EDC de EveR~4918
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Vie singée, m’entends-tu ?
Vie singée où es-tu ?
Vie singée tu me, nous, vous tue…
La ferme veux-tu !
Non mais pour qui te prends-tu ?
Vous n’est pas nous, encore moins tu,
Non mais... pour qui te prends-tu ?
Singe me, singe moi…
Va te faire mettre putain de toi,
Tue, laisse faire, mais tais-toi !
Éteins-toi !
Nuis... … pluie, nuit, intérieure, coule, encore, nuits, pluies, marcher à contre sens, à quoi bon ? Les ombres chuchotent les piliers d’un monde qui se meurt, vide les trottoirs, emplis les égouts d’âmes fantomatiques de se vouloir malgré tout en vie.
La ville mur-murs les cloisons trop lisses de son bocal, celles trop rugueuses de ses incohérences. Echange insom-nuits contre nuits d’ivresses, de folies, sens à vie, silences contre un peu de bruit, un souffle, des râles, un infini… reste à apprendre à vivre sans Lui.
Lui…
Il n’est sans doute plus l’heure où le bruit suffit, les rues exhalent odeurs ou présences spectrales nauséabondes, tout cela pue la peste, la mort, la fin, la plus lente des agonies. Rien à donner ou à prendre, juste à fermer les yeux, pupilles brillantes de la marionnette démembrée, coincée dans ses souvenirs, ses désirs d’à venir restés là, à attendre, devant la porte close de cette ville maison close.
Sur son visage sinistré à peine éclairé par quelques rares veilleuses hésitantes, certaines traces d’effractions sur une serrure sans clef semblent vouloir se rouvrir, ses plaies tentent de recouvrer les rêves qui jusque-là la portaient ; une faible lueur dans son regard métallique concentre quelques rayons de lumière. Mais pour combien de temps encore ?
Elle le sait, mais pas Lui et encore moins moi.
Elle n’éprouve désormais plus aucune peur, cela n’est sans doute plus de son âge, ne crains rien, elle serre la branche d’un arbre de vie exogène qui prend peu à peu la sienne, en parallèle, imagine à travers les stores ouverts de l’I-Henem le monde qui l’attend, assourdissant, autrement plus réel, pas moins violent, les tumultes de son propre infini, celui sans vie en attente d’un cri.
Et toujours, Lui…
Paupières closes, les résonances de rires, de soupires, de ricanements, de chuchotements, de gémissements, parfois d’invocations, passions jetées ici ou là ; celles qui se taisent comme celles qui aimeraient hurler à en remplacer celui du vent: Il est Grand Temps.
Ils proviennent de partout, collent à sa peau diaphane, comptent les jours défaits, éteints, les nuits descendues d’un smog et d’âmes qui étouffent tout. De temps à autre des flashs transpercent cette obscurité, maintenant aucun bruit ne traverse ses portes, les cloisons de sa prison silencieuse construisent les bords du vide, harmonieuse descente, savoureuses références.
A trop vouloir atteindre la lumière elle en a perdu sa plume et en perdra bientôt ses plumes.
L’image au mur de son âme s’anime devant le premier qui lui donna vie. Elle essaye d’en détourner le regard, de penser à autre chose ; en arrière-plan, elle polarise, aveuglants, les paysages d’un monde virtuel, fantasmagorique qui défilent à toute allure, une superposition de vies toutes uniques, parfois bipolaires, savourant jusqu’aux changements de direction, accumulations d’erreurs, d’illusions répétées à l’envie, à l’ennui, au son des bottes qui battent le pavé, au rythme de fanfares et de désirs désaccordés, en mal d’Exister.
Lui… elle, eux, volcanique irrévérence… sa raison, ce feutre qu’il ôte avec révérence.
Elle… lui, eux, prisonniers volontaires… Impériaux baisent l’Empire sur le DI bureau.
Quand j’y pense maintenant, je me dis que c’était bien la meilleure manière d’aborder au mieux cette Cité,
et ce… peu importe le côté du mur, du Secteur, les barrières, les chaines ou les barbelés.
J'aurai du sans doute y penser.
Les bras tendus devant elle, ses pas feutrés dans l’ombre, tête droite dans la lumière, elle a écouté le Recteur, les histoires, l’ancienne Cité. A ses côtés, elle a tenté de guider ce Grand Corps Malade et dépravé, désordonné par ces marionnettistes qui s’accordaient, un à un, à jouer de plus en plus faux, de plus en plus fort, une idéologie décadente d’âmes congénitales, musique mécanique d’un manège de rouille.
D'un mur....
Louve, Ombre, Hujaniste et dissidente depuis un baiser volcanique au pied des murs-Marrants de cette cacophonie organisée, elle les a observés, scientifique, émotive, se trahir jusque dans leurs amitiés, entendait les cris d’une cour nobiliaire proche d’une cour de récréation, d’une basse-cour… les vices, les manipulateurs se pensant stratèges, les stratèges épiant, observateurs, sourires en coin, les devançant à peine un peu plus, ou un peu moins à déjà imaginer qui serait le prochain.
A un autre...
Au son des percussions d’un disque de métal, Rebelle, des pulsations d’un cœur devenu trop las pour affronter les sophismes de personnages en perte de couleur mais toujours en quête d’Être ; un signal d’alarme, faible, l’air qui vibre à contre temps, le vide prend place, coule sur ses joues d’un manque, d’un « Lui », sans doute inopportun, malsain, à venir mais sans devenir ; son visage se décharne, ses vêtements s’embrasent, embrassent enfin les formes de la femme qu’elle a toujours refusé de montrer en plein jour. Son squelette vacille quelques pas puis se pose pour marquer son carnet des traces d’une poussière parfois dorée, parfois cendrée, toujours colorée, d’une prose au Silence arrachée, tachée de sang.
Ses souvenirs se jettent sur elle, affamés de prendre flammeS, de peur de s’éteindre. Et pourtant, de ce côté-là… rien à craindre.
Les notes vibrent encore quelques secondes, musiques et bulles irisées en suspension, ces moments qui font que sa décision se fait aussi dure que sa gorge se serre, que les ténèbres plus oppressantes, s’invitent auprès d’autres fantômes, ralentissent les heures, laissent place à toutes les frasques, moments intimes trop réels à tort ou à … Dé-raison, raison de folle ou de fous.
Sa respiration déjà difficile se fait tremblante, gorge dans un étau, incapable d’en filtrer l’air vicié, l’odeur du sang ou des plaisirs, les senteurs charnelles d’un monde superficiel, bien trop virtuel, jusqu’au vide qui prend ses propres fragrances.
Là où tu te trouves, il n’existe aucune place pour les moindres sensations, sentiments.
Seul le narcisse n’a pas d’odeur et tu as besoin de sens, de tous tes Sens.
Extérieur, jour, vent, la tempête s’annonce avec la même violence que ses tourments ; d’autres sales moments, plus réels, étrangement plus vivants et là pas d’échappatoire, pas de pirouette de mots pour faire face aux maux, pas de certitude, juste un peu plus de solitude et les indicibles sourires de quelques savoureux souvenirs. Désormais peu importe qu’ils aient été vrai ou faux ; il n’en reste que la valeur qu’elle leur donne encore… en ouvrant ses ailes.
Elle est prête, ose encore ses réminiscences, ses moments au bord de l’abysse, les bras ouverts, le vent qui balance ses formes entre terre et firmament. Elle se remémore chaque instant, les possibles comme les « je te mens », chaque battement comme le premier « pourtant », cette once de possible qui rend le lendemain plus vivant.
Vous savez… ceux qui serrent la gorge, piquent les yeux, coupent le souffle ou battent plus fort en vous…
Ceux en forme de Lui ou … d’Ailes.
Elle en a pris la mesure, a fait ses choix, accepté de perdre les voies qu’elle ne choisit pas, celles aussi choisies pour elle et sans lui en laisser le moindre.
Il suffit d’un premier pas, de deux âmes et trois mouvements, un quatrain, trois mots, deux souffles conjugués et une expiration… expiation... sans espace pour la moindre hésitation, pas plus de concession.
Une seule certitude, celle de choisir tous les possibles sans en laisser rien.
De se décider à vivre se RêvES plus que de RevEr sa vie…. En-Fin.
Ne reste désormais qu’à trouver la force de guider son geste, de trouver cette Âme assez forte pour couper le lien et le rendre indéfectible. Et elle l’a, c’est déjà ça de pris et la seule qui reste de bien.
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Informations sur l'article
VIII - EmpreinteS
05 Février 2016
1380√
19☆
3◊
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◊ Commentaires
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Odul (692☆) Le 05 Février 2016
Une étoile ici paraîtrait dérisoire... -
Ethayel~30165 (767☆) Le 05 Février 2016
Moi je les aime tes textes, même en tant que simple lectrice très extérieure et étrangère au RP de ta EveR.
J'aime tes implicites, tes figures de styles, tout ce qui peut rendre tes textes mystérieux mais terriblement plaisants à lire.
J'aime ta plume tout simplement.