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EDC de Enylwën~65945

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Cacher

Tu étais jeune, Enylwën

HRP : N'appuyez pas sur "Cacher", et bien évidemment l'article n'est connu de personne inutilisable en RP blabla. Bonne lecture !
Personnages cités : Sneni, Leïa-Iora, April-May, Sanguine, Draexia, Yaël.
L'elfe s'affaire à trier ses affaires, elle jete dans un coin tout ce dont elle veut se débarrasser, ouvrant armoires et tiroirs. Elle tombe sur un livre qui lui arrache un sourire en coin. Elle prend le temps de s'asseoir sur le bord du lit pour lentement l'ouvrir, parcourant ses pages noircies d'écritures.
Elle s'immobilise sur l'une d'entre elles et finit par lire à voix haute :


"Je suis désolée, je ne suis pas très douée pour les longs discours. La plupart d’entre vous ne me connaissent pas, et ma vie n’est pas plus louable que la votre. Je ne suis pas une sur-elfe, ni même la plus intelligente qui aie foulé DreadCast, je ne le serai probablement jamais. Il y a des tas de choses je ne serai jamais, des aptitudes que je ne pourrais me targuer d'acquérir, donner des ordres, diriger, ce n’est pas dans ma nature."

L'elfe soupire longuement en lisant ce passage, elle hausse une épaule en marmonnant pour elle même : Je me rappelle quand j'avais écrit ce texte... Une petite elfe qui avait envie de tout croquer, à cette époque, j'étais différente. Elle reprit sa lecture.

"Je n’ai pas envie de forcer, de contraindre qui que ce soit… Quel esprit malade en aurait envie?
Heureusement, dans DreadCast, nous avons tous nos bons côtés, et nos mauvais côtés. Nous sommes tous différents, tant mieux, on s'emmerderait vite sinon..."


L'elfe ne peut s'empêcher de commenter : Des esprits malades, il y en a tellement, si tu savais. Des gens qui n'en ont rien à foutre, qui préfèrent dominer des ruines plutôt que de prospérer dans un Secteur uni. Elle secoue la tête.

"Moi, mon seul désir est d’aider les gens autour de moi. Je pense ne pas être la seule, au fond, je suis sûre que tous les rebelles veulent s’aider les uns les autres. Trolls, Vaut, humains, elfe, tous les autres, je suis sûre que nous pouvons vivre au travers du bonheur des autres, dans la bonté, la générosité qui caractérise tant d’entre nous."

Elle ricane, un sourire jaune sur son visage : Tu avais raison, ce Secteur a tellement de potentiel. Mais ces masses dont on aimerait se souvenir, ces gens "bons" sont bien souvent les plus invisibles. Je crois que l'intelligence et la bonté emmène à la pudeur, ils ne se mélangent pas avec ces abrutis.

"Je le sais, dans le S.R., il y a des gens formidables. Ces gens qui ne veulent pas vivre en regardant la misère des autres, en s’enfermant dans la haine que provoquent certains de nos semblables. Dans le S.R., nous avons tous une place, il est si grand, nous sommes si peu, je suis certaine que chacun d’entre nous pourrait avoir sa mission et aider à le construire, à le consolider, à l’ériger au rang du Secteur où la Liberté, Respect, voilà mon credo."

Sneni rigolerait en lisant ça, aujourd'hui. A t'elle oublié qui j'étais à cette époque? Je ne sais pas si elle a même souvenir de cette elfe d'antan. Orion, si prometteur, et pourtant si ennuyeux, défiguré par une minorité d'imbéciles... Elle jeta un regard par sa grande baie vitrée, observant les couleurs de la ville un instant, le regard empli d’anxiété.

"Un secteur dans laquelle la vie serait libre, et belle, dans la mesure du possible… Bien entendu, le smog restera toujours au-dessus de notre tête, la pluie, presque incessante continuera de battre le sol poussiéreux de nos rues, mais celles-ci pourraient briller par la pureté de nos cœurs, de nos intentions, de nos inventions. Notre monde est corrompu par la cupidité, elle a transformé l’amour en jalousie, la bienveillance en haine… Notre quotidien est à présent celui des menaces, de la peur, des bains de sang et du mensonge."

Attendrie un instant, elle referme les yeux, son visage tend à s'illuminer d'un sourire sincère : Un Secteur qui jamais n'existera, Enylwën, tu ne le savais pas, tu y croyais, maintenant, tu en es convaincue. Si la bonté existe, la haine existera aussi... Et je crains que notre communauté de frustré ne sachent que s'exprimer avec leurs égos. Elle tourne une nouvelle fois la page.

"Les inventions qui nous entourent, le Com’, l’AITL… Nous avons inventé la communication, ces merveilles technologiques sont devenues des armes de peur, de menace et de mensonge. Notre monde est entouré d’une technologie qui dépasse la plupart d’entre nous. Plus que de nouvelles évolutions, ce dont nous avons besoin est de découvrir nos semblables, d’être aimants et bienveillants avec eux, nous avons besoin de cette gentillesse, de cette compassion, sans ça, notre vie sera toujours violente et vide de sens."

Haaa, l'AITL Rebelle, un beau ramassis de connerie. Passez une semaine en S.R. et vous aurez vite compris quel type d'article y paraissent, je prends encore plaisir à lire les quelques vers qui y naissent, ou ces créations naïves de gens qui pensent encore que d'aider le Secteur est une vertue.

"La nature de ces poussées technologiques ne trouverons de sens que dans la bonté, l’échange, le désir de rester liés avec ceux qui nous sont chers, à l’unité de tous... Mais nous les avons travesties.
La science nous procure de l'énergie à foison, plus que nous pourrions en dépenser, nous la gaspillons à tour de bras dans des actes insensés… Des cuves gratuites qui ne font que nous affaiblir... Sommes nous tous en cause? Comment arrêter ces actes insensés?"

Désabusée, elle reprend en quelques murmures : Petite, tu as appris à tes dépends que si une invention existe, elle finira par servir les pires intérêts.


"Nous devons nous libérer de ces personnes qui ont une machine programmée pour la destruction à la place du cœur, de ces personnes, humanoïdes, elfiques, ou autres qui pensent que leur liberté est plus importante que celles des autres, ceux qui sont prêts aux pires bassesses pour prospérer, à réduire le travail des autres en poussière, pour obtenir satisfaction. Ils détruisent plus qu’ils ne construisent, ils critiquent, non pas dans le but de s’améliorer, mais pour discréditer leurs semblables, espérant briller en écrasant les autres alors qu’ils ne font qu'entacher ce qui fait de nous des Rebelles! Ils sont une minorité à vouloir nuire, et pourtant nous les craignons comme s'ils étaient plus que nous! Ne les laissez pas penser à votre place, vous êtes des Rebelles, vous êtes fiers, vous l’avez prouvé il y a peu, vous avez un amour pour votre Secteur, vous êtes capables de vous battre ensemble pour que la corruption de l’Empire n’efface pas nos valeurs!"

Tu ne les as jamais craint, et tu ne les craindras plus à présent, tu sais que ta vie n'est que poussière, tout comme la leur, un jour, ils disparaîtront, tout comme ce Secteur.

"Rebelles, battez-vous pour vos semblables, battez-vous au nom de ce que vous croyez juste ! Ne croyez pas ces êtres méprisables qui vous forcent à vous entre tuer, à vous battre les uns contre les autres, connaissez votre véritable adversaire ! Ne croyez pas ces personnes qui vous traitent comme leurs égaux alors qu’ils ne font que vous utiliser ! Vous êtes des rebelles, pas des machines, pas des victimes, n’avalez pas leurs mensonges, ne haïssez pas votre prochain, ne vous battez pas contre lui !"

Elle ricane une nouvelle fois, animée par des pensées bien amères : Les N.A. sont parfois atteint de cette maladie, capable d'avaler n'importe quoi tant qu'ils ont d'la tune pour s'équiper. S'équiper, dans quel but? Se battre, contre qui, contre quoi?

"Ne luttez pas pour votre autodestruction, luttez pour votre liberté ! Luttez pour offrir aux N.A. un endroit où pouvoir s’épanouir pour aider le Secteur, pour qu’ensemble nous puissions établir ce qu’un Rebelle signifie !
Ces sans gênes, ces brutes, ces terroristes ont promis la même chose, mais ils vous mentent, ces promesses qu’ils vous ont fait, ils ne les tiendront pas!!! L’ont-ils déjà fait !?! Ces gens ne vivent que dans l’asservissement des autres, ils vivent en inspirant la crainte, ils sont l’incarnation du vice, ils se nourrissent de vous ! Ils se libèrent de toute chaîne mais lient les poings des autres!"


"Mais tous ensemble, nous pouvons lutter, lutter pour la liberté, la raison, le respect des autres, afin qu’ensemble, Rebelles, nous puissions nous défendre et prospérer dans un Secteur à notre image… Libérer ce Secteur de la crainte et de la haine, de la cupidité, de l’intolérance!"

"Comment ? Qui sait… je n’en ai pas la réponse, eux non plus… Mais il tient à chacun de nous d’apporter sa pierre à l’édifice, de trouver collectivement ce qui nous permettra d’avoir un lendemain décent !"

Liberté, ce mot résonne tellement faux dans sa tête, vidé de tout sens en ce Secteur. Un grand mot que tu utilises, tu n'en avais que ta vision utopiste. La Liberté en S.R., ce n'est pas de faire ce qu'on veut, c'est de faire tout ce que les autres veulent bien que tu fasses. Méfie toi, petite elfe, de ne pas attirer trop les regards, méfie toi de ne pas faire barrage aux intérêts des plus cons.


"Ensemble, nous nous sommes tous battus, N.A., citoyens rebelles, mécaniciens, docteurs, militaires… Nous étions tous mobilisés… Nos amis, les amis de nos amis, parfois même nos ennemis étaient là, ensemble autour de ce SAS. Pas tous amis, loin de là, mais unis pour protéger ceux qui nous semblent chers, c’est en Rebelles unis que nous avons tous crié en levant le poing, unis dans le travail, liés dans la douleur… Ca n’a pas été sans crainte, sans doute, mais la victoire était là. Chacun d’entre nous a aidé, oubliant les querelles du départ, criant à l’unisson, ne formant plus qu’un…"

"Le choix est vôtre, il l’a toujours été, alors une bonne fois pour toutes, unissons nous!

Merci à vous tous, merci aux Rebelles, ensemble, créons notre lendemain.

Utopiste? Anarchiste? Donnez moi le nom que vous voulez. Je préfère mourir en poursuivant mon rêve que de vivre dans un cauchemar..."

Je te regarde avec des longues années au compteur à présent. Tu sais, je me dis que tu n'étais pas idiote, mais que ce Secteur a la capacité de flétrir la détermination des personnes dont le cœur prends trop de place. Je me dis aussi que je n'ai pas su protéger la N.A. que j'étais face aux vagues du temps. Tu étais jeune.
Je vous vois, mes filles, à travers ces lignes... Toutes à votre façon, je sais que vous espérez vivre simplement votre vie, en essayant d'aider les autres, et ça me fait mal. Si je n'ai pas réussi à me protéger, comment arriverai-je à vous prémunir de tout ça?
Nous ne sommes que des graines de poussière, chassées, malmenées par des rafales de Smog. Les âges nous porteront où ils le souhaitent, aujourd'hui, j'ai embrassé cette idée.
Tu l'avais compris depuis longtemps, Sneni, mon éternelle, toi qui t'es toujours dit qu'ici, ou de l'autre côté des Souterrains, nous n'étions que de la poussière, se demandant tous ce pourquoi on est ici...
Nos ennemis? Nous n'en avons aucun, je n'en ai aucun, je ne me sens plus attachée à Orion, je ne me sens pas plus attachée aux valeurs de Marran.

Je suis une elfe, j'aurai très bien pu être un Rat, après tout, maintenant, ce sont mes instincts qui guident mes pas, vous n'imaginez pas à quel point c'est libérateur.

Mais dans ce chemin, il fera froid... Et vous me manquerez, mes filles, je vous ai promis de revenir.
Mon credo, il a bien évolué... Mais si il y a bien une chose qui ne changera jamais, c'est que je n'ai qu'une parole, et que je m'y tiens.


C'est une promesse.


L'elfe dépose le livre sur le bord de son lit et s'approche de sa baie vitrée, observant depuis sa demeure le smog épais qui laisse une pluie battante s'écraser contre la vitre :
Ce n'est pas un "Adieu", je l'ai déjà dit aux personnes les plus proches. J'en ai fait pleuré plus d'une, je le regrette encore.
Mais vous continuerez à vivre à travers moi, et j'ose croire, que vos pensées iront toujours vers moi.
Dans le Smog, nous ne sommes qu'un.



Plusieurs heures plus tard, sa chambre est vide, il ne restait que quelques affaires posées sur sa table.

Des poupées de chiffon aux effigies de ses filles.
Un carnet de notes ouvert avec noté à l'intérieur "Pour toi, ma Petite Grise", accompagné d'un béret Rebelle et d'une chevalière de la famille Iora.
Un cigarillo, un bandana écureuil, et une chevalière de la famille Iora. Elle n'avait rien noté dessus, mais elle savait que la destinataire se reconnaîtrait.
Une caisse à outil flambante neuve, décorée de stickers écureuils et une dernière chevalière de la famille Iora.

Elle aurait tellement aimé donner plus, elle aurait tout donné pour elles, mais le temps effacera cette amertume, un jour, elles se retrouveront.

◊ Commentaires

  • Enylwën~65945 (562☆) Le 18 Août 2018
    Les Enylules de jeunesse vont aider. Un prochain EDC, ça c'est sûr!
  • KorSkarn (484☆) Le 18 Août 2018
    Jeune et idéaliste !...
    Mais genre comment tu recycles tes EDC quoi. Sale !
  • Enylwën~65945 (562☆) Le 18 Août 2018
    :'( C'est pour illustrer un changement :'( JE RECYCLE PAS :'(
  • KorSkarn (484☆) Le 18 Août 2018
    Fait pas la tête rho', j'ai compris ! Puis tant que c'est pas les enylules que tu essayes de recycler !... smiley
  • Aurore~67251 (113☆) Le 20 Août 2018
    Toute jeune, elle pétait le feu et sauvait des petites vaut's perdues... ♥
  • Sana_Peli~68695 (417☆) Le 21 Août 2018
    Muehheeheh, j'ai appuyé sur cacher ! J'AI APPUYE ! MFAHAHAHAH ! AAHAHAHAAAAAAAAAAAAAAA
  • Enylwën~65945 (562☆) Le 21 Août 2018
    @Sana_Peli Wa le ouf
  • Sylas (291☆) Le 22 Août 2018
    Une promesse ♪
  • Jali (82☆) Le 23 Août 2018
    Vilaine fille ♥