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EDC de Flèche

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Vous prendrez bien un troisième bras ?

Foutue pluie qui chaque jour la trempe jusqu'aux os lorsqu'elle doit attendre dehors. Cet après-midi, elle ne fouille pas, elle est au boulot. Boulot qu'elle a dû trouver pour acheter de quoi se nourrir, le tri des déchets ne permettant plus de vivre.
Et comme l'humeur n'est pas au beau fixe, la musique emplit ses oreilles pour tenter d'anesthésier un peu son esprit, travaillant tout en répondant de temps en temps à quelques coms. Son dernier échange avec le droïde entraine un froncement de sourcils, la sortant brusquement de sa torpeur.
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Quelle alarme ?

Celle qui retentit dehors!
Retire ton casque à musique!

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Ledit casque continue à crachoter une musique triste - mais pourquoi donc aime-t-on écouter ça quand on est triste ? Mmh...c'pas le moment pour la philo - alors qu'elle le rabat autour de son cou et sort son AITL.
Peu d'annonces l'encombrent aujourd'hui, ça n'en rend l'alerte que plus visible.
A condition de le consulter...
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Les pluies radioactives, elle n'en a encore jamais connues. En tous cas pas plus radioactives que celle de tous les jours. Elle ne connait pas le protocole, mais lui saura.
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Flèche termine de remettre en ordre le plan de travail et file vers le couloir récupérer over et sacs, balance ces derniers sur son épaule et grimpe sur l'engin, rejoignant rapidement la rue. Certains se hâtent déjà, quand d'autres continuent à fouiller impassiblement, dans l'espoir de dénicher autre chose qu'un rat crevé ou une bouteille d'eau croupie. D'après l'annonce il leur reste encore quelques heures, mais elle ne compte pas prendre le risque d'être confinée loin de sa moitié.
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Carte allumée, immobile sur son nouveau préééécieeeeux, elle cherche le bar pour acheter quelques provisions. Partout où ils vivent, il y a à boire. Il est beaucoup plus rare d'y trouver à manger, sauf à vouloir tenter des expériences avec une dégustation colorée de champignons.
La pluie lui fouette les joues et plaque son vieux short sur ses cuisses tandis qu'elle file dans les rues. L'enseigne rouge est enfin en vue, elle esquive une poubelle et accélère lorsque l'alarme retentit. Stridente et effrayante pour son ouïe sensible de vaut'. Quelques zigzags sont nécessaires pour reprendre une position stable, le moment serait mal choisi pour s'éclater les genoux au sol.
Elle avait beau s'y attendre, l'alarme vient tout de même de déverser dans ses veines un shot d'adrénaline.
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Les quelques provisions sont rapidement achetées, tandis qu'un com file en direction du vautour endormi, écran recouvert de trainées de pluie. Quelques minutes plus tard, trempée et frigorifiée, elle s'engouffre enfin dans l'immeuble, bolide toujours aux pieds.
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Les sacs sont largués dans l'entrée avec l'over tandis que, dans un concert de couinements de semelles, elle court vers la chambre.
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Il est là.

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