EDC de Ethayel~30165
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~ Élégie éphémère ~
Cette nuit il avait plu sur Dreadcast. J'écoutais les pleurs déchirant de ce ciel opaque, j'avais écouté cette nuit qui résonnait alors en moi comme un cri désespéré. La pluie venait tambouriner sur le toit au-dessus de ma tête, pour mourir sur une vitre trop épaisse en un bruit sourd et apaisant, d'une désarmante régularité. Comme les derniers coups que l'on assène avant le trépas, que l'on reçoit sans résistance aucune. Ma trop grande demeure m'apparaissait alors tel un champ de bataille, ravagée et désertée, à l'image de mon élégie.
Quelques mots écrits, posés çà et là. Mots à maux pour un Je bien trop seul. Quand l'aube devient mirage. Promesse non tenue avouées lors des nuits d'ivresses ? Un jour où l'on double son propre rêve, l'on se retourne afin de le contempler s'écraser dans le décor. Un sourire aux lèvres, une indifférence flagrante.
Je n'étais devenue qu'une banale naufragée sans histoires à raconter. La mienne? Longtemps que je l'avais oubliée, qu'elle s'était oubliée « l'autre-moi ». L'inconnue des sombres rivages, qui cherchait quelques grains de sables sous les pavés et se voulait avec plus de richesse au coeur qu'un lit partagé. L'exilée, revenant de ces lieux où chaque mur renferme un souvenir, une colère, une blessure.
Tout ce temps qui passe et à peine une vague qui se rabat sur le désir. Ne plus désirer que l'oubli.
Trop de douleur, ne même plus réussir à la vomir, la cracher sur le papier, au vent, aux visages. Préférer la page blanche. Celle que l'on nomme justement indifférence.
Je n'étais devenue qu'une banale naufragée sans histoires à raconter. La mienne? Longtemps que je l'avais oubliée, qu'elle s'était oubliée « l'autre-moi ». L'inconnue des sombres rivages, qui cherchait quelques grains de sables sous les pavés et se voulait avec plus de richesse au coeur qu'un lit partagé. L'exilée, revenant de ces lieux où chaque mur renferme un souvenir, une colère, une blessure.
Tout ce temps qui passe et à peine une vague qui se rabat sur le désir. Ne plus désirer que l'oubli.
Trop de douleur, ne même plus réussir à la vomir, la cracher sur le papier, au vent, aux visages. Préférer la page blanche. Celle que l'on nomme justement indifférence.
Mais depuis, j'eu mes soirées aux espoirs heureux. Aux cycles horaires hélas trop pressés !
A la suite de journées de sombres romances, de plaisantes nostalgies. Un refrain désormais. Il s'est répété deux fois déjà. Comme toute mauvaise piste, il s'efface rapidement, laissant l'oreille à une mélodie plus douce, plus complice.
J'ai longtemps perdu mes yeux dans la contemplation du passé, de ces amours avortées. C'était une souffrance douce et rassurante en laquelle on se complaît sans complaintes. Hégémonies des souvenirs tortueux, à se tuer soi-même encore et encore. Une addiction maladive à ce qu'on voudrait avoir encore.
Mais n'en garder que le fond. Le Mélodieux et le Sublime.
Depuis des jours et des nuits, ces nouveaux matins sereins. L'esprit ailleurs, presque offert à cette Silhouette. Que l'on attend encore, sans savoir si, sans savoir pourquoi, ni comment. Le temps et sa cohorte de minutes envolées, avortées, les yeux déjà de l'autre côté de la fenêtre. Quand on s'imagine voir le temps filer au gré d'un zéphyr.
A la suite de journées de sombres romances, de plaisantes nostalgies. Un refrain désormais. Il s'est répété deux fois déjà. Comme toute mauvaise piste, il s'efface rapidement, laissant l'oreille à une mélodie plus douce, plus complice.
J'ai longtemps perdu mes yeux dans la contemplation du passé, de ces amours avortées. C'était une souffrance douce et rassurante en laquelle on se complaît sans complaintes. Hégémonies des souvenirs tortueux, à se tuer soi-même encore et encore. Une addiction maladive à ce qu'on voudrait avoir encore.
Mais n'en garder que le fond. Le Mélodieux et le Sublime.
Depuis des jours et des nuits, ces nouveaux matins sereins. L'esprit ailleurs, presque offert à cette Silhouette. Que l'on attend encore, sans savoir si, sans savoir pourquoi, ni comment. Le temps et sa cohorte de minutes envolées, avortées, les yeux déjà de l'autre côté de la fenêtre. Quand on s'imagine voir le temps filer au gré d'un zéphyr.
Cela est hautement tragique ! Ces regards échangés, ceux qui effraient et rassurent, la limite infranchissable, insondable que seuls comprennent les emprunts d'Idéal, les cœurs cabossés emplis de souffrance qu'il faudrait alors aimer, peut-être différemment.
Et dire que ces yeux-là, ceux qui se reflétaient dans mes iris étaient à eux seuls déjà détenteurs de mille voyages, de mille vécus. A rester là, immobile à regarder en arrière, je deviens fantôme. Pourtant j'ai mille conquêtes à faire, il me faut braver ces mirages de nouveaux rivages. De pensées hésitantes et de paroles muettes, je prends les voiles. Sans ce dernier et infâme refrain , je n'ai désormais plus aucune attache. Pour enfin cesser de ressasser les cadavres de ces lointains amours amères.
Et dire que ces yeux-là, ceux qui se reflétaient dans mes iris étaient à eux seuls déjà détenteurs de mille voyages, de mille vécus. A rester là, immobile à regarder en arrière, je deviens fantôme. Pourtant j'ai mille conquêtes à faire, il me faut braver ces mirages de nouveaux rivages. De pensées hésitantes et de paroles muettes, je prends les voiles. Sans ce dernier et infâme refrain , je n'ai désormais plus aucune attache. Pour enfin cesser de ressasser les cadavres de ces lointains amours amères.
Parfois je me lasse de cette mélancolie de brocante, de ces nuits ternes et durant lesquelles je me raconte celles qui pourraient être: celles ornées de bras d'étreintes charnelles, d'alcool trop fort ou bien même la simple et unique nuit pour ciel de lit. Alors je regarde le monde et là, parfois, une jolie petite esquisse me saute aux yeux. Une phrase lue au hasard, une chanson envoyée entre deux échanges de confidences, une frange effleurée avec précision et légéreté, une Main tenue se faufilant ensuite dans l'ombre des rues dallées. A l'aller comme au retour.
Un rien et je songe comme le repos est bon, je crois en avoir fini avec mes vieux démons tant ces petites éphémères me semblent fortes, éternité. Un instant je crois que tout s’apaise. Cela n'est rien qu'une douceur paisible, enivrante, réchauffant et le cœur et le corps. Mais comme chaque ivresse elle s'estompe, nous plantant là dans le souvenir encore si frais de cette paix de l'instant juste avant.
Parfois je voudrais que l'on plonge ses yeux dans les miens, comme un secret, une confidence. Et je sais qu'alors seulement ce regard pourrait lire en moi tout ce que j'ignore ou ne peux dire.
Un rien et je songe comme le repos est bon, je crois en avoir fini avec mes vieux démons tant ces petites éphémères me semblent fortes, éternité. Un instant je crois que tout s’apaise. Cela n'est rien qu'une douceur paisible, enivrante, réchauffant et le cœur et le corps. Mais comme chaque ivresse elle s'estompe, nous plantant là dans le souvenir encore si frais de cette paix de l'instant juste avant.
Parfois je voudrais que l'on plonge ses yeux dans les miens, comme un secret, une confidence. Et je sais qu'alors seulement ce regard pourrait lire en moi tout ce que j'ignore ou ne peux dire.
Les autres moments du quotidien feront l'affaire. Il suffira de chercher à réitérer ces instants de confidence. Se balancer en cadence dans les vapeurs d'alcools désalcoolisés. Détourner le regard et m'assourdir volontairement face à cette mémoire assassine. Et la nuit se lèvera encore. Les souvenirs des battements dans ma poitrine se feront moins amers. Le passé restera passé, enterré.
Et aujourd'hui vivre enfin.
Et aujourd'hui vivre enfin.
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Informations sur l'article
Élégie d'une jeune femme
02 Décembre 2014
1582√
17☆
12◊
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◊ Commentaires
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Saphyra~45181 (28☆) Le 02 Décembre 2014
Je vais rêver avec toi Tama! *** -
Ghost~36675 (89☆) Le 02 Décembre 2014
Attristé par l'annonce
Les sourcils se froncent
Le divorce prononcé
La tempête annoncée
De la douce ingénue
Sorti le monstre têtue
Alors aux abris compagnons
Voici le retour du typhon !
* comme toujours une plume appréciable et agréable! *
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Medea (151☆) Le 02 Décembre 2014
TL;DR. -
Ethayel~30165 (767☆) Le 02 Décembre 2014
Les filles, seulement écrivez. Chaque plume possède son charme. Vous ne ferez pas exception à la règle =) (Merci !)
Mais non Ghost, c'est bien écrit le contraire ! Enfin quoique...
Six : /ignore . -
Manerina~6356 (1552☆) Le 02 Décembre 2014
♥ -
Leviathan~47056 (505☆) Le 03 Décembre 2014
TL;DR² -
Alinka~5723 (154☆) Le 03 Décembre 2014
Charmée par la plume... ♥