EDC de Ethayel~30165
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~ Mélancolies nocturnes ~
S'accrocher à un instant, à une personne. S'accrocher à cet instant précis où l'on a été sauvé. Et quelque part toujours chercher à revivre cette souffrance de laquelle on a réchappé. Toujours chercher à la ressentir dans l'espoir d'être sauvé indéfiniment.
Je ne suis pas allée travailler aujourd'hui.
J'ai voulu faire quelque chose de fou, quelque chose d'autre. J'ai erré dans les rues, scrutant les visages, Observer la vie et ses acteurs. Ces gens que je ne connais pas ou que je ne connais plus. Ces gens qui s'appliquent à vivre au quotidien du mieux qu'ils peuvent.
Je me suis soudainement demandée comment vivre ici alors que tu n'y es pas ? J'ai voulu disparaître, m'enfouir sous terre, être absente. Alors je me suis rendue dans un de ces lieux publics, que les gens apprécient fréquenter. En réalité je voulais fuir cette solitude, fuir ton absence. Je voulais m'oublier. Parce que sans toi je me sens incomplète, une ombre rôdant au fil du temps, traînant son squelette jusqu'au lendemain que j'espère salvateur mais qui n'est qu'une attente supplémentaire.
Voilà, je suis celle qui attend, qui t'attend Grace, t'attend et te guette, t'espère et t'hallucine encore trop souvent. Chaque rue que je foule me ramène à toi, à ce qu'on nous avons vécu et ce que nous aurions pu vivre. Dreadcast m'oppresse car tu m'obsèdes. Dreadcast l'orgueilleuse est pour moi la tombe de notre amour et un requiem éternel. Il semble que j'en sois la seule rescapée et c'est cette solitude là qui me pèse le plus, la solitude de celui qui reste, car même au milieu de la foule je suis exil, absence et mélancolie.
J'ai voulu faire quelque chose de fou, quelque chose d'autre. J'ai erré dans les rues, scrutant les visages, Observer la vie et ses acteurs. Ces gens que je ne connais pas ou que je ne connais plus. Ces gens qui s'appliquent à vivre au quotidien du mieux qu'ils peuvent.
Je me suis soudainement demandée comment vivre ici alors que tu n'y es pas ? J'ai voulu disparaître, m'enfouir sous terre, être absente. Alors je me suis rendue dans un de ces lieux publics, que les gens apprécient fréquenter. En réalité je voulais fuir cette solitude, fuir ton absence. Je voulais m'oublier. Parce que sans toi je me sens incomplète, une ombre rôdant au fil du temps, traînant son squelette jusqu'au lendemain que j'espère salvateur mais qui n'est qu'une attente supplémentaire.
Voilà, je suis celle qui attend, qui t'attend Grace, t'attend et te guette, t'espère et t'hallucine encore trop souvent. Chaque rue que je foule me ramène à toi, à ce qu'on nous avons vécu et ce que nous aurions pu vivre. Dreadcast m'oppresse car tu m'obsèdes. Dreadcast l'orgueilleuse est pour moi la tombe de notre amour et un requiem éternel. Il semble que j'en sois la seule rescapée et c'est cette solitude là qui me pèse le plus, la solitude de celui qui reste, car même au milieu de la foule je suis exil, absence et mélancolie.
J'étais donc là, quelque part entre nul part et ailleurs, assise et immobile : je nous fuyais. J'ai regardé les gens aller et venir. Ils semblent vivants. A l'autre bout de la salle j'y ai vu une jeune femme. Elle semblait triste. J'ai immédiatement pensé à toutes nos larmes que je n'ai jamais pu sécher et je me suis sentie si profondément seule. Alors j'aurais voulu me lever, j'aurais voulu hurler et sentir les regards sur moi. J'aurais voulu me sentir appartenir au monde. Jeter ma détresse au vent et l'imposer à tous. Oui, j'aurais voulu par la force de ma solitude quitter cet état de fait et quitter le monde des oublieux d'eux-mêmes, rejoindre celui des vivants.
Puis j'ai traversé la salle. me suis assise près de la jeune fille esseulée. Ses yeux étaient bleus, tout comme sa chevelure. Je lui ai tendue la main, et, après un instant ou quelques jours d'hésitation, à se demander pourquoi ne pas s'abandonner à la compassion et aux charmes d'une quasi inconnue, elle s'est étreinte dans mes bras. Doucement j'ai caressé ses cheveux et j'ai trouvé ce moment magnifique. Pendant un instant tu étais là, tu étais la fille aux cheveux bleus, Grace.
Puis je me suis souvenue, toutes ces images, ces films dans ma tête, dans mes yeux, pendant ces instants de réminiscences tu m'as donné ton sourire et tout était fini, tout était calme et apaisé. Je me suis sentie à ma place, en accord avec le monde et avec moi-même. Il m'a semblé que le temps s'était arrêté, que l'instant serait éternité.
Je nous revois au milieu de la ville, au milieu de la vie. Nous étions perdues dans la foule désintéressée, Grace, nous étions seules parmi les vivants, seules parmi cette cohue ingrate qui ne s'arrête jamais. Nous étions seules et nous avions de nouveau la vie devant nous. Et eux ils étaient foule, et le temps les rattraperait toujours...
« Nous avons la vie devant nous. » Tu m'as souris, rassurée. Et j'ai aimé cela, ce sourire qui n'était pour personne d'autre que moi. Je voudrais m'en rappeler toujours.
Je t'ai pris la main : « Venez... » Tu m'as suivie et nous sommes montées à la surface du monde. Nous n'étions pas loin de l'Ambassade. Il était 22 heures, c'était en pleine nuit et il n'y avait pas grand monde. Nous avons monté les marches de cet imposant parvis et, essoufflées une fois en haut, nous expirions de la buée de nos bouches entrouvertes. Je t'ai regardée, ô Grace ! il y avait tant de bonheur en moi, que j'aurais voulu que tu vois cela dans mon regard, en plongeant simplement tes yeux dans les miens. Je t'ai regardée, j'y ai vu maintes choses. Une union, un amour. Une promesse, un partage d'éternité.
Mais à peine le bonheur nous touche, l'osmose se diffuse, déjà tu m'as été arrachée.
De retour à la vie, il ne restait plus qu'elle, la jeune fille aux cheveux bleus. Car ce n'était plus qu'elle, la petite qui se trouvait contre moi. Tentant de te prendre la place. Elle t'avait dérobée à moi, fermant ses yeux et posant ses lèvres sans saveur aucune sur les miennes en un baiser insipide. Elle t'avait évaporée, s'offrant à moi sans gêne, moi qui n'ai jamais voulu que toi Grace, toi, la belle à jamais inaccessible pour le monde, mais qui était mienne.
Alors j'ai fui. J'ai fui l'usurpatrice et le lieu de mon illusion, fui dans toute ma haine et mon désespoir tandis que la glace venait la prendre elle, la jeune fille aux yeux et aux cheveux bleus, dans un silence total.
Car après tout je ne suis que cela : la fuyarde aux rêves avortés.
Où es-tu Grace ? Que vis-tu et qu'aimes-tu ? Portes-tu mon prénom en étendard afin de lutter contre l'oubli ? Nourris-tu des rêves d'évasion et de fuite dans lesquels tu trouverais enfin refuge dans mes bras ?
J'aurais tellement voulu être, un jour, la destination ou au moins l'étape d'un voyage que l'on referait ensemble à nouveau. Rien que toi et moi. Notre amour en unique vivre.
J'aurais tellement voulu être, un jour, la destination ou au moins l'étape d'un voyage que l'on referait ensemble à nouveau. Rien que toi et moi. Notre amour en unique vivre.
Grace, j'aimerais tant, encore, dans un rêve vivant, poser mes mains, mes yeux sur toi. Que nos peaux se frôlent, que nos respirations se mêlent. Je voudrais m'abandonner en toi – en toi, ultime rencontre, exact début et fin de tout – m'abandonner en toi et que rien au monde n'atteigne cela. Mêler ma voix à la tienne en une rhapsodie de murmures essoufflés. Rendre éternelle cette étreinte de sucres et d'épices. T'aimer encore et toujours un peu plus.
Je voudrais recommencer à nouveau. Retrouver cette étincelle qui allumerait à nouveau ce Brasero éteint qu'est mon coeur.
Je m'y efforce pourtant, à modeler, à construire. A écrire. Poursuivre celui ou celle qui me libérera de cette bénédiction passée que je traîne désormais telle une malédiction. Et un jour pouvoir aimer véritablement à nouveau . Non pas par fractions, par intermittence. Aimer de tout mon être.
Et pouvoir danser encore...
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Informations sur l'article
« A ton Nom »
05 Février 2015
1437√
23☆
14◊
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◊ Commentaires
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Swan~3150 (689☆) Le 05 Février 2015
Cette plume d'ébène qui ne semble jamais s'épuiser d'inspiration.. ♥
"Me permettrez-vous de vous conter une histoire ? " -
Oeclyde (497☆) Le 05 Février 2015
Pas sur que si elle revenait, ça serait aussi idilyque
La famille prévaut ! -
Linda~53257 (50☆) Le 05 Février 2015
Poignant.. -
Wanderlust (58☆) Le 05 Février 2015
Fiou ... -
NeufCentÖnze (1797☆) Le 06 Février 2015
/me note le nom des donneurs d'étoiles.......... gnarc gnarc -
Manerina~6356 (1552☆) Le 06 Février 2015
Pas mieux que la verte avec le coeur.
"Il y a tant de choses, mais surtout, il y a vos mots." -
Ethayel~30165 (767☆) Le 09 Février 2015
@Nyumi Mais non, pas de larmes, c'est interdit ça
@Saraxielle Il suffira d'une étincelle, d'un geste, d'un mot, l'avenir nous le dira !
@Swan Racontez-moi tout, chère Lady. Que cette histoire soit onirisme ou réalité passée, vous avez toute mon attention.
@Oeclyde Hooooo n'en sois pas si sûr. Ce serait même 1000 fois plus beau.
@Linda @Wanderlust Vous êtes mimi
@Dye Ma chère fille, les souvenirs sont tellement apaisants, mais aussi tellement cruels lorsqu'ils ne peuvent plus être réitérés.
@Yuuri Roooo, quelle cruauté !
@911 Mais notes donc ce que tu veux toi, même pas peur !
@Manerina Il y a tellement plus encore. Tout n'est pas que mots -
Uhmoja~50659 (41☆) Le 09 Février 2015
Magnifique.. comme chaque EDC, mais vraiment toujours aussi bluffant et poignant.
Vraiment, bravo, c'est sublime. -
Oeclyde (497☆) Le 12 Février 2015
Connaissant la joueuse et si elle a pas changé d'avis, Jcrois qu'Ethayel se mangerait un rateau rien que pour avoir fait retirer le nom de sa mère à son nom de famille -
Ethayel~30165 (767☆) Le 21 Février 2015
C'est un divorce, donc un changement de nom.
Puis le nom d'Elea sur Ethayel... elle a fait l'effort par amour pour Grace, rien d'autre.
Et il y a un remariage entre temps.
Np