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EDC de EveR~4918

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Cum dederit dilectis suis somnum

Cum dederit dilectis suis somnum
Il comble ses bien-aimés dans son sommeil

A force de polir les mots,
on en fait des lames effilées sur lesquelles on se blesse.
...
Elle était utopique et rêvait encore, malgré de grandes amours déçues, les espoirs d’Humanité Impériale et quelques cicatrices au creux du sein. Elle palpitait, sombrait, criait parfois, au bord de l’abîme, se disputait aussi, mais quand elle souriait restaient les flammes, les désirs et les espoirs. Elle s’était éprise d’ivresse et de liberté, de paix et d’Idéaux qu’elle revendiquait, de l’odeur de sa peau, aux parfums des plants qu’elle entretenait. Elle avait mille pensées, concepts, des plus audacieux aux plus secrets, dont elle en changeait régulièrement et des milliers de rêves qu’elle gardait toujours… là… juste là, près de ce sein scarifié.
Elle avait grandi à travers ses crises existentielles, appris durement de ses expériences comme de ses fautes, mûrie au fil des années au travers du manque le plus souvent. Elle était, vivait, vibrait, tout simplement.

...

Des aubes aux crépuscules…

L’aube bleutée, encore vaporeuse, les chemins perdus au-delà des murs semblent tracer un horizon encore imperceptible, là, mais se refusant au regard, rêves dont on se sait plus très bien s’ils sont le fruit de nos espérances ou s’ils nous ont enfanté. Et… la certitude que l’on nous a donné vie pour ensuite nous la voler.
Changement de lumière imperceptible, du pastel se forme sur une aura irisée, l’envie de se faire pardonner ce que l’on n’a pas su dire, pas su vivre, sans doute tout simplement pas osé. L’horizon se dessine à peine, trop de brume ou pas envie de la regarder et le mur grandit chaque jour un peu plus. La main tendue délaissée pour une autre qui saura caresser sa conscience avec plus de chaleur, plus de présence sans doute, dont les mots même galvaudés sauront trouver place là où les miens ne trouvent pas même un écho.
La tête et le corps lâchent prise pour un envol devenu nécessité de survie.

Partenaires… Flap… Tenter de ne jamais toucher terre… illusoire…
...... laisse-moi y croire....... ...

Le crépuscule ouvragé, toujours aussi brumeux, gardant échos de vie, de paroles comme de cris. Quand les mots tiennent lieu de prophétie, ouvrent les plaies du passé et semblent guérir les blessures du présent, le silence consume le verbe qui tente de se dire. Fragments d’écriture que l’aube fait naitre comme une fable, que le crépuscule déchire en lambeaux aux formes improbables.
Et s'endormir au creux des phrases écourtées, les mots absents engendrent les rêves pendant leur sommeil. Le silence se fait tonnerre, plus vivant, plus vibrant… déchirant une réalité presque fade pour monter en puissance presque désespérément.

Elle revient en boucle et s’affirme, cette phrase dont j’aimerai ignorer le sens, ces mots que je voudrai ne pas connaitre autant.
" Les dictatures, même déguisées, sont le résultat de la défaite de l’esprit et de la victoire de la manipulation. Ne pas en vouloir aux aveuglés, mais toujours se souvenir des opportunistes…"
Le plus difficile : prendre conscience de ces liens et les arracher quels qu’en soient les moyens. Arme silencieuse, serpentine, insidieuse, celle que l’on dénie alors qu’elle explose de vie.

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