EDC de Ethayel~30165
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- Ces soirs-là -
Et souvent je m'y arrête dans ce maudit troquet. Je m’y cherche moi, comme si j'avais pu m'abandonner là, abdiquer et m'enfuir. Parfois je me vois en étrangère. Je me sens seule et je voudrais que quelqu'un m'aide à partager ma vie. Et puis je me résigne, tente de noyer mes désirs dérisoires. Je lutte entre trois, quatre envies, mes illusions me faisant miroiter à d'hypothétiques lendemains. Je gesticule en tout sens afin de m'emparer de l'un d'entre eux et me retrouve là échouée, fatiguée et les mains vides.
Il est des mots, des airs doux comme le vent. Des pensées qui s'envolent doucement, tout doucement et c'est dans l'air du temps. Se promettre l'oubli en ce gris matin velouté. Se promettre l'oubli. Car rien ne sera plus comme avant et c'est cette différence qui m'ouvrira à demain : sans fin ni faim, je l'espère rêve, peu importe qu'il soit trêve, l'illusion sera brève ou ne sera pas. Comme il est doux que tout s'apaise rien qu'un instant.
Je suis le fantôme en quête d'un regard, d'un geste de la Belle. Cette volonté lascive et lancinante, toujours. Je ne suis que le quémandeur d'amour, aux mots fièrement portés en étendard, ces mots que je lui adresse dans un silence matinal. La main se porte messagère lorsque la voix défaille...
« Je dois vous avouer que je le cherche aussi par chez moi. Désir introuvable. Est-il un autre fantasme? Au fond de moi je sais qu'il est vrai. Dans mon coeur. Mon coeur froid par moment mais mon coeur qui aime, qui crée, celui où je vis mes chimères dans la plus grande harmonie. Mon cœur qui vit, et c’est déjà ça.
Vous savez ces derniers soirs, j'y retourne souvent dans cet ailleurs intérieur. J'allume encens et bougies, chavire sous la voix suave et torturée d’une Lady Grace et je pense à mes gens de coeur. Vous en faites partie bien sûr. Sans vous, comment être Ethayel ? Tout ça n'aurait pas de sens.
Ces soirs-là, j'arpente ces rues stuprées, éclairées par la ville opulente et un vieux lampadaire.
Ces soirs-là, je souris vraiment dans ces rues. Ces rues aux hommes échoués dans le caniveau, d'avoir trop cherché leur vérité perdue au fond d'un verre. Ces hommes qui ne détestent rien autant que l'amour, faute de l'avoir entre leurs bras. Je leur offre mes dents les plus blanches même. Parce que ce n’est jamais bien difficile de sourire aux égarés. On les connaît à force.
Et puis tournant la tête y'aurait cet homme et cette femme. Enlacés bien sûr, les lèvres et les doigts mêlés. Ils seraient beaux, si beaux vous savez.
Ces soirs-là, je souris vraiment dans ces rues. Ces rues aux hommes échoués dans le caniveau, d'avoir trop cherché leur vérité perdue au fond d'un verre. Ces hommes qui ne détestent rien autant que l'amour, faute de l'avoir entre leurs bras. Je leur offre mes dents les plus blanches même. Parce que ce n’est jamais bien difficile de sourire aux égarés. On les connaît à force.
Et puis tournant la tête y'aurait cet homme et cette femme. Enlacés bien sûr, les lèvres et les doigts mêlés. Ils seraient beaux, si beaux vous savez.
Vous savez ces soirs-là j'y crois vraiment à tout ça. Je pense à vous et je vous raconte ma vie fantasme. Les joies, les rires. Et cet amour qui ne serait pas sans retour.
Ces soirs-là je vis autrement. Peut-être à ma façon…
Ces soirs-là je vis autrement. Peut-être à ma façon…
Et ces soirs-là quand je me ballade dans mon coeur je pense si fort à vous. Vous qui y êtes entrée bien vite. L'actrice stressée, celle qui ne trouve pas les mots, sans gestuelle particulière, mais Vous. Celle qui pour moi a tout cela depuis les tous premiers mots. Tout ça et bien plus encore.
Je pourrais vous raconter. Les mots écrits et les vagues dessinées sur mes carnets, dans ces moments où l'esprit vagabonde. Des mots pour vous bien sûr. Des mots d’amour parfois, comme écrits pour plaire, mais aussi de peur, comme les méandres d’une tragédie qui ne traîne jamais bien loin.
Vous savez, vos mots et vos caresses me manquent c'est vrai. Mais au fond je leur laisse le temps. Car même au delà des mots je me sens en harmonie avec vous. C'est quelque chose qui ne s'explique pas vraiment. Quelque chose dans l'âme et le coeur. Même ces soirs-là où le mien est froid... »
Je pourrais vous raconter. Les mots écrits et les vagues dessinées sur mes carnets, dans ces moments où l'esprit vagabonde. Des mots pour vous bien sûr. Des mots d’amour parfois, comme écrits pour plaire, mais aussi de peur, comme les méandres d’une tragédie qui ne traîne jamais bien loin.
Vous savez, vos mots et vos caresses me manquent c'est vrai. Mais au fond je leur laisse le temps. Car même au delà des mots je me sens en harmonie avec vous. C'est quelque chose qui ne s'explique pas vraiment. Quelque chose dans l'âme et le coeur. Même ces soirs-là où le mien est froid... »
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Informations sur l'article
Élégie d'une jeune femme
25 Mars 2014
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10☆
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◊ Commentaires
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EveR~4918 (1729☆) Le 25 Mars 2014
" La main se porte messagère quand la voix défaille... " -
Kmaschta~1932 (234☆) Le 25 Mars 2014
Cette musique.. Mais cette musique. -
L-X (1536☆) Le 26 Mars 2014
L'ensemble est réellement très fort, vous savez...