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What's a Girl to do ?
« Pigmenter le cœur. Taire ta douleur. Peindre les pupilles et déchirer ton sourire. Tout ce que j'aime n'est pas en toi. Tout ce que j'admire ne te domine pas. Je voudrais te bricoler, te façonner, faire de toi mon être parfait. Je désire faire de toi un personnage irréel, incommensurable. C'est aussi simple que ça. »
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La première respiration fut la plus difficile, la plus douloureuse. Comment deux simples mots peuvent-ils à ce point asphyxier ? Ils s’étaient mués en étau compressant cœur et poitrine pour que la souffrance physique soit aussi intense que celle psychique. L'air vicié de la cité brûlant mes poumons a ensuite eu quelque chose de rassurant. Je n'étais plus responsable de ma propre agonie. J'ai fermé les yeux, espérant que tout ça ne soit qu'une erreur. J’ai soufflé vainement pour m’extirper de mes maux. Le temps s’est dilaté pour que je ressente toute la portée de tes mots que je n'avais jamais voulu entendre. J'aurais dû le savoir : il n’y a jamais de réconfort dans de la fausse courtoisie. Personne ne guérit avec des banalités de circonstance. Elles ne sont là que pour nous donner bonne conscience. Comme si le passé avait disparu.
La nuit m’a confortée dans mes élans égoïstes. Une nouvelle fois, je me retrouvais piégée entre mes chimères clandestines et tes aspirations tranchées. Le choix est mien et c’est là tout le problème. Alors, je me suis dite qu’il me fallait explorer les insolents et crédules sentiments de la liberté. Renoncer aux fantasmes d’un corps conquis. J’ai souhaité goûter à une galaxie de plaisirs défendus jusqu’à me noyer dans la torpeur de mes vices. Renouer avec l’immaturité. J’ai voulu me confronter à cette impuissance, à l’orgueil des chemins frauduleux. Retrouver l’euphorie grisante de commettre quelques crimes moraux.
Tout est devenu réalité. J’ai trouvé un répit, éborgné tes rêves. Ça ne t’a pas empêché de te réfugier dans le sommeil. J’ai engendré des mélodies dans des gorges usées, troublé des regards fiévreux. J'ai décroché des sourires charmeurs. L’amertume a empli ma bouche jusqu’à l’écœurement. J’ai vomi les mots avec une fausse conviction pour sceller des pactes. J’ai troqué ma vue assombrie pour une vision idyllique, grâce au filtre rose de la mort’gane. Et à mesure que ma mémoire se brouillait par la brume voluptueuse, j’oubliais les démons, la distance et la saveur rance de ton silence.
Nous pensions pouvoir éprouver nos âmes, refaire nos comptes et planquer toute la tristesse des heptades mortes. Tu espérais que je puisse changer d'avis. Réaliser ce que j'avais perdu. Ça ne fut pas le cas. Il fallait couvrir les plaies qui nous tiraillent, combler les vides tant bien que mal. Expier nos torts ? Je suis coupable de tout et fautive de rien. Mais, bombons le dos pour nous charger du poids de cet immense gâchis. Laissons la pluie nous débarrasser de nos remords. Chaque goutte s’infiltrera comme le vin dans l’eau pour altérer la couleur de nos esprits. De la vive passion à la tiède langueur, tout deviendra plus terne, plus monochrome, plus fade. Les sentiments comme le reste déteignent, inlassablement, sous le smog pluvieux. Malgré les néons, le gris est tout ce que nous connaissons entre les murs. Une éternité anthracite et humide nous attend.
Lorsque tous les mots ont été écrits, mes maux se dissipent dans un soupir las.
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La première respiration fut la plus difficile, la plus douloureuse. Comment deux simples mots peuvent-ils à ce point asphyxier ? Ils s’étaient mués en étau compressant cœur et poitrine pour que la souffrance physique soit aussi intense que celle psychique. L'air vicié de la cité brûlant mes poumons a ensuite eu quelque chose de rassurant. Je n'étais plus responsable de ma propre agonie. J'ai fermé les yeux, espérant que tout ça ne soit qu'une erreur. J’ai soufflé vainement pour m’extirper de mes maux. Le temps s’est dilaté pour que je ressente toute la portée de tes mots que je n'avais jamais voulu entendre. J'aurais dû le savoir : il n’y a jamais de réconfort dans de la fausse courtoisie. Personne ne guérit avec des banalités de circonstance. Elles ne sont là que pour nous donner bonne conscience. Comme si le passé avait disparu.
La nuit m’a confortée dans mes élans égoïstes. Une nouvelle fois, je me retrouvais piégée entre mes chimères clandestines et tes aspirations tranchées. Le choix est mien et c’est là tout le problème. Alors, je me suis dite qu’il me fallait explorer les insolents et crédules sentiments de la liberté. Renoncer aux fantasmes d’un corps conquis. J’ai souhaité goûter à une galaxie de plaisirs défendus jusqu’à me noyer dans la torpeur de mes vices. Renouer avec l’immaturité. J’ai voulu me confronter à cette impuissance, à l’orgueil des chemins frauduleux. Retrouver l’euphorie grisante de commettre quelques crimes moraux.
Tout est devenu réalité. J’ai trouvé un répit, éborgné tes rêves. Ça ne t’a pas empêché de te réfugier dans le sommeil. J’ai engendré des mélodies dans des gorges usées, troublé des regards fiévreux. J'ai décroché des sourires charmeurs. L’amertume a empli ma bouche jusqu’à l’écœurement. J’ai vomi les mots avec une fausse conviction pour sceller des pactes. J’ai troqué ma vue assombrie pour une vision idyllique, grâce au filtre rose de la mort’gane. Et à mesure que ma mémoire se brouillait par la brume voluptueuse, j’oubliais les démons, la distance et la saveur rance de ton silence.
Nous pensions pouvoir éprouver nos âmes, refaire nos comptes et planquer toute la tristesse des heptades mortes. Tu espérais que je puisse changer d'avis. Réaliser ce que j'avais perdu. Ça ne fut pas le cas. Il fallait couvrir les plaies qui nous tiraillent, combler les vides tant bien que mal. Expier nos torts ? Je suis coupable de tout et fautive de rien. Mais, bombons le dos pour nous charger du poids de cet immense gâchis. Laissons la pluie nous débarrasser de nos remords. Chaque goutte s’infiltrera comme le vin dans l’eau pour altérer la couleur de nos esprits. De la vive passion à la tiède langueur, tout deviendra plus terne, plus monochrome, plus fade. Les sentiments comme le reste déteignent, inlassablement, sous le smog pluvieux. Malgré les néons, le gris est tout ce que nous connaissons entre les murs. Une éternité anthracite et humide nous attend.
Lorsque tous les mots ont été écrits, mes maux se dissipent dans un soupir las.
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Informations sur l'article
« Vivre c'est vieillir, rien de plus. »
11 Février 2017
1100√
10☆
3◊
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◊ Commentaires
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Eaven (1181☆) Le 12 Février 2017
Je crois que je suis amoureuse des images que créent tes mots. C'est tout. -
Flaxia~51662 (160☆) Le 13 Février 2017
Ooh... Merci beaucoup ! -
Johnny~65459 (217☆) Le 14 Novembre 2017
Gnnn encore...