EDC de Ethayel~30165
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~ Essences ~
Un débardeur de nuit bien trop long, de simples sous-vêtements, des illustrations encrées dans sa peau aussi bien connues que d'autres plus récentes.
Une tasse de cafey classique livrée par un droïde quelconque, une immense baie vitrée avec au travers la ville dont elle est la gérante.
Le regard simplement posé sur cette étendue de survie.
Des pensées.
« Tu m'as demandé d'apprendre à vivre sans toi chaque jour. Ainsi le quotidien est un très mauvais pédagogue.
J'aimerai t'avoir à mes côtés encore aujourd'hui, que je puisse la nuit me reposer un peu.
C'est un luxe que je n'ai plus, et je dois vivre malgré tout, meublée par nos seuls souvenirs.
Mais je grandis, un peu.
Des jours s'enchaînent et les maillons sont froids. Ils brûlent ma peau lorsqu'ils se présentent en mirages. Réveillons-nous Legata, le matin ne peut t'emporter déjà.
Un terme qui désigne une fonction, une fonction qui représente tant. Pourtant, l'air n'est pas si doux vu d'en haut.
Marchander des vies contre d'autres. Observer le dernier souffle s'échapper d'un corps qui s'éteint peu à peu, s'étant battu parce qu'il suit ce pourquoi je vis.
Sceller le destin de ce petit être qui n'a pas encore trouvé sa destination. Détruire des lendemains d'une simple phrase prononcée, mots qui résonnent comme la sentence d'un bourreau au visage caché.
Guider des âmes égarées, un sourire, des formules, des arguments, la parole. Finalement l'ironie est bien là: Une vie esseulée, alors que chaque mouvement ou regard est dirigé vers autrui. Me voient-ils, cependant?
J'aimerai t'avoir à mes côtés encore aujourd'hui, que je puisse la nuit me reposer un peu.
C'est un luxe que je n'ai plus, et je dois vivre malgré tout, meublée par nos seuls souvenirs.
Mais je grandis, un peu.
Des jours s'enchaînent et les maillons sont froids. Ils brûlent ma peau lorsqu'ils se présentent en mirages. Réveillons-nous Legata, le matin ne peut t'emporter déjà.
Un terme qui désigne une fonction, une fonction qui représente tant. Pourtant, l'air n'est pas si doux vu d'en haut.
Marchander des vies contre d'autres. Observer le dernier souffle s'échapper d'un corps qui s'éteint peu à peu, s'étant battu parce qu'il suit ce pourquoi je vis.
Sceller le destin de ce petit être qui n'a pas encore trouvé sa destination. Détruire des lendemains d'une simple phrase prononcée, mots qui résonnent comme la sentence d'un bourreau au visage caché.
Guider des âmes égarées, un sourire, des formules, des arguments, la parole. Finalement l'ironie est bien là: Une vie esseulée, alors que chaque mouvement ou regard est dirigé vers autrui. Me voient-ils, cependant?
Les fables me content des réminiscences, des espoirs.
Seraient-celles qui sont portées en offrandes par le sacrifice?
L'on m'avait pourtant promis des essences de vie. Des pétales de sentiments, une pointe de colère parfois. Des blessures, des joies, des retrouvailles.
Tout est insipide pourtant. Politiquement oblige. J'en crains les conséquences, le point de non-retour. Des échanges ternes, de mornes paroles, des complicités taciturnes.
Je suis l'auxiliaire d'un tout nécessaire et vital, où le courtois et l'autoritaire prennent la danse sur sentiment et élégie.
Je me replonge quelques minutes sur le présent de mon passé. Car je me souviens de tout, de chaque instant. Indélébiles.
Seraient-celles qui sont portées en offrandes par le sacrifice?
L'on m'avait pourtant promis des essences de vie. Des pétales de sentiments, une pointe de colère parfois. Des blessures, des joies, des retrouvailles.
Tout est insipide pourtant. Politiquement oblige. J'en crains les conséquences, le point de non-retour. Des échanges ternes, de mornes paroles, des complicités taciturnes.
Je suis l'auxiliaire d'un tout nécessaire et vital, où le courtois et l'autoritaire prennent la danse sur sentiment et élégie.
Je me replonge quelques minutes sur le présent de mon passé. Car je me souviens de tout, de chaque instant. Indélébiles.
Longtemps j'ai vécu par sublimation du quotidien. Le rendre plus beau et en faire une chimère de fumée. Souvenir victime du brasier, mon pauvre coeur incendié, au bord de la noyade. Il fallait une fin déchirante à ma tragédie intime. La vérité, c'est que j'aurais voulu les coups, les larmes et les cris. Je n'ai eu le droit qu'aux supplications retenues et les pleurs honteux d'un fait hasardeux. Mes nuits prirent un goût de sel et je m'habillais de solitude, de celle qui étreint et vous figure le deuil. Cette seconde peau que l'on s'arrache par les mots et qui revient toujours, laissant au corps cette plaie éternelle, celle des regrets. J'ai eu cette fièvre là. Je me voyais alors seule, incomprise et incompréhensible au monde. Et je me voulais Ailleurs, désirée mais inaccessible au commun des mortels. Je n'aspirais plus qu'à l'exceptionnel, la banalité m'affligeait et le poids en était trop lourd à traîner.
J'attendais encore et toujours, je finis même par oublier quoi. Mais après tout, quelle attente plus belle que l'attente vaine et désintéressée de tout ? Offrir sa vie au temps qui passe alors que tous cherchent à le retenir... Je voulu percer les mystères et me voyais déjà détentrice de vérités ultimes, ignorées des autres, de ces autres, masse compacte et diforme. Ces autres, ceux auxquels je n'appartenais pas. Et c'est bien là le drame : ne pas se sentir appartenir, à rien, à personne. En ce cas, comment ne pas dire « j'appartiens à qui voudra de moi » ? Quête désespérée, besoin vital, viscéral de se rattacher à quelqu'un, quelque chose, une idée. Juste de quoi ne pas sombrer. Et pourtant rejeter les mains tendues, ignorer les chemins de traverse que l'on prend de travers. Mes paradoxes m'offraient la possibilité de me vêtir dignement d'orgueil, moi qui rêvais de grandiloquence.
Mon coeur est abîmé par ces souvenirs d'heures prématurées. Heureusement cette petite fille rousse est là, et reste à l'intérieur. Qui valse toujours. Certainement vers un prochain au revoir, je n'arrive pas à penser autrement.
Mais elle espère du fond de ses yeux bleus. D'enfin atteindre la mère. La fillette qui s'y promène, le sable chargé de grand espoirs, quelque chose qui prend l'esprit et gagne le coeur. Elle n'attend rien d'autre. Mais elle ne reçoit que du silence.
Il pleut sur mes histoires incertaines. De quoi s'y enterrer là ! Perdue parmi la foule. Qui tourne, tourne, tourne et retourne.
Mais elle espère du fond de ses yeux bleus. D'enfin atteindre la mère. La fillette qui s'y promène, le sable chargé de grand espoirs, quelque chose qui prend l'esprit et gagne le coeur. Elle n'attend rien d'autre. Mais elle ne reçoit que du silence.
Il pleut sur mes histoires incertaines. De quoi s'y enterrer là ! Perdue parmi la foule. Qui tourne, tourne, tourne et retourne.
Après tout, Une vie ne suffirait pas pour aimer tout ce qu'il y a à aimer. Alors ne consacrons pas de temps à cela.
Bon ou mauvais choix? Un jour mon coeur lui-même me le dira. »
Bon ou mauvais choix? Un jour mon coeur lui-même me le dira. »
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Informations sur l'article
Confessions
10 Juin 2014
1383√
13☆
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◊ Commentaires
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L-X~19531 (1535☆) Le 10 Juin 2014
"Vae soli", comme avait dit l'autre... -
Manerina~6356 (1551☆) Le 10 Juin 2014
Toujours aussi... ♥ -
Hazel (362☆) Le 12 Juin 2014
J'adore ce texte ♥