EDC de Grypium~23119

Cela commence à faire un petit moment que je suis en ville. Je n'oserais pas m'auto-proclammer un ancien, oh non, pas avec cette Honora Ceremonium avec Lord Philcharr, mais j'en suis à un stade où je peux en traiter de gamins, certains nouveaux, certains qui le sont toujours été, même avec moi. Enfin, j'écris ces lignes car depuis que j'ai débuté mon projet de postérité, j'ai regardé derrière, ce que j'avais accompli jusqu'ici. Aussi où en étaient certaines vieilles connaissances, rien n'est plus parreil, je me mets même à écrire à la première personne. Cela en est la preuve.

J'ai commencé comme tout nouveau, petit travail pas prestigieux, dans la basse-ville et son anti-impérialisme. Puis monté jusqu'au plus hauts sommets, avant de redescendre, et puis là je remonte encore, plus lentement. Je suis patient, de toute façon, la réalité m'intéresse de moins en moins. Ma tête est là-bas, dans le surréel. J'ai eu bien assez de temps pour forger mon opinion, dresser ma voie, et écarter toute forme de doute envers l'Impérialisme. Sauf pour les connaissances, là je cherche sans relâche. C'est l'Appel, je ne peux plus le réprimer. Quand j'étais jeune, sans implant, juste un jeune vautour insousciant, que la vie était belle. Dorénavant j'entendrai les cloches funéraires, les miennes sonner, jusqu'à la fin. Disons que je suis dans la tranche d'âge du milieu. Certains jeune me nomment "Lord" sans réfléchir, ça me fait sourire à l'intérieur.

Sinon, les gens viennent et partent. C'est difficile d'expliquer aux Nemo Intra que la pluspart de leurs premiers amis disparaîtront en quelques années. Ou bien ils changeront d'alignement politique ou corporatiste. Enfin, je dis cela d'expérience, des agents au Cercle de l'Orient qui y étaient quand je l'ai rejoint, il ne reste plus rien du tout, ils sont morts, cryogénisés, ou disparus dans les rues de la ville. De même pour plusieurs femmes que j'ai fréquenté. Seules quelques personnes restent, et néanmoins, sont distantes, mais la relation dure et perdure.

La première personne qui m'a aidé, je garde encore contact. Même si nos vies sont maintenant distancées par des années lumières, que nous n'avons pas du toutles mêmes opinions sur bien des choses, mais pourtant, nous sommes et resterons à jamais amis je crois. J'ai bien évolué depuis que nous nous sommes rencontrés, elle aussi, c'est indéniable. Elle ne cesse de me voir comme un "gentil", alors que ce côté là a disparu depuis bien des années de ma personne, sauf envers quelques individus. Je crois que c'est elle qui est trop gentille, mais bon, je ne suis pas là pour la changer.

Une autre, que j'ai rejoint en termes de talent et de niveau d'intérêt. Alliés, puis ennemis, puis alliés, puis ennemis, elle qui a tant oscillé entre des côtés. Pour l'instant nous sommes plus amis que jamais. Controversée oui, mais c'est ma "compagne" matricielle, nous nous amusons bien ensemble, à travailler, chercher, concevoir.

Sans oublier une Lady qui, oui encore un membre de la gente féminine, est versée dans des sciences totalement inverses aux miennes. Nous sommes toujours restés très professionnels l'un à l'autre, sans pour autant ne pas s'inquiéter pour l'autre de temps en temps. C'est mon tour en ce moment, je lui rendrai la pareille des autres fois que je lui dois. Je suis convaincu qu'au fond de nous, un profond respect mutuel est établi, et que si le travail ne nous occupait pas autant, nous pourrions avoir une vraie amitié.

Le barbu, oui, enfin un homme, un de mes meilleurs amis du moment, un type sur qui j'ai toujours pu compter, et qui brule les rebelles, c'est parfait. Non, franchement, on rit bien, on s'engueule, et je le seconde dans ses tâches. Il se fait tranquillement à la paperasse abondante, c'est le destin de tous ceux qui gravissent les échelons on dirait.

Mon coeur au cheveux d'or, je n'écrirai pas à son sujet ici, elle mérite toute une section.

Et oui, les brutes d'hier sont les larves d'aujourd'hui. Les ambassadeurs d'hier reviennent à la vie civile, vieillissent. Des gens que j'ai vu sortir du Centre d'arrivée vont jouer aux chefs d'états. Ça fait tout drôle. Et moi je sirote un Impérial Blanc dans mon canapé en écrivant, observant.