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Matinée ordinaire d'un quotidien extraordinaire (Non référencé)
La mine encore ensommeillée, seulement vêtue d’un débardeur vert et d’une culotte bleu nuit, Flèche émerge du couloir menant aux chambres, visiblement à la recherche de quelque chose.
Sur le comptoir face au canapé trônent une boîte de céréales, une feuille coincée dessous, ainsi qu’une canette de gluk’ ouverte. S’installant sur l’un des tabourets, la vaut’ ouvre la boîte à tâtons, regard porté sur le message, arrêtant soudain son mouvement alors qu’un sourire vient fendre son visage.
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D’un geste qu’on devine très habituel, elle sort de la boite une poignée de céréales pour la poser sur le comptoir, y picorant avec régularité, saisissant la canette. Le coup d’œil jeté à l’intérieur se révèle vain. Un petit mouvement de la main n’amène à son ouïe de vaut’ qu’un bruit étouffé de frottements, rien de bien concluant. Il va falloir vider ladite canette.
Elle l’incline lentement jusqu’à lui faire cracher quelques premières paillettes, l’une des matières préférées du moment. Versant plus franchement le contenant en riant, Plumette forme petit à petit une pyramide multicolore sur laquelle vient s’échouer un jeton. Un second ne tarde pas à suivre, préférant pour sa part rouler vers le bord du meuble, arrêté d’une paume plaquée brusquement en soulevant un petit nuage scintillant.
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Les troisième et quatrième jetons suivent assez rapidement, mais malgré une canette désormais verticale, un dernier semble réticent à accompagner les dernières paillettes à l’extérieur. Après quelques céréales grignotées, la vaut’ part dans la salle à l’est, avec LE mur. Sa salle préférée après leur chambre, la salle devant laquelle elle s’était arrêtée plusieurs minutes en visitant les lieux, la salle de ses rêves.
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Tournevis en main, la petite plumée revient trifouiller la canette, langue pincée au coin de sa bouche, un œil fermé tandis que l’autre essaie de viser un jeton qui se fait invisible dans le noir du métal. Après quelques grognements, céréales délaissées devant l’agacement, un autre aller-retour voit le tournevis remplacé par une pince coupante. Un véritable scène de boucherie métallique se tient alors, les deux mains coopérant pour passer le rebord qui se fait plus dur, découpant en descendant le long de la peinture bleue, le cinquième jeton est finalement extrait d’une canette éventrée, victime collatérale d’une blague qui aura mal tourné pour elle.
Reprenant place sur son tabouret devant le comptoir, elle tente d’extraire les jetons sans trop se pailleter le corps, faisant ensuite récupérer les miettes scintillantes par le droïde de maison.
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M J I E T A
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Ces lettres, elles les a lues tant de fois depuis plus de deux ans et demi que l’anagramme est rapide à reconstituer. Ah, il a voulu jouer, elle va jouer à son tour ! Elle aurait dû faire ça dans la salle à l’est, ça lui aurait évité ce troisième aller-retour. Ou peut-être que non, on ne salit pas la table de réparation. LA table de réparation, en-dessous DU mur.
Petit pot en main, la revoilà en place, enduisant le dos des jetons de glu pour les coller bien alignés sur le comptoir, formant J T AIME.
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Lettre upgradée d’un ajout, elle laisse à côté de l’inscription désormais permanente le cadavre de la canette ainsi que la feuille de papier, sourire mutin aux lèvres, et file s’équiper pour la glane. Au regard de ceux qui l’ignoreraient encore, s’étalera désormais son amour infini pour lui.
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Sur le comptoir face au canapé trônent une boîte de céréales, une feuille coincée dessous, ainsi qu’une canette de gluk’ ouverte. S’installant sur l’un des tabourets, la vaut’ ouvre la boîte à tâtons, regard porté sur le message, arrêtant soudain son mouvement alors qu’un sourire vient fendre son visage.
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M'bon, m'alors d'abord, j't'aime. ~ Ensuite... C'est pas exactement c'que j'cherchais, mais y'a un truc, au fond d'la canette de Gluk'. Et pas du soda, m'hein.
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Mais sinon... V'là, je t'aime, à la folie. Et t'es la plus adorable. Et bon courage pour attraper c'qu'il y a au fond d'la canette. Mais je t'aime, plus que tout. ~
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PS: Les céréales, c'pour tenir la feuille. Et pour l'p'tit déj'.
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Mais sinon... V'là, je t'aime, à la folie. Et t'es la plus adorable. Et bon courage pour attraper c'qu'il y a au fond d'la canette. Mais je t'aime, plus que tout. ~
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PS: Les céréales, c'pour tenir la feuille. Et pour l'p'tit déj'.
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D’un geste qu’on devine très habituel, elle sort de la boite une poignée de céréales pour la poser sur le comptoir, y picorant avec régularité, saisissant la canette. Le coup d’œil jeté à l’intérieur se révèle vain. Un petit mouvement de la main n’amène à son ouïe de vaut’ qu’un bruit étouffé de frottements, rien de bien concluant. Il va falloir vider ladite canette.
Elle l’incline lentement jusqu’à lui faire cracher quelques premières paillettes, l’une des matières préférées du moment. Versant plus franchement le contenant en riant, Plumette forme petit à petit une pyramide multicolore sur laquelle vient s’échouer un jeton. Un second ne tarde pas à suivre, préférant pour sa part rouler vers le bord du meuble, arrêté d’une paume plaquée brusquement en soulevant un petit nuage scintillant.
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Les troisième et quatrième jetons suivent assez rapidement, mais malgré une canette désormais verticale, un dernier semble réticent à accompagner les dernières paillettes à l’extérieur. Après quelques céréales grignotées, la vaut’ part dans la salle à l’est, avec LE mur. Sa salle préférée après leur chambre, la salle devant laquelle elle s’était arrêtée plusieurs minutes en visitant les lieux, la salle de ses rêves.
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Tournevis en main, la petite plumée revient trifouiller la canette, langue pincée au coin de sa bouche, un œil fermé tandis que l’autre essaie de viser un jeton qui se fait invisible dans le noir du métal. Après quelques grognements, céréales délaissées devant l’agacement, un autre aller-retour voit le tournevis remplacé par une pince coupante. Un véritable scène de boucherie métallique se tient alors, les deux mains coopérant pour passer le rebord qui se fait plus dur, découpant en descendant le long de la peinture bleue, le cinquième jeton est finalement extrait d’une canette éventrée, victime collatérale d’une blague qui aura mal tourné pour elle.
Reprenant place sur son tabouret devant le comptoir, elle tente d’extraire les jetons sans trop se pailleter le corps, faisant ensuite récupérer les miettes scintillantes par le droïde de maison.
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M J I E T A
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Ces lettres, elles les a lues tant de fois depuis plus de deux ans et demi que l’anagramme est rapide à reconstituer. Ah, il a voulu jouer, elle va jouer à son tour ! Elle aurait dû faire ça dans la salle à l’est, ça lui aurait évité ce troisième aller-retour. Ou peut-être que non, on ne salit pas la table de réparation. LA table de réparation, en-dessous DU mur.
Petit pot en main, la revoilà en place, enduisant le dos des jetons de glu pour les coller bien alignés sur le comptoir, formant J T AIME.
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Lettre upgradée d’un ajout, elle laisse à côté de l’inscription désormais permanente le cadavre de la canette ainsi que la feuille de papier, sourire mutin aux lèvres, et file s’équiper pour la glane. Au regard de ceux qui l’ignoreraient encore, s’étalera désormais son amour infini pour lui.
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M'ci m'n'amour ! S'tu savais à quel point j'suis dingue de toi !
Pour pas oublier tout ça, j'ai décidé d'immortaliser ta surprise...
Pour pas oublier tout ça, j'ai décidé d'immortaliser ta surprise...
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21 Octobre 2022
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