EDC de Full

Fidèles de Sa demeure, je me présente une dernière fois à vous, sous les habits de Librarius.

Le temps est très certainement une mesure qui est propre à chacun, après un an et demi à la Domus je rends les clefs de Sa demeure. Un an et demi, soit 7 heptades. Pour certains, une heptade peut sembler court et pour d'autres, le début d'une éternité.
Pendant une heptade il peut s'en passé beaucoup, tout comme cela peut être le néant.
Bien sûr nos trains-trains du quotidien n'ont pas tous les mêmes wagons, nous nous sentons peu être un peu merdeux, un peu inutile, un peu routine et toi t'as fait quoi ? Moi j'ai rêvé, j'ai ri, j'ai aimé et j'ai pleuré avec un ami.

Belle illusion, magnifique, illusion qui émerge du néant accompagnant le cœur, qui commence à peine à s'ébrouer avec le sang qui coule dans nos veines... Quand c'est dedans le sang, c'est bien, c'est le cœur qui fonctionne, qui pompe pour l'envoyer dans nos muscles l'énergie dont ils ont besoin. Quand c'est dehors ce n'est pas bien, c'est l'expression extérieure de nos douleurs et de nos peurs, sillonnant entre les larmes de nos pleures dans un courant qui monte et qui descend sous le regard de nos corps nus usés mais encore beaux. Tel un rêve, un rêve labyrinthique, dont la sortie devient un calvaire, semé d'embuche éphémère qui tout de même offre un éveil au bout de la sortie. Un réveil difficile, celui qui s’amorce à l'odeur de la bave séchée sur l'oreiller ainsi que la désagréable sensation d’œil tout collé.

Ce genre de réveil astral ou simplement banal, ou l'on se rappelle des limbes, du smog... Des regrets, des remords, des gens qu'on a oubliés, de ceux que l'on s'est rappelé, de nos cauchemars, des douleurs morales et physiques...
Mais désillusion, toi qui as été si tendre avec moi, je te pardonne ! Alors que hier n'est plus qu'un souvenir tel un cortège de joie passé et que demain n'est qu'une promesse inatteignable lointaine et incertaine, toi aujourd'hui tu es tellement réel. Aujourd'hui je t'aime, parce que m'es offert, tu m'es proposé, la sagesse n'est pas d'aimer ceux qu'on aime, mais d'aimer ceux qu'on a.
Et aujourd'hui, oh par Hujan je t'aime !

Aujourd'hui, il va falloir faire l’effort de gravir les marches, les unes après les autres, cherchant à chaque pas la gaité tout en écartant d'un revers de la main toutes nos raisons désespérées. Le trajet est long, oui, c'est un périple sinueux et éprouvant où il faudra chercher la gentillesse, l’estime et l'honneur à travers ceux qui se ferment à nous. Si l’ascension est trop dure pour vous, alors tâcher de vous tenir à celui ou celle qui sans failles restera à vos côtés malgré les bruits dissonants qui souhaitent vous faire trébucher
Il va falloir trouver en nous cette envie, cette énergie... pour grandir, croitre, devenir un être s'élevant de vertu et de joie afin d'être digne de Lui. Aujourd'hui, je vous propose une dernière fois des mots pour soigner vos maux, afin de sortir la tête de l'eau sans avoir des maux de tête.

En espérant un jour, avoir été votre aujourd'hui.
Au revoir hier et à demain
Qu'Il nous garde.