l’ordre en ne respectant pas les lois.
Ce soir encore Lord Mc Fenrith enfile son imper et part à la chasse.
La Chambre des Lois, le Dreadcast Network, peu importe leurs noms, l’homme ne pouvait s’en empêcher, lorsqu’il s’engageait sa vie se consacrait au travail.
Aujourd’hui la noblesse ébranlée par les trahisons et les rebelles commençaient à s’éveillée. Des voix se faisaient entendre défiant le cercle fermé des Alte Nobilis, défiant l’autorité de l’Empereur.
Il arrivait fréquemment à Gus de se demander ce qu’était devenue sa République natale, la République d’Ambrosia. Depuis le Réveil, il n’avait plus de nouvelle, la République aurait succombée ? Serait-ce possible ? Qu’était-il advenu de sa famille ?
Le chef du cercle de l’orient montait les escaliers en direction du toit de l’organisation impériale, montait était d’ailleurs sans doute un bien grand mot, avalant les escaliers quatre à quatre. Arrivé au dernier étage il poussa la porte et sortit pour se diriger vers le bord de la terrasse. Il resta là un moment à scruter la ville depuis la vue qui s’offrait à lui. Il pensa à Xin, lui qui n’avait jamais eu de chance dans ses relations avec les femmes, il pensait qu’elle conjurerait le sort, elle si belle, si gentille, mais cela faisait déjà un moment qu’ils ne s’étaient pas vu, elle au Militarium et lui à vagabonder sans cesse en ville.
Il sortit un de ses 9mm de son holster et mima un tir sur la ville avant de baisser son arme. Il ne su répondre lui-même pourquoi avoir fait un tel geste, peut être la fatigue…
Le lord rangea finalement son arme et se retourna pour se diriger vers l’hélicoptère où le pilote attendait sans piper mot et qui se garda bien de faire une réflexion sur l’étrange geste que venait de faire le délégué impérial.
« Où va-t-on monsieur ? »
« Survolez les Organisations Impériales, j’ai le sentiment que celui que je recherche ne doit pas être bien loin »
Les réacteurs s’allumèrent crachant quelques flammes puis l’engin décolla à la verticale avant de se déplacer telle une ombre entre les immeubles de la villes des points rouges et bleus aux extrémités étant les seuls signes capables de trahir la présence de l’appareil.
GuS regardait la ville sans la voir, il ne voyait qu’une succession de lumières et d’odeurs, il posa une main sur sa tempe gauche et ses lunettes se matérialisèrent pour protéger ses yeux et lui offrir une vision nocturne. A vrai dire c’était plus pour limiter l’éblouissement de la ville que pour y voir plus clair qu’il avait fait cela. Il voulait réfléchir, réfléchir à comment la cité autrefois si grande de sa richesse culturelles sous l’œil de l’Empereur avait-elle à ce point pu changer pour en arriver à ces deux secteurs, à un Empire aussi oppressant et un secteur où tout les naïfs qui pensaient trouver un moyen de mettre en place une République ou une quelconque utopie se sont retrouvés dans une anarchie et un chaos où seul la mafia et la loi de la jungle sont présents.
L’hélicoptère amorça un virage serré près du centre impérial pour l’emploi, les moteurs se réalignant pour redonner une poussée verticale.
GuS déstabilisé émergea de sa léthargie causée par ses pensées et déclara au pilote
« Juste ici, faites un passage rapide au dessus du CIPE, je vais sauter »
« Roger »
L’engin reprit de l’altitude et se dirigea droit sur le centre et continua sa route en ligne droite tandis que le délégué impérial sautait de l’engin pour atterrir sur le toit de l’édifice.
Il regarda l’appareil continuer sa route puis prendre la direction du cercle de l’orient.
Mc Fenrith huma l’air un instant, pas de doute possible, son instinct ne le trahissait pas, ce n’est pas pour rien qu’on le disait « chasseur de l’imperium », il accrocha une corde et descendit en rappel rapidement. Arrivé à la base de l’édifice, il remonta le col de son imperméable noir avant de s’engouffrer silencieusement et rapidement dans le centre. Il dégaina son arme et arrivé derrière sa cible la pointa sur sa tête.
«Vous avez le droit de garder le silence, vous êtes désormais en état d’arrestation » dit-il sans émotion.
L’individu s’était laissé faire, le délégué l’emmena dehors menottes aux poings. Un véhicule de patrouille attendait devant l’entrée, le pilote avait dû les demander en renforts au cas où les choses se seraient envenimées. Les agents saluèrent leur chef puis firent entrer le suspect dans le véhicule.
L’Alte Nobilis rangea son arme dans son holster puis continua son chemin seul laissant les policiers ainsi que le véhicule dont les gyrophares illuminaient par intermittence la rue de couleurs rouges et bleus. Il sortit une clope, l’alluma puis continua son chemin les mains dans les poches, seul tel un vieux loup solitaire. Au détour d’une grande avenue, il s’engouffra dans une petite ruelle.
Le quartier était mal famé et il le savait mais là se trouvait un rade comme nulle part ailleurs.
L’homme s’assit au bar finissant sa clope en l’écrasant sur le comptoir même comme tous les habitués de l’établissement…