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Commandant Velkan
Ce n'était pas à proprement parler un ami d'Ernestine, il ne l'était pas, non, et n'avait pas à l'être. C'était l'un de ses chefs, l'une des têtes de SMI, elle le connaissait surtout comme le chef du service de sécurité.
Nouvelle venue chez SMI, elle l'avait peu côtoyé mais il lui avait fait forte impression. Homme toujours très élégant, presque dandy, son apparence générale détonait avec ce regard féroce, ce sourire carnassier, cette physionomie implacable qui vous glaçaient le sang. Lorsque M. Velkan Valron entrait quelque part, une aura de terreur l'accompagnait qu'Ernestine ne sentait que trop. En sa présence, elle se sentait terriblement mal à l'aise et, pour peu qu'il lui adresse la parole, Ernestine en perdait totalement ses moyens, bafouillant, tremblant comme une feuille, renversant tout ce qu'elle approchait, ce qui paraissait des plus suspects au commandant qui, dès lors, s'intéressait à elle, cherchait à savoir ce qui la tourmentait, la perçant de son regard incisif et ajoutant involontairement à la confusion et à la détresse de la jeune femme.
Plusieurs fois, le commandant Velkan avait pu noter à quel point il terrorisait Ernestine. Il avait tenté de la rassurer, en lui expliquant qu'elle n'avait rien à craindre de lui, qu'il n'était pas son ennemi mais au contraire son ami. Il avait posé sur son épaule une main qu'il croyait amicale, réconfortante, mais qui lui avait broyé l'épaule comme l'aurait fait une poigne de fer. Non, décidément, elle n'appréciait pas sa présence.
Malgré cela, le commandant Velkan avait confiance en elle, il croyait en elle. Quand elle lui avait dit qu'elle voulait devenir infirmière pour soigner les troupes au combat, il n'avait pas tiqué. Ernestine sentait confusément que son incapacité à maîtriser ses émotions et ses éternelles frayeurs pourraient constituer des handicaps en situation de combat. Le commandant, au contraire, lui avait donné des conseils sur les talents à développer pour ce projet. Comment, se disait-elle, un commandant, un homme qui au premier coup d'oeil doit évaluer efficacement le potentiel militaire de chaque homme, pouvait-il croire un seul instant qu'elle ne fuirait pas devant le premier rebelle entraperçu ? Le commandant Velkan avait-il donc un don de seconde vue ? Voyait-il chez elle un potentiel qu'elle ignorait totalement et qui ne demandait qu'à être sublimé ? Interprétait-il déjà des signes que sa longue expérience lui avait révélés ?
Le commandant Velkan était comme cela, aux yeux d'Ernestine : un homme qui croyait dans le potentiel de ses troupes, mêmes les plus improbables.
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Les amis d'Ernestine
08 Février 2015
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