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EDC de Ethayel~30165

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~ A ton Nom ~

~ A ton Nom ~

Généreuse existence qui nous est promise depuis que notre rétine capte les premiers rayons d’une lumière blafarde. Il existe en ce moment bien trop de subterfuges : nous griffons de nos ongles brisés des chimères quotidiennes voraces… Dévorées par une faim inépuisable de souffrance, de mépris, de colère. Je me réveille à chaque fausse aube, car le soleil lui n’y est pas, la vie se doit de se poursuivre, infatigable machine omnisciente de chacune de nos douleurs.
Les frivolités s’éternisent dans nos esprits insurgés de rien, l’important étant depuis longtemps désolateur, désormais bien trop loin. Une figure de cire çà et là, une peinture obsolète, quelques liens squelettiques. Un chemin tortueux, à contre-sens de ce flux d’âmes qui bouscule sans cesse. Au milieu de ces tourments, une providence.

Raviver un cœur éteint ne relève plus de la science, aussi occulte qu’elle soit, cet acte ne sera qu’alchimie d’un corps, d’un regard. Une harmonie de couleurs sur un fond de morne, un astre au milieu d’un sol infertile. Sentir ce souffle, trop court, éphémère présent d’un avenir qui ne sera plus jamais incertain. Oui, ce futur que je savais morose, où les épines du passé continuaient sans cesse de me lacérer encore et encore. De mes bras meurtris je regardais le temps jouer son rôle curateur.
Le temps a toujours ses limites, il apprécie s’enliser dans ce gouffre, nous retenant de ses serres patibulaires. Je te revois le remercier d’un claquement de doigts, d’un éclat de rire soudain, d’une révérence exagérée envers celui qui nous chuchote son éternité. Réminiscences d’un instant ironique, où jeu se mêlait à une réalité se dessinant petit à petit sur les pages du destin.

A quoi bon nier une évidence qui deviendra perpétuelle une pensée à l’égard de cette vie passée, que je ne pensais réservée aux autres ? Ce morceau d’existence qui se noue à ceux qui l’appellent à plusieurs reprises, mais qui termine toujours sa course au vent, telle la tunique de soie qui ne trouve pas son porteur. J’écris ces quelques lettrines sur la confiance de la vie, l’utilise comme un exorcisme sur ce maudit sort que je pensais irréversible.
Tu seras mon éternité à présent, et je disparaîtrai de cette vie pour la prolonger de quelques instants à tes côtés. Prenons contrôle de cette horloge interminable repoussant sans cesse l’inévitable, suspendons le temps l’espace d’une étreinte, afin qu’il ne puisse jamais la détruire.
Tu décideras de celle que je dois être, je ne serai qu’allégeance à ta voix, loin de tous les bruits de cette vie qui s’épuise autour de nous désormais.

Ces premiers instants de plénitude retrouvée, ces souffles de compréhension, ces délicates attentions réfléchies, jamais ignorées, elles ne peuvent se détourner de cet orbe de vie se créant au fil de ces heures que nous n’écoutons déjà plus. Ces jours paraissent si futiles maintenant que nous sommes en vie. Ces multitudes de promesses apaisent cette tempête avant qu’elle ne me fasse tomber par-dessus bord. L’eau lavera ma peau et me refroidira, les vagues elles, me ramèneront sans cesse à toi. Tu tisses de tes doigts une symphonie de sens au milieu de ces nuits qui transpirent, ce sommeil que nous ne pouvons trouver sans lutter contre ce qui nous inspire.

Evidence prononcée par le son d’une promesse délicate et subtile, je goûte chacun de tes regards.
Perdue au printemps de la vie, je te remercie déjà de tout mon cœur, je t’étreins de mes bras même dans mes songes, instants où tu manques à mes tissus sans chaleur.
Je sais que d'ici je ne peux entendre ta voix, cela n’a aucune importance, tes gestes m’offrent ce que mes mots ne peuvent plus traduire. Ce petit baiser que tu as volé, là-haut, a scellé en moi un espoir que je n’avais plus.
Tu seras mon unique paysage, Idéal que je chérirai au milieu de cette nuit dépourvue d’étoiles depuis bien trop longtemps, et qu’importe si tu demandes du temps, je t‘offrirai un Empire pour seulement te tenir la main encore quelques minutes…

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Texte inconnu de votre personnage excepté si Ethayel vous le montre ou si vous tombez sur son cahier manuscrit personnel.
Merci de votre lecture.

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« A ton Nom »
17 Janvier 2014
1398√  13☆ 7◊

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