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Alta alatis patent
♪♫- ARAS - Alta alatis patent -
- Le ciel est ouvert à ceux qui ont des ailes -
Une injonction, un vœu pieux, les Archives portaient trop bien leur nom depuis tant de temps. Elles hurlaient d’ouvrir ses portes en grand d’y accueillir le verbe primordial, de faire silence quand les mots ne venaient pas, d’en écouter le vent et l’ombre pour savoir recouvrer lumières et paroles au déjà du numérique pour enfin tracer l’Histoire.
Les mains pleines de poussière à effleurer l’espace Abandonné, la sacro-sainte Mémoire Rebelle muselée. Il avait passé tant de temps ici que j’en voyais presque fantôme de sa présence, silhouette naine à l’esprit démesuré comme pouvaient l’être les Idéaux qu’il portait.
Il voyait cet espace au-delà de sa seule aura, sur les murs il y avait tant de souvenirs, chaque objet me rappelait le temps, les mesures de chaque instant, les rencontres ; il s’était imaginé élu, il n’était que maudit et ne le savait pas. Porteur d’espoirs et de tant de projets que nul n'osait, mur porteur de ce trop-plein de lui qu’il ne restait que peu de place pour accrocher rêve additionnel, peu de place pour l'élan de Savoirs que tous gardaient comme trésors inestimables alors que leurs réelles valeur ne résident que dans leur partage. Si plein de lui-même que peu importait les fouilles, les menaces et les cuves. Sa seule Vanité le faisait estimer son importance. Jusqu’à ce trop-peu, ce trop-plein, la lassitude qui gagne et les pas qui se glacent à chaque avancée réprimée.
Sûr de sa raison, j’ai soutenu tant de fois son âme brisée par les prémices de Savoirs qui lui parvenaient et révélaient les mêmes destins que le sien. Il a voulu croire qu’il suffirait de toucher les murs pour en supprimer orgueils et de certitudes. Il attendait l’étincelle d’une prise de conscience qu’il n’a pas même vu aux portes de la mort, pourtant elle était déjà là, depuis longtemps, et il n’a fait que le deviner.
« Donne tout et ne renonce à rien... ! »
J’ai suivi ses consignes en franchissant les portes de l’Organisation Rebelle avec pour seul bagage ses Idéaux en héritage. J’ai pris la voie originelle, sa lumière, la première que j’ai trouvée pour avancer. Aller plus loin, au-delà de ce que la vue effleure et ne voit parfois pas. Vagabonde, nourrie d'espace, de vent, et d'orage. Dépossédée, nue et fragile, errante de l'errance, désir de désirs, rêve de rêves.
« C’est seulement à ce moment-là que tu pourras réapprendre le verbe, conter l’Histoire car Elle est le seul langage qui Unit et construit les Fondations les plus solides de ce Secteur trop égoïste et borné pour tendre la main, partager et avancer... Ensemble. »
Espaces Abandonnés, recoins les plus poussiéreux emplis de promesses d’action qui ne virent jamais la moindre trace de mot, le moindre rayon de lumière. Le bâtiment portait bien son nom et en changer n’y suffirait pas.
Premiers constats, premiers mots, premiers échanges puis… épouiller l’espace de toutes ces vies inutiles ou silencieuses, de toutes ces sordides présences généreusement intéressées, de toutes ces heures vaines, de toutes mes illusions.
Les constats posés, j’ai écrit sans doute dans cette forme d’arrachement à vouloir organiser et redonner vie là où il ne restait que silences. À voix haute, ensemble, refuser le vacarme des paroles vaines, et la tonitruances des pensées faciles, des jugements dépourvus d’actes.
Recouvrer la résonance première, la déraison d’une lutte contre le vent de mots qui ne s’écrivaient plus. Langue blanche sans âme si ce n’est celle de son auteur tourné vers sa seule suffisance… et cette sensation de parler une langue inconnue.
Elle accompagnait à ses jeux d'enfant de mots incompréhensibles, de mots inventés pour elle seule, de mots trop orgueilleux, préconçus, égarées dans une stupide assurance de croire toujours faire mieux que tout le monde. Jusqu’à risquer sa propre vie, celle de ses élèves ; incapable de se remettre en question, cette seule épreuve, sans doute la seule qui ait valeur, ne lui a même pas permit de se surpasser.
Puis les mots ne suffisent plus, d’autant plus quand ils ne sont pas même entendus ou seulement tournés vers plaintes et lamentations. Quoi que je ne sois pas même sûre que cette conscience-là lui soit accordée. Encore faut-il apprendre à renaître. Renaître sans cesse. De corps en corps, de rêve en désillusions pour d’autres rêves plus forts encore. Peu importe de trébucher, de chuter, de jouer la maltraitance à travers ses faces aiguisées et coupantes si aucune leçon n’en n’est tirée.
De complaintes dérisoires en rituels bien ancrés, le regard s’aveugle, l’oreille transforme pour se complaire dans l’indignation. Aucun retard à l'allumage dans ce domaine ; pourtant cela aurait été bien utile dans d’autres. Abjects, infâmes, odieux, scandaleux, inqualifiables, … méchants, seraient mes propos. Je n'en jette plus, sous les applaudissements d’ignorants qui jouent sur la complainte pour répondre à leur réalité factice.
Manipulés, remontés au point de cuver sous la complainte de la martyrisée ; ça a sans doute plus de gueule que de réelle portée.
Voilà comment, sans jamais faire preuve de la moindre remise en question, la parade des jérémiades et pleurnicheries comme des mises en accusation sont de plus en plus dérisoires et cocasses.
Reste à garder un solide sens de l'humour !
Ce pantomime n'a d'autre raison d’être que de détourner l'attention en focalisant le mécontentement sur cette "diabolique opposition". Il faut bien une occupation et il est sans doute préférable de marteler aux proches, ravis d'assister à la curée, le vice et la perversion, plutôt que d’oser se remettre en question ou de faire preuve d’éthique dont ils n’imaginent même pas avoir de leçon à recevoir...
Cette stratégie du « c’trop n’injuste » provoque désormais plus d'urticaire qu’elle ne surprend et ne fera bientôt plus d’audience. Face aux jérémiades, aux sourires mesquins, le serein, laisse l'eau glisser l’eau comme liquide vital.
Transpercer la lâcheté, le tranchant d’une lame aiguisée, le rouge des gouttes de sang, ou le liquide nutritif d’une cuve n’est que regarder l’aveugle qui croit à son monde les paupières fermées, n’ose écrire ou partager de peur de se faire déposséder… leur cendres sur la blancheur des pages d’une dignité qu’ils croient posséder.
Les rumeurs de la foule importent peu, c'est ouvrir les fenêtres d’un AITL avec pour seuls mots clé ceux de se croire riche ignorant être pauvre, d’être puissants et pourtant inconsistants ; c'est s’endormir le peur au ventre et s’éveiller sur un soupire que l’on pense être vie.
C'est tout ça et tant autres choses, sans le courage de savoir mourir plusieurs fois par jour et renaître pour que demain advienne, mais pour le simple plaisir de rester gisants, mourants au bord de votre existence. Nous n’en sentons finalement que les effluences nauséabondes de leurs piètres mots.
Quand la brume s'évapore ce n’est que de ressentiments si abondants que l’on pourrait en travestir un smog entier.
Extrait de La PLUME Noire Opus V
Message des archives abandonnées le 1/225.4
Les AAs ont pour vocation de devenir un centre de Compilation et de Recherche sur toutes nos connaissances accumulées ou oubliées, sur toute notre histoire connue ou disparue et de le rendre accessibles aux Rebz.
Etre rebelle c’est Avoir compris. Ça vient des tripes et du crâne avant de venir des poings et des armes. La rage de l’esprit en somme.
Pour que nous tous vieux rebz pétris de suffisance ou jeunes rebz juste démoulés, sachions qui nous sommes et d’où nous venons.
Pour allumer enfin la torche qui éclairera les couloirs de nos avenirs possibles.
Peu importe qui je suis à ce jour, une fois le flambeau allumé, d’autres rebz prendront ma place aux AAs puis d’autres encore.
L’individu n’est rien, la vérité seule compte.
Les AAs ont pour vocation de devenir un centre de Compilation et de Recherche sur toutes nos connaissances accumulées ou oubliées, sur toute notre histoire connue ou disparue et de le rendre accessibles aux Rebz.
Etre rebelle c’est Avoir compris. Ça vient des tripes et du crâne avant de venir des poings et des armes. La rage de l’esprit en somme.
Pour que nous tous vieux rebz pétris de suffisance ou jeunes rebz juste démoulés, sachions qui nous sommes et d’où nous venons.
Pour allumer enfin la torche qui éclairera les couloirs de nos avenirs possibles.
Peu importe qui je suis à ce jour, une fois le flambeau allumé, d’autres rebz prendront ma place aux AAs puis d’autres encore.
L’individu n’est rien, la vérité seule compte.
Informations sur l'article
IV - Une arme Silencieuse
21 Avril 2014
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