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EDC de Ghislaine~73902

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Carnet anthropologique – 1

Journal d’bord, entrée… Bah, un, hein… Je suis sortie depuis… ‘tends…


[On entend un bruit de froissement, l’appui maladroit sur quelques boutons]



Trois jours. Quasi une demie-vie de Radon 222 ! Pour poursuivre la métaphore, ce fut une période d’irradiation intense, du coup ça m’semblait idéal pour une radiographie de départ, hein. Je vais écrire, histoire de… Pouvoir me sentir compréhensible après. Ouip.


Sous son air de faux airs, un empire de faussaires



Premier constat, et non des moindres, les individus semblent avoir le plus grand mal à « faire société » autrement que de manière instrumentale (objectifs communs à brève échéance, échange commercial) ou suivant les affinités interpersonnelles. Sans encore chercher d’étiologie, je pense qu’on peut poser le constat que cet état de fait rend difficile l’adhésion à un idéal social qui se veut transcendant.


(Il l’est, hein, excuse-moi Cyrius, c’est pas ma faute si t’as eu trop confiance en ta populace. Promis je me flagelle ce soir pour me faire pardonner)


Je crois que cela entraîne un cercle vicieux démissionnaire : comme les gens ne s’investissent pas, l’idéal commun leur paraît d’autant plus effrité, réduisant leur envie de s’investir et leur croyance en celui-ci, réduisant dès lors sa substance, et ainsi de suite.

Quand je suis passée à la Domus, l’édifice était au final presque désert, empoussiéré malgré sa magnificence. Je n’ai pas fait le tour des autres bâtisses administratives, mais je parie qu’on ferait le même constat pour la plupart. Aussi, une des premières pistes de travail serait peut-être de se demander comment augmenter l’adhésion à l’idéal commun.




Un paradigme de méfiance réciproque a priori



C’est un état de fait : les gens se méfient les uns des autres, surtout quand on parle d’exogroupes. C’est assez drôle car au final des personnes éloignées utilisent un langage exactement similaire. Un discours qui à la fois :

-Blâme l’exogroupe (ils disent du mal de nous, agissent de mauvaise manière)

-Renforce l’endogroupe (mais nous savons des choses spéciales/valons mieux que ça)

-Discrédite l’exogroupe (et eux sont aveugles/hypocrites)

Je pars de l’idée que chaque groupe a ses conceptions spécifiques qui vont leur permettre de se sentir pleinement différenciés malgré ce langage commun. A nouveau, cette dynamique pousse à privilégier l’endo-groupe plutôt que le projet social commun. Deuxième piste de travail : trouver un idéal rassembleur suscitant l’investissement commun des sous-groupes tout en mettant en valeur leurs spécificités comme complémentaires.




Des soucis récurrents de santé mentale



Je n’en suis pas encore assez loin pour être sûre, mais je pense qu’il y a trois formes essentielles de pressions qui semblent récurrentes chez beaucoup d’individus : Usure de vie liée à l’immortalité, usure de ville liée à la non-adaptation à l’environnement, et choc post-traumatique lié aux affrontements, aux violences psychologiques, physiques et sexuelles.

Troisième piste de travail : offrir à la fois des possibilités de soutien psychologique et spirituel, rendre la possibilité d’un idéal de transcendance.

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[T]/
25 Juin 2021
496√  9 0

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