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Confessions d'une Ordonnance
Militarium, dix-huitième cycle.
Un Stylo, un carnet, des maux.
Il n’aura fallu que peu de choses à la jeune femme pour s’isoler un moment de cette ville morose.
Bien qu’à l’aise dans un bureau tout équipé, moderne et confortable, elle optera pour un simple divan placé dans un couloir, observant les passages des uns et des autres au sein de l’Organisation Impériale qu’elle chérit tant.
Il n’aura fallu que peu de choses à la jeune femme pour s’isoler un moment de cette ville morose.
Bien qu’à l’aise dans un bureau tout équipé, moderne et confortable, elle optera pour un simple divan placé dans un couloir, observant les passages des uns et des autres au sein de l’Organisation Impériale qu’elle chérit tant.
« J' y ai goûté le tiens.
Suivi des labyrinthes ; courbé le néant.
Lacunes béantes… Pas assez grandes ?
Une page se tourne. Les temps qui arrivent s’annoncent abruptes. Je me suis épuisée, physiquement, moralement. J’ai essayé de toutes mes forces pourtant. Elle était absente, il fallait quelqu’un pour assumer les responsabilités de notre Organisation. J’ai pris mon courage à deux mains, malgré tout. Que de nuits passées à planifier demain, tout faire pour ne pas voir sombrer ce rempart face au Secteur hostile.
Elle annonce qu’elle tire sa révérence. Elle quitte son poste de Général après tant d’années. Elle, créature au sang-froid mais pourtant si chaleureuse parfois. J’ai retenu mes larmes, ne voulant pas qu’elle parte, jamais.
Qu’éprouver d’autre à part du chagrin ? C’est grâce à elle que je suis là aujourd’hui. Je cherchais à servir, elle m’a pris sous son « aile » et m’a accepté dans ses rangs. Sa compagnie était réconfort, sa présence était élixir. Ce supérieur direct était pourtant mon modèle, l’exemple à suivre pour une petite femme telle que moi. Mais un doute subsistait, encore plus fort…
Elle annonce qu’elle tire sa révérence. Elle quitte son poste de Général après tant d’années. Elle, créature au sang-froid mais pourtant si chaleureuse parfois. J’ai retenu mes larmes, ne voulant pas qu’elle parte, jamais.
Qu’éprouver d’autre à part du chagrin ? C’est grâce à elle que je suis là aujourd’hui. Je cherchais à servir, elle m’a pris sous son « aile » et m’a accepté dans ses rangs. Sa compagnie était réconfort, sa présence était élixir. Ce supérieur direct était pourtant mon modèle, l’exemple à suivre pour une petite femme telle que moi. Mais un doute subsistait, encore plus fort…
Quelques temps plus tard, une nouvelle nomination fait mouche au sein de notre Organisation. Non, tout allait mal encore, rien n’avait changé…. Rien ne changera.
Toutefois elle est là, je la vois, silencieuse, « observatrice »… On ne l'entend pas, mais elle sait tout.
Toutefois elle est là, je la vois, silencieuse, « observatrice »… On ne l'entend pas, mais elle sait tout.
Je la vois quotidiennement, je ne peux pas m’empêcher de la regarder discrètement mais avec insistance, détournant le regard quand le sien risque de me remarquer. Est-ce de la timidité chronique ? Les seuls moments où je peux lui parler relèvent de la sphère professionnelle, je ne peux plus rien me permettre d’autre. C’est difficile. Je me souviens du temps où l’on discutait, de tout, de rien, elle m’appelait simplement par mon prénom. Il n’en reste aujourd’hui que des simples « Sergent » qui dans ma tête résonnent encore.Je tente de me démarquer à tout moment, de par mes rapports, ma présence mais plus rien n'y fait.
Je me souviens de tant de choses. Ce dîner, loin de tout lien hiérarchique, placé sous le signe de la confidence, des romances que nous avions eu, une discussion pérenne, véritable. Il y a tant de choses que j'aurais voulu lui dire ce soir-là.
Tous ces mots que nous n'avons jamais pu dire... s'échangèrent dans le silence par les regards de nos deux êtres fissurés.
Sa main sur mon épaule, son regard inquiet quant à mon état, j’ai été prisonnière chez l’ennemi, elle me manquait.
A côté d’elle, je me sentais si fière : Elle Général, moi petite Ordonnance. Je sentais en moi la force de soulever des montagnes, de tout faire à ses côtés, toujours... Doux moment, douce maman…
Tous ces mots que nous n'avons jamais pu dire... s'échangèrent dans le silence par les regards de nos deux êtres fissurés.
Sa main sur mon épaule, son regard inquiet quant à mon état, j’ai été prisonnière chez l’ennemi, elle me manquait.
A côté d’elle, je me sentais si fière : Elle Général, moi petite Ordonnance. Je sentais en moi la force de soulever des montagnes, de tout faire à ses côtés, toujours... Doux moment, douce maman…
J’ai donné un clone pour tenter de l’arracher aux griffes de l’ennemi. Ce soir là tout était macabre, sans espoir de survie. Je n’ai pas pu la sauver, j’en suis morte quelques minutes plus tard, mise à nue dans ces souterrains immondes, là où l’ennemi aurait pu abuser de ma féminité. Par chance je n’ai rien eu, en substitut à cela, j’ai obtenu une mort rapide.
Puis arrive cet évènement. Elle ne pouvait plus parler, mais je l'entendais si fort pourtant.
Sans la voix, le dialogue est plus audible et seul reste sa main, ces écrits qui finalement remplaceront ses cris...
Ses paroles ont quand même transpercé mon cœur. Pourquoi une telle haine ? Une si mauvaise opinion de moi ? Je ne sais plus pourquoi j’ai retenu mes larmes tant de fois face à elle.
Elle nous dit indirectement que d'ici quelques jours, elle partira.En lisant mon AITL, je n'ai pu que lui demander une discussion à ce sujet. Cette entrevue était pour mon coeur la plus touchante, la plus douce. Shivah était Général, j'étais son Ordonnance.
Sans la voix, le dialogue est plus audible et seul reste sa main, ces écrits qui finalement remplaceront ses cris...
Ses paroles ont quand même transpercé mon cœur. Pourquoi une telle haine ? Une si mauvaise opinion de moi ? Je ne sais plus pourquoi j’ai retenu mes larmes tant de fois face à elle.
Elle nous dit indirectement que d'ici quelques jours, elle partira.En lisant mon AITL, je n'ai pu que lui demander une discussion à ce sujet. Cette entrevue était pour mon coeur la plus touchante, la plus douce. Shivah était Général, j'étais son Ordonnance.
La jeune femme referme son petit carnet puis laisse échapper un long soupir. Elle regarde vaguement la vie du Militarium qui suit son cours.
Après un long silence, elle la voit passer, à pas rapides, non loin.
Un dernier murmure terminera ses écrits :
« J’aurais tellement voulu un jour t’appeler… Maman.»
.
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Informations sur l'article
Confessions
23 Janvier 2013
1536√
11☆
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◊ Commentaires
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Ethayel~30165 (767☆) Le 23 Janvier 2013
Texte écrit il y a deux semaines, perfectionniste que je suis, je n'ai pu le terminer qu'hier soir.
Il est donc à prendre en compte aux évènements RP d'il y a deux heptades donc, et bien-sûr seules quelques personnes peuvent l'utiliser IG. (Ceux à qui Etha' a fait part de sa tristesse sur ce sujet.)
Merci de votre lecture.