EDC de Gecko~2722

Elle, un canapé rouge et quelques chips.
Attendue mais simple et mal préparée, cette soirée ne pouvait que compter.

Il est tard et je suis seul dans cette maison qui manque de vie, ces quartes murs longtemps oubliés m'observent, m’épient... Ils attendent de voir ce que je suis devenu, si le petit Outrilien qu'ils ont longtemps protégés à fait son chemin.
Confortablement assis, je reste rêveur, explorant les milles issues possibles de cette soirée. Un bruit de pas discret dans le hall... Il est l'heure.

Son regard, sa présence, il n'y a pas de mots et même s'ils existaient ils sont miens, un instant purement égoiste qui deviendra, quelques heures plus tard, le dernier.

La maison est à nouveau vide, mais a présent je n'attend plus rien..
Je monte sur mon overboard et file a travers les rues de la ville, il me faut fuir.. fuir ces rêves qui m'ont aveuglés trop longtemps.

Je brule, des flammes me rongent de l’intérieur.. elles me rappellent que je ne suis personne ou tout au plus "un outrilien très ordinaire".. mais ce signe ... Un coup de vent et mon haut de forme tombe à même le sol offrant mon visage aux flocons de neige.
Je m’arrête et ramasse mon chapeau, calmé par le délicat contact de cette neige qui semble m’apaiser.
Un imposant bâtiment se dresse face à moi, face à un outrilien perdu, essoufflé, un chapeau abimé dans une main et un paquet de chips dans l'autre.
J'entre, abandonnant une ombre que je ne veux plus voir, un ombre qui n'existe que de part l'enseigne lumineuse "Centre de Cryogénisation".

Tout est si calme ici, c'est sans doute ce qu'il me faut..
J'avance et m'assieds, contemplant une cuve vide et tout ce qu'elle avait à m'offrir et surtout tout ce dont je n'aurais plus à penser.. Je me lève, m'approche et murmure: Moi non plus je ne pourrais pas t'oublier

Assis sur le bord de la cuve, je reste rêveur, explorant l'unique issues possible de cette soirée. Un bruit de pas discret dans le hall... Il est l'heure?

Une connaissance, une amie... elle me tend simplement une main.
Horrifié par l'endroit, elle m'invite à sortir, j'accepte.

Je n'imposerais ce spectacle à personne, et même si je devais y dormir ce soir j'y reviendrais un jour. Aussi lâchement que je m’apprêtais à le faire ce soir, seul et sans un mot.

La route pour rentrer chez moi est longue, bien assez pour laisser mes rêves derrière moi...
Ma silhouette s'enfonce dans les ruelles de la citée, glacée par une nuit trop fraiche.