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EDC de Evy

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🎭 Maternus Mask 🎭

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[Pensée à appuyer sur "cacher" pour une lecture plus agréable ~]
Matrone GynoĂŻde, dirigeant le seul club de la citĂ©, un sanctuaire nocturne oĂč les Ăąmes en quĂȘte de rĂ©confort et de charme se retrouvent.
Dans ce lieu, entre les lumiĂšres tamisĂ©es et les rires feutrĂ©s dans une ambiance ouatĂ©e, elle veille sur ses employĂ©s [mais surtout employĂ©es] comme une mĂšre sur ses enfants. Chacun d’eux se sent protĂ©gĂ© sous sa surveillance, assurĂ© que rien ne peut les atteindre tant qu’elle est lĂ . Elle les couvent, les soutient, et pour tous, elle est la Matrone parfaite : forte, bienveillante, toujours souriante.
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Ce sourire, justement, devient son masque, drapant son visage ; Jamais elle ne le laisse tomber, car elle sait que tous comptent sur elle.
Son rĂŽle est de maintenir la paix et le confort dans ce microcosme, d’offrir un sentiment de sĂ©curitĂ© Ă  sa "famille". Elle prend aussi soin de ses confrĂšres sudistes, mĂȘme si tous ne l’apprĂ©cient pas forcĂ©ment.
MalgrĂ© les tensions qui peuvent exister, elle continue Ă  tendre la main, de couver ceux dans le besoin, croyant fermement Ă  l’importance de la solidaritĂ© au sein de sa communautĂ©. Mais personne, pas mĂȘme ses employĂ©s les plus proches, ne connaĂźt la vĂ©ritĂ© qui se cache derriĂšre ce sourire constant qui ne prĂ©sente de failles.
Ce que personne ne voit, c’est la douleur qu’elle porte en silence : la peur constante de l’échec qui la ronge.
Elle n’a pas pu protĂ©ger celle qui compte le plus Ă  ses yeux : sa propre fille. Des annĂ©es plus tĂŽt, alors qu’elle fait tout pour maintenir un monde sĂ»r autour d’elle, sa fille fĂ»t enlevĂ©e et torturĂ©e.
Cet Ă©vĂ©nement dĂ©vasta la Matrone. Elle, qui se donne tant de mal pour protĂ©ger les siens, ne pĂ»t ĂȘtre lĂ  quand sa propre enfant eut le plus besoin d’elle. Sa fille parvint cependant Ă  se remettre de ces horreurs.
Mais la douleur de ne pas avoir pu la protĂ©ger hante toujours la Mater des plus protectrices et aimantes. Cette impuissance ronge chaque jour passant la Mauve. Elle se reproche de ne pas avoir su la protĂ©ger, de ne pas avoir Ă©tĂ© la Matrone et MĂšre qu’elle prĂ©tend ĂȘtre.
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Pour faire face Ă  cette douleur, trouver une Ă©chappatoire : La Drogue. Une substance qui brouille ses circuits Ă©motionnels, lui permettant de continuer Ă  sourire sans faiblir, Ă  jouer son rĂŽle de Matrone sans faillir.
À chaque injection : la peur, la culpabilitĂ© et la souffrance se dissipent, ne serait-ce que pour quelques cycles. Cela lui permet de maintenir l’illusion de contrĂŽle, de force.
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Cependant la dĂ©pendance s’installe insidieusement ; Ce qui n'est qu’un moyen de supporter la douleur devient un besoin quotidien. Elle ne peut plus commencer sa journĂ©e sans cette dose qui lui permet de tenir, de continuer Ă  sourire, Ă  protĂ©ger ceux qu’elle aime, mĂȘme si, au fond, elle sait que ce masque finira par se fendre.
Un soir, aprĂšs avoir fini de faire le mĂ©nage au club avec des "Non pucĂ©s", qu'elle ne voyait que comme une misĂ©rable main d'Ɠuvre, simplement lĂ  pour l'aider, elle se retrouva seule dans son bureau.
Elle passa la nuit Ă  sourire, Ă  encourager ses employĂ©s, Ă  jouer son rĂŽle Ă  la perfection. Mais maintenant que tout Ă©tait calme, elle se sentait submergĂ©e. Elle regardait la seringue posĂ©e sur son bureau. Sa main tremblait en la prenant, son reflet dans le miroir lui renvoyant l’image d’une femelle belle et forte, mais dont les yeux trahissait une immense tristesse et misĂ©rabilitĂ©.
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En se regardant dans le miroir, elle se trouva dĂ©plorable. Les larmes commencĂšrent Ă  couler sur ses joues, submergeant son doux visage. Elle pensait Ă  sa fille. Elle se demandait si un jour elle pourrait le lui pardonner, ou mĂȘme se pardonner Ă  elle-mĂȘme.
Comment peut-elle continuer Ă  ĂȘtre la Matrone que tous attendent, alors qu’elle n’a pas su protĂ©ger ce qui lui est le plus cher ? La pression devient insoutenable. Chaque sourire qu’elle affiche en public semble la rapprocher un peu plus de la rupture.
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Elle se demande si continuer à sourire, à prétendre que tout va bien, vaut vraiment la peine. Elle a besoin de cette drogue pour tenir, mais à quel prix ?
Est-elle encore capable de protéger les siens, ou est-elle simplement en train de masquer son propre échec ?
L'Addicte lĂącha la seringue, la laissant tomber sur le sol. Pour une fois, elle ne cherchait pas Ă  se cacher, Ă  se protĂ©ger derriĂšre ce sourire qu’elle porte comme un dĂ©licat voile cuirassĂ©. La vulnĂ©rabilitĂ© qu’elle ressentait la terrifier, mais c’est aussi un moment de vĂ©ritĂ©, une confrontation avec elle-mĂȘme qu’elle Ă©vitait depuis trop longtemps.
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Pour cette soirĂ©e, la Mauve se laissa aller Ă  sa peine. Mais elle savait qu’au matin, elle devrait reprendre son rĂŽle. Elle devrait sourire de nouveau, remettre ce masque et faire croire Ă  tous que tout va bien. Parce que c’est ce qu’ils attendent d’elle. Parce que, mĂȘme si elle n’a pas pu protĂ©ger sa fille, elle se refuse Ă  laisser tomber ceux qui comptent encore sur elle.

Informations sur l'article

Journal de Bord.
20 Octobre 2024
202√  13☆ 2◊

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◊ Commentaires

  • Evy (50☆) Le 20 Octobre 2024
    [Cela ne représente bien sûr que la vision des choses de la Mauve ~ Et non une vérité Absolue ~]
  • Blue (56☆) Le 21 Octobre 2024
    [Mooh la pauvre petite maman mauve ! Une petite Ă©toile pour ce texte et pour la JD derriĂšre ♄ ]