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Némésis
Tu connais le sens du mot « Némésis » ? Un juste châtiment légitimement infligé par l’intermédiaire ou au moyen d’un agent approprié, personnifié en l’occurrence par un redoutable salaud : moi. - Snatch -
« Il n'y a pas d'amour de vivre sans désespoir de vivre » (Camus II, 44)
Dame de cœur se veut de pique, et noir de pique découvre un cœur, carte à abattre ou à rebattre, me voilà démunie. Je n’ai pas imaginé un seul instant le terme de la partie : les conséquences resteront à mon compte… en résonance. - EveR -
La mémoire comme Horizon incertain, je succombe à son trop plein ; j’ai dans le cœur ce Némésis, ce Lui, cette Ombre des plus ardente. Les paupières closes dans le brouillard de mes souvenirs, j’ai senti sa Vie brûler tant de fois, le souvenir de moments tendus, intenses, silencieux dont on ne sait plus très bien s’ils sont le fruit de nos propres souhaits, ou si nous les avons engendrés.
Ma seule espérance, impossible vœu, d’être pardonnée pour tout ce que j’aurai du faire, donner, voler, créer et que je n’ai pas osé ; j’en répugne même à me les laisser conter. Ma colère monte au point de maudire cet envol, ce vol de Toi que je n’ai pas su prévenir, retenir, cette envie de parfois vouloir mourir contre toi dans cette envolée.
Renoncer à laisser jaillir le cri primordial qui n’auraient pas même été reflet du gouffre, les mots dans leur écrin, imaginer pouvoir simplement te ramener à la vie, t’étendre délicatement sur la terre qui se teinte de la pluie pourpre de ton sang en flamme, d’un espoir de résurgence, de cette Passion trop indicible pour être criée. Je t’ai abandonné en pâture à cette infâme. Il nous restait tant de rêves à dénuder, de masques à ôter ; ton envol ma laissé dans une dernière errance, les mots en exil, trop faibles ou trop forts, trop brouillons, fragiles et vulnérables ; trop ou pas assez. Je réclame mon dû en un cri de l’âme que je n’ai pas même eu le temps d’exhorter.
Jusqu’à l’épuisement incanter la vie qui reste en moi pour combattre l’insupportable, endurer ce moment irréel où tout bascule, où j’aimerai lâcher prise, abdiquer. Mon âme effleure les ténèbres que tu chérissais sur un nouveau chemin de croix.
Il aura fallu tes mots pour emprunter au Vivant l’adieu à la mort, les vestiges d’une chaise sur laquelle poussière s’est accumulée, en savourer les grains parce qu’à ce moment-là j’ai douté de toi.
Je sens toujours ta présence s’insinuer en moi, plus sensible encore, plus sombre et plus déterminée que tu l’étais. Les traces noires de nos attentions portaient sur ce monde un autre regard, plus acéré, plus accablé et plus neuf que jamais.
Trop près de toi parfois, alors que mon regard ne supportait parfois pas même le tien ; au point de reculer d’un pas vers la brèche que tu ouvrais et dans laquelle je me serais trop sûrement laissée chavirer. Tu donnais sens aux paroles et espoirs les plus insignifiants, envers et contre tout et donnais écho inattendus à chaque soupire, à chaque silence ou cri deviné.
Nos vies jointes peuplées de signes obscurs rendaient nos inspirations plus énigmatiques encore. À l’aube de ta mort demeurent les édifices vaillamment élevés au fil de ces années, de ces projets intrépides, à l’indicible utopie qui te portaient ; ils ne seront pas ta seule hérédité, je te le promets. Les mains vides en une sublime et redoutable prière, le Némésis #14972
laisse en héritage questions irrésolues, quêtes d’absolu, les yeux grands ouverts sur ce que nous ne patienterons plus… Jamais.
Sauf ces mots...
Nous avons une Éternité… Je l’abhorre, je l’abjure, je la hais. Échange Étreinte contre Éternité. - EveR -
Nous avons une Éternité… Je l’abhorre, je l’abjure, je la hais. Échange Étreinte contre Éternité. - EveR -
Souviens-toi de ce jour, souviens-t ‘en, à l'oubli je ne peux me résoudre.
… On nous dit de nous souvenir de l'idée et non de l'homme, parce qu'un homme peut échouer. Il peut être arrêté, il peut être exécuté et tomber dans l'oubli. Alors qu'après 400 ans, une idée peut encore changer le monde.
Je connais d'expérience le pouvoir des idées. J'ai vu des hommes tuer en leur nom et mourir en les défendant. Mais on ne peut embrasser une idée. On ne peut la toucher ou la serrer contre soi. Les idées ne saignent pas, elles ne ressentent pas la douleur, et elles ne peuvent aimer.
Et ce n'est pas une idée qui me manque, c'est un homme… Un homme que je ne me résoudrai jamais à oublier. - EveY - V pour Vendetta -
… On nous dit de nous souvenir de l'idée et non de l'homme, parce qu'un homme peut échouer. Il peut être arrêté, il peut être exécuté et tomber dans l'oubli. Alors qu'après 400 ans, une idée peut encore changer le monde.
Je connais d'expérience le pouvoir des idées. J'ai vu des hommes tuer en leur nom et mourir en les défendant. Mais on ne peut embrasser une idée. On ne peut la toucher ou la serrer contre soi. Les idées ne saignent pas, elles ne ressentent pas la douleur, et elles ne peuvent aimer.
Et ce n'est pas une idée qui me manque, c'est un homme… Un homme que je ne me résoudrai jamais à oublier. - EveY - V pour Vendetta -
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Informations sur l'article
VIII - EmpreinteS
11 Avril 2014
1396√
13☆
4◊
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◊ Commentaires
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Callian~48825 (366☆) Le 11 Avril 2014
Que l'abdication face à la vie n'entraîne jamais les idées dans la tombe... Tes mots me touchent, comme toujours. Ta plume trace des éternités d'espoir et de renouveau. -
L-X~19531 (1535☆) Le 11 Avril 2014
Les mots ont toujours cette poésie et ce satin, certes... mais l'image.. Wow. -
Ianouf~43673 (48☆) Le 11 Avril 2014
Toujours aussi chouette a lire, merci!
(et la VO est tellement mieux: http://www.youtube.com/watch?v=qXRuoSHI6eQ )