EDC de EveR~4918

[ - L'IA se connecte à la matrice
- Des données chiffrés défilent puis se figent en un message d'EveR- ]

Notre destinée s’est construite sur des ruines. Sur un écroulement de chairs, de sangs,

mais pas seulement. Comme si la création idéologique était aussi la condition indispensable

à la reconstruction. Sous prétexte d’avoir hantés, un temps,

les décombres d’Orion, d’avoir traversé les champs de batailles de vos victoires

comme des vos défaites, certains anciens prétendent à plus de reconnaissance, plus

de respect lors que parfois ils n’en méritent pas plus que certains nouveaux arrivants.

 

Les destins naissent ainsi au cœur des nuits, anciens ou nouvellement nés ; ils sont

avant tout une peur qui lèche votre visage au cœur d’un avenir incertain, d’un voyage

de l'obscur au plus clair. Du chaos à l'évidence ou chaque jour réinvente la révélation

; où chaque jour il faut se battre pour une identité communautaire et individuelle

unies... Sans doute est-ce illusoire, mais c’est ce qui me tient encore jusque-là. 

Je ne sais pour combien de temps encore.

 

Au début c'est un voile de soie gris dont on vous bande les yeux, qui sert de bâillon

aux plus jeunes, aux langues qui osent désavouer les évidences ou les intérêts, à

peine perceptibles, cachés dans les plis de certains jeux politiques ou stratégiques ;

un jeu d’alliances, même celles les plus improbables. Ennemis d’hier, alliés

d’aujourd’hui : une seule raison à ça, le gain le plus personnel qu’il soit : se sentir

vivant aux yeux de la communauté ; se sentir supérieur, tout simplement puissant.

 

C’est un voile qui noircit, s’épaissit, en suspend le temps entre deux espoirs, dans le

hoquet entre deux rires, dans l'épuisement soudain qui envahit le smog, suinte sur

l’asphalte, empli nos sens d’une odeur métallique de sang ou de déchets d’âmes

vendues au plus offrant, au plus prestigieux, aux plus impressionnants.

 C'est une faute. La première. Les autres suivent.
 

C'est une affection sans véritable nom, où ceux qui la disent, ne disent pas assez ou

si peu. Ils en disent la surface, la peau, le soufflent à peine, taisent le long

cheminement d'une douleur sans douleur, le glissement graduel vers les ténèbres

dont ils ne perçoivent même pas la profondeur des vices qui les y entraînent. 

 

Rien ne dit cet épuisement de nombre d’espoirs de voir un jour ce Secteur dirigé pour

et par Ses seules Valeurs, 

 

Rien ne dit l'effondrement du sang dans les coursives du Centre de Cryogénie, cette

vacuité insolente qui vrille chaque moment de nos vies. Maladie de l'inaccessible

puisque tout est définitivement inabordable directement, du moins avec la franchise

minimum à laquelle on s’attend. 

 

Puisqu'il faut sans cesse inventer des chemins différents, se pervertir soi-même pour

relier enfin ces espérances disjointes par trop de conflits internes ou d’épreuves à

tenter de dire ce que personne ne veut réellement entendre.

 

Puisque tout plaisir à vivre ici se dérobe comme une eau qui s'infiltre dans les fissures

des cadavres laissés pour morts. Plus vite la chair se putréfie, plus vite l’âme est

oubliée. Son acidité brûle les dernières forces, absorbant dans sa lassitude, son

accablement, les dernières lumières… dans le plus grand silence : un sourire qui

s’efface ne fait pas de bruit, de même qu’un espoir de voir les choses changer qui

s'engourdie.

 

Que ce soient ces pro-impériaux ou ceux-là même qui les ont réduit au silence

finalement.. Même profil, même combat, même stratégie d’acquisition du pouvoir, de

manipulation, avec quelques subtilités en plus : faire croire que celui-ci ne les

intéresse pas.

 L'enfer, c'est les autres, n’est-ce pas ? 
 

Et là… la meilleure stratégie est celle qui est en train d’être mise en place et qui se

repère le moins facilement, parce que finalement peu connue.

 

Par exemple :

Prétendre donner des fonctions au GE différentes que celles originelles sous prétexte

d’une nouvelle politique à essayer. De faire appel à d’anciens LRQG, même ceux que

l’on vient à peine de combattre et de mettre au pilori, ceux que l’on méprise le plus

ou ceux à qui ont fait appel par seul renom.  

Peur de perdre le contrôle de la situation que tu dis, à tort, avoir initiée, Jery ?

Peur de perdre cette occasion de ne plus agir dans l’ombre ? Pourtant, c’est encore là

que tu œuvres le mieux. 

 

Mais après tout, dans l'arène politique, tous les coups sont permis. 

 

Après tout ce n'est pas le contenu du débat qui importe, puisqu’il ne doit pas être

connu.  Mais les effets d’annonces, reposant sur des victoires que ceux qui t’ont aidé

à les conquérir, sont tous réfutés les uns après les autres.

Cette stratégie est d’autant plus perverse que tu prépares déjà ta sortie en te

laissant la possibilité de garder, ayant été au QG, les accès au GE et à la plus part

des informations qui pourraient t’être utiles une fois retournée dans l’ombre. 

 

Alors que dire d'une personne qui, comme toi, dit qu'elle a besoin

de nous pour anéantir un pouvoir pervers et qui quelques jours à peine plus tard

s’organise avec plus de perversité encore à justement garder ces pouvoirs même une

fois le QG quitté ? 

 

Quand je vais t’entendre me répondre (toi ou ta pote sortie de sa

tanière) « tu as tord et j’ai raison », je vais entendre : « quoi que

tu dises j’arriverai bien à te/vous contrôler, te/vous la faire fermer ».

Alors retenez bien ces mots vous qui me lisez et prenez le temps d’écouter et

d’observer ce qui se déroule en ce moment sous vos yeux sans que vous en ayez

tous conscience :

Conserver ou rendre laborieux l'accès à de l'information qui pourrait vous guider à


choisir quelqu'un d'autre, une autre formation politique, un autre choix de vie, vous

prive de votre indépendance, de votre liberté de choix éclairé,

 

Déployer ou ignorer, juste après vous, des arguments dévoyés pour garder le


maximum d’impact sans vous laisser le temps nécessaire à offrir une réponse qui

elle, serait réfléchie,

 

 Observez l’image patiemment dessinée de certaines politiques ressortant de leur


long silence, pour en devenir / redevenir incontournable, indispensable

dans un domaine d’expertise bien souvent désuet ou surévalué, afin de créer une

sorte de monopole de Savoirs. Alors qu’en fait, ce n’est pas l’expertise

par elle-même qui importe, mais ce qu’en croient les autres... 

ou ce qu'ils pensent de leur auteur.

 

 

Et enfin, car c’est ce qui ressort toujours et va l’être de nouveau juste après ces

quelques mots :

 

La manipulation atteindra d’autres personnes, non pas directemen,t mais de façon

détournée, par des allusions sans rapport avec le sujet traité ou en mettant en cause,

non le travail accompli ou leurs compétences, mais les personnes elles-même.

 

Pacte il y a eu, mais certains devaient dormir à ce moment-là : de la même manière

des textes ont été travaillés et discutés. Nul besoin à ce moment-là de justifier une

irruption Maldrill, dont nous savons tous très bien qui l’a causée, pour prétendre le GE

nécessaire à la bonne application des décisions politiques que tu veux prendre.

Si c’est cela ta seule ligne de défense pour justifier de livrer des accès à des

incapables, traîtres ou autre à ego démesuré, sans avoir dit que c’est seulement dans

tes propres futurs intérêts que tu le fais, tu n’as pas plus de légitimité que celui que

Gecko, Jack, Ash ou n’importe quel autre qui n’aura toujours pas compris que le GE

est APOLITIQUE et se doit de le rester.

 

Rien qu'avec la prise du GE avec transformation insidieuse en

HC et les "territoires" à règles indépendantes du Secteur, tu laissera les voiesplus 

ouvertes vers d'autres despotes et autres bains de sang contrairement à ce que tu

prétends. 

Mais le pire là dedans c'est que tu le sais parfaitement.