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Anathèmes
L'Annonce, le sang qui brûle dans les veines, les gestes s’enchaînent, les chutes plurielles, dans le plus profond des silences, ces secondes effrénées, l'impression pourtant que le temps ralentit, presque jusqu’à s’arrêter. Et c'est ce qu'elle fait pour assouvir leur violence et tenter de comprendre.
Après quelques secondes seulement, les cristaux métalliques se rehaussent doucement de rouges, se fondent, confondent leurs teintes et leurs origines pour ne laisser qu’un flot de sang, creusant le sol d’un ruisseau aux effluves organiques multiples et chaudes.
Peu à peu les images se lient, s’unissent en sa mémoire ; fusion temporelle, charnelle. La rage sublimée à la vue des restes de dendrites écarlates sur le sol des Archives Abandonnées. Le canapé laissé vacant taché de sang.
Le liquide vital s’écoule paisiblement, sillonnant au cœur de la matière, coulant en un long murmure pour retrouver le sien; le regard voilé elle contemple sa vie s’échapper. Elle approche sa main sur le vide laissé.
La haine reprend ses droits dans la semi conscience d’un passé encore trop présent et d’un présent sans devenir. Sa voix plonge dans la transparence écarlate de son regard posé sur elle. L'espace d'un instant elle espère, bien plus qu’un simple mot, comprendre, savoir, avec le secret espoir que rien ne soit plus à justifier. La muraille reste pourtant dressée.
J'ai fait un pacte… Celui de vivre lorsque tout n’est que mort, celui de créer lors que tous cherchent à détruire, celui de me souvenir lorsque tout porte à oublier, celui du présent quand Il offre l’Éternité.
Je me rappelle ma première nuit comme mon premier baiser, ma première mort, mes premiers mots, mes premières lumières comme mes premières ombres et mon premier tombeau… jusqu’aux derniers.
"Je vais illuminer ton âme, lis l'inscription. "
Un ample éclat couleur de sang se répandit dans les brumes jusqu'à l'horizon. Je n’ai tout d’abord pas compris. J’ai pris appui comme tant de fois contre les remparts de cette Cité en ruine, par peur de sombrer, les larmes aux les yeux, la rage au cœur, pour sentir à chaque fois naître en moi une force inconnue… celle qui aujourd’hui sans doute ne suffit plus.
Mes mains glissent sur la cuve en quête de cette aspérité qui me permettra de prendre appui, de sortir de ces murmures pour enfin pouvoir hurler. La lumière écarlate ne brille plus, une autre bien plus scintillante à pris place, volcanique au point d’en faire fondre les parois.
L'anathème est accablant, les serments ardents,
Ceux des convictions plus encore que le Talion.
Personnalités nobiliaires, aux mains éprouvées d’humeurs écarlates et salines, classées trop au-dessus d'existence ordinaire. Vous toucherez un jour sans doute, ces branches ascendantes et ces connaissances qui manquent pour orner vos travers et vous libérer des liens du marionnettiste.
Remontez aux frontispices de l’Œuvre, en ses fondements même; cette étude seule saura être le préalable à cet Éternité pour lui donner enfin ce sens qui lui fait tant défaut. Vous comprendrez ainsi sans doute mieux le visage rebelle, aux traces sombres, celui qui préfère l’ombre à vos infâmes illuminations.
Après quelques secondes seulement, les cristaux métalliques se rehaussent doucement de rouges, se fondent, confondent leurs teintes et leurs origines pour ne laisser qu’un flot de sang, creusant le sol d’un ruisseau aux effluves organiques multiples et chaudes.
Peu à peu les images se lient, s’unissent en sa mémoire ; fusion temporelle, charnelle. La rage sublimée à la vue des restes de dendrites écarlates sur le sol des Archives Abandonnées. Le canapé laissé vacant taché de sang.
Le liquide vital s’écoule paisiblement, sillonnant au cœur de la matière, coulant en un long murmure pour retrouver le sien; le regard voilé elle contemple sa vie s’échapper. Elle approche sa main sur le vide laissé.
La haine reprend ses droits dans la semi conscience d’un passé encore trop présent et d’un présent sans devenir. Sa voix plonge dans la transparence écarlate de son regard posé sur elle. L'espace d'un instant elle espère, bien plus qu’un simple mot, comprendre, savoir, avec le secret espoir que rien ne soit plus à justifier. La muraille reste pourtant dressée.
Qu'est-ce que Dieu fait donc de ce flot d'anathèmes
Qui monte tous les jours vers ses chers Séraphins ?
Comme un tyran gorgé de viande et de vins,
Il s'endort au doux bruit de nos affreux blasphèmes.
Les sanglots des martyrs et des suppliciés
Sont une symphonie enivrante sans doute,
Puisque, malgré le sang que leur volupté coûte,
Les cieux ne s'en sont point encore rassasiés !
- Charles Baudelaire - Extrait -
Qui monte tous les jours vers ses chers Séraphins ?
Comme un tyran gorgé de viande et de vins,
Il s'endort au doux bruit de nos affreux blasphèmes.
Les sanglots des martyrs et des suppliciés
Sont une symphonie enivrante sans doute,
Puisque, malgré le sang que leur volupté coûte,
Les cieux ne s'en sont point encore rassasiés !
- Charles Baudelaire - Extrait -
J'ai fait un pacte… Celui de vivre lorsque tout n’est que mort, celui de créer lors que tous cherchent à détruire, celui de me souvenir lorsque tout porte à oublier, celui du présent quand Il offre l’Éternité.
Je me rappelle ma première nuit comme mon premier baiser, ma première mort, mes premiers mots, mes premières lumières comme mes premières ombres et mon premier tombeau… jusqu’aux derniers.
"Je vais illuminer ton âme, lis l'inscription. "
Un ample éclat couleur de sang se répandit dans les brumes jusqu'à l'horizon. Je n’ai tout d’abord pas compris. J’ai pris appui comme tant de fois contre les remparts de cette Cité en ruine, par peur de sombrer, les larmes aux les yeux, la rage au cœur, pour sentir à chaque fois naître en moi une force inconnue… celle qui aujourd’hui sans doute ne suffit plus.
Mes mains glissent sur la cuve en quête de cette aspérité qui me permettra de prendre appui, de sortir de ces murmures pour enfin pouvoir hurler. La lumière écarlate ne brille plus, une autre bien plus scintillante à pris place, volcanique au point d’en faire fondre les parois.
Ceux des convictions plus encore que le Talion.
Personnalités nobiliaires, aux mains éprouvées d’humeurs écarlates et salines, classées trop au-dessus d'existence ordinaire. Vous toucherez un jour sans doute, ces branches ascendantes et ces connaissances qui manquent pour orner vos travers et vous libérer des liens du marionnettiste.
Remontez aux frontispices de l’Œuvre, en ses fondements même; cette étude seule saura être le préalable à cet Éternité pour lui donner enfin ce sens qui lui fait tant défaut. Vous comprendrez ainsi sans doute mieux le visage rebelle, aux traces sombres, celui qui préfère l’ombre à vos infâmes illuminations.
Ce sont des loups frileux au bras d'une autre mort
piétinant dans la boue les dernières fleurs du mal
Ils ont cru s'enivrer des chants de Maldoror
et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale.
- Hubert-Félix Thiéfaine - Les Dingues et les Paumés -
piétinant dans la boue les dernières fleurs du mal
Ils ont cru s'enivrer des chants de Maldoror
et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale.
- Hubert-Félix Thiéfaine - Les Dingues et les Paumés -
Informations sur l'article
IV - Une arme Silencieuse
16 Août 2013
1418√
10☆
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◊ Commentaires
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Ethayel~30165 (767☆) Le 17 Août 2013
J'apprécie l'image, le fil des comparaisons.
Un bel écrit sur une action pourtant si morne. -
Dhomochevsky~5237 (110☆) Le 17 Août 2013
Très chouette conclusion, plus belle qu'une simple vision résignée.